Chapitre 4 : Des pertes douloureuses

Garnof regarda la chute des trois amis avec une frustration marquée. Il ne pouvait les suivre, l’eau l’aurait horriblement brûlée tout comme son dragon qui n’osait même pas la survoler, ils s’y serait peut être même noyé. Le risque était trop grand. Des chevaucheurs s’amassaient déjà autour de lui. L’un des longs crocs se repaissait d’un des cadavres fumant de guildien, sous le regard amusé de l’Orque qui le chevauchait.

- « Devenons les suivre le long du courant, maître ? Interrogea un chevaucheur de loup.

- Non, la priorité est le pommeau, draguez le font du fleuve, il faut le retrouver au plus vite ! »

Garnof voyait au loin le soleil émerger derrière les arbres, la plus grande faiblesse des Orques était le soleil heureusement la météo était de leur côté aujourd’hui encore, la pluie semblait les suivre. Mais l’immersion dans l’eau était tout aussi dangereuse pour les démons et les dragons, il ne pouvait lui même chercher le pommeau.

S’ils avaient survécu à la chute et à la noyade, ils allaient sans doute se réfugier à Doriath se dit Garnof. Il allait avoir besoin de la horde pour les en déloger de cette ville fortifié et bien gardé. Décidément cet infâme monde est vraiment hostile se disait-il avec son eau et son soleil et sa végétation, en repensant à la chaleur cuisante et à l’obscurité des enfers d’où il venait.

La tête calleuse, des écorchures sur les coudes et les genoux, de l’eau dans la bouche, Alek se réveilla au bord du Rheinube du côté des Scandes. Des voyageurs les tiraient hors de l’eau ; lui, Ace et Élise. Ils les accompagnèrent jusqu’à leurs chariots. Ils les couchèrent à l’arrière dans de la paille en les couvrants d’épaisses couverture de laine, et reprirent leur chemin.

Les jeunes gens reprirent doucement leurs esprits quelques heures plus tard.

  • « Alors les nageurs on se réveille. Leur dit un des marchands, pas très grand assez jeune, sûrement la vingtaine, les cheveux roux, une barbe bien fournie, un sourire marqué et un ventre proéminent. Il dirigeait le chariot couvert.

  • Bon sang on a survécus je n’y aurais jamais cru. S’exclama Alek, heureux d’être en vie.

  • Et oui loué soit Avé. Leur répondit le premier marchand.

  • Où sommes-nous ? Demanda Élise se couvrant du mieux possible avec sa couverture.

  • À environ cinq jours de Doriath « la grande », c’est notre destination. Les renseigna un second marchant, l’air sérieux plus grand que le premier, maigre et les cheveux bruns, la trentaine et une barbe clair semé et mal rasé. Assis à côté du premier.

  • Vous avez eu de la chance de nous trouver. Repris le premier marchand

  • Mon dieu mon oncle et Joseph ! Déclara Élise d’effroi.

  • Qui donc ? Demanda le deuxième marchand en se retournant vers eux.

  • Notre famille. Lui répondit Ace l’air abattu.

  • C’est horrible ils sont sûrement mort ou pire, réduit en esclavage par les Orques. Dit en pleurant Élise.

  • Oui, j’espère qu’ils n’ont pas trop souffert ». Alek avait les larmes aux yeux, en se réveillant il était encore un peu sonné mais maintenant il prenait toute conscience des pertes et des épreuves à venir.

Élise ne dit plus rien et se mit à sangloter, Ace la consola tant bien que mal. Les marchands toujours l’aire nonchalant dirent.

  • « Vous savez on vient de Frirad où on a essayé de faire du commerce les affaires sont juteuses depuis que les Orques attaquent. Les marchands se font rares et le métier devient de plus en plus dangereux, et quand le métier se fait dangereux il rapporte toujours plus.

  • Les denrées se font rares du coup nous pouvons monter les prix vous savez.

  • Ce qui se passe dans le royaume et dans les autres des Verts pays est impensable, vous êtes au courant ?

  • Oh oui, les Orques font la guerre voilà ce qui se passent. Déclara le vieil homme aux yeux bleus perçants, assis dans un coin du chariot et qui faisait mine de dormir jusque-là.

  • Non je ne pense pas, leurs raides sont juste plus féroces.

  • Oh que non l’ami je sais de quoi je parle dans mes nombreux voyages et ma longue carrière j’ai pu voir la guerre et la reconnaître. Siffla-t-il à travers sa mâchoire édentée.

  • Ah oui ? Répondit avec curiosité Alek.

