L’atmosphère pesante étouffait Dayun. Tentant de conserver une expression neutre, il avait soigneusement choisi sa place autour de la table. A la droit de son oncle, face à ce jeune milicien dont la peau se confondait avec la neige. Les pupilles azurs du soldats semblaient fusiller tout ce qui se trouvait sur leur chemin. Lorsqu’elles croisèrent celles de Dayun, ce dernier sentit un frisson parcourir son corps.
Une bonne moitié du groupe de milicien était restée à l’extérieur. Dans la salle du conseil, seuls cinq Kundiens faisaient face à Gyatso, Dayun, maître Shinran et deux autres Gardiens d’Alma. A peine assis, le chef étranger fut le premier à prendre la parole avec un langage approximatif :
- Grand Chef des Terres d’Alma, je remercie vous de nous accueillir ici dans votre Domaine Sacré.
Le militaire inclina son buste en avant. Gyatso se contenta d’hocher la tête.
- Je suppose que vous connaissez parfaitement objet de notre visite. Afin de ne pas perdre de temps, nous vous avons apporté différentes cartes représentant géographie des Hautes Montagnes, expliqua-t-il avec un accent trahissant son appartenance à Kundaria.
L’un des miliciens dégaina une masse carré au milieu de la table. Dayun observait l’objet posé devant lui. Depuis un petit boîtier grisâtre, sortait une projection de l’ensemble de la chaine de montagnes. Tous les sommets qu’avait foulés le jeune homme étaient représentés en miniature. Dayun aurait pu tenir les Terres d’Alma dans ses bras, le Grand village au creux de sa main. Ce qu’avait créé la déesse Alma, le divin qui entouraient les courbes du paysage, tout se retrouvait enfermé dans une animation en relief. La carte tournait sur elle-même afin d’apprécier le tableau sous différentes perceptives. Ce spectacle offrait une vue globale sur les Hautes Montagnes, dénuées de toute leur superbe, réduite à une image fade, une image qui clignote et s’efface lorsqu’on approche sa main.
Tandis que la précision et le réalisme de ces cartes holographiques déconcertaient Dayun, Gyatso déclara, sans même jeter un œil à ces images colorés :
- Général Zackary, il n’est pas nécessaire d’agiter ces cartes sous nos yeux. Nous connaissons nos terres. Nous avons conscience de chaque recoin de nos montagnes. C’est pourquoi céder, ne serait-ce qu’une petite partie d’un de nos sommets, nous attriste autant.
Le Général fut surpris de la réponse de Gyatso. Semblant s’attendre à une réaction différente, il se racla la gorge pour poursuivre son argumentation.
Pendant qu’il cherchait ses mots, une voix féminine s’éleva pour fredonner un langage inconnu pour Dayun. La langue de Kundaria.
Les yeux du jeune homme se décrochèrent alors de la carte pour se poser sur le visage d’une femme assise en retrait. La milicienne traduisait aux autres les paroles du Grand Chef. Discrète jusqu’ici, sa voix claire brisant le silence attira le regard des Gardien d’Alma. Dayun, dont l’attention avait jusque-là été accaparée par le soldat blond aux airs arrogants, découvrit soudain une jeune femme aux cheveux d’un bleu envoutant.
- Je bien comprendre votre désarroi, mais ces montagnes renferment une telle richesse, reprit le Général Zackary. Je ne vous apprends rien si je vous dis à quel point Kundaria a besoin des gemmes pourpres pour son développement. Nous devrions partager cette ressource merveilleuse, collaborer à son extraction. Elle servira également développement de votre peule.
Les gemmes pourpres.
Plus aucun doute sur les intentions de l’ennemi. Exploiter les ressources de la montagne, ouvrir ses entrailles et la faire saigner jusqu’au dernier fragment de pierres précieuses, voilà qu’elles étaient leurs horribles desseins. Dayun avait entendu dire, lors de sa formation chez les Gardiens, que Kundaria utilisaient les gemmes pourpres pour fabriquer toutes leurs inventions hautes technologies. Paraitrait que leurs machineries représentent l’avenir.
