Chapitre 5 : Plus qu'une chose à prendre

Doriath portait bien son sobriquet de « la grande » elle était immense même pour une grande ville des Verts pays, région densément peuplée. Elle s’étalait de part et d’autre du Rheinube, un grand mur de pierre taillé l’entourait, environ cinquante pieds de haut pour dix sept pieds de large et tous les cent soixante pieds une solide tour était placée. Une puissante ville carrefour commercial de Gaya, toute cette activité avait attirer plus de deux cents vingt mille habitants qui s’entassaient dans de grandes maisons à colombages deux fois plus grandes que celles d’Augsbourg. Entouré par des faubourgs où se trouvait à peu près quatre vingt mille habitants, faisant d’elle la quatrième ville la plus peuplé de Gaya. Cette ville était dominée dans ses collines par la forteresse du Roi de Dorion, Franrick. Imposante comme la ville, munit uniquement de tour ronde mais large. On disait aussi que le donjon était particulièrement confortable. Ce qui était rare pour une forteresse. D’habitude les seigneurs préféraient vivre dans le confort de la ville. Malheureusement il se trouvait rarement dans ces lieux en effet il se rendait souvent à la campagne car l’air de la ville lui faisait horreur même à l’abri dans sa forteresse il se sentait oppressé. Seul le calme de la campagne lui convenait.

L’auberge la plus discrète et la mieux placé en ville qu’ils trouvèrent était une sorte de grande grange avec de grandes portes battantes sur le côté droit du bâtiment dont une comportait une plus petite munis d’un judas coulissant, l’endroit s’appelait « la gouttière du chat noir », le judas s’ouvrit et le garde voyant qu’il ne s’agissait pas d’homme du seigneur, accepta de les faire entrer. L’intérieur était plus agréable que l’extérieur une grande allé suivait la porte, des tables y étais disposé tout le long au bout une cuisine séparé par un mur et un bar s’y trouvait à travers la fenêtre de ce mur, le sol était couvert de paille. Il y avait aussi un demi-niveau qui formait la plus grande partie avec de nombreuses tables et des bancs. Le grenier accessible par un raide escalier servait d’immense chambrée avec de nombreuses paillasses. L’endroit était plein et très bruyant. Une agréable odeur émanait des cuisines, potage et fritures.

Alek, Élise et Ace se dirigèrent vers le bar et commandèrent deux paillasses et des repas pour trois jours, ils payèrent rubis sur l’ongle une pièce d’or ce qui leur évita des questions et d’être servit comme des rois par la cheffe des lieux, une femme bien en chaire aux cheveux noir et peu soigner, Olga. Son manque d’atrait physique était largement compensé par son affectuosité et sa présence, les clients de la taverne savait qu’elle garderait leur secret et ferait tout pour les aider à dépense leur argent. Il n’en fallait pas plus pour assurer le succès d’une taverne.

Ils passèrent la journée suivante dans la ville à reconstituer de l’équipement pour leur voyage mais aussi s’acheter des armes, ils savaient dorénavant que leur voyage serait dangereux et que les serviteurs d’Ourouca ne représenteraient pas la seule menace.

Ils n’avaient jamais été dans une ville aussi grande. Alek eut d’abord l’angoisse de se perdre, puis l’émerveillement de toutes ces nouveautés. Et toutes ces personnes à rencontrer ne serait-ce que dans le quartier de leur auberge. Mais Ace le repris rapidement et lui rappela sa mission. La matinée de la seconde journée servit à se repérer en ville chacun de leur côté, Ace avec Élise bien sûr.

Ils se retrouvèrent pour partager le repas de midi et se séparèrent pour le reste de la journée à nouveau en deux groupes. Ils se munirent tous de capuchons pour rester discret dans leurs prochains projets.

Ace partis chercher le vieux Oldy, en laissant Élise à Alek, ils profitèrent de ce temps libre pour faire quelques tours de magie grâce à ses nouveaux pouvoirs, en repoussant l’eau de la fontaine ou en battant de solide gaillards au bras de fer, ils récoltèrent de nombreux dons, ils veillèrent cependant à éviter les gardes car l’usage de la magie dans les nations des hommes était sévèrement réglementé, des vieilles superstitions en était la cause officielle, pour éviter que des champions comme appelaient les hommes, les guerriers magiciens, ne créaient des contres pouvoirs en était la cause officieuse.

