Laurine me tient la main tandis qu’elle tente de fendre la foule qui s’amasse sur la grande place d’Yseult du septième étage du quatrième niveau, celui des divertissements. Aujourd’hui, tout le monde est dehors pour fêter le huit centième anniversaire de la création de Néo-Knossos par Yseult, véritable héros et fondateur de la ville au moment de l’apparition des brumes. C’est aussi le premier qui a repoussé un Yokai.
Pour cette raison, toutes les routes ont été coupées pour les rendre piétonnes et permettre aux festivités de s’étendre partout. Cela implique donc de traverser ces étages-là à pied, sans transports en commun. Laurine s’arrête jamais de travailler, elle tente malgré tout de remplir sa fonction de femme d’Intendant, même si tous les habitants semblent se liguer contre elle. Sans moi, elle aurait réussi beaucoup plus facilement, mais entre les passants qui me repoussent en arrière sans même y prêter garde ou moi-même qui essaie de me faire la malle pour explorer de mon côté, c’est pas simple.
Un festival comme ça, j’en reverrai peut-être jamais de ma vie. Autant en profiter. Pour l’occasion des dizaines de projecteurs supplémentaires ont été installés pour éloigner les dababs. Il n’y a aucune volute de brume entre les habitants, c’est une nouveauté pour moi. Je… Je crois que j’aime pas ça. Des sourires ravis s’épanouissent partout, mais moi, ça me laisse juste une sensation de malaise désagréable. Je me sens nue.
D’un coup, toutes les télévisions géantes de la place se mettent à afficher en même temps la même émission. La foule sautille, hystérique, et quelqu’un percute le bras de Laurine qui me lâche. J’en profite pour filer et me rapprocher pour tenter d’observer les écrans. Les habitants sont tous beaucoup trop grands, mais un homme m’aperçoit et, sans rien dire, tout à son excitation, il me prend sur ses épaules. Les enceintes géantes vibrent au loin mais j’arrive quand même à les entendre.
Il s’agit d’une sorte de rétrospective sur une idole célèbre, Key. Même moi j’ai écouté ses musiques. Enfin… Maintenant, a priori, il faut l’appeler Katarina. On voit différents concerts du chanteur, ainsi qu’un présentateur qui indique que sa transition étant finie, Katarina fera sa première apparition publique pour le festival. La foule est de plus en plus surexcitée et mon porteur saute sur place, me secouant dans tous les sens. Un décompte occupe tout l’écran et des centaines de voix le reprennent ensemble.
Les chiffres restent bloqués sur le trois. Le silence retombe d’un coup, aussi surprenant qu’assourdissant et tous se regardent, un peu perplexes. Le malaise s’installe. Couper les festivités, ça n’augure rien de bon. L’image télévisée se floute puis est remplacée par un journaliste en costume noir, un air lugubre accroché au visage.
— Le Palladium Aristide Langlois, chef de la famille Langlois, est aujourd’hui décédé de Dégénérescence à l’âge de trente-sept ans. Il avait consacré sa vie à Néo-Knossos et en raison de tous les services rendus, une minute de silence sera observée, qui commence maintenant.
Toute la joie de la place s’est envolée d’un coup, les éclairages semblent moins forts. Je comprends pas trop. L’homme qui me portait me dépose au sol et baisse la tête, le visage fermé. Tout le monde réagit de la même façon et l’ambiance devient pesante. Presque personne ne bouge, les enceintes se sont tues. Ce silence est surréaliste pour le quatrième niveau, celui qui ne dort jamais. J’imite les autres sans trop m'interroger.
Les Palladiums sont primordiaux pour la survie de Néo-Knossos, surtout les hommes qui peuvent repousser les Yokais. Malheureusement, ils sont aussi sensibles à une maladie qui ne touche qu’eux, la Dégénérescence. Atteindre trente-sept ans, c’est déjà un bel âge pour eux. Passé un certain âge, il ne reste que les femmes, qui gèrent la ville sur le long terme.
Alors que je me recueille sans trop savoir à quoi je dois penser pour honorer la mémoire d’une personne que je connaissais pas, j’entends des bousculades près de moi. Je redresse la tête quand les excuses de Laurine deviennent distinctes. Paniquée, elle avance péniblement dans la foule sans respecter la minute de silence, récoltant les regards noirs par dizaines. Me faufilant sans difficulté entre les jambes des fêtards, je trottine vers elle.
Lorsqu’elle m’aperçoit, elle me chuchote des reproches à l’oreille, je dois pas m’éloigner sans rien dire, sinon je vais me perdre. Je la fixe sans trop comprendre son inquiétude, c’est pas comme si je risquais grand-chose. Devant mon manque de réaction, elle soupire et m’attrape la main, avant de recommencer à fendre la foule. Même si un Palladium meurt, même si sa minute se transforme en quart d’heure, une Intendante doit continuer à travailler coûte que coûte. Il y a trop de choses à gérer pour que la vie des habitants se déroule sans accrocs.
Alors que Laurine se dirige vers l’ascenseur central qui nous permettra de gagner le sixième niveau, celui réservé à l’alimentation, le silence est toujours total, seuls les bruits de talons claquant sur le sol le perturbent. Insensible au recueillement, je lui pose la question qui me trotte en tête depuis l’émission d’un peu plus tôt.
— Dis, c’est quoi un « trans » ?
Ma demande, pourtant chuchotée, porte au loin dans la place. Des centaines de regards se tournent vers moi, à la fois accusateurs et amusés. Laurine, écarlate d’être ainsi au centre de l’attention, se contente de bafouiller qu’elle m’expliquera plus tard.
Pourquoi une telle réaction ? La minute de silence est finie, non ? J’y comprends rien… D’un coup fatiguée, je me laisse aller contre Laurine, surprise que, pour une fois, je cherche plus de contact.
