Chapitre 6

Par Cerise
Notes de l’auteur : Suite à une remarque d'Anna Ferju, j'ai ajouté à chaque chapitre précédent un en-tête donnant des infos sur les catégories de chimères. Il y en aura aussi un à chaque nouveau chapitre. Je vous invite donc à retourner lire ceux des chapitres précédents, qui pourront vous être utiles. Je ne suis pas très satisfaite de la mise en page, j'essaierai d'améliorer cela à l'avenir!
 
 
 
 

Aziza : n. f. Sous-espèce de chimère. Fée originaire d’Afrique de l’Ouest, pratiquant une magie bénéfique aux humains qu’elle rencontre, traditionnellement aux chasseurs. Actuellement, son aire géographique s’étend sur l’Afrique, l’Europe méditerranéenne et l’Amérique du Sud.

Il n’avait rien voulu savoir. Elle eut beau protester, supplier, menacer, durant tout le trajet en voiture, pas si long d’ailleurs, il s’était contenté d’accueillir ses arguments avec un demi-sourire. Il était inflexible : elle n’aurait pas le droit de pénétrer dans la Villa.

Si bien qu’elle se retrouvait à pianoter des méninges sur une chaise, patientant difficilement en attendant le retour du commandant. Il avait bien promis de lui détailler les inscriptions, leur teneur, mais elle savait d’avance que son approche toute professionnelle ne saurait pas détecter les mille petits détails qui rendraient le tableau plus vivant, plus poignant ou plus scandaleux. Il lui donnerait les mots, pas leur calligraphie. Et surtout, il ne pourrait pas lui décrire l’ambiance.

Le commandant l’avait laissée dans les bureaux de la prod attenants à la Villa. Une équipe restreinte se relayait nuit et jour dans un studio, des techniciens chargés de veiller au bon fonctionnement des équipements. Personne ne comprenait comment qui que ce soit avait pu pénétrer ainsi au nez et à la barbe des caméras. Et pourtant : lorsque le jour s’était pointé au travers des lames du store mal rebaissé, les inscriptions tracées à la hâte étaient apparues comme une photo dans un bain de révélateur.

Une équipe d'artisans, pantalons maculés et pots de peinture ultra-couvrante en main, la dépassa sans lui jeter un regard. Seul un couloir, quelques mètres, la séparait des douze participants. Quelques mètres, et presque autant de vigiles. Le plus proche laissa passer les peintres d’un geste, en les détaillant à peine. Ils rassemblaient leur matériel. C’était leur troisième aller-retour dans le dernier quart d’heure.

Elle souffla, et vérifia son téléphone. Cela faisait un bon moment maintenant qu’elle poireautait là. Elle se demanda un instant si l’on ne l’avait pas oubliée.

Elle verrouilla d'une pression l'écran, le glissa dans son sac, et remonta sa bandoulière sur son épaule en même temps qu’elle se leva. Elle sentit bien le regard soudain attentif du vigile, mais elle se dirigea dans le sens opposé. Il ne devait pas avoir reçu de consignes à son égard, car il ne chercha pas à s’interposer.

Revenant sur ses pas en direction de l'entrée, elle fureta mine de rien du côté des portes ouvertes sur les locaux. Une ou deux têtes se redressèrent, la mine interrogative, lorsqu’elle passa devant, et elle ne s’arrêta pas. Juste avant de rejoindre la sortie, elle avisa une porte ballante sur le côté. Elle donnait sur le dehors.

Saisissant sa chance, elle se glissa par l’ouverture, pour pénétrer dans une étroite courette aveugle. À sa droite, le bâtiment duquel elle venait de s'échapper, à sa gauche, un mur d’enceinte, bien plus haut qu’elle, surmonté de dômes blancs troués de noirs, disposés à intervalles réguliers. Des caméras, probablement.

Elle fit un petit coucou à la plus proche, et attendit quelques secondes, en fouillant dans son sac. Elle ne fumait pas, mais si quelqu’un la regardait et intervenait, elle pourrait toujours prétexter qu’elle voulait s’en griller une.

Elle fit durer encore une ou deux minutes son petit manège. Il y avait à tout casser vingt pas entre sa porte et celles devant lesquelles elle venait de passer. Si quelqu’un souhaitait intervenir, il aurait eu tout le loisir de le faire. Il était plus probable que toute l’équipe se trouvait occupée à visionner les bandes de la nuit.

