Mathilde rêva qu’elle était de retour sur la caravelle, perchée au sommet du nid de pie. Beathan était sur le pont et la priait de redescendre, qu’elle n’avait pas son harnais de sécurité, mais elle n’arrivait pas à s’y résoudre. De là-haut, elle pouvait voir son manoir familial, et même sa mère sur le porche qui lui faisait de grands signes.
— Tes frères viennent te chercher, lui criait-elle, tu vas rentrer à la maison !
Dans la cour, son père et ses frères préparaient un dirigeable gonflé à bloc, prêt à bondir vers elle, l’arracher au bateau et à son avenir de Filleul… Mathilde poussa une exclamation de joie et tendit les bras vers eux pour leur signaler sa position.
Soudain, une main arachnéenne lui attrapa l’épaule et elle sursauta en reconnaissant le profil acéré du Chambellan. Droit comme une lame malgré le vent et le mouvement des vagues qui agitaient le nid de pie, son Tuteur gronda de sa voix rocailleuse.
— Ne faites pas ça. Vous allez les faire tuer.
A son grand effroi, il lui désigna des nuages d’orage qui s’amoncelait déjà entre elle et le dirigeable. La tempête grossissait à vue d’œil avec des tourbillons d’une telle violence qu’ils auraient déchiré le ballon en un instant. Mathilde éclata en sanglots.
— Mais que vais-je faire alors ? Je vais me retrouver toute seule…
Elle tomba à genoux et atterrit sur la scène du Cantatorium. Le public avait disparu dans une épaisse masse noire et gluante qui menaçait de l’engloutir elle aussi, tremblante sur son îlot de bois. La voix d’Artag retentit au loin, assourdie par les ténèbres compactes.
— Je vous ai donné des armes, des camarades, des secrets… N’est-ce donc pas assez ?
Une allée de lumière se traça d’un coup, tranchant l’obscurité jusqu’aux coulisses. Là, deux silhouettes, l’une immense obélisque de basalte, l’autre crépitante flamme de givre, lui adressaient des signes d’encouragement. La voix d’Argag se fit toute proche et Mathilde sentit sa main se poser sur sa tête.
— Quand allez-vous donc comprendre ? Vous n’êtes pas seule !
Ces mots l’emportèrent dans un brouillard d’images tourbillonnant à toute vitesse pour former autour d’elle un cocon protecteur. Le rire de Galis, Artag lui offrant la clef des sous-terrains, les regards framboises du Chambellan par-dessus sa tasse de thé, les conversations maladroites avec Rok à l’Observatoire, son coup de poing sur la mâchoire de Fineas, son sourire fier après la pièce de théâtre…
Une bouffée de chaleur la submergea et, comme propulsée en avant, Mathilde fut arrachée à son rêve. La vue brouillée et désorientée, elle chercha à se redresser et faillit tomber à la renverse. Rok, qui la tenait dans ses bras, l’empêcha de basculer en rajustant sa prise.
— Eh, tout doux. Nous sommes presque arrivés.
Mathilde papillonna des yeux et discerna le dôme de l’Observatoire, luisant dans les dernières lueurs du crépuscule. Ils étaient de retour au Collegium et Rok suivait la file des Filleuls qui gravissaient les escaliers du parvis.
Mathilde se surprit à éprouver du soulagement. Elle préférait de loin son école à la Cour…
Galis, qui marchait au côté de Rok, leur tint la porte d’entrée, portant le violon de Mathilde de l’autre main. Il affichait un sourire béat qui lui donnait encore plus l’air d’un gamin que d’habitude. Dès qu’il l’a vis réveillée, il sauta sur l’occasion pour la taquiner.
— Tu as eu beaucoup de chance tout à l’heure ! À une minute près, tu t’évanouissais sur scène et tout ton succès tombait en morceaux.
Rok lui jeta un regard las.
— C’est tout ce que tu as trouvé pour la rassurer ?
L’Ilarnais haussa les épaules et adressant un clin d’œil à Mathilde.
— Pas besoin, elle va très bien.
— Ah bon ? Tu t’appelles Artag maintenant ?
Galis secoua la tête et tapota le bras du géant avec une mine compatissante.
— Tu as encore beaucoup à apprendre en matière d’observation. Regarde son visage. Elle est morte de fierté.