Un avenir dans lequel les enfants d’Alma ne trouveraient certainement pas leur place.
- Ces gemmes pourpres sont sacrées pour nous, rappela Shinran. Elles représentent le lien entre nous, habitant de la terre, et notre mère, la déesse Alma. Il n’est pas question qu’elles servent vos inventions inhumaines.
La jeune femme aux cheveux bleus entreprit de traduire les paroles de Shinran. Le soldat blond se mit alors à ricaner avec un air méprisant. Puis il se stoppa avant d’adopter une attitude des plus sérieuses. Brusquement, il s’exclama avec violence. Tout ce que comprenait Dayun, était que son intuition ne le trompait pas. Sous le visage délicat qui trônait face à lui, ce cachait un type dangereux.
La traductrice prit une grande inspiration avant de déclarer :
- On tourne en rond. On a assez perdu de temps. Si vous refusez qu’on viennent s’implanter dans les montagnes pour extraire les gemmes pourpres, on sera obligé de faire le grand ménage ici.
De manière froide et détachée, la jeune femme transmettait le discours du soldat, qui perdait alors toute son agressivité. En s’exprimant, la soldate releva sa tête. Ses yeux croisèrent ceux de Dayun qui la contemplait incrédule. La milicienne parlait leur langue à merveille. Pas un accent, pas une faute, aucune hésitation. Contrairement au Général ennemi, les mots coulaient sur la langue de cette femme sans aucun bafouillage. Le jeune homme eut un mouvement de recul. La traductrice le fixait à présent sans bouger, telle une statut.
- Ces montagnes sont les nôtres depuis la création du monde, proclama Gyatso. Mon peuple ne peut se résoudre à vous laisser agir ici à votre guise. Toutefois, il est possible de réfléchir à l’octroi d’une partie non habitée de ce sommet, suggéra-il en pointant du doigt l’un des sommets sur la carte.
***
Tous avait quitté la salle du Conseil, excepté le Grand Chef et le Général Zackary. Gyatso avait en effet tenu à s’entretenir seul avec lui.
- Votre accent est toujours aussi pourri, plaisanta-t-il. Même si je dois reconnaître que vous avez fait des progrès.
- C’est pas faute de moi si votre langue est aussi compliquée avec toutes ses intonations à placer à bon endroit, répliqua le Général en tentant d’effacer au maximum son accent Kundien, sans succès.
- Alors finalement vous avez réussi à grimper jusqu’ici, constata Gyatso dans un soupir.
- Eh oui ! Les technologies de Kundaria sont vraiment incroyables ! Ingénieurs à nous ont conçu un magnifique système de gestion respiratoire qui nous envoie oxygène directement dans sang, expliqua-t-il en pointant avec son pouce le boîtier qu’il transportait sur son dos. Pratique pour résister à l’altitude.
La discussion entre les deux hommes était fluide. Ils se connaissaient depuis longtemps. Il n’y avait plus rien de formel dans leur propos. Tous deux avaient suffisamment vécu pour partager le même recul sur le monde.
- Votre nouvelle traductrice est vraiment douée, fit remarquer Gyatso. Votre milice a enfin décidé d’investir dans l’humain plutôt que dans des machines, qui étaient d’ailleurs toujours incapables de retranscrire toutes les subtilités de notre langue. Cette fille est des Terres d’Alma ?
- Ah oui Setha Paloka ! Elle est incroyable ! Son père était un grand militaire au palmarès impressionnant. Et oui je crois bien que sa mère vient de la colline de Dharma, du temps où cette zone faisait encore partie des Terres d’Alma. Mais c’est pas qu’une simple traductrice. Attends de la voir avec un flingue, elle ne rate jamais sa cible !