  • N’écoutais pas se vieux fou les jeunes, les choses ne changent pas aux Verts pays, ça fait cent ans que la paix y règne et ça ne va pas changer de sitôt, c’est moi qui vous le dis. Déclara le premier marchant en riant avec le second

  • Bien sûr que si jeune abrutis, les Orques pillent même les villes et encore si ce n’était qu’une ou deux ça irait mais là c’est plusieurs dizaines à travers toute la région.

  • Allons bon. Finit par lâcher le marchant roux.

  • Et quand ils font des raides ils n’emmènent pas leur troupeau et leurs familles alors que là des sources fiables disent que si. Sans compter le fait que jusqu’à preuve du contraire ils n’ont pas quitté les villes qu’ils ont prisent. Je vous le dis il s’agit d’une invasion massive !

  • C’est vrai, dans notre ville, des mercenaires ont aidé les Orques à rentrer, ça ne m’étonnerait pas qu’ils leurs ait ouvert les portes aussi.

  • C’est même sûr, et si des hommes s’allient aux Orques vous savez où ça va nous mener n’est-ce pas ? Interrogea le vieux.

  • Les jours sombres. Répondirent en cœur les marchands, avant de ricaner.

  • Papa nous racontait souvent cette histoire avec l’épée Nuada et les frères ennemis. Ce vieux à l’air plus malin qu’il en a l’air. Dit Alek alors qu’Élise commençait à revenir à elle les yeux gonflés par les larmes. Alek après cette déclaration chercha l’objet emmitouflé que lui avait donner son père avant leur chute mais impossible de le trouver il avait dû le perdre dans le fleuve.

  • Et oui il faut être malin pour tenir dans cette profession, petit morveux. Les deux marchants rirent, Alek les trouvait sympathique, tandis qu’Élise et Ace se méfait toujours d’eux. »

La caravane marchande finit par s’arrêter dans une petite clairière d’un bois en fin d’après-midi, les deux frères et Élise descendirent de leur chariot, Ace et Élise encore blessé et épuisé allèrent s’asseoir au bord du feu, Ace porta son bras en attelle les deux jours suivant, Alek partit visiter le camp.

La caravane comportait six chariots, neuf marchands, quatre gardes bien armés, et une cargaison de produits de luxe : graisse de baleine, viande de cygne, du sel, du miel des épices de la liqueur et un peu de cacao venant des contrés lointaines du sud. Plus tard le camp était monté et les trois jeunes gens se trouvaient autour du feu.

  • « Je me présente Persée, chef de cette caravane. Dit un petit marchant gras et mal rasé qui semblais être le chef, il portait comme les autres marchands une belle tunique brodé avec un magnifique ceinturons en cuir où était accroché une belle dague.

  • Ace.

  • Élise. Le marchant lui baisa la main, signe d’un roturier voulant se prendre pour un bourgeois. Les vrais ne saluent pas de la sorte les roturiers comme eux.

  • Impressionnant hein, on est devenu riche avec ces tensions maintenant on ne fait plus que dans le luxe et on peut se payer de bons gardes, beaucoup plus fiables et professionnels que ces poivrots qu’on avait avant.

  • Oui je vois et vous porter aussi une belle tunique. Dit Élise.

  • Bien sûr je l’ai acheté à Frirad on doit être présentable devant la nouvelle clientèle. Le chef était de toute évidence très fière de sa réussite un peu trop même.

  • Évidemment, et d’où viennent ces marchandises ? Continua-t-elle.

  • Du sud on les a échangés dans une ville du sud-est de l’Empire de Ma’rave plus précisément contre des armes, avant on faisait dans les armes mais maintenant ça en vos plus la peine, trop dangereuse.

  • J’ai toujours rêvé de devenir marchand j’adore ça je faisais souvent du commerce à la ville et qu’est-ce qu’il y a à manger ce soir j’ai terriblement faim ? Repris Alek de manière très agitée.

  • Ah oui bien sûr, les gardes nous ont ramené du gibier et Jeky nous a fait une délicieuse soupe et du pain bien sûr. En pointant de la tête le cuisinier qui devait avoir à peu près l’âge des deux frères, les cheveux en bataille, un grand nez et un physique malingre. »

Alek s’empressa de dévorer ce délicieux repas pendant que deux gardes surveillaient toujours les environs. Ace après le repas s’était levé et était allé descendre une bouteille de liqueur avec un garde pratiquement obèse qu’on surnommait « la marmite » et le vieux dont il s’était à première vue lié d’amitié, sûrement du fait de leur cynisme et de l’amertume que les deux hommes arboraient. Les marchands se présentèrent, Ruben était le marchand roux, Vladimir le grand marchand brun, ils s’occupaient des chevaux et des chariots, Persée était leur chef, et il y avait aussi Jeky le jeune cuisinier, Brett, Euan et « le couperet » les autres gardes, Doyle qui s’occupait de la boisson, Ferguson de la viande, Gabriel et Ivan des produits de luxe, le dernier était Oldy le vieil homme du chariot, l’oncle de Persée.

