Chapitre 6

Nous marchons en direction nos chambres quand je m’arrête devant la mienne sans l’ouvrir. J’ai peur, peur que ça recommence mes nuits de cauchemars je n’en aucune envie de revoir les corps de mes parents allongés à la morgue. Mes yeux s’humidifient.

-Axel que se passe-t-il ?

-J-j’ai…peur Diaval.

-De quoi as-tu peur Axel ?

-Depuis qu’ils sont partis, je ne dors presque… plus car je fais des cauchemars. Je les revois me sourire et autre et après, je les revois allonger morts à la morgue.

Lors de mon récit, les larmes coulent à flots. Je ne veux plus être seul plus jamais. C’est alors qu’une chaleur m’entoure en relevant, je remarque que c’est…

-Diaval ??

-Tu n’es plus seul gamin, je suis là. Je ne t’abandonnerai pas, pour rien au monde, tu entends ?

Diaval me serre dans ses bras, je me sent apaisé et rassuré. Je m’accroche alors à lui comme si ma vie en dépend, comme une bouée de sauvetage.

-Diaval…

-Qui y a-t-il Axel ?

-Est-ce que je ….

-Oui ?

-Peux dormir avec toi cette nuit ?

-Bien sûr gamin.

-Merci Diaval.

Nous rentrons alors tous les deux dans la chambre de Diaval. Je m’assois sur le lit puis le regarde, il est en train de se déshabiller !

-Ohé, gamin, tu comptes te changer où dormir tout habiller ?

-Euh…

-À moins que tu n’aies envie que je le fasse moi-même ?

Il s’approche, je peux lire dans ses yeux de l’envie. Il pose ses deux mains de chaque côté de mon bassin. Il est proche, mais aussi magnifique, j’ai une jolie vue sur son corps sur chacun de ces muscles. Alors que je suis perdu dans mes pensées une de ses mains me fait revenir à la réalité.

-N-non, je vais le f-faire Diaval….

-Tsss bon tant pis.

Il s’écarte un peu plus de moi, mais continu de m’observer avec toujours une certaine envie dans les yeux. Je suis super gêné que j’en tremble dans mes mouvements.

-Tu, c’est que c’est un appel au viol gamin.

-Je… Comment ça ?

-Eh bien à la vue de ta tête, vue comment tu trembles, tu n’arrives pas à te déshabiller et en plus de ça…

-Quoi ?

-Tu as une légère bosse au niveau de ton entre-jambe.

-Quoi !

Je pose alors mon regard sur mon entre-jambe et comme il l’a dit, j’ai une bosse. Je la cache rapidement avec mes mains, je suis rouge de gêne oui encore plus qu’il y a deux minutes.

-Inutile de la cacher, je l’ai vue.

-Peut-être, mais c’est gênant.

-C’est naturel.

-Je n’en doute pas.

-Tu comptes rester comme ça longtemps parce que tu vas commencer à avoir mal si tu ne te libères pas.

À ces mots, je repense à ce fameux rêve où Diaval et moi l’avons fait. Je ne l’entends pas s’approcher de moi, mais quand je le remarque, je prends soudainement peur de la suite et cours aux toilettes. Oui, j’ai pris peur, car si ce n’est pas comme je me l’imagine si ça fait plus mal que de bien, pleins de question envahisse ma tête. Même si au fond, j’en ai très envie, mais trop de questions sont présente. C’est donc seul que j’essaye de me soulager le moins fort possible, car je suis quand même chez Diaval

Ce n’est que dix minutes plus tard que je sors des toilettes. En ouvrant la porte, je remarque Diaval adossé au mur d’en face. Je n’arrive à discerner aucune émotion de sa part.

-Je…Diaval, je suis désolé.

-Aaahhh, je ne t’en veux pas, je l’ai vue dans tes yeux, tu as eu peur.

Je baisse la tête honteux d’avoir eu peur, de celui que j’aime en plus de ça. Je suis vraiment stupide. Diaval s’approche de moi et remonte mon menton avec ses doigts fins.

-Axel sache que je ne ferai rien sans ton accord entendu ?

-Oui Heichou….

-Heichou ?

-Caporal en japonais.