Mathilde sentit son sang enflammer sa peau. C’était vrai. Elle souriait tellement que ses joues lui faisaient mal. Elle avait réussi son solo. Mieux, elle avait goûté son rêve de jouer sur scène, et cela malgré toutes les catastrophes qui lui étaient arrivées ces derniers mois… Elle était fière de sa performance, et surtout grisée d’avoir pu vaincre sa peur.
Rok fit la moue, hésitant à croire son sourire. Se penchant vers elle, il la scruta, comme pour déterminer si elle ne faisait qu’afficher un visage conforme à la politesse Noble, ou si elle exprimait ses vraies émotions. Puis, rassuré par l’éclat vif de ses yeux, il lui demanda.
— Penses-tu pouvoir marcher ?
Elle acquiesça, et il la posa avec précaution sur les dalles du hall. Elle vacilla un peu, la tête lourde de se retrouver d’un coup à la verticale, mais ses jambes reprirent peu à peu leur vigueur. Galis lui offrit son bras avec un air grandiloquent, qu’elle accepta non sans lui jeter un regard amusé. Son cousin était de nouveau lui-même. Ses attentions extravagantes lui avaient manqué, mine de rien.
— Magnifique ! Tu vas pouvoir rencontrer les Augures sur tes deux pieds.
— Les Augures ?
— Ils nous ont précédés au Collegium, dit-il sans pouvoir masquer l’excitation dans sa voix. Ils doivent déjà nous attendre dans le salon. Dépêchons-nous !
La mention des Augures suffit à balayer leur fatigue. Ils les avaient espérés pendant cinq longs mois ! Ils allaient enfin les rencontrer convenablement, et peut-être même pourraient-ils les interroger sur les Sylphes ? Après tout, c’était pour eux que leurs Tuteurs avaient maintenu le mystère.
Ils accélérèrent le pas pour rattraper les autres qui s’étaient déjà installés dans le salon rouge qui coïncidait avec la salle à manger. Les Filleuls s’étaient répartis sur les sofas, à demi assommés par la fatigue, mais gardés éveillés par la perspective d’obtenir des réponses à leurs questions.
En s’asseyant, Mathilde remarqua que ses camarades avaient quitté leurs costumes de scène pour leurs tenues habituelles. Elle était la seule encore en robe de gala. Ce décalage l’aurait peut-être gênée au début de son séjour au Collegium, mais à présent, elle n’avait d’yeux que pour le couple qui attendaient le calme, trônant tous deux au pied de la cheminée.
Les Augures étaient tels qu’elle les avait vus au Cantatorium, entièrement recouverts d’étoffes précieuses et élégantes, et masqués de porcelaine. Néanmoins, ils arboraient une attitude détendue qui adoucissait leurs tenues impressionnantes. Mathilde pouvait sentir une certaine tendresse émaner de leurs yeux, à peine visibles dans l’obscurité de leurs déguisements.
Lorsqu’ils furent tous assis, l’Augure au masque féminin applaudit en inclinant la tête, aussitôt imité par son comparse.
— Bravo à tous. Ce soir, vous nous avez offert une excellente prestation, nous nous sommes régalés.
Puis, elle posa son chapeau haut de forme sur un fauteuil, dégagea ses boucles soyeuses de son voile et ôta son masque avec un soupir de soulagement. Elle était aussi belle que se le rappelait Mathilde, un nez aquilin, des traits portants à la fois la chaleur Dilkarienne et la finesse Yolmarine et un grain de beauté sur le haut de la joue, qui tressautait à chaque sourire.
Son compagnon fit de même et révéla son charme Sandéen, de courts cheveux obsidienne ramenés en arrière, de pétillants iris noisette et une peau ensoleillée. Il se passa la main sur le front, savourant pleinement d’enfin quitter son masque, puis tourna vers les Filleuls un visage rayonnant.
— Il était temps ! Nous mourrions d’impatience de vous rencontrer à visage découvert. Ces mois d’attentes ont été si longs. Croyez bien que nous en sommes désolés, mais vos aînés avaient besoin de tout ce temps pour se faire à leurs nouveaux Sylphes. Sans notre aide, leurs progrès auraient été grandement ralentis.
