Chapitre 6 : Souvenirs et pluie d'étoiles

Notes de l’auteur : Bonne lecture !

Il restait encore un mois avant la rentrée, mais impatiente d’arriver au 31 août, Lyra ne put s’empêcher de commencer sa valise.

Cette dernière, grande ouverte devant sa vieille commode décorée de gribouillis d’enfant, débordait déjà de livres et de parchemins. Elle était parvenue à caler soigneusement son nécessaire de potion dans un coin et l’avait entouré de quelques vêtements pour les week-ends par précaution. Son télescope était le seul encore dehors, Lyra n’ayant pas encore eu la force de le plier. Il fixait toujours le ciel juste à côté de son bureau sous l’unique fenêtre de la pièce, ses lentilles braquées sur un point où devait apparaître d’ici quelques heures « l’autre Jupiter ». Quant à ses uniformes, ils n’arriveraient pas avant la semaine prochaine.

Assise sur le rebord de son lit, la jeune fille regardait avec une certaine émotion sa valise qui reposait à l’opposé de la petite chambre. Les derniers rayons du soleil venaient y peindre des ombres aux douces couleurs d’aurore. Un sourire rêveur lui vint. Elle cessa de jouer avec le pendule de cristal qu’elle portait autour du cou pour ne pas l’oublier et porta un regard brillant sur le portrait de son père qui reposait sur son bureau.

Jupiter Oakwood y apparaissait souriant, ses cheveux bruns aux reflets cuivrés en bataille, ses beaux yeux verts brillant de cet éclat chaleureux qui le caractérisait. Deux petites fossettes creusaient ses joues, seul trait qu’elle n’avait pas hérité de lui. Dans ses bras, une petite Lyra au regard rêveur fixait son père avec admiration.

La jeune fille alla cueillir le portrait. Il était l’un des rares qu’elle possédait de son père, l’autre reposant sur la table de chevet de sa mère où elle y apparaissait au bras de son mari le jour de leur mariage. N’ayant pas eu les moyens d’arborer la belle robe blanche de princesse qu’on lui destinait jadis, Laurinda ne portait qu’une robe d’une tendre couleur crème assez banale mais que son sourire étincelant rendait plus belle encore.

Lyra caressa le verre qui protégeait le portrait, la gorge nouée par l’émotion.

— Je vais y arriver, chuchota-t-elle à la peinture. Tu verras, je te rendrais fier.

La sorcière aurait aimé que l’image lui réponde. Elle l’imaginait s’animer, lui murmurer qu’il était déjà fier d’elle. Cela lui donna du baume au cœur et pendant un infime instant, elle eut l’impression de sentir sa présence tout près d’elle.

— Je vais y arriver, murmura-t-elle encore en reposant la photo sur sa table de nuit.

La petite horloge sur sa bibliothèque sonna les coups de vingt-deux heures. Il était temps de se coucher. Lyra se changea, passant sa vieille chemise de nuit délavée. Elle y dénicha un nouveau trou et fit la moue en y passant le doigt. C’était le troisième en un mois.

— Je devrais peut-être demander à maman de quoi en faire une nouvelle, se dit-elle en raccommodant le trou d’un coup de baguette magique.

Les coutures sautaient sans cesse et le tissu était si vieux et si fragile que la moindre torsion menaçait à présent de le déchirer. Il fallait dire qu’elle avait déjà appartenu à deux femmes avant elle, en attestait la pâleur de l’étoffe, délavée au fil du temps et des usages.

S’en détournant, Lyra attrapa sa brosse et entreprit de se démêler les cheveux. Elle s’observa un instant dans le petit miroir de sa coiffeuse, passant des doigts rêveurs entre ses mèches épaisses. Leur ondulation naturelle avait toujours fait cruellement envie à certaines filles bien nées du collège, à tel point que pendant de longues semaines, les maléfices qu’on lui jetait dans les couloirs n’avaient pour cible que ses cheveux ; tantôt les transformant en algues gluantes malodorantes, tantôt les figeant en arrière comme prit dans un vent glacé prêts à se briser.

Quelqu’un avait même trouvé le moyen de les changer en serpents. D’adorables petites couleuvres que Lyra n’avait eu aucun mal à apprivoiser, au grand dam de ses persécutrices qui pensaient la voir s’enfuir en courant vers l’infirmerie. Il lui semblait que c’était après cet évènement que les filles se désintéressèrent pour de bon à ses cheveux. Le fait que même Jude se soit fait mordre par l’une des têtes reptiliennes avait dû y jouer un grand rôle. En y repensant, songea-t-elle rêveusement, je n’ai même pas eu l’occasion de me regarder dans un miroir. Je me demande si je ressemblais vraiment à une gorgone. Est-ce que j’aurais fini pétrifiée ?

L’esprit à des lieux de là, Lyra termina de se tresser les cheveux en une longue natte qui lui arriva un peu au-dessus des reins. Ces filles étaient quand même étranges, se dit-elle en rejoignant son lit, ce ne sont que des cheveux.

