Étendue sur son lit, Mathilde caressait, pensive, un dessin à l’encre qui ornait une page du carnet. Un petit garçon drapé dans un manteau de fourrure y était agenouillé devant une belle dame à la robe princière. Tout autour d’elle, son père avait tracé des spirales et des volutes, pour symboliser la magie qui émanait d’elle et les protégeait tous les deux de la tempête de neige. Si le petit garçon était trempé jusqu’aux os, la dame apparaissait parfaitement imperméable à l’humidité environnante, et ses longs cheveux ondulés flottaient derrière elle, semblant défier la gravité.
Mathilde soupira. Le Garçon, le Renne et la Belle Dame était un très vieux conte Ilarnais, si vieux qu’il se perdait dans les origines de l’Archipel. Il était très connu, et il en existait des semblables sur chaque île : Le Génie des Sables pour Dilkar, La Fillette aux Mains d’Argents pour Yolmar, l’Ermite et le Guerrier pour Katchyn… Même Nimar avait sa propre histoire folklorique, le Héros sans Couronne. Tous remontaient à la nuit des temps et comportaient de nombreux points communs, devenus des classiques de la littérature. Le héros croisait une personne dotée d’un pouvoir magique extraordinaire qui sauvait la situation. Dans certains, il recevait lui-même une magie de ce genre à la suite d’une rencontre avec un être surnaturel. Un Sylphe.
Mathilde feuilleta le carnet avec lassitude. Elle connaissait tous ces contes pour les avoir lus et entendus dans son enfance, mais ils n’étaient rien de plus que des légendes, des mythes qui se transmettaient de génération en génération pour émerveiller les plus jeunes. D’abord oraux avant d’être mis par écrit, ils avaient une formulation assez vieillotte qui rendaient certains passages obscurs.
Par exemple, impossible de savoir si le Sylphe était l’être surnaturel ou le pouvoir offert. Mathilde ne comprenait pas pourquoi son père avait rassemblé ceux-là dans son carnet plutôt que d’autres, plus récents et bien plus populaires. Il y avait par exemple Le petit soldat de feu, qui présentait un adolescent appelé par un être magique à défendre l’Empire contre son pire ennemi, la Finkadie. Ces contes-là étaient beaucoup plus longs, plus détaillés, plus prolifiques lorsqu’il était question de décrire les élus et les Sylphes qui les choisissaient. Cependant, c’était à peine si son père en parlait dans un coin de page. Il avait bien griffonné quelques extraits, mais y avait apposé une note qui perturbait Mathilde.
« Pas exploitable. »
Étrange. Décidément, ce carnet l’intriguait au plus haut point. Il était étonnamment bien rempli et trop méticuleux pour être le résultat d’une semaine de travail. Il était aussi épais qu’un roman de Grunbeck, l’écrivain Nimariant le plus connu pour son écriture-fleuve. Quant aux références bibliographiques, elles provenaient de tout l’Archipel. Impossible que son père ait pu rassembler autant d’informations en si peu de temps. Et que dire des croquis ? Tellement précis et si soignés… Son père avait forcément passé beaucoup de temps dessus. Peut-être des années ?
Mathilde referma le carnet et se retourna sur le dos. Elle avait tant de questions à poser à son père… mais elle ne le reverrait pas. L’urgence apportée par le corbeau mécanique l’avait obligé à quitter le manoir, et il ne serait pas de retour pour son départ. Elle soupira. Seule sa mère pourrait l’accompagner sur les quais.
Là-haut, sur le plafond, la lune illuminait les poutres sculptées du toit, s’infiltrant à travers les rideaux. Mathilde pinça les lèvres. Il persistait en elle un aigu sentiment d’injustice. Au lever du soleil, elle devrait quitter sa famille, ses rêves, son île natale, pour s’exiler sur Impera. Parce que son sang la rendait apte à… elle ne savait pas trop bien quoi, à vrai dire. Elle devrait abandonner huit années de travail acharné pour devenir musicienne et avec, tous ses espoirs de devenir un jour une violoniste de renom.