Très peu de réactions suivirent cette déclaration, car tous étaient absorbés à décortiquer ces visages, ceux des directeurs du Collegium, et qui pourtant avaient été témoins de l’union de l’Empire et des Sylphes, des centaines d’années plus tôt.
Ils étaient si jeunes ! Mathilde leur aurait donné une trentaine d’années, trente-cinq au maximum. Ils respiraient le soleil plus encore que lorsqu’elle les avaient vus dans la projection enregistrée à son arrivée au Collegium. Leurs voix caressantes étaient aussi agréables que dans son souvenir, étrange mélange de simplicité et d’entrain passionné.
Ils n’avaient pas l’air gênés par cette inspection généralisée, plutôt amusés par la curiosité de leurs futurs élèves. Galis, comme à son habitude, fut le premier à reprendre contenance et posa une question à la volée, si soudainement que plusieurs Filleuls sursautèrent.
— Allez-vous enfin tout nous dire sur les Sylphes ?
Il ignora le regard alarmé de Mathilde pour se concentrer sur la réaction des Augures. Ceux-ci penchèrent la tête de côté sans cesser de sourire.
— Tout ? rit la femme, entourant son visage dans ses mains gantées de velours. Mon garçon, nous aurons le reste de l’année pour cela, et ce sera à peine suffisant. C’est un sujet passionnant et impossible à épuiser.
Elle balaya les Filleuls de ses charmants yeux en amandes, comme une mère couve ses enfants du regard.
— Commençons par le début, si vous le voulez bien. Savez-vous tous qui nous sommes ?
— Les Augures ? bredouilla Hans à mi-voix.
— Certes, mais encore ?
Avant qu’un silence embarrassant ne s’installe, elle détendit l’atmosphère en quelques mots tranquilles.
— Dans ce cas, renouvelons les présentations : je me nomme Sheila Doering et voici mon mari, Darin. Nous préférons être appelés par nos prénoms plutôt que notre titre, mais libre à vous de faire comme bon vous semble à ce sujet.
Elle posa une main affectueuse sur le genou de son mari et continua d’un ton plus doux.
— Il y a presque trois siècles, nous avons été choisis par les Sylphes pour être les gardiens de l’alliance entre eux et l’Empire, et depuis ce jour nous n’avons pas pris une ride. C’est souvent assez déconcertant pour les nouveaux Filleuls, mais il ne faut pas y voir plus que cela. Notre rôle est de vous guider à travers votre vie de Filleul et votre relation avec votre Sylphe, et pour cela notre longue vie est très utile.
Son sourire se fit franchement maternel et elle les regarda un à un avec affection.
— En devenant Filleuls, vous êtes devenus un peu comme nos enfants, aussi que notre grand âge ne vous effraie pas. Nous resterons à vos côtés quoiqu’il arrive, et vous nous rendrez heureux si vous parvenez un jour à nous considérer comme vos seconds parents.
Mathilde plongea dans ses yeux verts avec l’impression de se blottir au creux d’un nid chaud et sûr. La femme parlait avec une telle sincérité que ses mots enveloppaient les Filleuls fatigués d’une couverture chaude. Son visage avait beau être hors de portée des griffes du temps, ses yeux racontaient une vie longue, riche d’expérience.
Ces yeux-là avaient vu grandir génération après génération de Filleuls et, cela ne faisait aucun doute pour Mathilde, ils les avaient tous aimés. Darin hocha la tête et ajouta sur un ton plus grave.
— Néanmoins, pour protéger le secret des Sylphes, la Cour croit que les Augures ne sont qu’un rôle honorifique, un costume se passant de titulaire à titulaire, et c’est mieux ainsi. Soyez donc attentif à ne jamais parler de notre identité hors des murs du Collegium. Vous nous mettriez en danger, et vous avec. N’oubliez pas que la Finkadie reste à l’affût de la moindre information sur les Sylphes et que vous ne serez jamais à l’abri de ses espions. Sommes-nous bien d’accord sur ce point ?
Les Filleuls acquiescèrent tous en échangeant entre eux des regards inquiets. Ce rappel des espions ennemis n’était jamais agréable et revenait somme toute assez régulièrement. L’entendre par la bouche des Augures était pire, car la gravité avec laquelle Darin en avait parlé contrastait tant avec son ton précédent qu’on ne pouvait nier le poids de ses mots.