  • « Et Oldy et « la marmite » vous me devez déjà trois bouteilles et dit au nageur qu’à lui je ne vais pas faire de prix. Cria Doyle. Le vieux grommela pour répondre au marchand et ils continuèrent de boire.

  • Ça va aller Ace ? Demanda Élise voyant que son homme cherchait délibérément à noyer son chagrin dans l’alcool.

  • Oui je vais m’en remettre. Il lui avait expliqué préalablement toute l’histoire bien sûr avant que toute la compagnie ne les entoure, il n’allait pas déclarer à des inconnus toute la complexité de leur fuite et des évènements qui l’entoure.

  • On va prier pour lui et papa ce soir. Dit Alek.

  • Oui mais ne l’appel plus comme ça il nous a menti ! S’indigna Ace.

  • Et alors il nous aimait vraiment comme un père et ne nous a voulu que du bien tout ce temps.

  • Sûrement mais nous cacher la vérité ne l’a pas aidé à être un bon père, juste un imposteur il nous a contraint à cette vie ce n’est pas correct.

  • Oui mais il avait peur de nous perdre et une noble mission à remplir.

  • Seuls les pleutres ont peur, avait-il l’air d’un pleutre, non, alors c’était un menteur !

  • Mais il vous aimait et vous aussi vous l’aimiez c’est le plus important pour moi. Tenta pour calmer la situation Élise.

  • Nous avons perdu notre temps avec lui, nous aurions pu avoir une autre vie, ce n’est qu’un incapable.

  • Arrête maintenant c’est la colère et l’alcool qui parle plus la raison. Dit Élise vexé du sous-entendu de la vie où il ne l’aurait pas connu et aussi pour éviter qu’il n’en dise trop.

  • Elle a raison Ace. Rajouta inutilement et maladroitement Alek à Ace qui était partit pour se calmer, raisonné par Élise.

  • Ne me dis pas ce que je dois faire c’est aussi à cause de toi que j’en suis là !

  • Es-tu à ce point égoïste mon frère, j’ai besoin de toi alors ne m’en veux pas pour quelque chose qui est indépendant de ma volonté !

  • Si tu le dis. Voici la seule réponse qu’Ace donna à son frère. Alors qu’Élise le rejoignait à l’écart pour le prendre dans ses bras.

  • Aller les gars du calme et manger en savourant ma liqueur c’est Doyle qui régale ! Dit le chef des marchant pour définitivement enterrer les tensions. »

Le groupe mangea avec appétits le délicieux repas et Jeky s’en vue honoré. Mais Alek et Ace abusèrent un peu de la liqueur sous la générosité débordante du marchand mais qui tombait bien pour noyer leur tragédie, seule Élise refusa de boire à outrance.

  • « Alors mes compères, d’où venaient vous ?

  • On vient d’Augsbourg. Dit Ace

  • Ah oui belle ville, comme ta chérie mon gars. D’habitude on y fait un arrêt mais là on a entendu que le Seigneur avait barricadé les portes alors on a dû faire un détour par le pont de Beisgau.

  • Ils ont sûrement rasé la ville on a échappé de justesse à l’assaut. Leur expliqua Élise.

  • Ah voilà qui explique votre baignade dans le courant nerveux du haut Rheinube.

  • Un dragon a brûlé la ville ! Ajouta Alek en parlant un peu trop fort. »

Les marchands riaient pour se moquer du jeune homme alcoolisé.

  • « Un dragon il n’y en a pas dans les Verts pays.

  • Si même que c’était un dragon rouge, énorme ! »

Les marchands riaient de plus belle.

  • « Allons ça fait très longtemps qu’on a plus vu de dragon à Gaya. Doyle je crois que ta liqueur est fermenté, le pauvre délire.

  • Non je dis la vérité je l’ai vu. Dit-il en se levant brusquement mais commença à tanguer.

  • Arrête Alek sa sert à rien. Dit Ace en tirant Alek par le bras pour le rasseoir.

  • Bon et maintenant vous avez perdu quoi dans vos affaires ?

  • Ben nos provisions, quelques vêtements, du matériel de pêche, une petite marmite, des vêtements, nos bourses et surtout l’objet de papa. Énuméra incroyablement bien Alek.