Ils se servirent de ces dons pour aller manger de ces délicieuses fritures accompagnée de poisson qui faisait la spécialité de Doriath. Alek avait bien mangé à midi mais depuis qu’il avait découvert ses pouvoirs il avait un appétit accru, c’est pourquoi il se resservit, une, puis deux fois, sous les yeux ébahis d’Élise qui peinait à finir sa première portion. Ils firent bien sûr la connaissance de quelques personnes et se renseignèrent sur les endroits importants de cette grande ville, grâce à leurs charmes respectifs. Élise tenta aussi de prendre contact avec un cousin habitant en ville pour le prévenir de la situation de leur oncle. Elle pouvait lui venir en aide s’il était encore en vie, mais devant avant tout aider les deux frères, mais son cousin membre de la garde marchande le pouvait sans doute mieux qu’elle.

Ace vérifia tous les endroits que le vieux lui avait indiqués sans y trouver les marchands. Jusqu’à la d’après-midi, où il les trouvât dans le dernier endroit qu’il alla vérifier dans une sorte d’égout qui donnait sur un grand couloir de bien vingt-six pieds de haut bordé de colonnes. C’était sans aucun doute comme les autres endroits un lieu de marché noir. Mais avec son capuchon et sa dague de bonne facture au ceinturon, il n’eut pas de mal à rentrer. Les marchants vendirent le pommeau à un brigand énorme, six ou sept pieds de haut et musclé comme un taureau le crâne rasé avec de nombreuses cicatrices et une barbe drue. Pour une coquette somme. Oldy s’était éloigné du groupe pendant la transaction et Ace en profita pour l’approcher.

  • « Ah Ace je suis content de te voir désolé pour tout ça. Déclara Oldy alors qu’Ace appuyait discrètement sa dague contre ses cottes.

  • Je ne t’en veux pas, tu nous as bien aidé. En laissant les chevaux sans surveillances.

  • Je devais ça à cette charogne de Cortos j’étais chef avant et il m’a évincé voilà ce que sa apporte d’apprendre à un enfant qui plus tard devient trop gourmand et finit par vous voler votre affaire que vous avez mit une vie à monter.

  • Épargne moi le couplet du vieux malmené et dit-moi où vous êtes loger ?! Ordonna Ace en appuya plus fortement sa pointe.

  • Oui très bien dans l’auberge du « chien rouge » dans l’est de la ville.

  • Très bien je viendrais t’apporter ta récompense comme prévu, je suis sûr qu’Alek est déjà en train de se faire plein d’argent. Ah et comment s’appelle ce grand bandit ?

  • Artos une connaissance de Cortos ils viennent du même endroit la Siré, une région de Pirée. Où j’ai passé une grande partie de ma vie.

  • Très bien, à bientôt Oldy. »

Ace partit ensuite, mais resta à proximité des scélérats, les marchands qui ne se rendirent pas du tout à l’endroit que Oldy lui avait dit mais à une grande auberge Verte de l’Ouest de la ville. Le vieux renard lui avait menti se doutant que les jeunes ne comptaient pas le payer, il avait décidé de couvrir ses arrières mais Ace était plus malin que lui. Il rejoignit ensuite Alek près d’une petite fontaine ou il était en train de se pavaner entourer de jeunes beautés.

  • « Alors Alek tu me présente. Déclara Ace maintenant à visage découvert.

  • Auriez-vous l’obligeance de nous laisser gentes dames, ce beau garçon vient d’oublier sa dulcinée qui se trouve dans la boutique de l’autre côté de la place.

  • Très drôle Alek mais je ne suis pas un coureur comme toi, bonne journée charmantes demoiselles.

  • À qui pense-tu le faire croire ? Les filles partirent en pouffant.

  • J’ai trouvé les marchands et l’acheteur, les marchants sont à une l’auberge verte de l’ouest de la ville et l’acheteur est un brigand Sirois du nom d’Artos. Dit Ace en s’asseyant au bord de la fontaine avec un air beaucoup plus sérieux.

  • Moi j’ai trouvé le nom de l’auberge, l’auberge « des douze trèfles ».

  • Déjà et avant moi !