Sheila perçut leur inquiétude et s’empressa de prendre le relais.
— Si les choses sont claires, passons à un sujet plus réjouissant. Pendant les sept mois à venir, nous vous apprendrons tout ce que vous devrez savoir sur les Sylphes et ce qu’implique une union avec l’un d’eux. Vous aurez l’occasion de sentir leur puissance, comprendre leur fonctionnement, admirer leur beauté.
Mathilde serra plus fort ses doigts autour du tissu de sa robe. Une passion fiévreuse animait les traits de la femme et sa voix vibrait d’une émotion si forte qu’elle se transmettait à ses auditeurs. La curiosité de Mathilde se déchaîna à nouveau, brusquement sortie de sa léthargie. La réponse était toute proche, incarnée dans ce couple.
Qu’importe si les révélations prenaient du temps, le secret sur les Sylphes se levait enfin après avoir été si longtemps voilé. Sheila continuait, le visage lumineux.
— Vous avez déjà pu goûter au pouvoir d’un Sylphe ces derniers mois par le biais de notre talentueux Artag. Peut-être que certains d’entre vous s’imaginent que tous les autres Sylphes ressemblent au sien. Détrompez-vous : chacun est unique par nature. Il existe une classification par sortes de puissance, mais leurs similitudes s’arrêtent là.
Elle laissa la parole à son mari qui la remercia d’un hochement de tête.
— Nous vous décrirons tout cela en détail pendant nos cours, mais il y a une chose que nous aimerions que vous sachiez dès ce soir. Pendant ces cinq mois, on vous a offert une éducation digne des plus hauts Nobles pour mettre à niveau vos différentes origines. Certains ont pu trouver cela répétitif, d’autres intensif, mais vous avez dû réaliser au contact de la Cour que c’était nécessaire.
Fineas émit un petit soupir méprisant, que l’Augure remarqua immédiatement. Il ne dit rien, mais son léger froncement de sourcils suffit à réduire le garçon au silence.
— Je disais donc, nécessaire, et pour tous, reprit Darin. Pas seulement au niveau du contenu, mais pour la pression qu’ils exercent sur vous. Artag vous a-t-il expliqué la relation entre les Sylphes et votre contrôle de vos émotions ?
Les Filleuls marmonnèrent des « oui » réticents, des souvenirs désagréables des cours du Chambellan leur revenant en mémoire. Ces incessantes mises à l’épreuve de leur maîtrise d’eux-mêmes étaient de loin la partie la plus fastidieuse de tous leurs cours. Darin les couvrit d’un regard compatissant.
— C’est vrai, on a mis sous pression constante, poussé dans vos retranchements, et tout cela pour augmenter vos chances d’obtenir un Sylphe puissant. C’est un processus pénible, mais inévitable. Il n’a cependant pas été sans fruit, et aujourd’hui en a été la preuve.
D’un geste de main circulaire, il les désigna tous avec un grand sourire.
— Le spectacle de ce soir était pour nous le moyen d’apprendre à vous connaître et de voir vos progrès en comparaison avec les rapports que nous ont faits vos Tuteurs. À ce propos, nous tenons à tous vous féliciter.
Sheila approuva et appela Tycho, Luisa, Kaleb et Rok à se lever. Ils obéirent en échangeant des murmures hésitants et écarquillèrent des yeux lorsque les Augures plongèrent devant eux dans une élégante révérence synchronisée.
— Bravo à vous quatre en particulier. Votre performance sur scène était admirable et de tous, vous êtes ceux qui ont progressé le plus à travers la pièce de théâtre.
Alors que les félicitations embrasaient les joues des Filleuls concernés, Darin en appela un autre à les rejoindre.
— Mademoiselle Mathilde Eth’Arken.
Mathilde faillit tomber de sa chaise en s’exécutant, l’esprit vidé par une brusque timidité. Les Augures s’inclinèrent de nouveau devant elle et posèrent chacun une main sur son épaule.
— Nous savons pour ton accident et ton courage sur scène a dépassé toutes nos attentes, lui souffla Sheila à l’oreille. Tu nous as impressionnés.
Mathilde rougit jusqu’aux oreilles et balbutia des remerciements incompréhensibles. Devant sa confusion, les Augures se contentèrent de rire, et dans un grand mouvement de bras, ils invitèrent tous les Filleuls à se mettre debout.