Elle progressa le long de la courette, qui s’étirait à la manière d’un chemin de ronde autour du bâtiment. Elle tourna sur sa droite, et tandis que le mur d’enceinte continuait tout droit, elle ne trouva à sa gauche plus qu’un grillage obscurci de végétation. Des voix lui parvenaient plus nettement maintenant, des bruits de piscines, des éclats de rire. Un frisson d’excitation la parcourut : de l’autre côté de la clôture s'étendait la terrasse de la Villa.

Elle avança encore un peu, cherchant une trouée dans l’isolant vert tendre des feuilles de bambou, en détecta une, et s’y posta. Elle ne s’était pas trompée : elle compta dix des douze participants, qui barbotant dans la piscine, qui allongés dans des transats, leurs corps sculpturaux taillés pour le public transformant soleil et vitamine D en bronzage photogénique. Elle pria fort pour que personne ne l’ait vue : là, elle le sentait, elle recueillerait bientôt le terreau de son article.

Ils parlaient des évènements de la nuit, bien sûr. Mais elle les entendait mal. Les éclats d’eaux arrosaient leurs paroles, les noyaient. Elle ne saisissait que des bribes. Sur les graffs, il était question d’honneur, de fierté. Quelque chose comme : « L’honneur des chimères ne se monnaye pas », ou encore « Ce qu’on a donné aux chimères, on ne peut pas l’acheter ». Le nom de Cadaral aussi ressurgissait, tel un accusé. Visiblement quelqu’un n’était pas d’accord avec les choix éditoriaux du directeur de la chaîne, et avait décidé de le faire savoir. De là à penser que son assassinat avait un lien… pas besoin de dons de voyance pour en arriver à cette conclusion.

Elle avait connaissance que certaines chimères acceptaient mal que leur existence ait été révélée au grand jour. Si la plupart avaient vécu comme un soulagement de ne plus avoir à se cacher, d’autres se revendiquaient d’une certaine élite secrète, des sortes de surhumains, et montraient canines et crocs dès lors que les chimères se retrouvaient sur le devant de la scène.

L’un de ces groupuscules les plus actifs, le collectif de la Nouvelle Lune, faisait régulièrement parler de lui. Cela ne l’étonnerait pas qu’il soit à l’origine d’une telle réalisation, étant donné la médiatisation sans précédent de l’émission. Mais pourquoi commencer par éliminer Cadaral, solution plus que radicale, et ensuite se contenter de bêtes graffitis ?

Mila en était là de ses réflexions lorsqu’elle se rendit compte que deux jeunes gens s’éloignaient du groupe. L’une des filles, il lui semblait qu’elle s’appelait Lilou, mais elle n’en était pas sûre, s’enroulait dans un paréo semi-transparent irisant ses longues cuisses tandis que le dénommé Nathan — lui, elle le reconnaissait, elle en était certaine — l’entraînait par le coude.

Elle se fit plus immobile qu’une pousse de bambou lorsqu’ils s’approchèrent de l’ombre de la haie. Après tout, elle devait leur être invisible, ainsi cachée par la verdure, mais avec les chimères, on ne pouvait être certain. La fille lui faisait face, et elle ne put s’empêcher d’envier son tankini avantageusement décolleté, ou plutôt, les deux avantages qui le remplissaient. De dos, le blond Nathan semblait y piquer du nez, et elle lui releva le menton d’une pichenette rieuse, tout en remontant sans cérémonie le tissu de l’autre main. Il s’avança d’un pas de plus, et d’un index baladeur crocheta l’entre-sein, révélant une portion de chair plus blanche.

Elle s’offusqua pour la forme et lui tapa le dos de la main d’un geste de maîtresse à l’ancienne. Il s’imposa encore d’un pas, et elle rit, mais s’échappa, revenant à la lumière, au bruit, et au groupe. Il ne resta pas dépité longtemps, et, apostrophant un autre garçon, l’engagea à une partie de water-polo dont Mila soupçonnait que le seul intérêt était de mettre en avant sa carrure de nageur.

Elle doutait que les caméras n’arrivent jusqu’à ce recoin oublié. Elle se sentait l’âme d’un orpailleur ayant déniché une pépite dans un ruisseau déserté. Son côté groupie prenait le dessus, elle était probablement la seule à avoir suivi leur petite parade amoureuse, et elle avait très hâte de voir à la prochaine émission si tout cela se concrétisait.