Pourquoi parfois, j’ai l’impression d'appréhender la ville puis, la seconde suivante, d’être totalement démunie ? C’est juste crevant…
~0~
Une fois qu’on pénètre dans le hangar principal produisant du soja, Laurine a retrouvé son calme et semble dans son élément. Même avec ses talons, ses ongles manucurés et sa jupe moulante, elle paraît totalement à sa place au milieu des installations de cultures. C’est ça que je dois apprendre. Le boulot de femme d’Intendant. C’est le seul métier où le couple est obligé de travailler ensemble, pour des raisons de sécurité. Les Palladiums préfèrent ça que de nommer plus d’Intendants, au moins ça quitte pas la famille. Les informations sensibles restent regroupées.
Du coup, vu qu’il s’agit de tâches qu’on étudie pas à l’école, deux jours par semaine, Laurine m’emmène avec elle pour m’enseigner le rôle d'une parfaite Intendante. Glenn fait pareil avec son père. Même si je trouve ça super intéressant et que le métier est cool, je déteste ça. J’ai envie de hurler à chaque fois que je repense à l'idée que je deviendrai Intendante juste parce que j'épouse Glenn, pas parce que je suis compétente.
Dans les longues allées, des étagères en métal se succèdent à perte de vue. Sur chaque plateau, une substance nutritive marron s’étale partout, un peu étrange avec une forte odeur, ainsi que des lampes et des capteurs. Tout est contrôlé, luminosité, hygrométrie, température, pour que les pousses de soja se développent au mieux. À grandes enjambées, Laurine parcourt le hangar, vérifiant aléatoirement des détails avec minutie, posant des questions aux personnes travaillant là. Elle regarde tout, avec un soin qui tend vers la maniaquerie.
Les Intendants ont la responsabilité de gérer la production et les stocks de tout ce qui est nécessaire pour vivre. Nathan et Laurine ont un statut particulièrement important, ils s’occupent de la nourriture, de la dispatcher entre ceux qui en ont besoin et surtout, d’anticiper assez pour éviter les pénuries. Vu le nombre de nuits blanches passées là-dessus, même si les habitants de Néo-Knossos ne s’en rendent pas compte, ça doit être compliqué à faire. Un seul vol d'envergure par la mafia ou un attentat orchestré par les écolos, et c’est la famine assurée.
C’est la première fois que je pénètre dans une installation de production. Avant mes fiançailles, ça aurait été inenvisageable, et même maintenant, mes yeux ont été bandés à mon arrivée au sixième niveau pour que je connaisse pas l’emplacement exact du hangar. Deux hommes armés jusqu’aux dents me suivent au cas où. J’ai dix ans, mais on rigole pas avec la sécurité. Ça serait dramatique si j’essayais de voler un plant de soja, la société s’effondrerait. Ils se rendent pas compte qu’ils en font tellement que ça devient ridicule ? Il croit quoi, que je cache un Yokai ou une Lame de Sang dans mon sweat ?
Je m’arrête devant une étagère, détaillant avec curiosité la plante qui surgit de l’étrange pâtée marron derrière sa vitre de protection. C’est la première fois que j’observe quelque chose du genre. La plupart des habitants de Néo-Knossos ne verront jamais un arbre ou un légume pousser de leur vie. Ça se limitera à quelques vidéos et des photos sur écran, avec un cours théorique sur leur cycle de vie. Rien que pour m'être approchée de ça, je pourrai me vanter pendant des semaines à l’école. Ça étouffera peut-être les rumeurs plus dérangeantes.
Laurine s’éloigne de moi sans même y prendre garde et les deux gardiens m’indiquent d’un geste de la main de reprendre ma marche. C’est vrai que je pourrais les attaquer et voler les pousses pour la gloire de provoquer la panique dans le hangar. Énervée, je repars. J’en profite pour donner un coup de pied dans un gravier qui traîne là. Immédiatement, l’un des hommes sort un pistolet et le deuxième me plaque par terre, sans ménagement.
Au début, la surprise fige mon esprit. Le sol rugueux sous ma joue, le poids qui m’écrase la cage thoracique… J’ai du mal à comprendre. Est-ce qu’on vient de m’agresser pour un caillou ?! La rage m’envahit d’un coup et je crie, tandis que j’essaie de me débattre pour me libérer. L’autre idiot appuie plus fort pour me maîtriser et je commence à étouffer.
J’ai mal et mes côtes vont pas tarder à éclater. Je tente de reprendre mon souffle sans y parvenir et entre la panique et le manque d’oxygène, ma vue se brouille et je me sens partir.
Je veux pas… Je veux pas mourir là… pour une bêtise pareille… Je…
Au loin, une sirène retentit. La brute se redresse très légèrement et je peux de nouveau respirer.
J’entends les portes blindées qui claquent violemment. Les lumières se teintent de rouge, clignotent et l’alarme nous déchire les oreilles sans fin. Laurine revient vers nous en courant, paniquée. Quelques hurlements plus loin, je suis assise au sol, sonnée, et Laurine essaie de vérifier que je vais bien. J’ai du mal à respirer, ma cage thoracique me fait mal.
Devant mon manque de réaction, Laurine me prend dans ses bras. Je déteste ça, j’ai horreur des contacts, mais il faut qu’on se dirige vers les lieux de confinement. Le hangar est attaqué. Lorsqu’on arrive dans la petite pièce blindée, on est les derniers. Les deux brutes referment la lourde porte en métal et, avec les employés, on se retrouve entassés, à attendre anxieusement.
Une seule personne ose parler. Elle est pendue à un téléphone étrange, le genre d’appareil dont la ligne doit être sécurisée. Les vitres renforcées du toit, qui permettaient de faire pousser certaines plantes fragiles, ont explosé. D’après ce que je saisis des paroles et des regards paniqués, c’est une grande première. Les Lames de Sang ont déjà tenté des attaques contre les hangars de productions, c’est pas pour rien que c’est surprotégé, mais c’est la première fois qu’ils réussissent une percée et c’est l'anarchie totale. Les gardiens auraient dû aller sur les lieux pour défendre les plantes, mais ils sont restés avec nous. S'en prendre à une gamine, ça passe, mais la mafia fait trop peur ?