- Qu’est-ce que vous voulez, les gênes de notre peuple sont les meilleurs !
Au fil de la conversation, les plaisanteries s’estompèrent. Gyatso, le premier, se risqua à poser les questions qui le rongeait :
- C’est quoi cette histoire de grand ménage dont parlait le lieutenant blondinet ? C’étaient juste des menaces en l’air hein ? Vous n’avez pas oublié la promesse ?
Le général Zackary détourna le regard, sa mine s'assombrit :
- Le temps passe Gyatso. Les gemmes pourpres dont nous disposons viennent à manquer. Nos dirigeants s'impatientent. Ils se demandent pourquoi nous n'avons pas déjà développé des centrales d’extraction partout dans les Hautes Montagnes, maintenant que nous pouvons nous y rendre sans craindre le mal des hauteurs.
- Je le sais bien ! Mais mon peuple ne pourra pas supporter de voir les Kundiens éventrer la montagne ! Et ils souffrent de plus en plus de constater que notre territoire se réduit !
Le Général Zackary posa sa main droite sur son front.
- Nous voilà arrivés à ce qu’on redoutait… Le sursis accordé à votre peuple avec la promesse est sur le point de prendre fin. On savait que ce jour finirait par arriver.
- Arrêtez ! Vous m’aviez donné votre parole que Kundaria n’attaquerait pas les Terres d’Alma ! s’écria Gyatso en saisissant le bras en métal du Général. Vous m’aviez assuré que céder un peu de terre tous les cinq ans suffirait ! J’ai toujours rempli ma part du contrat, toujours !
Pendant un instant, le Général Zackary eut l’impression de voir devant lui le garçon qu’il avait rencontré une trentaine d'années auparavant. Le tout jeune chef des Terres d’Alma d’à peine dix-sept ans, descendu devant lui pour stopper les feux de la guerre sur le point de s’embraser. Ce jeune homme dont la détermination et le courage couvrait une crainte terrible de ne pas être à la hauteur de ses responsabilités.
Avec sa longue carrière dans l’armée, il en avait rencontré des hommes forts, brillants, mais aucun ne l’avait autant impressionné que ce jeune homme des montagnes.
- Vous vous rappelez que vous avez essayé de me tuer lors de notre première rencontre.
Gyatso écarquilla les yeux. C’est vrai, fut un temps l’audace lui collait à la peau.
- Oui et alors ? Vous m’avez convaincu de ne pas vous tuer et j’ai eu raison de vous écouter. Si je vous avais tranché la gorge, votre milice se serait fait un plaisir de m’envoyer vous rejoindre. Je ne l’ai compris que plus tard, mais en tant que chef et membre de la famille Shenga, je ne peux pas prendre le risque de mourir car c’est tous les espoirs du peuple des Terres d’Alma qui disparaîtraient avec moi.
- C’est vrai qu’on est devenu des vieux sages maintenant. Enfin surtout moi. Soixante ans passés, t'imagine !
Le Général Zackary sortait ses phrases avec humour, mais la vérité qu’il transmettait était grave. Bientôt, il ne serait plus le Général en charge de la région Nord. Il ne serait plus là pour empêcher l’invasion des Hautes Montagnes.
- C’est bon ! J’ai compris qu’on va vers des jours sombres ! s’énerva Gyatso.
Le Grand Chef tournait autour de la table, s’agaçait, perdait son calme. Il passait en revue toutes les solutions possibles, tous les moyens d’échapper à l'inévitable. Le milicien l’observait, il n’aurait jamais pensé en débutant sa carrière dans l’armée, avoir un jour pitié d’un étranger. C’était même plus que de la pitié, un mélange d’impuissance et de culpabilité.