Elle fit demi-tour, rejoignit la porte heureusement toujours ouverte et remonta le couloir, le cœur pétillant d’une excitation délicieuse.

Le commandant discutait. Lorsqu’elle reparut, son air soupçonneux la prit au dépourvu, et elle bredouilla :

– Je cherchais des toilettes…

Quelque chose dans son attitude laissait penser qu’il ne la croyait pas, mais il n’insista pas, et il poursuivit sa discussion avec deux autres officiers. La Chouette n’en faisait pas partie, et elle sentait qu’ils la regardaient un peu de travers, aussi elle s’éloigna de quelques pas. Elle feignit de consulter son téléphone, tout en épiant leur conversation, mais ils devaient voir clair dans son jeu, car ils parlaient tous trois par acronymes abscons et sous-entendus obscurs. De toute façon, elle s’en moquait. Le commandant lui raconterait tout, elle le savait.

Finalement, les deux officiers restèrent en arrière pour interroger à nouveau les techniciens, tandis qu’ils reprirent place dans la voiture du commandant. C’était un véhicule de fonction, sans signe extérieur, mais fourmillant de gadgets à l’intérieur : radio, GPS sophistiqué, gyrophare magnétique, et bien sûr lecteur ADN portatif. Comme à l’aller, elle scannait, déduisait, enregistrait. Elle n’avait jamais commis aucun méfait, monter dans une voiture de police était une première. Enfin, une deuxième, si l’on considérait le trajet aller.

Tout cela l’occupait tellement qu’elle ne se rendit compte qu’au bout d’une minute qu’ils n’avaient toujours pas démarré. Abandonnant son sujet d’étude, elle se tourna vers le commandant Chardonnet, pour le trouver pensif, accoudé à la portière, la main gauche serrant les clefs posées sur son genou. Elle hésita à passer la main dans son champ de vision, quand un gargouillis monstrueux s’échappa de ses entrailles pour résonner dans l’habitacle silencieux.

Il battit des paupières une ou deux fois, et se tourna vers elle, yeux écarquillés. Elle devança tout commentaire :

– Ça va, hein, c’est pas parce que j’ai une apparence de princesse que je ne suis pas faite de chair et d’os. Je ne me nourris pas d’amour et d’eau fraîche, de temps en temps j’ai besoin de nourriture plus substantielle.

– J’avais cru comprendre…

– Comprendre quoi ? Que j’avais besoin de nourriture ?

– Que vous n’étiez pas une princesse. On n’a jamais vu de princesse aussi entreprenante.

Ah bon ? Il le prenait comme ça ? Alors il la trouvait entreprenante ? Elle pensa un instant au doigt de Nathan effleurant les seins de la jeune femme, et songea que ça, pour le coup, c’était entreprenant. Et pourtant, ça n’avait pas eu l’air de lui déplaire, à la fille…

– Vous savez quoi ? reprit-elle. Je suis sûre que vous aussi vous êtes affamé. Il est… elle sortit de veille son téléphone… 13 h 47. Alors, d’accord, vous devez avoir plein de boulot, le meurtre, les inscriptions, tout ça, mais si vous voulez je vous invite à manger. Comme ça, vous faites d’une pierre deux coups : le repas du midi et vous me dites tout ce que vous avez vu. Après, je vous fiche la paix. Ah, oui, aussi, il faut que vous me donniez un peu des détails sur le meurtre, c’est pour ça que je suis venue au départ. Mais après, promis, je vous laisse travailler. Alors ?

Elle tenta son sourire à LEDS, celui qui lui faisait scintiller les dents. Il avait l’air moins pensif que tout à l’heure, voir, oui, peut-être moins triste. Cela l’encouragea, et elle augmenta encore un peu la puissance.

Il céda :

– Très bien, comme vous le dites, j’ai tout à y gagner. Une petite condition cependant.

Elle redescendit le générateur d’un cran : déjà, elle proposait de régaler, et lui y trouver encore à redire. « Pense à tes articles, pense à tes articles ». Elle repoussa la puissance à fond, et les zygomatiques tendus à bloc elle lâcha :

– OK.

– Très bien : je choisis le restaurant. Et vous vous y pliez.