Laurine me caresse machinalement les cheveux. J’essaie de me dégager ou de repousser sa main, mais ça fonctionne pas. Elle fait ça « pour me rassurer », mais c’est plutôt l’inverse. Un coup d’éclat des Lames de Sang le jour de la commémoration d’Yseult, ça plaît à personne. Laurine doit déjà être en train de calculer comment compenser les pertes pour éviter une famine. Les nuits blanches risquent de s’enchaîner. Le soja est la base de l’alimentation de Néo-Knossos. Si le hangar est détruit…
Le temps s’écoule lentement.
Un moment, je joue avec un machin qui traîne par terre, mais quelqu’un finit par me l’arracher en affirmant que je fais trop de bruit et que j’énerve tout le monde. Je redresse le nez et détaille les adultes présents. Pourtant, à part Laurine, personne ne s’intéresse à moi. Y en a trois qui se chuchotent des trucs, trop bas pour qu’on puisse les entendre malgré le silence étouffant. Un couple se serre dans les bras, oubliant le reste. Certains tentent désespérément de regarder quelque chose sur leur téléphone, sans succès vu les accès de colère ou de désespoir.
Constatant que j’ai arrêté de jouer, Laurine me reprend contre elle. Pour une fois, je la laisse faire, je me contente d’attendre. J’ai l’habitude. Entre l’hôpital et l’école, j’ai de l’entraînement. Je regarde dans le vide sans penser à rien. J’aurai bien aimé admirer les brumes ou même écouter du piano, mais pas possible dans la pièce blindée.
Plusieurs heures plus tard, on obtient enfin l’autorisation de sortir. A priori, le danger est écarté. Les hommes armés émergent en premier, mais personne n’ose les suivre. Le silence règne, les lumières rouges se sont éteintes. Je sautille un moment sur place, impatiente, avant de traîner Laurine derrière moi à l’extérieur. À partir du moment où la porte est ouverte, on est plus protégé, alors pourquoi rester enfermées ?
Tout est intact. Rien n’a été attaqué, vandalisé ou volé. Les étagères avec les plantations n’ont pas été touchées, rien a changé par rapport à peu plus tôt. Un instant interdite, Laurine se ressaisit et se dirige vers les escaliers supérieurs, moi sur ses talons. Tout a l’air en bon état.
On arrive enfin au dernier étage. Le toit de verre est détruit et les morceaux gisent au sol, ayant au passage abîmé certains des grands arbres précieusement conservés là. Estomaquée, je m’avance sans tenir compte de ce qui m’entoure. Ces gros trucs marron et verts font deux à trois fois la taille d’un homme adulte. C’est tellement différent des pousses d’un peu plus tôt… Même à l’école, on a pas de photo ou de vidéos aussi jolies. C’est juste incroyable.
Une huka[1] épaisse serpente entre les troncs, presque vivante, donnant une ambiance éthérée à ces étranges géants. Je n’ai qu’une envie, aller voir de plus près, mais Laurine me retient fermement, au point de me faire mal au bras.
— Non Ariane, c’est… c’est dangereux.
Elle semble effrayée. Pourtant, l’attaque est finie, non ? Il peut plus rien arriver. Je sais qu’il faut faire attention au verre. Les autres personnes présentes ont pas l’air plus rassurées et personne ose s’engager au milieu des arbres, en partie effacés par l’huka.
Le lendemain, malgré les commémorations en l’honneur d’Yseult, malgré la mort d’un Palladium, malgré le retour d’une idole adorée, les journaux ne parlent que d’une chose. Le premier coup d’éclat d’envergure des Lames de Sang depuis la dernière attaque de Yokai. Un simple avertissement sur un hangar, sans vol, sans destruction de vivres. Une manière de rappeler à la population que les Yokais ne sont pas la seule menace qui plane sur Néo-Knossos.
[Huka : Brume dense de nuit.]
J'ai du mal à le raccrocher temporellement et structurellement au chapitre des fiançailles, ce qui me donne l'impression d'une pastille détachée de tout : peut-être trouver des points de connexion ? de transition ? Pareil pour la suite : il n'ouvre sur rien, n'invite pas à aller vers les chapitres précédents. Là aussi, ça vaudrait peut-être le coup de réfléchir aux questions qu'il pose pour avoir envie d'aller vers des réponses.
Ce qui revient un peu à mon doute de : quelle est l'intrigue de cette première partie ? Et par là, ce que je veux dire c'est : que veut Ariane ? Si elle cherchait des réponses, ou essayait de retrouver quelque chose, ou essayait de construire son propre chemin malgré les attentes qui pèsent sur elle, on aurait un peu une direction, des questions, une tension inhérente. Là, tu tentes quelque chose de très difficile et ambitieux, qui est d'avoir un personnage qui se laisse vivre... narrativement, c'est risqué, surtout dans les récits de genre, où a l'habitude de plus de mouvements. Même Pierre-de-vie de Jo Walton, où il ne se passe pas des masses de péripéties, on a ce truc de : une nouvelle personne est arrivée dans la famille, et notre protagoniste essaye de se faire au changement de dynamiques que cela entraîne, et d'y trouver quelle est sa place désormais.
Pas trop compris le concept du caillou et de se faire plaquer par terre. Qu'est-ce qui est grave ? De taper un caillou ? D'exprimer de la colère ?
Pour le personnage d'Ariane, je vois dans ta réponse à Peridotite que tu évoques le spectre de l'autisme, en disant que tu n'es pas certaine qu'Ariane s'y inscrit mais qu'en tout cas c'est une référence en quelque sorte. J'avais eu ce sentiment mais quelque chose dans la façon de faire me semble maladroite, dans le sens où il y a des incohérences je pense dans sa personnalité et son attitude (je donne un exemple plus bas dans le commentaire). Cet entre-deux entre autisme et pas autisme est compliqué, parce qu'ici elle a un peu les difficultés d'intégration qui peuvent aller avec le spectre (comme l'incompréhension de certains codes sociaux ou la réticence au contact physique) mais pas les forces (comme l'hyper-spécialisation dans un domaine de prédilection, par exemple, ou une tendance à ne rien juger et à faire ce qui est juste). Disclaimer : je ne veux pas du tout être réductrice ou dans la généralisation sur l'expérience de l'autisme ; j'entends absolument qu'il y ait mille façons de le vivre ; j'ai seulement l'impression qu'ici c'est comme une vision morcelée de ce vécu, comme s'il lui manquait des aspects déterminants.