En décidant, dans le secret, de conclure une promesse afin d’éviter la guerre, les deux hommes avaient chacun servi leurs propres intérêts. Enfin, le Général Zackary le reconnaissait, cette promesse avait surtout bénéficié à son petit confort personnel. Se battre pour envahir les Hautes Montagnes, cela signifiait risquer de perdre la vie, de ne pas rentrer à la Capitale auprès de celle qu’il aimait et qui se marierait alors avec un autre. Conclure cette promesse, c’était inespéré pour lui. Cela lui avait permis de construire une famille, de ne pas perdre ses amis au combat. Alors sa poitrine se serrait en voyant le visage de Gyatso tordu par l’angoisse de ce qui attendait son peuple.
- Ylang… Si tu était là, qu’est ce que tu me conseillerais de faire ?...
***
- Qu’est-ce qu’il fait là-bas ? Je le sens pas…
- Relax Dayun. On est tous sur nos gardes, ils seraient pas assez stupide pour tenter quoi que ce soit ici.
Devant l’entrée du Grand Temple, les Gardiens d’Alma surveillaient attentivement les faits et gestes des miliciens patientant près de l’entrée du Domaine Sacré. Dayun ne lâchait pas du regard le jeune blond et sa camarade aux cheveux bleus. Les deux soldats discutaient ensemble depuis un moment. De quoi ils parlent ? Est ce qu’ils sont en train d’élaborer un plan pour nous attaquer ? Pourquoi j’ai l’impression qu’elle me dévisage depuis tout à l’heure ?
- Hé ! Touchez pas à la cloche !
Dayun s’empressa d’avancer vers deux Kundiens qui s’étaient adossés à la cloche sacrée. Les soldats s’écartèrent en voyant Dayun fondre sur eux avec fureur. Le soldat blond s’approcha quant à lui sans la moindre once de peur.
- Restez loin de cette cloche !
L’étranger éclata de rire sous les ordres de Dayun. Il se moquait ouvertement de son attitude protectrice. Sa voix graveleuse entonnait un terrible concert dont Dayun ne percevait que l’animosité.
- Ça te fait marrer hein ? Ici c’est chez nous alors dégagez ! Bande d’enfoiré !
La haine prenant racine en lui, les mots s’échappèrent d’eux même. Le soldat appela la traductrice près de lui. Dayun recula et observa la jeune femme s’approcher.
Il va lui demander ce que j’ai dit. Et qu’est-ce qu’il va faire après ?
A peine eut-il le temps de se poser ces questions, le cœur battant, que le chef de Nupkang apparut au sommet des marches. Voyant Dayun inquiet face à un ennemi sur le point de dégainer son arme, la haine enracinée depuis la perte de sa sœur prit le dessus.
- Sales Enfoirés ! Vous avez buté ma sœur et maintenant vous osez venir ici ! Pousse toi Dayun je m’occupe de lui !
Akonn empoigna une petite lame de sa main droite et avança vers le soldat. Ce dernier lui fit face, à peine le temps de s’affronter du regard qu’ils en vinrent aux mains. Le chef de Nupkang fonça avec ses jambes robustes vers l’ennemi. Il était plus lourd, plus grand, plus fort. La nature aurait voulu qu’il batte le milicien à plate couture. Cependant, Akonn fut pris d’étranges convulsions et s’effondra dans la neige.
Dayun tressaillit. Les Gardiens d’Alma suivant la scène de loin s’aperçurent incrédules que l’un des sept chefs des Terres d’Alma se trouvait au sol. Dayun se précipita pour sentir son pouls. Les autres Gardiens accoururent. Soulagement, il respirait encore. Le jeune homme laissa le chef de Nupkang entre de bonnes mains pour se tourner vers les miliciens qui avaient reculé suite à l’attaque. Le soldat qui venait d’envoyer Akonn à terre arborait fièrement un sourire des plus diaboliques. Dans sa main, un boîtier métallique coiffé de deux barres en fer entre lesquelles circulait un courant électrique. Le milicien rangea son arme tout en se félicitant de son geste. Du moins c’est ce que Dayun entendait.
Assez. Je dois défendre notre peuple. Je suis un Gardien d’Alma !