  • Oui et nous avions en tout dans nos bourses exactement cent soixante-seize écus d’or. Ce qui était en comparaison sans doute le prix de toutes les victuailles que transportait les marchands. Joseph c’était servi sur les trafiquants de la région afin de préparer le voyage.

  • Euh Alek doit sans doute exagérer haha. Déclara Élise pour tenter de détourner la discussion, tandis qu’Ace se tenait la tête se rendant compte du problème.

  • Eh ben la boisson les fait peut-être délirer, mais ils ont toujours la mémoire. Tenez vos bourses cinq pleines à ras bord, cent soixante-seize écus d’or. Cent vingt huit pièces Germiniennes et le reste Astanciennes. J’y ai retirai Deux écus pour le voyage et la nourriture.

  • Deux écus c’est beaucoup, mais on vous doit bien ça. Dit Alek en se rasseyant difficilement.

  • Dite moi ... ça fait beaucoup dans des bourses de... ? Interrogea Persée.

  • Commerçant ! Nous étions commerçant, principalement pour le seigneur d’Augsbourg. Pas des petits commerçants nos familles s’occupaient du commerce de draperie de toute la région. S’exclama Élise.

  • Cela fait de nous des collègue alors. Déclara Persée avant de rire à gorge déployée.

  • Oui mais nous allons faire un long voyage pour accomplir une mission, donc nous avions besoin de finance correct, c’est pourquoi nous avions tout cet or et nos affaire déjà prête, heureusement sinon nous n’aurions pas échappé à l’attaque. Repris Ace.

  • Revenons, à cet objet qu’il vous manque, il vient d’où il avait une valeur particulière ?

  • Non, papa nous l’a remis avant… avant que nous devions le quitter. Dit Alek avec enfin un peu de retenue. Je n’ai malheureusement pas eu le temps de voir ce que c’était, on aurait dit un objet métallique, une petite lame peut être, il était si bien emmitouflé.

  • Et ce pommeau doit avoir une grande valeur vous pensez ?

  • Nous n’avons pas parlé de pommeau il me semble, le repris Élise. Ace serrait déjà une pierre dans sa main près à la fracasser sur le crâne du marchands, il était évident que ce dernier leur avait volé l’objet, il en savait bien trop sur ce dernier.

  • Oui désolé, c’est que cette histoire me fait penser à une autre légende, vous savez celle des fragments de Nuada dont l’un d’eux est un pommeau empoisonnée, quiconque le touche meurt immédiatement c’est pourquoi il doit toujours être soigneusement emballé.

  • Vous en savez plus que nous apparemment haha. Élise posa sa main sur celle d’Ace pour le dissuader d’attaquer, c’était bien trop risqué.

  • Oh là non ce n’est que des hypothèses. Dit-il avant de continuer de boire. »

Plus tard Persée les accompagna à leur tente et posta Brett devant pour être sûr qu’il n’aille pas fouiner.

Ace attendit que le garde aille cherche son collègue près du feu pour qu’il le remplace, il réveilla Alek qui c’était déjà endormi.

  • « Vous pensez quoi de ces gars ? Demanda Ace en chuchotant.

  • Euh ils sont gentils et nous ont sauvé mais c’est vrai que leur passé à l’air douteux et qu’on ne devient pas de si riche marchands en faisant du commerce légal. Mais sa serait pas la première fois qu’on tombe sur de gentil hors-la-loi. Dit Alek.

  • Oui c’est vrai mais je pense qu’ils nous ont volé cet objet, qui doit être le pommeau et qu’ils comptent le revendre. Dit Élise.

  • Oh les scélérats c’est vrai maintenant que tu le dis je pense aussi je l’avais solidement accroché à ma ceinture, j’aurais perdu ma ceinture avant de perdre le pommeau et pourtant elle est toujours à ma taille. Alek voulait en découdre pour récupérer l’objet de son père.

  • Le garde revient, de toute façon on ne peut rien faire ils sont trop nombreux et on est surveillé. Finit Ace. »

Ils se rendormirent et le lendemain leur voyage jusqu’à Doriath continua. Ace et Élise échangèrent pendant les trois jours de voyage avec Oldy et ils se lièrent sincèrement d’amitié pendant qu’Alek jouait le naïf avec les marchands qui finir aussi par le prendre sous leur aile et lui apprirent quelques lieux de marchandage douteux à Doriath et de nouvelles arnaques très juteuses. Mais tous les soirs le chef repostait un garde devant leur tente.

Le troisième soir Élise vola un couteau avant d’aller dormir et réveilla les autres au milieu de la nuit, ils se mirent à chuchoter.