De façon générale, je ressens comme un manque de cohérence dans le personnage d'Ariane. Parfois elle a des émotions très fortes qui semblent découler de réflexions précises, parfois elle ne capte rien à ce qu'on lui explique et elle a l'air complètement imperméable à ce qui se passe autour d'elle. Parfois elle semble révolutionnaire, parfois elle semble soumise. Parfois elle est exaspérée par le moindre contact physique, parfois ça ne la dérange pas du tout. Ce qui est possible, puisqu'on est faits de paradoxes et qu'on n'a pas les mêmes besoins tout le temps, mais là c'est vrai que je la trouve difficile à cerner.
Par ailleurs, j'ai le sentiment qu'elle est pour le moment dotée de bien plus de défauts que de qualités. Elle ne paraît pas très vive dans sa compréhension du monde, et elle ne semble pas non plus vraiment altruiste, drôle, douce, curieuse ou tolérante. Ce qui fait d'elle comme une boule de colère qui se laisse ballotter, un peu. Ce qui est tout à fait une possibilité, mais, comme pour l'intrigue, c'est risqué je trouve.
Il y a plein de pistes au fur et à mesure qui montrent que ton monde est prometteur et riche : je crois que ce sera juste une question de redistribuer ces richesses autour d'axes centraux renforcés. Comme si t'avais débroussaillé tout ce qui est création du monde, et que maintenant venait la partie de la structure narrative et du développement de personnage.
Au fil de la lecture :
◊ J'aime bien qu'elle se sente vulnérable sans la brume. Comme si c'était un habit, une protection, un refuge, notamment pour elle, tandis que je l'avais lié après le prologue à la notion de danger au contraire. Je trouve ça chouette qu'un élément sensoriel aussi important du lore de ton monde soit vu de différentes façons par différents personnages.
◊ "un homme m’aperçoit et, sans rien dire, tout à son excitation, il me prend sur ses épaules" Je mettrais "tout à sa joie" ou curiosité ou autre mot qui ne puisse pas avoir de double sens.
◊ "On voit différents concerts du chanteur" De ce que je comprends qu'il est chouette de faire en termes de langage, il vaut mieux dire "chanteuse" même pour la pré-transition, il me semble.
◊ "une minute de silence sera observée, qui commence maintenant" J'ai trouvé la chute de la phrase maladroite. Peut-être couper à "observée", peut-être juste mettre "nous demandons une minute de silence" ?
◊ "Pourquoi parfois, j’ai l’impression d'appréhender la ville puis, la seconde suivante, d’être totalement démunie ?" J'ai l'impression que "appréhender" n'est pas le bon terme ici. Peut-être "comprendre" serait plus juste ?
◊ "J’ai envie de hurler à chaque fois que je repense à l'idée que je deviendrai Intendante juste parce que j'épouse Glenn, pas parce que je suis compétente." Encore une fois, je suis perplexe parce que parfois Ariane semble tout accepter passivement, et parfois elle exprime soudain des colères très spécifiques comme si elle avait longtemps réfléchi à des concepts. Puisqu'elle n'était pas choquée de se marier jeune dans le chapitre précédent, pourquoi est-elle choquée d'obtenir un métier par mariage plutôt que par mérite ?
◊ "Tout est contrôlé, luminosité, hygrométrie, température" Plutôt qu'une virgule après "contrôlé, pour que les pousses de soja se développent au mieux", je mettrais soit des tirets, soit deux points ("Tout est contrôlé pour que les pousses de soja se développent au mieux : luminosité, hygrométire, température").
◊ "ça aurait été inenvisageable" > ç'aurait
◊ "Il croit quoi" > Ils croient
◊ "J’aurai bien aimé" > J'aurais
◊ "À partir du moment où la porte est ouverte, on est plus protégé, alors pourquoi rester enfermées ?" Faut que protégé et enfermé soient accordés pareil, je pense.
Beaucoup de choses à dire pour répondre à ce commentaire, je vais essayer de ne rien oublier =D Je te préviens, je raconte ma vie, désolée, mais ça me permets de fixer mal mal de choses et de démêler pas mal de noeuds ^^”
A la base, j’avais écrit LO comme une succession de scènes, sans forcément de liens entre elles (d’un point de vue narratif/temporel), juste que ça avançait dans le temps. J’aimais bien cette idée de on a quelques flashs de la vie du perso, des moments importants/avec une significations, mais ça a fini par disparaître un peu. Je ne sais sincèrement pas si je regrette (et donc si faudrait repartir à fond là-dedans) ou si faudrait en gommer les dernières traces (comme ici). C’est encore en cours de réflexions dans ma tête, même si bon, si j’arrête de jouer à l’autruche, ça serait plus simple pour le lecteure de gommer ça ^^”
L’intrigue de la partie 1, à la base, c’était surtout présenter vite fait l’univers et l’enfance du perso, d’où il venait. Il y avait que la moitié des chapitres, ça allait donc beaucoup plus vite, mais ça manquait de décors et autre, d’où le rallongement. Mais j’ai jamais réussi ensuite à régler les soucis de rythme (soyons honnête, le rythme est de manière général mon point gros point faible). Du coup là, pour te répondre (enfin), dans cette version, je souhaitais surtout présenter l’univers, Ariane, comment à pointer quelques trucs bizarres, et introduire comment on arrive à la partie 2. Mais c’est vrai qu’à force de changer l’ordre des chapitres, d’en ajouter ou autre, Ariane a plus grande cohérence.