Mais que lui offrait-on en échange ? Une vie à la Capitale ? Ça ne l’avait jamais intéressée, pas plus qu’une place à la Cour. Une formation pour accueillir un formidable pouvoir dont elle ignorait tout ? Très peu pour elle ! Elle serait sans doute obligée de mener une carrière politique, ou au moins militaire. Rien que d’y penser, elle en avait la nausée. Elle se secoua, puis alla ouvrir en grand les rideaux de sa chambre. La lumière se déversa dans la pièce comme une avalanche glacée. Là-haut dans le ciel noir, le disque lunaire la fixait, immense et magnifique. Une dernière nuit, sa dernière chance…
Chassant les inquiétudes qui l’étouffaient, elle se laissait emporter par son instinct, et sa main se posa sur son étui à violon. Sa mère dormant à l’autre bout du manoir, elle ne dérangerait personne à cette heure-là. Elle plaça délicatement son violon sous sa mâchoire, vérifia machinalement la justesse des cordes, puis fit quelques arpèges. Elle ferma les yeux et se concentra sur le son qui jaillissait hargneusement de son instrument.
Elle était trop tendue, sa main crispée sur l’archet faisait crisser les cordes et les quelques notes qui s’en échappèrent vinrent écorcher ses oreilles. Mathilde serra les dents. Elle ne laisserait pas la tension l’empêcher de jouer. C’était probablement sa dernière occasion. Même si ça devait lui prendre plusieurs heures, elle préférait encore se plonger dans le travail de son instrument préféré que de se morfondre jusqu’au matin.
Des gammes d’abord, pour échauffer ses doigts et rentrer dans une routine habituelle. Puis des morceaux connus, lui procurant la satisfaction d’un jeu sans erreur. Enfin elle entonna son solo, le morceau qu’elle avait tant répété pour le festival. Debout dans sa chambre, seule, elle se laissa envelopper par sa musique, imaginant la scène, le public, les musiciens derrière elle, prêts à reprendre sa mélodie avec elle pour le triomphe final.
Par la lucarne, la lune dardait ses rayons argentés sur la jeune fille, projetant son ombre dansante sur les murs de la pièce. Finalement, telle une bouffée d’air pur, le son s’échappant de son instrument se libéra de toute la tension accumulée jusqu’alors. Animé de sa volonté propre, il vivait, vibrait à travers elle, prenant possession de son corps et de ses pensées.
Le Test s’effaça, et avec, toutes les réceptions, les flatteries, les moqueries, les peurs qui la rongeaient jour et nuit. Ne restaient plus que les mots secrets que seule la musique sait chuchoter à l’âme. Un instant d’éternité, voué à s’éteindre dès que s’abaisserait son archet, et pendant lequel Mathilde pouvait enfin être elle-même. Profondément elle-même.
Locksterdam, le port le plus important de Nimar, se nichait au creux des falaises de basalte qui frangeaient la mer. Il s’étendait sur toute une baie, et grouillait perpétuellement de marins qui affluaient et refluaient au rythme des bateaux. Plusieurs passages permettaient l’accès à cette cuvette, une grande route officielle avec une belle voie pavée, idéale pour les calèches, mais aussi nombre d’escaliers escarpés taillés directement dans la falaise et polis par les centaines de paires de pieds qui y passaient chaque jour. Parfois assez périlleux, ces derniers étaient néanmoins régulièrement employés par les voyageurs, car ils représentaient de considérables raccourcis.
Ce jour-là, le temps était à l’image de l’humeur de Mathilde : gris et orageux. Elle avait pleuré son avenir perdu toute la nuit, et s’était résignée à n’être plus qu’un pion entre les mains de l’Empire. Un pion précieux, mais un pion quand même. Elle détestait cette façon qu’on avait de lui promettre la gloire et l’honneur sans jamais donner aucun détail sur la formation qu’elle allait recevoir. Elle était comme les enfants des contes populaires : une élue au destin superbe… Elle aurait sincèrement aimé croire à ces balivernes, ainsi elle aurait peut-être mieux supporté de quitter son île.
Devant elle, sa mère agitait son parapluie et se cramponnait à Gustave, qui s’efforçait de l’aider à descendre les escaliers. Elle poussait des cris aigus à chaque fois qu’un de ses pieds élégamment chaussés glissait sur les rochers humides. Le majordome tentait par tous les moyens de la rassurer, mais Madame Eth’Arken était si sujette au vertige qu’elle en oubliait toute ambition de faire bonne figure. Elle pestait à pleine voix avec des intonations outragées, si fort que Mathilde esquissa un petit sourire. Elle ne regrettait pas d’avoir convaincu sa mère de passer par les escaliers, sous prétexte d’échapper aux embouteillages de la route principale. Ce spectacle était sa vengeance personnelle pour toutes ces réceptions dont elle l’avait gavée.