  • « Tu t’es aussi demandé pourquoi ils ne nous ont pas volé et laissé pour mort plutôt que s’embarrasser de nous ? Demanda Élise pendant qu’Ace regardait discrètement à travers l’entrée de la tente.

  • Ben je pense qu’ils viennent de cette région dans le sud de Ma’rave en Pirée, tu sais où les hommes aime bien les jeunes femmes comme les jeunes garçons. Dit Alek avec humour.

  • Arrête de plaisanter je suis sérieuse, le vieux m’a dit que Cortos enfin Persée comme il veut se faire appeler auprès de nous, est le chef de cette caravane et n’a jamais fait preuve de charité.

  • Cortos ? Comment tu l’as appris ? Demanda Ace qui pourtant discuté toute la journée avec Oldy mais qui n’avait jamais recueillit ces informations.

  • Le vieux s’est emmêlé les pinceaux, il a un sérieux problème d’alcool. Lui répondit Élise. Et vous devriez faire attention avant d’avoir le même, cette liqueur est bien plus forte que les bière que vous buviez à la taverne.

  • Oui il a aussi dit de se méfier de lui, mais qu’il serait prêt à nous retrouver à une auberge pour nous dire le lieu et la personne à qui ils auraient revendu le pommeau. Compléta Élise toujours allongé comme Ace.

  • Alors ils nous ont bien volé le pommeau ?

  • Oui bien sûr pourquoi ce garde sinon, on est prisonnier. Répondu sèchement Ace devant la lenteur de son frère.

  • Je vois où tu veux en venir, ils nous ont sauvé par profit, et puis c’est logique les seuls marchands qui s’enrichisse encore dans cette période sont les pires raclures.

  • Ils pourraient nous vendre aussi, le commerce d’esclave est autorisé dans les marchés de Doriath, c’est horrible. S’inquiéta Élise.

  • Certainement un des marchands m’a parlé d’un moyen pour passer de l’opium sans se faire avoir en achetant de vieux esclaves malades que les soldats de la frontière n’oseront pas toucher et en cachant l’opium dans leurs orifices. Cela évitait de payer des pots-de-vin et il était tout fier de partager cette magouille. Ils doivent connaître des marchands d’esclaves. Dit Alek en commençant à se recoucher après avoir soigneusement observé les gardes au dehors.

  • Ils vont nous vendre comme esclave alors, c’est vrai ils pourront récupérer nos bourses et tireront bien seize pièces d’or de nous à de riches clients, mais ne vous inquiétez pas je vais nous sortir de là j’ai tout prévu. Dit Ace.

  • Nous avons tout prévu Ace. Le repris Élise.

  • Oui, oui… Attention il arrive ! Dit d’une voix plus forte Ace.

Euan qui avait entendu du bruit se rapprocha pour mieux entendre les chuchotements.

  • J’ai réussi à voler une arbalète à un de ces abrutis, je vais appeler le garde et lui tirer dessus, ensuite on vole un cheval pour s’enfuir.

Le garde prit peur de se prendre un carreau et courra chez son collègue pour qu’il l’aide à neutraliser les jeunes, après avoir bien sûr prévenu Cortos.

  • C’est bon il s’est enfuit le lâche, tout se passe comme prévu. Se réjouis Ace.

Élise découpa la toile arrière de la tente pour qu’il puisse fuir sans être vu, bien sûr ils n’avaient pas d’arbalète, les gardes étaient bien trop professionnels pour commettre une telle bêtise. Mais heureusement le jeune Jeky était moins précautionneux et n’avait pas compté ses couteaux après les quelques sourire d’Élise.

Les trois compagnons coururent vers une torche dont ils se servirent pour mettre le feu à un tonneau de graisse de baleine qui s’embrassa rapidement. Ils l’envoyèrent immédiatement en roulant vers un chariot sur lequel il s’écrasa et y mis le feu. Les gardes s’apercevant de ce qu’ils faisaient alors qu’ils pensaient que les jeunes gens étaient encore dans leur tente, crièrent pour donner l’alerte.

Mais les gardes étaient trop lents et les compagnons eurent le temps de prendre deux chevaux non scellés et s’enfuir dans la nuit, Élise accroché à Ace.

Cortos furieux de la perte d’un tonneau de graisse et d’un chariot, mais surtout de ses trois esclaves mit une raclé à Jeky devant tout le monde pour le punir et réduit la paye des deux gardes pour rembourser ses pertes.

Les jeunes chevauchèrent jusque Doriath immense ville aussi fascinante que malodorante.

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