-Je vois, c’est sympa aussi. Aller, allons dormir, tu as cours, je te signale.

Je le suis sans rien dire et nous allons nous coucher.

Le lendemain, quand je me réveille Diaval n’est plus à côté de moi. Vue à l’odeur qu’il y a dans l’air, je dirais qu’il fait le petit déjeuné. Je descends l’aider pour ensuite manger ensemble.

-Tu iras faire ton sac quand on aura fini, je ferai le reste.

-Oui.

Comme il l’a dit, je vais préparer, je vais devoir retourner chez moi pendant cinq jours, cinq jours sans être près de Diaval. À cette pensée, je me sens triste. C’est à ce moment que je me souviens avoir laissé quelques affaires dans sa chambre.

Je récupère les affaires que j’y ai laissées quand je remarque un foulard sur sa chaise de bureau. Je m’approche et le prends. En l’approchant de mon visage, je le sens. Son odeur, elle est si forte qu’on dirait qu’il est près de moi.

Je décide donc de le prendre avec moi. Je le range apparts de mes vêtements pour que le foulard ne prenne pas l’odeur de mes vêtements.

-Tu es prêts gamins !!!

-Oui, j’arrive tout de suite !!

Je finis de mettre mes dernières affaires et ferme mon sac. Puis je le rejoins à l’entrée.

On prend sa voiture pour aller au lycée.

-Tu peux laisser tes affaires dans la voiture, comme tu m’as en dernière heure et que moi aussi ça ne me dérange pas.

-Merci Diaval.

-Je t’en prie, mais maintenant, tu dois m’appeler Monsieur Aiza.

-Oui monsieur.

-Bien, je te dépose un peu avant le lycée ?

-Oui, s’il te plaît. Je ne veux pas éveiller les soupçons.

-Je comprends.

Il me dépose comme il l’a dit plutôt en me disant à ce soir . C’est une nouvelle semaine de cours qui commence et je trouve cette première journée… Ennuyeuse à mourir. Pas que les cours sont nul ou autre, mais Diaval me manque et son foulard est dans mon sac dans sa voiture.

-Bah alors Axel que t’arrive-t-il tu as l’air déprimé.

-Ce n’est rien Arman, les cours m’ennuie juste.

-Je vois.

Je porte mon regard une nouvelle fois vers l’extérieur, j’admire le ciel qui est comme le jour ou Diaval m'a emmené sur cette colline aux mille couleurs. Je n’entends même pas la sonnerie, je sors de mes pensées aux paroles de mon meilleur ami.

-Tu viens Axel, on doit aller en musique. C’est aujourd’hui que commence les entraînements avec Monsieur Aiza.

-Hein Ah, oui !

Je me précipite vers la sortie quand je me retourne et dis :

-Bah alors Arman, tu viens, on va être en retard !

-Euh, oui, j’arrive.

Comme dit on est arrivé en retard, j’ai couru et je suis arrivé très essoufflé dans la salle avec Arman à mes côtés.

-Eh bien Sheler et Erros quel est votre défense pour arriver en retard à mon cours ?

Arman est sur le point de parler quand je le coupe.

-C’est moi. Je suis le seul responsable.

-Axel...

-Non Arman, c’est vrai non. J’avoue mettre mis à penser lors du cours précédent jusqu’à ne pas entendre la sonnerie. Arman m’a juste ramené sur terre monsieur donc si vous devez punir quelqu’un, punissez-moi.

Je m’incline en signe de respect. Quand je me relève, je vois une lueur dans ses yeux, personne ne la vois, mais moi si.

-Je ne te punirai pas, tu as été honnête, mais je ne laisserai pas passer ça deux fois compris Sheler ?

-Oui euh…Monsieur Aiza.

L’espace de deux secondes, j’allais l’appeler par son prénom, je me suis rattrapé de justesse.

-Bien aller à vos places.

Le cours comparé aux autres, passe à une vitesse folle. J’avoue à moi-même avoir regardé Diaval tout le long.

-Toujours en train de rêver Sheler ?

-Hein

Je reprends mes esprits et remarque que la sonnerie avait sonnée bah oui parce qu'elle ne va pas faire autre chose. Puis que tout le monde était parti même Arman.