— Ce soir est un moment spécial, déclara Darin, notre première réunion, et nous voulons vous rendre aussi heureux que nous le sommes en ce moment !
— Pour cela, continua Sheila sur le même ton, nous allons vous montrer l’endroit le plus secret de tout l’Empire et vous faire rencontrer les créatures les plus puissantes de ce monde. Suivez-nous !
Ils s’élancèrent d’un pas rapide, presque dansant, hors du salon, et les Filleuls se précipitèrent à leur suite avec des visages où se mêlaient curiosité et excitation. Était-ce enfin le moment ? Galis seul réussit à surmonter son anticipation pour poser la question qui les obsédait tous.
— Où allons-nous ?
Et, dans un éclat de joie pure, les Augures s’exclamèrent en chœur.
— À la Crypte des Sylphes !
J'ai BEAUCOUP de retard et je suis vraiment contente d'enfin prendre le temps de te lire! Très bon chapitre, qui fait pétiller d'impatience (j'adore les Augures!!), donc juste une petite coquille relevé et je passe à la suite ;)
- « c’est vrai, on a mis sous pression constante » → on vous a mis
Bisous <3
Un chapitre qui abandonne l'émotion, après un beau pic pendant le concert, pour aller stimuler à nouveau notre curiosité et notre envie d'en savoir plus sur les Sylphes.
Ma lecture m'a plu de bout en bout. Et le tourne page en fin de chapitre est vraiment parfait. Finalement c'est un peu ce qu'on attend depuis le début du roman ! Hu hu hu !
Je me suis fait une remarque pendant la lecture. Les augures accordent énormément de confiance aux Filleuls. Tous. Et nous, à la lecture, on n'a AUCUNE confiance en les Mauves. Et ma première pensée a été, il y a un ou une Mauve bien vénère, je le sens capable de trahir juste par caprice et égo. Je ne sais pas si ça sera un sentiment partagé par d'autre, mais je me demande si renforcer un côté très patriote des Mauves pourrait contrebalancer ça. Et si ça serait vraiment utile ? Ah ah ^^. Enfin voilà c'était une pensée qui m'a traversé !
Aussi, pour les Augures, je me demandais si dans leur manière d'être, de s'exprimer, il ne pourrait pas y avoir quelque chose de plus "différent", du fait de leur âge, 3 siècles. Cela pourrait marquer davantage les deux personnages et leur rendre d'autant plus à part de fait de leur particularité ;). Je me dis, que même si l'on n'est pas affecté par les maux de la vieillesse, le temps passant, on évolue constamment. Enfin voilà, c'était ma deuxième petite pensée :).
En tous les cas, j'ai très hâte du prochain chapitre ! Après un peu plus d'an, les secrets, enfin une partie, vont enfin être révélés ! hi hi hi ! :D
Bon courage ! A bientôt !
Ta remarque par rapport aux Mauves est intéressante, parce qu'elle est teintée du point de vue de Mathilde sur les Mauves. Et elle n'a pas tout à fait tord. Les Mauves ne sont pas vraiment des personnes en qui on ferait confiance. Cependant tu mets aussi le doigt sur la réponse.
Le trait de caractère qu'on observe le plus généralement chez les Mauves est leur orgueil. Ils sont fier d'être Mauve à en crever et c'est une des raison pour laquelle ils soulignent leurs yeux violets avec leurs voilettes et utilisent leur charisme à tour de bras.
Cette fierté s'apparente d'une certaine manière à un patriotisme excessif, vu que cela les pousse même à mépriser les autres citoyens de l'Archipel originaire d'une autre île que la leur. Si garder les secrets de la capitale leur permet de se distinguer des autres, ils s'y appliqueront avec plaisir, rien que pour savoir quelque chose que les autre ignorent et s'en réjouir.
On ne peut pas exactement appeler cela du patriotisme parce que ça ne vient pas d'un amour de leur pays à proprement parler, mais cela explique qu'ils gardent les secrets d'Impera (j'ajouterai quand-même que la Censure est un autre facteur important de limitation ;).
Voilà voilà ^^ J'espère que la révélation du chapitre suivant te plaira autant que ce chapitre-ci! A bientôt =^v^=
Emmy