Pourtant, ce sourire fut de courte durée. Trop vite, ils arrivèrent sur les quais bondés. Il lui sembla que tout Nimar était venu assister au départ des Filleuls. On se bousculait sur les quais, certains parés de leurs plus beaux habits, d’autres en tenues de travail et sentant fortement le poisson. Les couleurs vives et sombres se mélangeaient en un tourbillon de froufrou déconcertant. Des établis, répartit tous les cinq mètres le long des quais, résonnaient d’éclat de voix et répandaient autour d’eux une auréole d’odeurs salines.
Quelques Roturières avaient maladroitement choisi ce jour pour faire leurs courses et se retrouvaient en concurrence avec les autres visiteurs qui leur bouchaient le passage. Les bousculades étaient fréquentes, et souvent arrosées de grossièretés. Certaines poussaient de grands cris, emportées contre leur gré par le flux qui remontait en direction des navires, et d’un en particulier.
Parmi tous les bateaux amarrés, celui de l’Ambassadeur se détachait par son faste raffiné. L’Hydre Bleue était un trois-mâts aux voiles triangulaires, excepté celle du mât de misaine, qui était carrée. Elle était peinte de l’emblème impérial, un être à trois têtes — une pour l’Empereur, une pour les Nobles et une pour les Roturiers — et à huit bras. Les deux premiers brandissaient des dagues au-dessus des têtes, ceux du milieu étaient écartés et une sphère surmontait leur paume — une représentation des Filleuls — et les derniers tenaient des lances dont les extrémités s’entrecroisaient à ses pieds. La figure de proue, une hydre recouverte de feuille d’or, s’illuminait même malgré la bruine, comme sous le reflet du soleil à travers les nuages.
Autour de la caravelle, les badauds formaient un troupeau épais où il était difficile d’avancer. Le brouhaha était si écrasant qu’il oppressait Mathilde et lui donnait la sensation d’étouffer. Selon ce qu’elle entendait, on était venu voir les Filleuls, mais beaucoup étaient là pour tenter d’apercevoir un Mauve, l’Ambassadeur en personne. C’était une occasion qui ne se présentait pas si souvent sur les îles périphériques.
Madame Eth’Arken traversa la marée humaine comme un brise-glace, se servant de son parapluie pour fendre la foule. Après sa périlleuse descente de la falaise, elle avait les nerfs tellement à vif qu’elle en perdait toute bonne manière.
— Hors de mon passage, manant ! Ma fille doit rejoindre l’Ambassadeur.
— Maman ! protesta faiblement Mathilde. Ce n’est pas la peine de crier.
Madame Eth’Arken se retourna vivement, son grand chapeau à plume parsemé de gouttelettes et légèrement de travers sur sa coiffure élaborée.
— Contente-toi de me suivre en te tenant droite. Tout le monde te regarde !
Puis elle reprit aussitôt.
— Ouste ! Fripons ! Malappris !
Rouge de honte, Mathilde mourait d’envie de disparaître sous terre, là tout de suite. Un coup d’œil vers ceux qui l’entouraient la gêna encore plus. Deux dames en robe à col haut riaient discrètement sous cape, et on chuchotait ici et là des commentaires mordants.
Elles arrivèrent enfin devant les quais. Là, elles retrouvèrent Ariette et Glen et, bien sûr, l’Ambassadeur. Il avait remplacé sa tunique de civil pour un uniforme d’officier gradé des forces maritimes. Il était donc plus qu’un politicien ? Mathilde ne connaissait pas bien le système de rang de l’armée, mais il lui sembla fort haut placé. Malgré la bruine, il gardait son complet bleu marine et vert d’eau tiré à quatre épingles et pas un de ses cheveux caramel ne s’échappait de son catogan.