En fait, j’aimerai arriver à présenter un personnage qui, au début, est comme une page blanche, qui découvre pas mal de choses (début de partie sur la découverte de l’univers), mais où on se rend vite compte qu’il y a des choses totalement inconnues pour Ariane, genre la morale. Je voulais pas en faire quelqu’un de méchant, juste amorale, mais ça part parfois plus en crise de pré ado (même si, dans l’absolu, elle a pas bon caractère). Et au fil du temps, j’aimerai la faire se poser des questions non pas sur ses origines (ça instinctivement elle veut/peux pas) mais sur le jour de l’attaque. Je pense que si je veux mieux réussir à créer de la tension, il faudrait mettre le chapitre suivant (que tu n’as pas encore lu ^^”), avant, potentiellement avant le mariage, pour justement lancer ça et une promesse de ce qui va arriver ensuite et rajouter un peu de tension. Et petit à petit, passer d’un perso qui a pas particulièrement d’aspirations dans la vie (qui globalement fait ce qu’on lui demande tant que c’est pas trop emmerdant)à quelqu’un qui a un but, en savoir plus sur le jour de l’attaque.
“Pas trop compris le concept du caillou et de se faire plaquer par terre. Qu'est-ce qui est grave ? De taper un caillou ? D'exprimer de la colère ?”
> Les hangar de production sont ultra méga surveillés, donc le moindre truc qui pourrait abîmé les installations (même une broutille genre un caillou), c’est très lourdement réprimandé. Mais je pense que je vais changer la scène, la faire direct au milieu des arbres, Ariane casse une branche sans faire gaffe et après ça part en cacahuètes, ça permet d’assister sur place à l’attaque plutôt que d’être enfermé dans le bunker.
Personnellement, je n’ai pas écrit Ariane comme une enfant autiste. C’est une personne qui a très peu d’intelligence sociale, mais pour moi ça s’explique plus par son passé (c’est spoil donc je vais éviter de trop détailler là ^^”), que par de la neuro-atypie. Mais que quelqu’un l’interprète comme de l’autisme me choque pas, c’était ce que je voulais dire ^^ C’était pas mon but à la base, mais c’est pas aberrant.
Mais oui, je suis d’accord que sinon, de manière générale, il y a des incohérences dans le personnage. Je voulais une page blanche qui prend de plus en plus de caractère (pas forcément toujours bon malheureusement =’D), mais je me suis plantée dessus et faudrait relisser le tout pour avoir cette progression que j’espérais, plutôt que des aller-retours bizarres. Après, dans l’absolu, je voulais quand même un perso plutôt taciturne, qui observe beaucoup, notamment pour compenser son amnésie, mais pareil, ça ne ressort pas comme j’aimerai donc à retravailler ^^ Et je voulais pas trop la boule de colère, surtout qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, mais qui reste très ok tant qu’on lui marche pas dessus quoi. Bim, dans la liste des trucs à reprendre ^^
“◊ "On voit différents concerts du chanteur" De ce que je comprends qu'il est chouette de faire en termes de langage, il vaut mieux dire "chanteuse" même pour la pré-transition, il me semble.”
> Effectivement =o Faut que je modifie ça.
Merci pour toutes les remarques de formes aussi ! =D Par contre, désolée, mes retours doivent être un peu confus, j’avais un peu les idées qui partaient dans tous les sens en répondant ^^” J’espère que ça n’a pas été trop pénible à lire, et si j’ai oublié de répondre à certaines choses, n’hésite pas à le dire ;)
Très intéressant ce doute entre "fragments" et "histoire linéaire". Les deux peuvent marcher : je pense que tu dois juste choisir. Je n'ai jamais lu de roman fragmenté en petites scènes, mais je me dis que ça pourrait fonctionner d'une certaine façon comme un recueil de nouvelles (admettons), où chaque tableau/chapitre aurait un mini arc dramatique, avec un début, un milieu et une fin. Ce serait intéressant comme travail, je trouve, et ça me donne même envie de tester ce format un jour hahaha. Sinon, ça peut être un arc narratif par partie éventuellement : un gros truc à résoudre enfant, puis jeune, puis vieille (je connais pas tes parties donc j'improvise). Ou alors un fil rouge de tout le roman. Dans tous les cas, à l'échelle que tu choisisses, il y a une ou des trame(s) à trouver. Et en bossant la structure (je te conseille le plan parce que ça me sauve la vie en ce moment) tu pourras ajuster le rythme : ils vont l'un avec l'autre, je trouve.
Je comprends mieux tes intentions pour Ariane. Page blanche qui se construit peu à peu, tant d'un point de vue cognitif que moral. Comme si elle venait de naître d'une certaine façon. Je trouve ça hyper difficile et là aussi j'ai zéro référence d'un roman qui ferait ça, mais du coup ça peut être très chouette. Faut juste trouver une façon de la rendre attachante, cohérente et dans une évolution progressive. Peut-être que dans la structure, tu peux aussi avoir une ligne développement de personnage avec ses différents apprentissages factuels et éthiques ? Comme ça tu seras sûre qu'ils évoluent naturellement.
En tout cas, je voulais te dire que c'est hyper chouette de te sentir aussi réceptive aux commentaires sur ton texte, et j'apprécie beaucoup tes explications et réponses. Ça donne encore plus envie de t'en laisser plein :)
Merci beaucoup pour tes retours, ça m'aide vraiment pour ça et mieux cibler ce qu'il faut changer, et tu montres beaucoup de bienveillance en les rédigeant, c'est vraiment cool de les avoir =D Bon, par contre, je préfère prévenir, c'est pas dit qu'Ariane devienne plus éthique/morale avec le temps ^^"
J’ai retrouvé cette impression de lenteur dans ce chapitre. Il ne s’y passe pas grand-chose, du moins pas pour Ariane. Un Palladin est mort et la mafia attaque un entrepôt, mais il ne s’agit que d’arrière-fond sans conséquences et je comprends pourquoi Ariane ne ressent au final aucune émotion. Mais du coup, le lecteur aussi et on se retrouve à la fin avec un sentiment de vide. Ce chapitre ne donne pas envie de tourner la page pour lire la suite et le suspense retombe. Je te suggère de combiner les éléments de lore présents ici dans un chapitre où l’action avance.