-Je lui ai dit d’attendre dans la cour.

-Ah, je vois.

-Alors on rêve en cours gamin.

-Non euh...

-Axel tu baves.

-Quoi non ce n’est pas vrai. 

Je me suis touché le menton et la bouche pour être sûr tout de même.

« -Je m’en doutais.

-De quoi ?

-Je te manque à ce point ?

-Euh, comment dire… Oui, vous me manquez… Monsieur…

Je rougis à mes propres mots quand il m’embrasse par-dessus mon bureau d’étudiant. Ses lèvres m’on manquer, il m’a manqué. Je place mes mains dans son dos et sur sa nuque pour approfondir le baisé. Il demande l’accès à ma bouche que je ne lui refuse pas. Nos deux muscles partent alors dans une danse qu’elle seules connaisse, mais qui se termine par manque d’oxygène.

-Moi aussi, tu m’as manqué Axel.

Nous nous serons dans les bras l’un de l’autre avec aucune envie de partir de la chaleur de l’autre.

-Axel, il va être tant d’y aller.

-Je n’ai pas envie.

-Moi non plus, mais on est obligé.

-Pfff bon d’accord.

Je me sépare à contre cœur de lui. Nous sortons de la salle qu’il ferme pour ensuite aller au parking réservé au prof pour récupérer mes affaires. Il ouvre le coffre de sa voiture où je reprends mon sac pour me retourner vers mon professeur de musique. Je m’approche de lui et l’embrasse rapidement pour éviter qu’on nous voie.

-Tu devrais y aller gamin, ton ami et ta sœur doivent t’attendre.

-Oui, vous avez raison.

Au fond, j’ai du mal à le quitter. Je ne veux pas partir.

-Ohé Axel.

-Ah euh oui...

-Tu étais encore dans tes pensées.

-Oui pardon.

-Ne t’inquiète pas, on se revoit mercredi en cours.

-Oui, mais…

-Et je veux que tu écoutes en cours compris.

-Oui Caporal.

Je le regarde une dernière avant de commencer à bouger. Je pars en direction de la cour pour rejoindre Arman et Lise laissant mon aimé derrière moi. Ce qui me fait mal au cœur.

Je retrouve mon ami et ma sœur et nous faisons le chemin du retour ensemble. Arman me demande différentes choses comme à son habitude. Mais bizarrement, Lise était très calme et ne me colle pas autant que d’habitude elle et elle semble préoccupé.

Dès que je rentré chez moi, je vais dans ma chambre afin de ranger mes affaires. À un moment, je tombe sur le foulard que j’avais mis apparts. Je le porte à mon visage où je sens son odeur. Elle est douce et imposante. En fermant les yeux je le vois. Il est beau et il me manque. Je le pose sur ma table de chevet pour aller ensuite faire mes devoirs.

Lise m’appelle pour que j’aille manger donc je descends pour la rejoindre. Le début de repas se passe calmement jusqu’à ce qu’elle brise le silence.

-Dit Axel comment ça s'est passé chez ce prof ? Tu dors dans une autre chambre ? Dis-moi.

Il faut qu’elle en parle. Déjà qu’elle m’a énervé samedi, car je trouve qu’elle est trop protectrice avec moi et là faut qu’elle me demande ça je sais que c’est ma sœur enfin adoptive mais quand même. Comment je dois répondre dans ce genre de situation ?

-Oui ça, c’est bien passé et ne t’inquiète pas, je dors dans une autre chambre certes en face de la sienne, mais dans une autre, un autre lit, tu vois.

Je suis un peu gêné de ma situation, mais je ne vais pas lui dire que j’ai eu peur, que j’ai dormi avec lui et que nous sortons ensemble elle risquerait de le tuer. Je ne veux pas risquer de perdre une autre personne que j’aime surtout lui qui est là pour moi et qui m’aime.

-Je vois et comment tu t’es blessé les mains ?

-Hein, ah, euh, ça, je me suis brûlé en l’aidant à faire à manger. Je suis maladroit, tu sais.

-Axel, je sais quand tu me mens et là, je sais que c’est le cas.