Il se tourna vers Mathilde et sa mère en les entendant arriver. Le reflet pourpre de ses yeux suffit à charmer Madame Eth’Arken. Elle se dirigea obstinément vers lui, ignorant les autres Filleuls, pour s’incliner dans une révérence parfaite. Le Mauve leva un sourcil, surprit par ce basculement si soudain d’une mère survoltée à une Noble pleine d’élégance et de maintien. Il se reprit très vite cependant, et l’invita à se relever.
— Vous devez être la mère de notre charmante troisième Filleule ?
— Laurencia Eht’Arken, compléta gracieusement celle-ci. Pour vous servir.
Mathilde fronça le nez, nerveuse. Sa mère était déjà en adoration devant les yeux du Mauve. Ce n’était pas une surprise, mais elle trouvait ça dérangeant. Heureusement que son père n’était pas là. Voir sa femme échanger des regards aussi chaleureux avec un autre homme l’aurait poussé à se donner en spectacle. Une fois, un courtisan s’était approché un peu trop près de Madame Eth’Arken, imbibé de brandy. Son père l’avait élégamment reconduit vers la porte, en ponctuant son acte d’un coup de pied au derrière bien appuyé. Cet incident avait fait les gros titres de la semaine.
— Très honoré de faire votre connaissance, répondit le Mauve en déposant un baiser sur la main qu’elle lui présentait.
Sa voix était de miel : douce, caressante et presque trop sucrée pour être honnête. Mathilde était-elle donc la seule à voir l’éclat de condescendance qui brillait dans ses prunelles ? Madame Eth’Arken papillonna des yeux, comme pour chasser un étourdissement.
— Monsieur l’Ambassadeur, combien de mois ma fille suivra-t-elle la formation de Filleule à la Capitale ?
Mathilde sursauta, ébahie que, pour une fois, elle eût posé une question qui les intéressait toutes les deux. L’Ambassadeur ne hâta pas sa réponse, prenant tout son temps pour décortiquer de pied en cap Madame Eth’Arken. On aurait dit qu’il la fouillait, repérant chaque détail qui contredisait son élégance. Les plumes gorgées d’eau qui pendouillaient mollement de son grand chapeau, ses mèches trempées qui s’échappaient de sa coiffure, les taches de boue sur le bas de sa robe. Un sourire narquois prit forme sur ses lèvres parfaites.
— Ma chère madame, il en dépendra de la persévérance de votre fille dans son apprentissage. Mais, si cela peut vous soulager, je dirais que l’entraînement se fait d’ordinaire sur deux ans. Après cela, elle choisira le poste à la Capitale qui… lui conviendra le plus.
Mathilde cacha son amertume derrière le rideau de ses cheveux. Deux ans ! Puis une affectation à la Capitale ? Autant dire qu’elle ne reviendrait jamais ! Elle avait bel et bien perdu le contrôle de sa vie. Quoiqu’en dise l’Ambassadeur, elle doutait qu’on lui laisse le choix de son futur métier. Sans surprise, cette nouvelle n’ébranla pas sa mère, qui hocha la tête d’un air entendu.
— Elle ne vous décevra pas… n’est-ce pas Mathilde ?
Ce faisant, elle lui pinça le bras. Comme si sa voix n’était pas un avertissement suffisant. Mathilde marmonna un assentiment et se dégagea de sa poigne. L’Ambassadeur écarta les bras avec une pose théâtrale, pour le plus grand plaisir de son public, et claqua dans ses mains.
— Bien, il est l’heure. Dites adieux à vos familles, puis embarquez. Nous partons avec la marée.
Madame Eht’Arken ensevelit sa fille sous ses fanfreluches, jouant le rôle de la mère aimante et inquiète en comédienne entraînée. Mathilde lui rendit hâtivement son embrassade pour s’extirper de l’étau de ses bras. Elle l’agaçait prodigieusement lorsqu’elle se donnait en spectacle de cette façon. Ne pouvait-elle donc pas se contenter de lui dire qu’elle l’aimait, sobrement ?
Alors qu’elle s’éloignait vers la passerelle, Mathilde sentit sa poitrine se fendiller. Ceux à qui elle aurait vraiment souhaité dire au revoir étaient absents. Son père n’avait pas réapparu, sa gouvernante n’avait pas pu les accompagner, ses frères étaient à l’armée… Elle était déjà seule.