Soudain, Dayun se jeta sur le soldat ennemi et lui colla une belle droite dans la figure. Le milicien recula en se tenant la mâchoire, titubant. Rapidement, il chercha son arme, mais celle-ci était tombée lors de l’impact du coup. Les fusils se trouvaient plus loin, là où ils les avaient posés en attendant leur Général. Pour la première fois depuis son arrivée, Dayun entre-aperçut de la peur dans les yeux de son adversaire. Sans perdre une seconde, le jeune Gardien enchaîna avec un ensemble de technique au corps à corps. La combinaison du soldat amortissaient les chocs créés par les membres de Dayun qui s'abattaient sur lui avec force. Finissant par accepter la situation, le milicien se reprit et parvint à asséner un violent coup de poing dans le ventre de Dayun. Ce dernier déglutit, les gants en carbone renforcé amplifiaient les coups de l’adversaire, les rendant plus durs à encaisser. Toutefois, malgré l’équipement de point du soldat, Dayun commençait à prendre le dessus.
Autour, les Gardiens d’Alma encerclaient les miliciens qui ne savaient plus quoi faire. Ils avaient reçu l’ordre de leur Général de ne pas attaquer les habitants des Hautes Montagnes. Mais au vu de la tournure des événements, devaient-ils prendre les armes ? Ils étaient en sous effectifs, face à un groupe de Gardien d’Alma qui accouraient en nombre.
L’agitation et le bruit poussèrent le Grand Chef à écourter sa réunion privée avec le Général Zackary. Au même moment, tandis que Dayun menait la danse du combat, son adversaire acculé, fit discrètement signe à l’un de ses subordonnés d’agir. Ce dernier empoigna une petite arme à feu compact et s'apprêta à tirer. Découvrant avec horreur la scène se produisant au beau milieu du Domaine Sacré, les espoirs de Gyatso se brisèrent. Il remarqua rapidement le milicien sur le point d’abattre son neveu d’une balle.
- DAYUN !!!
Un tir retentit. Trouvant échos aux parois rocheuses, résonnant dans l’ensemble du Grand Village. Dayun sentit la rage qui l’animait quitter ses membres. Il venait d’être touché parfaitement au milieu de la nuque. Son adversaire crachant du sang s’écarta et ordonna à d’autres soldats de venir l’aider. Puis, comme tous, il tourna son regard vers la personne qui venait de presser la détente. Respirant avec calme, le jeune femme aux cheveux azurs rengaina son arme. L’autre soldat qui s'apprêtait à tirer l’imita en vitesse en voyant le Général Zackary aux côtés de Grand Chef. Ce dernier s’écria affolé :
- Soldat Paloka ! Qu’est ce…
- C’est un tranquillisant. Il se réveillera d’ici quatre à cinq heures, déclara la milicienne en s’adressant au Grand Chef en langue d’Alma.
La jeune femme jeta un regard à Dayun que les Gardiens d’Alma emmenèrent avec eux vers leurs quartiers. Puis elle rejoignit les miliciens aux petits soins pour celui qui avait sacrément morflé lors de son combat. Le soldat blond ruminait, la rage agitait son corps, il refusait l’humiliation qu’il venait de subir. Agrippant la snipeuse par le bras, il lui ordonna de traduire ses grondements de haine. Elle s’exécuta :
- Ça ne va pas se passer comme ça ! Savourez bien vos derniers instants de paix. Parce qu’on va revenir ! On va mobiliser les plus gros armements technologiques de Kundaria. Et on va vous exploser… vous détruire, vous anéantir ! Je vais vous anéantir !...
Les derniers mots, la milicienne choisit de ne pas les transmettre.
Enseveli sous ce flot d’événements tant redoutés, Gyatso se laissa tomber à genoux. La vue de Dayun s’écroulant à terre l’avait terrifié. Pourtant très vite son esprit lui ordonna de se relever. La guerre était inévitable. Cette vérité, son pire cauchemar, se présentait sous ses yeux. Et il devait l’affronter en tant que Grand Chef des Terres d’Alma, la tête haute.
