Epreuve d'orientation
- Raaah mais c'est pas possible ça ! J'en ai ras le cul de ce labyrinthe à la noix !
Je donne un coup de pied dans le mur le plus proche. Ce qui me fait mal plus qu'autre chose. Ça doit bien faire deux heures que je tourne en rond ! Je le sais, je passe devant ce mur avec une tâche grise pour la huitième fois au moins ! Je suis très remontée et le premier qui croise ma route verra sa vie prendre fin subitement. Je me met à faire les cents pas tout en débitant un discours sans queue ni tête tout en faisant de grand geste. Il faut dire que je suis effroyablement nulle en orientation. Un jour je me suis même perdue dans la maison de ma famille d'accueil alors c'est pour vous dire... Enfin... Je finis par me fatiguer et je me laisse glisser contre un mur pour tomber mollement au sol. Pour la centième fois au moins, je me répète les consignes de Mlle. Fox :
- Ne pas perdre patience
- Sortir le plus vite possible
Et quoi déjà ? Ah oui.
- Ne pas tuer les autres participants.
En fait elle a bien fait de le préciser. J'ai vu des gens qui n'avaient pas l'air net dans la foule. En même temps, pourquoi un futur assassin aurait l'air "net" ? Je pousse un soupire qui ressemble plus à un râle d'agonie et je me relève. Je commence à marcher au hasard, espérant tomber sur quelqu'un qui est à l'aise dans ce labyrinthe et que je pourrais suivre. Peine perdue. Au moins, je ne repasse plus devant ce mur avec la tâche grise ; c'est déjà ça. J'arrête de marcher pour me calmer. Je prends plusieurs inspirations et je ferme les yeux. J'essaie de visualiser les chemin que j'ai emprunté. Oui, je commence à me rappeler. J'ai pris à droite puis deux fois à gauche et... Bam ! Le coup m'atteint sur la tempe et je m'effondre sur le moment.
Quand je reprends mes esprits, la première chose que je vois est une silouhette hasardeuse penchée sur moi. Mon corps réagit plus vite que mon cerveau. J'appuie mes mains sur ce que je pense être le buste de mon agresseur et je pousse de toutes mes forces. J'entends une exclamation de surprise puis un choc. Juste après, un craquement. Mais il revient à l'attaque. Je retrouve ma vue, je peux enfin voir qui m'a agressé. C'est le garçon de tout à l'heure, celui qui avait l'air nerveux et qui a demandé ce qu'il se passait si on ratait l'examen ! Je me relève d'un coup, le faisant basculer et je le saisis au collet avant de le plaquer contre un mur :
- Tu fais quoi là ? je crache.
Il semble perdre toute la sauvagerie qui l'habitait et se met à trembler et à mégayer :
- J-je pensais q-que tu étais u-une menaçe... D-Donc j'ai voulu...
- Ben tu t'es trompé. je le coupe : Tu croyais quoi ? Que j'allais t'attaquer ? Mais tu me connais même pas !
- O-oui mais comme tu réagissais p-pas q-quand je t'appelais, j-j'ai crû q-que tu te préparais à attaquer...
- Mais t'es pas bien toi ! Je réfléchissais ! Et puis d'abord, pourquoi je t'attaquerais ? T'as l'air aussi paumé que moi ! J'ai failli crever à cause de toi ! Tu sais quoi, je vais pas passer ma vie à discuter. Je m'en vais. Et ne t'avise pas de me suivre.
Il acquiesce, tremblant et se ratatine tandis que je me lève et je pars.
C'est en voyant le haut des murs que j'ai cette idée. Mais bien sûr ! J'aurais dû y penser avant ! Escalader ! Si j'escalade les murs, je pourrai voir la sortie ! Imédiatement, je m'éxecute. Je ne sais pas combien de temps ça m'a prit mais toujours est-il que le manque de prise a failli me trahir par plusieurs fois. Je me relève et commence à scruter les alentours dans l'espérence de repérer la sortie. En vain. Mais je ne vais pas redescendre pour autant. Surtout après m'être cassé la tête pour grimper en haut de ce fichu mur ! Je continue donc mon chemin en faisant l'équilibriste sur les murs. Plusieurs fois, je croise des candidats égarés mais je passe mon chemin. Je finis finalement par trouver la sortie. Tout à ma joir, je saute directement du mur et je me fracasse magnifiquement le genou contre le sol. Je retiens quelques larmes et je me dirige clopin-clopant vers la porte 2. Quand j'arrive à l'extérieur, la lumière du jour me brûle la rétine. Une voix d'homme crie :
- Gwenaëlle Prévost : 2 minutes. Vous avez de la chance ma petie ! Vous avez tout pile la moyenne ! Les autres candidats sont éliminés.
Je soupire de soulagement. On dirait que je n'ai pas le pire sens de l'orientation finalement... Soudain, une main se pose sur mon épaule, une voix moqueuse me dit :
- 250 minutes ? Tu t'autoproclames nullité. Moi je l'ai fait en 9 minutes. J'ai eu un score de 50/50.