Elle monta sur le pont de la caravelle, le cœur au bord des lèvres. Glen était là, tourné vers le large. Ses adieux avaient été efficaces, contrairement à ceux d’Ariette, qui duraient encore. Toute sa famille s’était réunie pour son départ, même ses oncles, ses tantes et ses cousins. Elle les étreignit tous individuellement et n’embarqua que dix bonnes minutes après Mathilde. Alors, sous les acclamations de la multitude amassée sur les quais, l’Ambassadeur donna l’ordre et les marins larguèrent les amarres.
Si je ne devais retenir qu'une phrase de ce chapitre, ce serait celle-ci : "Ne restaient plus que les mots secrets que seule la musique sait chuchoter à l’âme."
C'est à la fois poétique, magnifique et tellement vrai ! Cette scène du "dernier" morceau de violon joué au milieu de la nuit est superbe.
On sent déjà que la passion de Mathilde pour sa musique vibre de quelque-chose de plus fort encore, et je soupçonne très sérieusement que, quoi que puisse être son Sylphe, il y a aura un lien avec la musique à un moment donné.
« Ne restaient plus que les mots secrets que seule la musique sait chuchoter à l’âme. » alors là bravo !
J’ai beaucoup aimé les noms propres : le navire, les noms de contes. On sent que tu sais de quoi tu parles, que tu as fait des recherches. C’est très agréable quand on te lit car on apprend des choses et ça rend ton univers vraiment crédible.
Merci pour ce chapitre !
oui, des recherches ont été faites, et je suis contente que, bien qu'elle se remarquent, elles t'aient semblées naturelles à lire (manquerait plus que ça fasse info dump, n'est-ce pas?)
En tout cas, merci encore à toi pour ce commentaire ! =^v^=
Je n'aimerais vraiment pas être à la place de Mathilde :'(
J'aime bien le personnage de la mère. Alors certes, elle est très loin d'être parfaite, mais il y a une forme d'honnêteté a son personnage qui est assez étonnante et qui la rend presque attachante. Après je dois reconnaître que je plains Mathilde ça doit pas être facile tout les jours ! (Mais je suis sûr qu'elle préfère ça a sa seule option qui est de partir à l'inconnu pour remplir son rôle de filleule)
Je trouve que tu rends très bien les problèmes et l'affection familiaux de Mathilde.
Les petits détails sur l'empire avec ses armoiries, les traditions littéraires, le fonctionnement administratif et militaire de l'armée, etc. Tout ça donne du corps au monde et aux mystères qui le composent.
J'aime beaucoup. Bravo encore !
Oooooh <3
Merci ça me fait trop plaisir !
Je suis super contente que tu trouves de la beauté à mon texte et mon histoire. Merci de me l'avoir partagé !
Le mystère s'épaissit autour de ce papa trop bien pour être parfait... Et des sylphes ! Tu nous emmènes de plus en plus dans ton univers en évoquant les autres îles, les contes, les blasons... On sent que c'est travaillé et j'ai vraiment hâte de découvrir l'étendue de ce monde !
Bravo pour ce chapitre !
Yes ! cette scène de musique était un vrai challenge, parce qu'il était question de transmettre les émotions d'une musique par le biais d'un texte, alors je suis contente que ça t'ai touché.
Et oui, je travaille à peaufiner mon monde, et j'espère qu'il continuera à t'intriguer et te faire voyager au cours de ta lecture ;)
A bientôt ! =^v^=
Tout d'abord, j'ai bien l’idée des contes, datés d'une ancienne époque, qui parlent des sylphes. Je sens qu'il y a un sacré mystère là dessous (au quel le père est peut-être lié de près ou de loin ? vu qu'il a l'air d'avoir fait d’intenses recherches)
Ensuite, j'ai beaucoup aimé la scène du violon, particulièrement émouvante (au fait, elle a emmené son violon avec elle ? je ne crois pas avoir vu cela, ou alors je n'ai pas attention, si c'est le cas, navrée !)
Merci pour le commentaire. Contente que ce chapitre t'ai plu !