Merde, je n’ai pas le choix, je vais devoir lui dire et ça ne me fait pas vraiment plaisir, car elle va le détester.

-Bon ça fait partie de l’entraînement de mon prof. Pour chaque faux pas, il me donne un coup sur les mains.

-Mais il aurait dû arrêter s’il voyait que ça te faisait mal.

-En réalité, je n’ai pas fait voir que j’avais mal.

-Pourquoi ?

-Tout simplement parce qu’avec lui, j’avance, je m’améliore même si je dois en passer par les coups, et ça marche. Je sens que c’est possible. Que c’est possible que je sois au niveau de celui que j’admire au point de l’aimer le chanteur de The faceless.

-Axel, tu es encore sur ce rêve d’enfant.

-Ce n’est pas un rêve d’enfant Lise ! Je veux pouvoir le rencontrer et lui montrer ce que je vaux en tant que chanteur. Je veux être à son niveau et ça personne ne pourra m’en empêcher, tu entends !

Je retourne précipitamment dans ma chambre avec quelques larmes aux yeux. Je m’allonge dans mon lit puis prends son foulard pour sentir son odeur. J’en ai besoin, j’ai besoin de le sentir près de moi. Toi qui ne me lâcheras pas, toi qui m’aides à me hisser à son niveau, toi l’homme que j’aime, toi qui es mon caporal, mon Diaval.

Vrvrvrvrvr….

Hein qui peut m’envoyer un message à cette heure ? Je pense que c’est Arman donc voyons ce qu’il dit. Je repose le foulard sur ma table de chevet et prendre mon téléphone sur cette dernière.

 

De ????? à Axel :

Salut Gamin c’est moi. C’est pour savoir si tu es bien rentrée et si tout va bien ?

À bah non ce n’est pas Arman, c’est celui qui hante mes pensées dernièrement. J’ai oublié que je lui ai donné mon numéro au parc.

Je vais lui répondre que tout va bien, mais est que je lui dis pour Lise ? Je pense que oui, je vais lui en parler ça me fera du bien.

 

D’Axel à Diaval:

Coucou oui je suis bien rentré mais on va dire que ça ne va pas trop…

 

De Diaval à Axel:

Vas-y gamin dit moi ce qui ne va pas.

 

D’Axel à Diaval:

Eh bien Lise m'a posé des questions sur mon séjour et elle à remarquer quelques blessures à mes mains. Je lui ai expliqué, mais elle est trop protectrice donc je lui ai dit que grâce à toi, j’arrivais à avancer et tout sur mon rêve. Mais à dit que ce n’était qu’un rêve d’enfant et je lui ai dit que non que s'en n'était pas un, etc.

 

De Diaval à Axel :

Je vois merci pour le compliment. Après, tu dois être libre de tes choix sinon si on, tu te laisses faire et qu’elle choisisse pour toi, tu n’avanceras pas. Donc peu importe ton choix gamin, je serais derrière toi.

 

D’Axel à Diaval :

Merci Diaval je t’aime…

 

De Diaval à Axel :

De rien gamin et je t’aime aussi. Mais aller, tu dois aller te coucher dors bien.

 

D’Axel à Diaval:

Oui bonne nuit à toi aussi Diaval.

Je verrouille mon téléphone après notre conversation. Je me sens plus léger et rassuré d’avoir quelqu’un qui je sais ne me lâchera pas et lui avoir parlé m’a fait du bien. Je le pense clairement l’avoir avec moi me rend heureux.

Je ne sais pas pourquoi, mais je sens qu’avec lui, je peux aller loin et que je l’aime comme un fou. Tout cela en si peu de temps.

Mon cœur aura subi des choses comme la peur, le réconfort, le mal-être, la tristesse, l’incompréhension, mais surtout l’amour. Il a subi tout cela à cause et en la présence d’une seule personne. Car cette dernière a surgi dans ma vie comme par magie et l'a changé afin de me rendre de nouveau heureux et ça je t’en suis reconnaissant.

-Diaval…

J’ai chuchoté son nom en fermant les yeux. C’est donc sur cette pensée que les bras de Morphée m’emportent pour un rêve presque sans cauchemars.

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