Je me tourne pour voir qui a parlé mais je le reconnais bien avant de le voir. Le type arrogant du début. Je fronçe les sourcils, prête à répliquer froidement mais il ne m'en laisse pas le temps. Il commence à partir en s'exclamant :
- La prochaine épreuve est l'escalade... Espéront que tu seras plus forte... Au fait... Vu que tu me matais avant l'épreuve, autant te dire mon nom. Je m'appelle Illiam Smith.
Il est sûrement trop loin pour m'entendre maintenant mais je crie quand même :
- Je t'ai jamais demandé ton nom crétin !
Epreuve d'agilité
- Bonour, futurs élèves ! Ici commence l'épreuve d'escalade ! Je suis le professeur Lefèvre, chargé de vous examiner et de vous expliquer l'épreuve. Le principe est simple. Après cette épreuve, il ne restera plus que la moitié d'entre vous. Vous commencerez par escalader ce mur et en fonction de votre temps, vous ferez la course contre un autre candidat. Les perdants sont disqualifiés.
Je m'efforce d'écouter même si ça na jamais été mon fort. La conversation que j'ai eu avec ce type arrogant m'a remontée, il va voir de quel bois je me chauffe. Je ne suis pas du tout mauvaise en escalade et je pense pouvoir m'en sortir. Tous les candidats se placent devant le mur. Chacun a son emplacement, les parcours sont strictements identiques pour que la course soit équitable. Quand l'examinateur donne le départ, nous nous précipitons sur les prises. Pas moi. Je prends le temps d'analyser le parcours.
Quand je vois à peu près les mouvements que je dois effectuer, je me lançe. Bientôt, je rattrape les autres qui, pour la plupart, sont coincés dans un devers avec un minimum de prises. Plusieurs fois, je suis contrainte de me contorsioner afin d'atteindre la prise que je veux. Je finis par dépasser tous les autres et j'arrive en haut. Une bouffée de satisfaction m'envahit. Alors, est-ce qu'il a fait mieux ce Illiam Smith ? Et pour mon plus grand malheur, oui. Alors que j'ai peiné à désescalader et que je suis arrivée en bas toute fière de moi, le professeur m'annonçe que je suis deuxième. Je cherche des yeux la personne qui est arrivée avant moi et mon regard se pose sur Illiam Smith. Une furieuse envie de l'étrangler me prend mais je me retiens car ça pourrait me disqualifier. Je me contente de lui lançer un regard assassin et de me détourner de lui.
Une fois que tous les candidats sont tous arrivés en bas, le professeur forme des binômes. Je me rends compte de ma chance lorsque je prends connaissance de ma concurrente : Une certaine Juline. Je ne veux pas l'avouer mais ce Smith est plus doué que moi. Si j'étais tombée contre lui, j'aurais été éliminée. Juline et moi prenons place devant un nouveau mur. Sûrement pour qu'on ne puisse pas s'adapter ou retenir la voie. Quand le professeur siffle, mon adversaire s'élance sans hésiter. Comme la première fois, j'analyse le mur qui me fait face. Puis je commence. J'ai tôt fait de rattraper l'adolescente qui me tient tête, sa grimpe est laborieuse, elle ne caresse pas les prises, elle les broie, elle n'économise pas ses mouvements et perd de l'énergie. Comme je m'y attendais, j'arrive en première. Juline pousse un cri de rage en me hurlant un "On se reverra" lourd de menaçes. Quand je redescend, tout le monde applaudit ma performance. Le professeur m'annonçe ma note : 47/50. Ce n'est pas mal du tout, au moins, ça rattrape ma note d'orientation...
J'aurais espéré le contraire mais évidemment, Illiam bât son concurrent à plate couture. Pire encore, il obtient une note parfaite. Je cesse de penser à lui pour me concentrer sur une jeune fille, Erica je crois, qui est plutôt douée. Petite et agile, elle joue avec les prises, danse à la verticale. Ses mouvements sont précis, pleins de grâce. Sur sa peau fonçée, aucune goûte de sueur. Ses cheveux coiffés en dreadlocks et attachés en une large couette se balancent au rythme de ses mouvements. Elle maîtrise sa respiration. Et bat son adversaire qui fond en larmes. Elle obtient un joli 48/50. C'est à ce moment que je me rends compte que j'ai vraiment de la concurrence.
Une épreuve du labyrinthe plus rapide ? Hum... J'ai déjà décrit ce genre d'épreuve dans une autre histoire et je crois bien qu'on m'avait aussi dit que c'était trop rapide... Heureusement qu'on ne peut que s'améliorer ! ^^
Je vais voir ce que je peux changer sans rendre le chapitre trop long pour autant car un chapitre long, sur l'ordinateur ou le téléphone, c'est dur à lire...
Merci pour ton commentaire ! A bientôt ! ^^
Et au pire, diviser : 1 chapitre, 1 épreuve.
Mais continue, la trame est là, l'histoire est intéressante.