Pour le violon, la scène a lieu lorsqu'elle est encore au manoir, la nuit avant son départ. Donc elle a encore son violon vu qu'elle est chez elle. ;)
A bientôt ! =^v^=
Emmy
Je crois qu'ici, la mère pourrait, à la grande surprise de Mathilde, laissait tomber son masque et agir en tant que mère qui réalise soudain qu'elle va perdre sa fille. Cela pourrait ajouter un moment d'émotion très fort, surtout pour Mathilde, pour qui le départ se fera on ne peut plus douloureux et difficile.
Encore merci pour ton commentaire ! =^v^=
Emmy
Excellent chapitre, le mystère se renforce avec la pensée que le père de Mathilde a enquêté sur les Sylphes depuis longtemps: pourquoi??? Je ne vais pas répéter tous les compliments des autres commentaires, mais je suis tout à fait d'accord avec ce qui a été dit sur les contes et le violon! Ton écriture est très aboutie, à la fois fluide et vraiment travaillée et poétique, ce qu'il n'est pas aisé de combiner, je me régale!
2 remarques un peu générales:
- on a l'impression que Mathilde est vraiment la seule qui se méfie des Mauves, et c'est un peu caricatural. Elle est jeune, et son esprit critique est peut-être un peu trop développé par rapport à son âge.
- je ne sais pas si c'est voulu, mais quasiment tous tes chapitres sont divisés en 2 parties, et pour l'instant, aucun début de chapitre ne suit directement la fin du précédent, mais il correspond vraiment à une autre scène. Je te le pointe juste parce que, à la longue, la répétition de la structure et ce découpage risquent de se remarquer et de donner un aspect artificiel
Des petits chipotages et des petites coquilles de rien du tout:
- « elle entonna son solo » → je crois que le verbe ne s’utilise que pour le chant
- « ainsi elle aurait » → soit « ainsi aurait-elle », soit « elle aurait ainsi »
- « le majordome tentait par tous les moyens de la rassurer mais Madame... » → le « mais » sonne bizarrement car la suite de la phrase ne s’oppose pas vraiment au début
- « en direction des navires, et d’un en particulier » → cela me semble un peu maladroit
- description de l’emblème : tu parles de 8 bras, mais on sait pas exactement comment ils se répartissent (entre ceux avec les sphères et ceux tenant les lances)
- « le Mauve leva un sourcil, surprit par » → surpris
- « ce basculement si soudain d’une mère survoltée à une Noble pleine d’élégance » → le mot « basculement » me semble un peu maladroit, peut-être transformation ou métamorphose?
- « elle trouvait ça dérangeant » → cela
- « combien de mois ma fille suivra-t-elle » → pendant combien de mois
- « son père n’avait pas réapparu » → la conjugaison de Larousse dit que c’est possible, mais spontanément je dirais « n’était pas réapparu » ou « n’avait pas reparu »
Voilà voilà, je le répète c'est excellent, c'est pour ça que je fais ma chieuse! ;)
Des bisous <3
Wow ! x0x
Dis-moi, tu n'aurais pas la fibre d'un bêta-lecteur par hasard? tu as une lecture qui parait s'en approcher ^v^'
Merci en tout cas pour ces remarques constructives.
Je suis contente que ce chapitre t'ai plu.
Si Mathilde se méfie beaucoup des Mauves, c'est parce qu'elle est la seule à avoir une véritable idée des effets du charisme, à cause de son beau-frère. C'est d'ailleurs plus de la crainte qu'un véritable esprit critique à ce stade ;)
Donc voilà, moi aussi je me répète, mais qu'importe : merci pour ton commentaire, et je continue sur ma lancée ! =^v^=
Emmy
Tout d'abord, j'ai beaucoup aimé le passage avec les contes... Et que Mathilde se pose la question du comment son père a-t-il pu monter un carnet aussi vite m'a ravi. J'en étais sûr, ça m'avait semblé vraiment bizarre.
Que dire de son dernier solo ? Vraiment, j'aime beaucoup les passages comme ça. Très poétique. Tu arrives très bien à reproduire ce sentiment de bulle, on arrive à effleurer le moment que vit Mathilde...
Je prends toujours le temps d'apprécier chaque mot, je trouve ces moments là ouf ! Ce sont un peu des bulles intemporelles...
Ton univers me plaît beaucoup !
Je vais t'avouer la vérité : j'étais venu pour le steampunk, j'y reste pour l'histoire :D
Finalement (et c'est n'est pas du tout négatif) ton livre n'est pas si steampunk que ça.