Un élément m’a surpris : le fait que Laureline considère Ariane comme une débile et essaie constamment de la toucher alors qu’elle sait très bien qu’elle n’aime pas ça. Mais d’un autre côté, elle aimerait qu’elle devienne Intendante. Or, si Ariane a un réel handicap, Laureline devrait se douter qu'Ariane ne pourra exercer aucun métier. D’autant que cette fonction d'intendant semble primordiale et comporte des secrets d’État. Même si Laureline est totalement inconsciente, ça ne dérange visiblement personne qu’une fille qui a du mal à se brosser les cheveux ou à manger seule soit mise dans la confidence d’informations capitales à la survie de la cité ? Elle pourrait parler des secrets d’état à tout le monde, à tout va, sans savoir combien c’est dommageable pour la communauté.
Du coup, je suis un peu mitigée sur ce chapitre.
Par contre, le world building est cool. J’ai hâte d’en savoir plus sur la mafia (mais là rien de nouveau au compteur, c’était déjà le cas lors des chapitres précédents) et introduire la notion de dégénérescence est sympa. Je me demande quel est le pouvoir des Paladins qui les consume de la sorte ? Ils tentent de préserver la brume pour maitriser les Yokai, mais de fait permettent leur existence ?
Mes notes :
« mais entre les passants qui me repoussent en arrière sans même y prêter garde ou moi-même qui essaie de me faire la malle pour explorer de mon côté, c’est pas simple.”
> On a l’impression d’être du point de vue de Laureline tout d’un coup
« Je me sens nue »
> Pourquoi ? Cette expression est en général associée à un manque. Il lui manque quoi là, je suis perdue ?
« pour tenter d’observer »
> Tiens, ça faisait longtemps que je n’avais plus vu cette expression. Je crois que j’ai trouvé ton tic d’écriture 😊
« il me prend sur ses épaules »
> Elle a 10-11 ans tout de même ! Je doute qu’un inconnu fasse ça avec une aussi grande fille. Et je doute qu’elle se laisse faire en vrai, car tu n’arrêtes pas de dire qu’elle n’aime pas les contacts physiques (tu le dis trop d’ailleurs selon moi, j’ai l’impression d’avoir lu ça mais genre 10 000 fois)
« les éclairages semblent moins forts. »
« Presque personne ne bouge »
> Beaucoup de mots matelas, semble, presque, je te conseille de les enlever, car ils ôtent de la précision : les éclairages sont-ils moins forts ou non ? Qui sont ceux qui bougent encore ?
« Les Palladiums sont primordiaux pour la survie de Néo-Knossos, surtout les hommes qui peuvent repousser les Yokais. »
> Je tournerais différemment : « Les Palladiums sont les seuls d’entre nous capables de repousser les Yokais, mais cette extraordinaire capacité les expose à la dégénérescence. Trente-sept ans, c’est déjà un bel âge pour eux. Les femmes quant à elles sont épargnées. Ce sont elles les dirigeantes de Néo-Knossos. »
« J’ai envie de hurler à chaque fois que je repense à l'idée que je deviendrai Intendante »
> Arianne a l’air totalement malade et déboussolée. Comment ça se fait qu’ils lui font assez confiance pour lui montrer un secret d’état ? Je l’imagine à peine savoir se brosser les dents toute seule, alors gérer une industrie ! Tu la montres trop comme une autiste ou du moins trop comme une personne en situation de handicap pour qu’elle puisse apprendre un tel métier à mon avis. Si j’étais toi, je la ferais grandir ou guérir un peu au chapitre d’avant, pour les fiançailles, afin qu’elle retrouve un tant soit peu ses esprits (ce qui justifierait aussi le changement de style), sinon on a du mal à y croire quand même.
« Laurine me caresse machinalement les cheveux. J’essaie de me dégager ou de repousser sa main, mais ça fonctionne pas. »
> Il y a beaucoup de fois ce truc des contacts physiques. Déjà dans les chapitres précédents. Ça crée vraiment des répétitions d’idées. J’ai l’impression que ça arrive constamment, que j’arrête pas de lire ça à chaque bout de ligne. :-)
« Pour une fois, je la laisse faire »
> C’est déjà arrivé il y a 2-3 paragraphes et aussi avec le bonhomme qui l’a pris sur ses épaules, donc 3 fois rien qu’ici, mais c’est déjà arrivé plus tôt aussi.
Un chapitre un peu mou qui pourrait presque être enlevé. On aimerait voir la fête en vrai pour s'émerveiller ou l’attaque en vrai pour trembler. Beaucoup trop de tell et pas assez de show à mon avis. Le lecteur est trop détaché émotionnellement. Attention aussi aux répétitions d’idées. On est à nouveau dans la rue, comme avant dans le bus ou dans la voiture, sans qu’il n’arrive rien et le fait que Laureline veuille caresser Ariane comme un chat à tout bout de champs rend la lecture un peu laborieuse. Après, ce n’est que mon ressenti, il faudrait le croiser avec d’autres.
Mais bien sûr, ça ne m’ôte pas l’envie de connaître la suite et le fin mot du secret autour des brumes 😊
Bon, j'avoue que je ne m'y attendais pas forcément pour ce chapitre, mais bon, je savais déjà que j'avais un problème de rythme, je ne me rendais juste pas compte de l'étendu des dégâts ^^"
Pour l'attaque dans l'entrepôt, avec le recul, je peux probablement modifier pour qu'elle soit dans la verrière où il y a le problème, pour montrer les évènements directement, ça rendrait la chose plus vivante.