- Général Zackary, l’interpella-t-il en se redressant. Je romps notre promesse, déclara-t-il en fixant son, désormais, adversaire dans les yeux. Je ne céderai plus rien. Puisque c’est la seule solution, nous allons nous battre.
Le Général ne trouva rien à répondre. Il rejoignit les miliciens en silence pour quitter le Grand Village avec la sombre pensée que c’était sûrement la dernière fois qu’il voyait le Grand Chef des Terres d’Alma.
On a fait ce qu’on a pu pour éviter ce conflit, on a fait ce qu’on a pu…
Bon, j'ai un paquet de réactions pour cette seconde partie car les choses prennent un tournant très décisif.
Je commence par le personnage de Setha. Bon. C'est elle, hein ? Ta chouchoute ? Oui, c'est ce qui me semblait. Déjà les cheveux bleu ? Incroyable ? Traductrice hors pair ? Cool. Sniper d'élite ? Génial ! Tous les ingrédients sont réunis pour en faire un personnage très très intéressant.
Son duo avec le soldat me paraît aussi intéressant ! Mais je ne vais pas te le cacher, ce soldat blond me paraît du genre très casse-couilles. Mais bon, tu sais que j'aime les casse-couilles ? Alors je ne me fais pas de soucis xD
Pour en revenir à Setha, un passage m'a laissé très confuse. Au début j'ai cru que la traductrice et Setha étaient deux personnages distincts mais non ! La façon tu as décrit les choses - ou alors c'est moi qui ai mal compris - rendait la compréhension pas évidente T_T
Maintenant au sujet de Gyatso...je ne sais plus quoi penser de ce personnage x) D'un côté, je comprends son choix de vouloir parvenir à un compromis avec l'ennemi sachant qu'il est pus fort que toi. Mais d'un autre, il cédait tous les 5 ans des terres d'Alma sans le dire à son peuple...je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est mauvais pour le peuple d'Alma dans les deux cas. Surtout quand on sait qu'à la fin, la guerre est déclarée.
J'ai apprécié cet aperçu d'un Gyatso adolescent endossant le titre de Grand Chef. Ça nous permet d'en apprendre plus sur lui, mais aussi de mieux le comprendre. La pression devait être insoutenable pour lui à cette époque.
Je ne m'attendais pas à le voir faire 'copinage' avec le Général Zackary (ça me rappelle le général Zackley dans SNK x)) d'ailleurs ! Les deux m'ont fait de la peine car dans un autre contexte les deux auraient pu être amis, c'est triste...
ET CETTE FIN ! Dayun VS soldat blond ! Akonn (il a enfin un prénom, quel joie !) qui se bat pour l'honneur de sa sœur et de Dayun ! Je suis navrée mais quand j'ai lu le passage où il s'interposait, j'ai trouvé ça très dramatique, digne d'un bon drama comme je les aime x) Surtout qu'il finit dans un lugubre état mdr Je ne sais pas si l’action était supposée être sérieuse, mais voilà x)
Corrige-moi si je me trompe mais je sens que Dayun sera lié plus tard à Setha et soldat blond. Tu sais qu'il ne m'en faut pas beaucoup pour spéculer...mais je commence déjà à faire mes théories sur les couples là ;) BREF, revenons à nos moutons.
TU M'AS FAIT TRÈS PEUR, TU SAIS ? Non mais j'ai sérieusement cru que tu allais faire tuer Dayun ! Par Setha, en plus ! Si ça avait été le cas, on aurait pas été copines toutes les deux...(je dis ça alors que tu m'as assuré qu'il allait encore vivre...faudrait que j'arrête d'être une drama queen un peu)
Comme tu peux le constater, j'ai beaucoup apprécié ce chapitre. Les choses sont enfin posées : la guerre arrive. Je me demande comment seront les prochains chapitres. Te connaissant, je pense que tu vas faire durer les choses encore un peu...et que les combats n'arrivent pas tout de suite ! Hâte de revoir le duo Setha/soldat blond (potentiel futur général selon moi) et de les découvrir davantage !