Même si tu mêles des éléments, décrit des objets...
L'ambiance du livre est différente de ce qu'on peut retrouver dans le genre...
Mais réellement, j'aime beaucoup !!!
On a un mélange de genre, on sent que tu te sens libre dans ton écriture, libre dans ton univers. Et du coup tout est très riche !
La relation de Mathilde avec sa mère me met un peu mal à l'aise... Peut-être est-ce voulu ?
Je sais bien que le Mauve est envoûtant, mais quand même ! Sa mère n'a pas une seule vraie démonstration d'affection non surfaite. J'ai l'impression qu'elle agit avec sa fille comme elle se comporte dans le cour. Ou peut-être que c'est sa manière de lui montrer qu'elle l'aime, parce qu'au fond elle n'a jamais su s'y prendre avec cette fille qui est si différente des autres...
Je ne sais pas.
Sa mère me fait penser à celle de Ophélie dans la Passe-miroir, en tous cas ;)
Bon, je vais m'arrêter là, sinon je vais y passer la journée...
A bientôt !
Pétrichor.
PS : Je viens de réaliser que je passe plus de temps à commenter un chapitre qu'à le lire :D
Hé bien ! TU m'as gâté de tes commentaires cette semaine ! XD
Je vais me faire un plaisir d'y répondre (enfin, peut-être pas à tous aujourd'hui, faute de temps ^v^')
Bref, un grand merci pour ce retour sur le 6e chapitre. Comme je te l'avais dit pour le chapitre précédent; les questions que tu as soulevées trouverons une réponse en temps voulu, et pour celle-ci, ce fut assez rapide ;) Le passage du carnet était donc délibéré ^^
Je prends beaucoup de plaisir à écrire ces passages musicaux, étant moi-même musicienne amateur. Cet art m'est très cher aussi je suis heureuse d'avoir sur vous le transmettre à travers l'écriture (c'était loin d'être évident ;)
Tu as raison, je me sens assez libre dans la construction de mon univers. Je l'ai qualifié de steampunk parce qu'il y a des aspects de ce genre dans mon roman, tout autant qu'il y en a pour la fantasy, mais je n'écrits pas dans le but de faire une icône du genre ^^ En tout cas, je suis contente qu'il te plaise (et j'espère qu'il continuera à le faire à l'avenir !)
Tu l'as remarqué, Mathilde et sa mère ont des caractères très différents, et leurs relations ne sont pas faciles. Madame Eth'Arken ne sait en effet s'exprimer que par le biais du langage de la Cour, excessif, alors que sa fille aurait besoin d'une démarche plus simple, plus sincère. En gros, elles ne savent pas communiquer l'une avec l'autre, surtout qu'en comparaison, le langage de la mère fonctionne très bien avec Jadice, sa fille aînée ^^
Je te dis à bientôt et merci encore de ton implication dans mon récit et le temps que tu passes à m'écrire ces retours ! =^v^=
Emmy
Je reviens après une petite pause de lecture général xD
Brrrref. J'ai un peu tout mis en vrac, désolée ^^' :
-J'aime beaucoup la manière avec laquelle tu amènes les contes, ça donne de la profondeur à ton univers sans trop freiner la narration.
-Le passage avec le violon est toujours aussi sublime, on ressent les émotions de Mathilde comme si c'était les nôtres... <3
-Et puis, le départ... wouah, c'est bon, tu m'as embarquée x) L'atmosphère de la mer, on entend les mouettes, le bruit du bâteau, les vagues et les cris des gens restés à quai ^^ il m'en a pas fallu de plus pour que ta plume pleine de légerté, de subtilité et de vivacité m'emporte !
-Autrement... j'ai trouvé un petit truc à chipoter XD J'ai remarqué que tu employais beaucoup le verbe "tendre", ou les participes passés qui s'y rapportent,
--> peut-être trouver quelques synonymes ? En tout cas, il y a beaucoup de tension dans ce chapitre, et on le sent ! (Ce qui en soit, est déjà du bon boulot, donc je tire mon chapeau quand même, haha)
Voilà, voilà, à bientôt ! :-)
Je sais ce que c'est d'avoir l'obligation de prendre une pause avec la lecture, donc je compatis. ^^'
Merci d'être revenue à mon histoire ! Ton commentaire, que tu dis "en vrac", m'a fait très plaisir. J'aime beaucoup savoir quels points plaisent à mes lecteurs (tout comme ceux qui déplaisent... même si ça fait toujours un peu mal ^v^').