Par contre, ça m'a un peu surprise la perception que tu as d'Ariane, ce n'est pas du tout ce que j'essayais de faire passer, je vais devoir retravailler dessus. Pour moi, Ariane est taciturne, un peu amorale et n'a aucun codes sociaux au début, mais elle n'a pas de problème d'intelligence, au contraire elle apprend plutôt vite, même si je n'ai pas insisté dessus.
Pour le monsieur qui la prend sur ses épaules, c'est juste que ça l'arrange parce qu'elle peut mieux voir, c'est pour ça qu'elle le laisse faire. Mais du coup, faudrait peut-être rendre ça plus clair (ou virer carrément x) )
Merci pour tes retours. Ca m'aide vraiment à mieux cerner ce qui ne va pas, mais j'avoue que je suis un peu désolée de te faire lire quelque chose où il y a autant de problèmes ^^"
Alors perso, je perçois depuis le début qu’Ariane comme une personne handicapée mentale du fait des miasmes de Yokai. Ce qui explique qu’elle est toujours à côté de ses pompes, qu'elle ne comprend pas le monde qui l’entoure, et qu'elle n’a pas de volonté ni d’émotion. Ça m’étonne que tu me dises que non ?
Mais non, y a pas tant de problèmes ! Franchement, c’est pleins de bonnes idées, ça peut être un peu boosté, c’est tout 😊
De mon côte, j’ai déjà trituré mon texte dans tous les sens. En avril, ça fera 5 ans que je bosse dessus et je vais bientôt arrêter ce projet d’ailleurs, car je sens que j’arrive au bout. Un moment, je vais décréter la fin et si le roman ne plait pas à ce moment-là, eh bien tanpis, j’aurais fait de mon mieux. Surtout que j’ai très envie de commencer un second roman dont j’ai déjà l’histoire, les persos et le plan. Dans mes premières versions, Meghi n’était même pas garde pour te dire l’étendue des changements effectués. Je trouve ça cool de pouvoir avoir des avis sur Plume, car depuis tout ce temps, je travaillais seule (ou plutôt j’étais aidée de 3-4 amis qui me relisaient en IRL) et ça me prenait du coup beaucoup plus de temps pour voir et comprendre ce qui n'allait pas et faire les changements adéquats. J'avançais comme une tortue. Et à chaque lecture par quelqu’un, moi je faisais un bond en avant de fou ! Du coup, j’aime beaucoup faire ça, aider les gens à fignoler leurs textes. C’est chouette. Comme j’aime écrire des histoires, j’aime réfléchir aux histoires des autres. Je le fais déjà en lisant, en regardant films et séries ou avec les jeux vidéos. Je me dis toujours « Rha s’ils avaient modifié juste ce point-là, cette série/ce livre serait génial ! » (je m’excite toute seule en mode folle !). Mais je crois que je suis une lectrice/spectatrice exigeante. En gros ce que je veux dire, c'est que ton livre est déjà bien. Ce que je te dis dans mes commentaires, c’est pour le rendre mieux (et mon avis est subjectif bien sûr, tu fais le tri et tu ne prends que ce qui t’intéresse) 😊
Pour Ariane, autant dans le premier chapitre elle est dan les choux, autant après ça va de mieux en mieux. Il va falloir du coup que je reprenne ça, parce que bon, normalement, autant dire qu'elle sait pas interagir avec les gens, oui, autant elle est normalement plutôt intelligente.
Oui, c'est clair que les retours, c'est ce qui aide le plus à progresser, et de très très loin ^^ J'ai déjà travailler et retravaillé cette histoire, mais "juste" un an, et là je reviens après un an de pause, et clairement ça m'aide à prendre du recul et a mieux voir. Mais surtout, tes retours précis m'aident beaucoup, tu as ma reconnaissance éternelle ^^ C'est juste que j'espère que ce n'est pas trop frustrant/énervant pour toi d'avoir un travail avec autant de chantiers dessus ^^" Et tu as bien raison d'être exigeante, ne change surtout pas !
Je suis très curieuse de voir ce que donnera ta nouvelle histoire, même s'il faut déjà que je termine le Darrain ^^ Bon courage pour la fin des corrections !
J'ai une dernière question par rapport à ça : "elle sait pas interagir avec les gens, oui, autant elle est normalement plutôt intelligente."
> Je trouve ça contradictoire, non ? N'est-ce pas parce qu'on sait très bien interagir avec les gens et donc avec son environnement qu'on est intelligent ? Ça serait ma propre définition de l'intelligence. Parce que si elle est juste bonne en math par exemple, mais à la ramasse pour tout le reste, je ne sais pas si on peut la considérer comme intelligente non ? Du coup, comment comptes-tu rendre ça ? (c'est vraiment une question naïve hein, sans jugement, c'est pas ironique ou quoi)
Flammy, j'adore Ariane, vraiment. Mais j'ai dû rater un épisode, plusieurs même. Je la pensais rebelle et désinvolte. Pourtant, un inconnu arrive à la porter sur ses épaules sans sommation ni remarque cinglante ou protestation de sa part. Et après, elle laisse Laurine la prendre dans ses bras alors qu'elle n'aime pas ça ?
Heureusement qu'elle ne panique pas au moment de l'attaque et qu'elle s'occupe comme elle peut. Ni inquiète pour elle, ni inquiète pour Glenn (je m'efforcerai de le citer dès que je le peux !).
Si j'ai bien suivi, les Intendants ont avant tout une mission de production de nourriture pour l'alimentation de Néo-Knossos mais sont-ils aussi répartis par spécialité (armurerie, logistique, renseignement, bricolage, etc.) ? Ariane doit apprendre le métier avec Laurine, j'ai bien saisi. Les Lames de Sang ne pouvaient pas l'embarquer pour faire avancer l'histoire ? Je te titille tout gentiment, j'arrête :o
En réalité j'aime beaucoup ces deux retours à la réalité : les Palladium peuvent lutter contre un Yokai mais peuvent souffrir en contre-partie de dégénérescence. Les Lames de Sang, qui peuvent aussi se battre contre eux (ou certaines) restent la principale mafia cherchant le contrôle de la ville. Leur action symbolique laisse à penser qu'elles sont une menace à prendre au sérieux si elles sont déjà infiltrées dans dans la ville.