  • Oui je me suis fait quelque relation et contre quelques pièces d’argent durement gagnés j’ai acheté les bonnes informations, Cortos et son oncle Oldy sont des célébrités en ville. Surtout à cause de leurs impayés. On aura juste à indiquer leur position à leurs ennemis et plus tard aux gardes pour être sûr de les avoir. Bon j’avoue qu’Élise qui avait déjà quelques connaissances ici par son cousin m’a bien aidé surtout pour corrompre les gardes.

  • Je savais que ma chérie avait de la ressource, mais là elle m’impressionne. Très bonne idée ton plan et renseigne toi sur cet Artos pour le retrouver. »

Le lendemain les trois jeunes avec l’aide du cousin d’Élise qui avait des relations dans la garde, dépensèrent leurs dernières pièces d’or pour le plan en payant des gardes et le dirigeant de l’auberge des douze trèfles, pour être sûr qu’il fasse preuve de discrétion à leur sujet et que la mission soit bien remplie.

Alek et Ace étaient déjà bien habitué à cette vie, Joseph les avait bien formés. Ils avaient acquis des compétences et un savoir-faire qui ne leur suffisait pas seulement à survivre mais aussi à être une véritable menace pour leur ennemi les plus faibles et les moins préparés. Élise quant à elle tout ce qu’elle en savait était les histoires de l’enquêteur impérial Thoedisos, ou encore les biographies des grands guerriers. Mais cela couplé à sa vivacité d’esprit lui suffisait pour être une bonne partenaire. Tous déterminé à réussir, étant dos au mur, privé de foyer, ils n’avaient de toute façon plus le choix.

Durant le troisième jour les marchands furent soit tués dans la descente de leur créancier ou attrapé par les gardes ce qui fut le cas de Oldy. Ils retrouvèrent aussi miraculeusement la trace d’Artos agréablement posé dans leur propre Auberge, de « la gouttière du chat noir », pour une partie de dés durant la nuit, heureusement d’ailleurs car plus discret que les marchands, il était l’un des criminels les mieux protégé en ville, par une sorte de peur collective, sûrement dû à sa fâcheuse tendance à broyer des crânes à mains nues et ses relations avec une secte Salnariste.

Alek décida de le défier non pas au dès mais à une partie de Têtes un jeu de carte où l’on mise sur son jeu et les combinaisons possible avec les cartes disposés sur la table. Mais cette décision se fit sans Ace qui confiant d’avoir bloqué les bandits dans l’auberge en profitais pour faire du charme à la serveuse du bar qui était fort bien faite et qu’il avait sauvé d’un client ivre et un peu trop collant, en le faisant simplement tomber de son tabouret avec grande classe, la barrique était trop saoule pour se relever. Élise était déjà partit pour chercher son cousin. Ils reviendraient avec d’autres gardes des caravanes et sans doute quelques gardes du seigneurs corrompus. Ace risquait aussi de passer un sale quart d’heure si elle le voyait batifoler de la sorte.

Alek gagna toutes les manches sous les regards nombreux des clients qui observait le déroulement de la partie, dépouillant ainsi le brigand qui fulminait et fini par miser le pommeau pour une dernière partie où Alek devait remettre tous ce qu’il avait gagné en jeu, on appelle ce tour de force, un coup de Têtes. Mais Alek ne gagna pas car le brigand avait fait comprendre à l’homme qui distribuait les cartes que s’il ne le faisait pas gagner, il ne rentrerait plus jamais chez lui.

Alek voyant très bien la manœuvre d’Artos l’accusa de triche et le provoqua en duel. Un duel à mains nues, Artos accepta car il était sûr de gagner grâce à son avantage physique évidant. Ils se retrouvèrent dans la rue, tout le monde les suivit mais restèrent dans l’entrée de l’Auberge vu qu’il pleuvait à torrent dehors. Ace compris enfin ce qu’était en train de faire son frère quand il se fit emporter par la foule. Mais il était trop tard le combat devait avoir lieu.

Ils se mirent face à face leur vision troublée par la pluie, Artos face à Alek près à lui sauter dessus. Le géant lança le combat avec un coup de poing mais Alek l’esquiva aisément, ce qui amusa Artos et il relança plusieurs coups qu’Alek évita de nouveau.

  • « Ah génial, ça va être comme écraser un cafard.