Mon prochain chapitre ne devrait pas tarder, d'ailleurs ;)
Je te fais pleins de bisous, et nous souhaite tout le courage nécessaire pour cette rentrée T_T A très bientôt !
Galatea ^^
Merci beaucoup pour ton commentaire !! Et oui les choses se corsent !
Alors oui, voilà j’avoue tout… C’est bien Setha qui fait partie des personnages que j’aime le plus dans mon univers. Donc écoute, je te laisserais la découvrir par la suite et j’espère qu’elle te plaira ;) Et oui elle a des cheveux bleus coupés au carré (tu l’as peut être déjà vu, et tu la verras sûrement passer sur mon compte Insta de dessin parce que j’aime trop la dessiner x) ).
Oui M… euh… le soldat blond (ne pas spoiler son nom mdr) n’est pas vraiment le genre de gars tout gentil, tout calme. Et oui, il forme une sorte de duo avec Setha (parce que tu remarqueras que la plupart des personnages de mon histoire s’insèrent dans des relations Duo/Trio soit dès le début, soit au cours de l’histoire). Tu découvriras la dynamique de leur duo dans le chapitre suivant ou celui d’après (je sais pas encore très bien la longueur des scènes et où ça va se situer du coup.)
Je note le fais que tu n’as pas compris tout de suite que Setha était la traductrice. J’ai peut-être décrit les choses de façon confuse, donc je reverrais ça à la relecture ;)
J’ai bien remarqué que tu avais un problème avec Gyatso x) Je veux dire dans le sens où tu ne sais pas quoi penser de lui. Ecoute, lui-même ne sait pas quoi penser de lui-même. Il essaie de bien faire les choses mais la situation qui se présente à lui est vraiment compliquée. Il a essayé de retarder le plus possible le moment fatidique. D’une certaine façon, il a un peu contourner les problèmes plutôt que de les affronter et aujourd’hui tout explose…
Oui, Gyatso et le Général Zackary (j’avoue ça ressemble à Zackley dans SNK x)) aurait pu être amis dans une autre vie… Tu le comprendras par la suite, mais Zackary à vraiment fait en sorte que Kundaria n’attaque pas les Terres d’Alma… Et j’allais commencé à te raconter un truc mais non je me retiens, pas de spoil !
Alors la fin ! Parlons-en !
Oui le chef de Nupkang a un prénom !
Alors ouais c’était pas supposé être drôle quoi, mais comme je te l’ai dit je comprends totalement ton sentiment. Faudra que j’essai de retravailler ce passage, mais oui il a un aspect dramatique marqué, je ne peux pas le nier x)
Mais dis-moi, tu as de biens belles théories là ;)
Mais non mais non, Dayun est toujours en vie ne t’en fais pas ! Evidemment le suspense était voulu et tant mieux si tu as douté du fait qu’il soit en vie. Mais comme je te l’avais dit : non Dayun a encore plein de choses à vivre ! ^^
Je suis très contente que tu apprécies toujours l’histoire car c’est maintenant que les choses sérieuses commencent, alors accroche toi bien ! ;)
Oui il y aura du combat mais pas en effet pas tout de suite (il y aura au moins deux chapitres avant). Et on va également aller faire un tour à certains moments du côté des Kundiens, mais je te laisserais découvrir tout ça ;)
Eh bien écoute, encore merci pour ton commentaire ! Hâte de voir ton prochain chapitre ! ^^
Je te fais plein de bisous ! Un énorme câlin pour affronter nos premiers jours de travail après les vacances ! Courage TwT
A bientôt !!
Petite Comète.