Oh.

Il chuta brutalement de quelques barreaux sur l’échelle de son estime. Elle ne l’imaginait pas comme ça, à demander des pots-de-vin de manière aussi flagrante. Nul doute qu’il allait lui faire payer ses infos en se rinçant le gosier à l’œil. Elle calcula rapidement combien il lui restait sur son compte, regrettant presque l’achat compulsif de ses chaussures de créateur du mois dernier, et se demanda si cela serait malpoli de vérifier devant lui sur son appli si, vraiment, le niveau de ses économies frisait autant que cela avec le plancher. D’ici la fin de la journée, elle le retrouverait au sous-sol.

L’embarras envahit soudainement le visage du commandant. Il devait avoir suivi son chemin de pensée et il commença :

– Attendez, ce n’est pas ce que vous croyez, en fait, j’ai mes habitudes dans un restaurant du coin. J’ai un régime particulier, je préfère manger là où je sais que je trouverai ce qui me convient.

Mila reprit un peu de contenance. Elle réprima un petit soupir : elle n’aurait pas besoin de revendre la moitié de sa collection de consoles pour payer la note. Elle repeignit d’enthousiasme sa voix et répondit :

– Deal !

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Fannie
Posté le 30/09/2020
En effet, c’est une bonne idée de commencer les chapitres par la définition d’une chimère, à la manière d’un dictionnaire.
C’est vrai qu’on ne sent ni urgence, ni grande tension autour de l’enquête sur la mort de Cadaral, mais personnellement, ça ne me dérange pas. Cependant, il y a en effet beaucoup de petits détails dans ce chapitre, qui ne sont peut-être pas tous nécessaires. Il faut avoir une vue d’ensemble pour en juger.
Coquilles et remarques :
— Elle eut beau protester, supplier, menacer, durant tout le trajet [Je ne mettrais pas de virgule après « menacer ».]
— Elle souffla, et vérifia son téléphone. [Pas de virgule avant « et ».]
— Elle se demanda un instant si l’on ne l’avait pas oubliée [« l’on ne l’avait » sonne mal ; « on » suffirait]
— Elle verrouilla d'une pression l'écran, le glissa dans son sac, et remonta sa bandoulière [le verrouilla / pas de virgule avant « et »]
— Une ou deux têtes se redressèrent, la mine interrogative, lorsqu’elle passa devant, et elle ne s’arrêta pas. [Je ne mettrais pas de virgule après « interrogative » / mais elle ne s’arrêta pas.]
— elle se glissa par l’ouverture, pour pénétrer dans une étroite courette aveugle. [Je ne mettrais pas de virgule avant « pour ».]
— le bâtiment duquel elle venait de s'échapper [« dont elle venait » serait moins lourd]
— surmonté de dômes blancs troués de noirs [de noir ; c’est juste la couleur]
— Elle fit un petit coucou à la plus proche, et attendit quelques secondes, en fouillant dans son sac. [Je ne mettrais pas les virgules.]
— des bruits de piscines, des éclats de rire [de piscine]
— en détecta une, et s’y posta. [Pas de virgule avant « et ».]
— Le nom de Cadaral aussi ressurgissait, tel un accusé [Cette tournure ne fonctionne pas : ce n’est pas le nom de Cadaral qui semble être accusé, mais lui-même.]
— quelqu’un n’était pas d’accord avec les choix éditoriaux du directeur de la chaîne, et avait décidé de le faire savoir. [Pas de virgule avant « et ».]
— Elle avait connaissance que certaines chimères acceptaient mal [Elle avait connaissance du fait que]
— La fille lui faisait face, et elle ne put s’empêcher d’envier son tankini [Je ne mettrais pas de virgule avant « et ».]
— Il s’avança d’un pas de plus, et d’un index baladeur crocheta l’entre-sein, révélant une portion de chair plus blanche. [Il faudrait mettre la virgule après « et » pour placer « d’un index baladeur » entre deux virgules.]
— et lui tapa le dos de la main d’un geste de maîtresse à l’ancienne [Quel genre de maîtresse ? D'école ou amante ?]
— Il s’imposa encore d’un pas, et elle rit, mais s’échappa [Je ne mettrais pas de virgule avant « et ».]
— Il ne resta pas dépité longtemps, et, apostrophant un autre garçon [Je ne mettrais pas de virgule avant « et ».]