Au plaisir de lire la suite. Ariane, la bise.
Et pour Ariane, pour moi, je la prenais pas forcément pour quelqu'un de rebelle et de désinvolte sans raison, mais plus pour une enfant qui a sa propre logique, qui comprend pas la morale et ce qu'on attend d'elle, d'où parfois des incompréhensions et de des énervements, mais dans ce genre de cas de figure. Quand la personne la prend sur ses épaules, ça lui permet de voir l'écran, donc du coup, c'est plutôt bien pour elle, et quand Laurine la prend dans ses bras, elle aime pas ça, mais veut pas faire de peine à Laurine et a compris que c'est un truc qui se fait normalement. Faudrait peut-être que j'insiste dessus ^^ et non, elle s'inquiète pas, vu que de toute façon elle comprend pas trop ce qui se passe, donc pas de raison de paniquer.
Pour les Intendants, c'est pas qu'ils produisent la nourriture, ils gèrent la production (mais en mode personne qui suit de loin, c'est pas eu qui vont y aller au jour le jour), le stockage, la distribution et la gestion des réserves. En gros, ils font tout ce qu'ils peuvent pour que les gens aient à manger et qu'il y ait pas de famine malgré le peu de nourriture qu'on peut produire vu les conditions. Ya effectivement d'autres spécialité, comme entretient des bâtiments et autre, mais le poste le plus prestigieux, c'est la gestion de la nourriture.
Contente que le chapitre t'ai plu malgré les petits trucs à ajuster =D
Dis-donc, les deux brutes qui plaquent Ariane au sol pour un cailloux, ils sont un peu nerveux non? Ou il y a-t-il une raison justifiable à une telle réaction qui m'échappe là aussi? Car deux colosses pour maîtriser une petite gamine de dix ans, ils ont fait un peu fort - trop fort? - pour que ça ne cache rien d'autre.
Au plaisir de lire la suite.
Petits coquilles :
"La rage m’envahit d’un coup et je crie, tandis que j’essaie de me débattre pour le libérer." (pour me libérer)
"Constatant que j’ai arrêté de jouer, Laurine me reprendre contre elle" (reprend)
Et oui, les deux brutes sont totalement nerveuses. Les entrepôts sont des endroits ultra surveillés puisque c'est là qu'on stocke la nourriture, et au moindre pet de travers, ils peuvent se faire virer, donc on ne rigole pas avec la sécurité. Et si le caillou avait assez une tige de soja, tu imagines ? =o
Merci beaucoup pour ton commentaires et le relevé de faute =D
Et donc les Palladiums sont victimes d'une maladie/malédiction ? Huhu, j'ai envie de dire "bien fait" car ils n'ont pas l'air très sympas... Mais peut-être que je me trompe :p
Et Yup, les hommes Palladiums ont tendance à mourir assez "jeunes" (vers la quarantaine) d'une maladie appelée Dégénérescence.
Je rattrape gentiment mon retard. A mon sens, la narration d’Ariane se tient par rapport au chapitre précédent. Pour rebondir sur ta réponse (deux semaines plus tard, mais passons >.>) je ne sais pas si c’est « une évidence ». On sent effectivement que le langage se fait plus soutenu, plus mature (et je garde bien au chaud ma théorie de vieille âme, hum), mais parfois, la lecture chapitre par chapitre fait qu’on a tendance à se focaliser sur des éléments qui, lorsqu’on découvre l’histoire « comme un vrai livre », interpelleraient sans paraître, disons, flagrant. Est-ce que ce que je raconte est compréhensible au moins ? Après cet étrange début de semaine, il doit me rester deux neurones pour se battre en duel, alors… c’est pas certain xD
J’ai aussi joué à la bergère en rassemblant mon troupeau. Sauf que mes moutons à moi, ce sont des « pourquoi ». Pourquoi la musique est-elle si importante ? Pour Ariane, c’est une certitude. De manière plus globale, ça reste encore flou. Pourquoi sont-ce les hommes qui « subissent » une certaine immunité, mais succombent avant les autres ? Arf, je me dis que ce chanteur a bien fait de changer de genre, il vivra tranquille et plus longtemps. Et je pourrais continuer dans cette veine un moment 😉.
Par contre, on va pas se mentir, tu as quand même le chic pour casser l’ambiance. On passe de ce qui devait être une célébration à un mort. Puis d’un hangar ou des trucs verts que personne n’a jamais vu poussent (Ca me donne envie de fredonner Respire de Mickey3D pour illustrer cette scène) à une attaque dissuasive de la mafia (<= tu l’as senti mon pourquoi supplémentaire, là ?).
Bon, je reviendrai m’attaquer à la suite quand je serai capable d’écrire des commentaires un peu, ou beaucoup moins décousus et devant un ordi, parce que sur le natel, c’est quand même super galère.
Ba écoute, je trouve ça très clair tes explications, donc aucun soucis ^^ C'est sûr que c'est jamais le même rendu quand on lit chapitre par chapitre x) Je vais laisser reposer ça et on verra avec un oeil neuf je pense ^^
J'admet que dans le début, je sème beaucoup de pourquoi ='D Peut-être un peu trop, mais j'aime beaucoup trop poser pleins de petites choses et tisser tout ça et expliquer ensuite au fur et à mesure. C'est quand je te vois faire la bergère que je me rends compte à quel point j'en met beaucoup ^^"
Il parait en effet que je suis douée pour casser l'ambiance ='D J'aime bien les switch d'ambiance et ne pas rester comme un long fleuve tranquille ^^" (C'est vraiment dans ces moments que je me rends compte de mes tics d'écriture ^^").
Merci beaucoup pour ta lecture et ton commentaire <3 Et je ne l'ai pas trouvé du tout décousu, c'était même plutôt clair =D