  • Tais-toi le colosse, je vais te mettre une raclée et tu pourras ramasser tes dents ! »

Artos reprit de plus belle à mettre des coups de poing mais ne parvint pas à toucher Alek, il accompagna alors ses coups de point par un coup de pied puissant mais loupa une nouvelle fois Alek qui contre attaqua cette fois en frappant fort le genou de son ennemis, Artos hurla de douleur. La foule était stupéfaite, comment un jeune garçon avait pu frapper aussi fort au point de tordre le genou à ce géant ; dorénavant des spectateurs regardaient aux fenêtres. Artos recula en boitant ne baissant pas sa garde. Alek le relança avec des petits coups de poing sur ses avants bras.

  • « Alors la montagne on faiblit ? »

Cette raillerie en public humilia le brigand habituellement craint et respecté par tous, ce qui le mit dans une colère noire. Et il chargea avec de rapide coups de poing mais Alek les esquiva tous. Profitant d’une ouverture pour frapper fort dans la mâchoire d’Artos qui manquât de tomber sous le coup et perdit deux dents dans la foulée, qu’il expulsa dans un trait de sang.

  • « Très bien je comptais juste te mettre une raclée mais là je vais te tabasser jusqu'à te réduire en bouillis ! Artos se relança de plus belle vers Alek en hurlant.

  • Vas-y Alek tu vas l’avoir, ne baisse surtout pas ta garde un coup serait fatal. »

L’encouragea Ace, Artos frappa le plus vite qu’il put mais ne toucha pas Alek qui semblait danser pour éviter les coups de son adversaire. Il lui mettait en plus de puissants coups de pieds dans les cottes à chaque ouverture. Artos fini par s’écrouler à genoux manquant de souffle et avec sûrement une ou deux cottes brisées. C’était encore incroyable que le colosse parvienne à combattre.

Alek s’apprêtait à lui mettre le coup final, un puissant coup de pied en pleine tête mais un des brigands d’Artos sortis de la foule avec une arbalète s’apprêtant à tirer sur le jeune homme. Ace réagit immédiatement et mit un gros coup de poing derrière la tête du brigand qui se tenait derrière l’autre à l’arbalète, ce qui l’assomma sur le coup et sauta ensuite sur le premier avant qu’il ne tire.

Le brigand ne pu se servir de son arbalète mais Artos se releva avec une hargne incroyable et dégaina son poignard pour tuer Alek, le jeune prit au dépourvu car dorénavant ne faisant plus face à Artos. Le géant frappa mais Alek sauta et mit un coup de pied retourné avec une agilité et une rapidité incroyable qui fendit le crâne à son ennemi. Artos s’écroula la face dans le caniveau.

Alek ne ressentait aucune douleur dans sa jambe comme si l’espace de quelques secondes elle eut était en fer, il n’avait d’ailleurs pas décidé de cette attaque comme si elle fût guidée par une volonté supérieure, ou un réflexe inné. Les deux autres brigands épées dégainé sortirent de la foule et se dirigeaient vers Ace d’un pas lent, celui-ci venait de désarmer l’arbalétrier et de l’assommer avec son arme. Alek récupéra le poignard et courut prêter main forte à son frère.

Un troisième brigand chargea Ace mais il bloqua son attaque avec l’arbalète qu’il venait de subtiliser au brigand précédent et lui mit un gros coup de manche. Le brigand dépossédé de son arbalète et les fesses sur les pavés trempé de la rue voulu aussi tenter sa chance en sortant son poignard mais Alek arriva sur son flanc et le planta entre les cottes. Ils ramassèrent leur mise et le pommeau et partirent en envoyant une poignée de pièce derrière eux, pour faire sortirent la foule se qui ralentit les quelques gardes qui se pressaient vers eux. Leur permettant de s’échapper. Élise qui arrivé avant les gardes avait observée toute la scène était sidéré de la facilité avec laquelle les frères avait neutralisé ces racailles, mais aussi il faut l’avouer dégoûté par leur violence.

Le lendemain ayant retrouvé Élise dont le cousin l’avait abandonné, pour cause qu’ils avaient causé une pagaille sans nom dans la ville en tuant Artos. Ils se préparèrent alors à partir après avoir acheté une carte de l’empire de Ma’rave, mais un petit garçon qui informais Alek vu qu’il le payait, du nom de Miky courait vers eux sous la pluie battante pour les prévenir que des brigands voulaient les attraper.