— Son côté groupie prenait le dessus, elle était probablement la seule à avoir suivi leur petite parade amoureuse, et elle avait très hâte de voir [Je mettrais un point-virgule après « le dessus » / pas de virgule avant « et » / « très hâte » n’est pas judicieux : normalement, on ne met pas d’adverbe devant un nom ; « elle avait hâte » suffirait.]
— mais il n’insista pas, et il poursuivit sa discussion [Pas de virgule avant « et ».]
— La Chouette n’en faisait pas partie, et elle sentait qu’ils la regardaient un peu de travers, aussi elle s’éloigna de quelques pas. [Pas de virgule avant « et » / aussi s’éloigna-t-elle.]
— Elle feignit de consulter son téléphone, tout en épiant leur conversation, mais ils devaient voir clair dans son jeu [Je ne mettrais pas de virgule après « téléphone ».]
— Enfin, une deuxième, si l’on considérait le trajet aller [de l’aller]
— elle se tourna vers le commandant Chardonnet, pour le trouver pensif, accoudé à la portière [Ce n’était pas son but de le trouver pensif ; je propose « et le trouva », sans virgule avant « et ».]
— Il battit des paupières une ou deux fois, et se tourna vers elle, yeux écarquillés. [Pas de virgule avant « et » / les yeux]
— Elle pensa un instant au doigt de Nathan effleurant les seins de la jeune femme, et songea que ça [Pas de virgule avant « et »]
— Je suis sûre que vous aussi vous êtes affamé. [Virgule après « aussi ».]
— Alors, d’accord, vous devez avoir plein de boulot, le meurtre, les inscriptions, tout ça, mais si vous voulez je vous invite à manger. [Je propose : « Alors d’accord, vous devez avoir plein de boulot : le meurtre, les inscriptions, tout ça. Mais si vous voulez, je vous invite à manger ».]
— Ah, oui, aussi, il faut que vous me donniez [J’enlèverais la virgule après « Ah ».]
— Il avait l’air moins pensif que tout à l’heure, voir, oui, peut-être moins triste [voire ; c’est-à-dire et même]
— Cela l’encouragea, et elle augmenta encore un peu la puissance. [Je ne mettrais pas de virgule avant « et ».]
— déjà, elle proposait de régaler, et lui y trouver encore à redire [y trouvait]
— Elle repoussa la puissance à fond, et les zygomatiques tendus à bloc elle lâcha [Il faudrait enlever la virgule avant « et » et placer « les zygomatiques tendus à bloc » entre deux virgules.]
— le niveau de ses économies frisait autant que cela avec le plancher. [On ne dit pas « friser avec » ; il faut trouver un autre verbe.]
— Attendez, ce n’est pas ce que vous croyez, en fait, j’ai mes habitudes dans un restaurant du coin. [Il faudrait mettre un point après « croyez ».]
Anna Ferju
Posté le 03/06/2019
C'est re-moi ! Ouai, je me suis enfilé la totalité des chapitres 3 à 6 d'un coup et j'ai noté toutes mes remarques au fur et à mesure ^^
Ta mise en page me paraît pas si mal. Si je prends par exemple les premiers livres de Bernard Werber (pas les derniers qui, à mon humble avis, sont assez mauvais...), il rédigeait toujours une définition scientifique ou mythologique pour introduire chaque chapitre. Je trouve ce format génial ! Pour toi, ce peut aussi être le moyen d'introduire une chimère pile quand on va en voir une dans le chapitre en question. Le seul risque serait de spoiler un peu le lecteur, qui s'attendra à voir telle ou telle chimère en fonction de la définition de début de chapitre.
Mes remarques et corrections pour ce chapitre (toujours en gras) :
Le commandant l’avait laissée dans les bureaux
Elle se demanda un instant si l’on ne l’avait pas oubliée 
Elle fit durer encore une ou deux minutes son petit manège. 
Mais pourquoi commencer par éliminer Cadaral, solution plus que radicale, et ensuite se contenter de bêtes graffitis ? (tiens, c'est vrai ça ! Ca m'intrigue aussi du coup !) 
elle devait leur être invisible, ainsi cachée parla verdure
Les deux officiers restèrent en arrière à (?) interroger à nouveau les techniciens, tandis qu’ils reprirent place dans la voiture du commandant. (petit soucis de concordance des temps ?) 
