Chapitre 6

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- Monsieur Molders ? Vous pouvez me suivre. 

C'était une femme blonde qui m'accueillit. Elle parlait vite, elle donnait l'air d'être pressée. 

- Vous avez 27 ans, c'est bien ça ?
- Oui.
- Êtes vous bricoleur ?
- Euh, tout dépend ce qu'on me demande de faire. 
- Jardinage, peinture, tapisser, réparer quelques bricoles...
- Ça devrait être dans mes cordes, dis-je. 
- Parfait. J'aurai besoin de vous tous les matins chez un médecin. Il a une grosse propriété et ça fait des mois qu'il me pile pour avoir quelqu'un. Je lui ai envoyé quelques gars, mais ils n'étaient pas sérieux. Vous êtes sérieux ?
- Oui, j'ai des responsabilités donc je ne peux pas me permettre de perdre cet emploi.
- Ouais, c'est ce qu'ils m'ont tous dis. Bref, les après-midi, vous irez chez une dame âgée. Elle vit avec son mari, qui a Alzheimer, dans une ancienne maison. Il y aura des rafraîchissements à faire, car elle compte vendre dans les mois qui viennent. Elle a tout le matériel, et elle vous mettra une camionnette à disposition. Vous avez le permis ? 
- Oui, dis-je. 
- Parfait, si vous êtes d'accord, nous pouvons signer votre CDI directement et vous commencerez ce lundi. Vous aurez congé les vendredis après-midi, car madame Gonzalesse part dans leur seconde résidence du vendredi au dimanche. Vous serez payés 15,50 € de l'heure. 
- Très bien, je signe où ? Dis-je en pensant que j'aurai un contrat pour madame Goffard.

J'avais un CDI en poche, j'étais conscient que j'allais devoir faire beaucoup d'effort cette fois-ci. Que le métier allait être parfois pénible, mais je pensais à Camille et toutes mes appréhensions s'envolèrent. Je le faisais pour elle et pour personne d'autre. 

Je rentrai à l'appartement, Laurie était là. Elle était en train de lire un magazine dans la cuisine avec sa tasse de café à côté d'elle. Elle me sourit en me voyant. 

- Alors ? 
- Je commence lundi ! 
- Génial, je suis contente pour toi. 
- Merci pour tout, c'est grâce à toi, dis-je. 
- Au fait, tu fais encore le show ce soir ?
- Non, je me suis mis d'accord avec Max, c'est uniquement le vendredi soir pour que je puisse continuer à rester derrière le bar. 
- Dommage, j'aime bien te voir te tortiller sur scène, me dit-elle. 
- Je te ferais un strip-tease privé si tu veux lui dis-je sur un air ironique. 

Elle savait que j'en étais capable, mais sans arrière-pensée. Je n'ai jamais été très pudique, lorsque j'étais jeune, j'étais un peu enrobé. N'ayant pas eu une adolescence très heureuse, je me suis mis au sport pour décharger ma rage. Mon corps s'est transformé petit à petit et maintenant, je suis plutôt musclé. J'aime beaucoup le regard que les autres posent sur moi. Ça me rend fier, fier d'être ce nouveau Jérémy un peu plus sur de lui qu'y a 10 ans... 

Laurie m'accompagna encore une fois au travail. J'étais rassuré lorsqu'elle était là, je savais qu'il ne fallait pas que je fasse le con car elle me surveillait. Je savais qu'elle ne me laisserait pas faire n'importe quoi. Ce soir, elle s'habilla un peu plus sexy que d'habitude. Elle enfila un short en jean avec des bas noir transparent, des bottines à talon noire et un top avec un joli décolleté qui laissait voir une partie de ses seins sans être trop vulgaire, y a du Dylan dans l'air... 

Je pris place derrière le bar, la soirée se passa bien, Nina étant malade, je prêta main-forte à Carmen qui servait en salle. Il était 1h lorsque je pris 10 minutes de pause pour fumer ma clope à l'entrée du bar. J'en profitai pour saluer quelques habitués. Un jeune homme vint me saluer. 

- Je peux ? Dit-il en me demandant de tirer une fois sur ma cigarette. 
Je lui tendis, ses joues s'enfoncent lorsqu'il tira dessus. Il avala puis cracha la fumée lentement. 
- Au fait, le costume de pompier te va comme un gant ! Me dit-il. 
- Merci, c'est toi qui étais avec le groupe de mec dans le coin ? 
- Oui, Dan, enchanté me dit-il en me rendant ma cigarette. Je te laisse, j'ai mes potes qui m'attendent. À tout à l'heure au bar, me dit-il en me souriant.

J'écrasai ma cigarette dans un des cendriers et repris ma place au comptoir.
Laurie était en train de danser avec un groupe de fille, et fin de soirée, c'est elle qui avait fini légèrement pompette. Mais elle me faisait rire, sur le trajet du retour, je la tenais dans mes bras pour ne pas qu'elle se trébuche avec ses bottes. 

- Laurie, va moins vite, tu vas tomber avec ces chaussures. 
- Et ben tu sais quoi ? Poubelle ! Dit-elle en joignant le geste à la parole, elle ôta ses bottes et les jetait directement à la poubelle. D'ailleurs le boulot poubelle aussi, les amours poubelle aussi !
- Tu es saoule, lui dis-je. 
- Non, j'ai juste un peu trop bu, dit-elle.
- C'est pareil...
- Non ! Dylan, il ne m'a même pas regardé une seule fois dit-elle dépitée.
- Il bossait, si tu veux qu'il fasse attention à toi, invite le à sortir ailleurs que sur son lieu de travail. 
- Je ne suis pas assez bien pour lui.
- Arrête un peu, tu es une bombe ma chérie. Crois-moi, si tu avais moins le rôle de daronne, je coucherai bien avec toi... Lui dis-je d'un air ironique...

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