Effectivement le frère d’Artos, Minos les bloqua bientôt. Il était plus petit mais tout aussi musclé que son frère et arborait aussi un crâne rasé. Alek eut juste le temps de confier le pommeau à Élise avec le reste de leurs pièces d’or gagnées aux jeux. Le petit garçon et Élise s’enfuirent aisément par une ruelle très étroite et une faille dans un mur. Mais les deux jeunes bloquant le chemin, étaient braqués par six arbalètes et une vingtaine de brigands les entouraient.

  • « Je me présente Minos frère d’Artos, l’homme que tu as tué hier avec ses lieutenants.

  • Ravi de te rencontrer et désolé pour ton frère j’ai toujours eu horreur des tricheurs. Dit avec sa nonchalance exceptionnelle Alek.

  • Ne tant fais pas je ne m’entendais pas avec mon frère, sa mort et la chute de ses lieutenants tombe à pic j’ai pu récupérer ses affaires et son territoire. Lui répondit en souriant Minos. Ace toujours sur ces gardes dévisageait un à un les brigands.

  • Ah super du coup on peut y aller ? Lança Alek.

  • Non c’était quand même mon frère malgré qu’il ait tué maman et papa, paix à leur âme. Non, plus sérieusement vous avez un objet que certaines personnes payeraient chère sans compter la prime du bailli pour votre capture.

Il fit un signe de la main pour commander à ses hommes de les fouiller mais ils ne trouvèrent rien.

  • Ils n’ont plus rien même pas une pièce. S’indigna un brigand.

  • Le gamin retrouvait le ! Et quant à eux vendais les à un bon prix. On pourrait les torturer pour avoir nos informations mais je suis sûr que ces gamins sont assez intelligents pour ne vraiment pas savoir où elle est partie. Et je veux aussi la fille vivante, ça serait bête de gaspiller. Surtout une si jolie donzelle. Dit-il. Je paris qu’elle est encore bien ferme et serré. Ajouta-t-il.

  • Si tu la touche … ! Hurla Ace ; le brigand claqua sa langue derrière ses incisives plusieurs fois avant d’ajouter.

  • Reste tranquille garçon. Dit-il en pointant son couteau vers le visage du jeune homme. Sa me ferais de la peine de te cribler de carreau ton frère et taillader ton doux minois, vous perdriez sans doute beaucoup de valeur, emmenez-les !

Ils les enchaînèrent et les emprisonnèrent dans leur repère afin de les vendre au marché des esclaves qui avait lieu quelques jours plus tard. Le repère se trouvait dans une ancienne demeure d’un riche homme de la ville. Un corps de ferme avec une entrée cochère. Le lieu était un peu délabré mais très bien gardé de plus on les avait enfermés dans la cave derrière des barreaux et sous bonne garde, Alek même s’il lavait pu détruire les barreaux avec un sort de souffle se serait rapidement fait transpercer de carreaux, aucune chance pour eux de s’enfuir. On les avait dépouillés de tous ce qu’il portait. Il était nu couchés à même la terre dans la cave humide de la vieille bâtisse, il regrettait presque le confort du camp des marchands. Ces quatre jours leur parurent sans fin enfermés dans cette geôle n’ayant que du pain dur et de l’eau pour étancher leur soif et leur faim, une couverture miteuse pour lutter contre le froid de la nuit, ainsi qu’un pot de chambre à se partager. Ace impuissant, devenait fou de rage en pensant que les brigands avaient pu retrouver Élise et lui faire du mal, mais finit par accepter une résignation encore plus terrible.

Heureusement le jour du marché aux esclaves arriva, les rues étaient bondées de monde mais les marchands d’esclaves comptaient vendre les frères et leur amie à de riche personnes pour en tirer au moins seize pièces d’or chacun. Ils étaient enchaînés, les différents acheteurs les examinaient sous toutes les coutures vérifiant leurs dents et leurs mains, leur capacité à se reproduire.

Soudain une femme d’un âge avancé environ la soixantaine, avec une grande prestance et un regard décidé qui mettait en valeur son visage sur lequel pesait le poids des années mais l’on voyait que durant sa jeunesse elle dût être une belle femme, elle s’intéressa à eux et fit les mêmes examens. Elle finit par se décider et les acheta. Voilà qu’il avait tout perdu ces derniers jours, leur maisons, leurs proches et maintenant leur liberté.

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