Voilà ! Hâte de lire la suite (et mes doutes concernant le Commissaire se confirment héhé) ! 
Cerise
Posté le 03/06/2019
Coucou!
Merci encore de prendre la peine de relever toutes mes horribles coquilles!
Pour la mise en page, c'est surtout que parfois j'introduis le chapitre par un élément qui n'est pas de la narration (un texto, une lettre) et du coup si je choisis ue mise en page homogène pour toutes les définitions, je ne peux pas utiliser la même ou une approchante pour cet élément. Pour la lettre de dépot de plainte, notamment, ça m'a un peu posé problème. Mais j'ai du mal à faire ce que je veux avec la mise en page de FPA, donc c'est pas terrible. Tant pis, le futur nouveau FPA que nous concoctent les admins résoudront peut-être cela!
Quant à tes doutes sur le commandant... à suivre?
Aliceetlescrayons
Posté le 07/06/2019
Tiens tiens tiens... Un régime particulier? :D
Bon, le commandant est définitivement suspect mais de plus en plus sympathique ^^ <br />Par contre, le mystère reste entier pour le meurtre et le reste. Je campe de pied ferme en attandant la suite! 
Cerise
Posté le 07/06/2019
Merci pour tes commentaires, et ton passage sur mon jdb! Tant mieux si le personnage du commandant prend mieux sa place. Quand au mystère du meutre, j'espère pouvoir dérouler tout progressivement, c'est quand même le noeud de l'intrigue!
AudreyLys
Posté le 29/06/2019
Coucou^^ 
Je fais un petit arrêt dans ma lecture pour écrire un commentaire.
J'ai repéré deux coquilles que je mettrai sur ton JdB, riend de grave ne t'en fais pas.
J'aime toujours autant ton héroïne et son dynamisme, et j'aime aussi de plus en plus le Commandant <3 (mais décidemment j'ai du mal avec les noms x) les goûts et les couleurs... )
Je n'ai pas de remarques vraiment précise à faire, je me laisse porter par l'histoire. En revanche je voudrai parler de quelque chose de plus global.
Je trouve que l'enquête sur la mort de Cadaral est un peu "sans intéret" dans le sens où, comme ça ne concerne pas ni Mila, ni Sykvestre (hors cadre professionel bien sûr) je n'ai pas spécialement envie, en tant que lecteur d'en connaître le coupable. Je ne me sens pas assez "impliquée". Et comme l'enquête est plutôt lente, ça renforce cette impression de détachement. Au début, avec l'appareil photo, on était plus "à l'inétrieur" de l'histoire (je mets beaucoup trop de guillemets moi). Maintenant, je prends bien plus de plaisir à lire le rendez-vous (galant) de nos deux protagonistes qu'à la phase fouinage de Mila.
Pour ce qui est de la taille des chapitres, c'est vrai qu'ils sont courts. Ça permet une lecture plus aérée mais du coup j'ai un peu l'impression que certains sont "vides". J'aime bien quand les chapitres ont un début et une fin, une sorte "d'identité propre", ce qui n'est pas le cas ici. Si tu veux les fusionner, je pourrais t'indoquer ceux qui, à mon humble avis, pourraient l'être. Mais je ne trouve pas cela si dérangeant que ça finalement.
J'en ai fini avec les remarques, alors je te dis bisous et à bientôt ^^
Cerise
Posté le 29/06/2019
Coucou!
Alors je note deux remarques très pertinentes dans ton commentaire. 
Concernant l'avancée de l'enquête, normalement l'histoire de Mila et l'histoire du meurtre se noue, et avancent en même temps. Par contre, doser pour faire judicieusement progresser les deux n'est pas évident. Je te aisse (si tu souhaite!) poursuivre, et si tu as une idée de comment modifier le rythme, je prends!
Pour la longueur des chapitres, et leur "identité", je vois tout à fait ce que tu veux dire! Et en théorie, ça paraît évident, en pratique pas toujours! D'autant que je crois que les chapitres que j'écris en ce moment (vers les 11 et 12, donc pas publiés) souffrent un peu de ce syndrôme. 
Il va falloir que j'y travaille, et oui, au fur et à mesure de l'avancement, si tu as des idées de cission différentes, je prends!
Merci en tout cas pour tes conseils!
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