Je me réjouis que mon récit te paraisse fluides et que mes descriptions t'emportent (c'est un peu leur rôle, et ça veux dire que j'ai réussi mon travail d'écrivain sur ces extraits).
Et puis tu chipotes... mais oui, ne t'en prives pas ! C'est ce qui m'aide à m'améliorer, et tu le fais toujours avec délicatesse, alors ne t'inquiète pas. Je prends bien note de cette petite répétition (qui pourrait s'avérer gênante à la longue). Il va falloir que j'y prête plus attention à l'avenir ;)
A la prochaine fois =^v^=
Emmy
Une chose est certaine, je suis ravis de constater l'évolution de ta plume et de tes inspirations. J'ai adoré le passage concernant les contes (qui s'en étonnerait), encore un bravo ? Il est mérité.
Les escarmouches entre Mathilde et sa mère m'on bien fait rire même si je pense qu'elle finira par manqué un peu à notre benjamine ;)
Le passage au violon était magnifique, je reconnais bien là ton oreille experte (si ! si ! on ne discute pas je te vois venir friponne !).
Par contre je suis toujours aussi curieuse concernant ces Mauves !
Bravo, et vite, vite continuons notre lecture !
Acantha
Je répond à ton commentaire un peu tard, il est vrai, mais je trouve enfin un instant de répis pour m'y mettre.
Merci, donc, pour ton commentaire et les retours positifs que tu me transmets. J'ai été ravie d'apprendre que tu constate une évolution dans ma plume (j'ose espérer qu'il s'agit d'une amélioration ;).
Tu me connais, la musique et moi, c'est le grand amour. Alors évidement que ces passages ne t'ont pas surprise.
J'espère que tu continueras à découvrir monde et ses secrets avec autant de plaisir XD
A plus tard pour la suite (qui ne saurait tarder) =^v^=
Emmy
A part ça, que dire de plus? Ta plume me ravie toujours autant, et les attitudes successives de Madame Eht'Arken m'ont bien fait rire!
A présent, reste à savoir comment va se dérouler le trajet... ce que je vais m'empresser de faire en lisant la suite!
On a tous un membre de sa famille qu'on aime, mais qui est tellement insupportable ;)
A suivre...
c'est vrai que je place le lecteur vraiment du côté de Mathilde, et donc on est maintenu autant dans l’expectative qu'elle. Je suis contente que ce chapitre t'ai plu,
à bientôt pour la suite =^v^=
Super chapitre ! Toujours un régal. Toute la première partie où Mathilde feuillète le carnet est particulièrement bien écrite. Tu nous poses des éléments du folklore très naturellement, en douceur, c'est très propre je trouve :). La passage où elle joue une dernière fois du violon est superbe aussi. Il m'a beaucoup touché, jouant moi-même de l'alto. Mais j'imagine que Mathilde est bien meilleure musicienne :p.
Et la maman est géniale je trouve. Elle participe à adoucir un peu le départ de notre héroïne.
J'ai repéré qu'une seule bricole:
"Elle devrait abandonner huit années de travail acharné pour devenir musicienne et avec, tous ses espoirs de devenir un jour une violoniste de renom."
Répétition devenir
"Madame Eth’Arken traversa la marée humaine comme un brise-glace"
Très joli comparaison ! ^^
A très vite pour la suite j'espère. Les choses sérieuses devraient bientôt commencées :D
Ton commentaire est toujours au rendez-vous, et c'est hyper encourageant ^^
Je suis contente que le passage du violon t'ai touché. Je suis une pianiste amatrice, donc tout ce que je sais de la technique de violoniste, je le tire de mon observation de mon père (il a fait aussi de l'alto plus jeune) et de Twoset violin ;)
Je m'en vais de ce pas corriger cette phrase qui, peu importe ce que je fais, refuse de passer (je vais probablement la reformuler ^^').
Merci encore pour ta fidélité à mon roman =^v^=
A bientôt pour la suite !