Alors qu’elle repoussait les draps pour s’y plonger, de discrets coups furent frappés à la porte. Un instant plus tard, la petite silhouette de sa sœur apparut dans l’encadrement, sa vieille peluche en forme de lapin mainte fois reprisée serrée tout contre elle.

— Je peux dormir avec toi cette nuit ? demanda timidement la fillette.

Lyra aurait voulu se montrer ferme et le lui refuser. Après tout, sa mère et elle avaient découvert un véritable champ de bataille en rentrant des courses et les remontrances de Laurinda résonnaient encore contre les murs.

Calmer tante Agathe avait sans doute été le plus difficile. La vieille dame criait si fort que Lyra avait vu son verre trembler dangereusement. Après son départ tonitruant, où elle avait juré pour la énième fois ne plus jamais vouloir mettre les pieds dans cette maison de fous, Laurinda s’était tourné vers sa cadette et l’avait punie. Enfermée dans sa chambre le reste de la journée, elle n’eut la permission de sortir que pour le dîner et n’osa pas même adresser un mot à sa mère qui fulmina jusqu’au moment du coucher. Ce fut Lyra qui se chargea de faire prendre le bain à sa sœur dont la quasi-totalité du corps, si c’était possible, était couverte de suie.

— Tu en as jusque dans les oreilles, s’était désolée Lyra en frottant un peu plus vigoureusement la peau de sa sœur.

L’eau du bain était opaque lorsqu’elle l’en sortie pour l’emballer dans un linge.

— Qu’est-ce que tu as bien pu faire pour parvenir à un résultat pareil ? lui avait-elle demandé en passant sa chemise de nuit.

Angie s’était un peu ratatinée sur elle-même.

— Il te restait des œufs de serpents de feu, bredouilla l’enfant et Lyra grimaça.

— Pitié, souffla-t-elle en terminant de sécher les cheveux de sa sœur d’un coup de baguette magique, ne me dit pas que tu les as glissés dans le foyer de la cheminée.

Au vu de la moue affligée qu’affichait sa sœur, il n’y avait plus de doute.

— Angie… soupira Lyra en se passant une main lasse sur le visage.

— Mais elle arrêtait pas de me dire quoi faire ! s’exclama la fillette les yeux brillants de larmes.

— Bien sûr qu’elle le faisait, elle était censée te garder.

— Elle ne voulait pas que je monte dans ta chambre ! insista Angie.

— Parce que tu n’en as pas le droit, rétorqua calmement Lyra qui, après sa discussion avec sa mère, avait dû annuler son sortilège anti-intrusion.

— Mais je voulais juste voir le portrait de papa et la chambre de maman était protégé par un sort !

Lyra se raidit et une sournoise culpabilité vint lui grignoter le cœur.

Devant elle, les joues de sa sœur étaient inondées de larmes mais elle serrait les dents, refusant catégoriquement de laisser échapper le moindre sanglot. Lyra se radoucit aussitôt.

— Pourquoi tu ne lui as pas dit ? demanda-t-elle doucement en essuyant les larmes de sa sœur.

— Je l’ai fait, gargouilla la petite, mais elle ne voulait rien entendre. Elle arrêtait pas de me traiter de petit monstre et de petit diable et aussi de petite terreur. Mais je suis pas un monstre ni un diable ni une terreur !

Lyra dut se mordre les joues pour ne pas éclater de rire. Angie se voulait très sérieuse et ferme, mais la morve qu’elle voyait poindre à son petit nez rendait le tout plus comique qu’impressionnant.

— Je comprends, souffla-t-elle enfin en sortant son mouchoir pour lui essuyer le nez. Mais était-ce vraiment une raison pour faire exploser des œufs de serpent ardent ?

— Elle est méchante ! insista Angie. Je la déteste ! Je la déteste !

Le reste de la soirée se passa dans un silence relatif. Au dîner, personne ne pipa mot, mais Lyra entendit distinctement sa sœur marmonner dans sa barbe « Elle est trop méchante, je la déteste, je la déteste » en boucle alors que sa mère la raccompagnait à sa chambre pour la coucher.

En conclusion, Lyra aurait dû lui dire de retourner dans sa chambre. Mais quelque chose dans le regard de la fillette, dans la manière dont elle serrait si fort sa peluche contre elle l’en empêcha.

Elle pinça les lèvres.

— D’accord, souffla-t-elle et la petite se dépêcha de refermer la porte derrière elle avant de se précipiter vers sa sœur. Mais ne dit rien à maman, entendu ?

Angie opina vivement et grimpa maladroitement sur le lit.

D’un geste de sa baguette, Lyra éteignit les vieilles appliques qui ornaient les murs de sa chambre, ne laissant qu’une petite chandelle se consumer lentement sur le rebord de l’une des fenêtres. Sa lumière vacillante dessinait des ombres mouvantes sur les murs alors que la nuit s’installait pour de bon.

Allongée sur le flan, Lyra borda sa sœur qui se tourna vers elle. La réserve dont elle faisait preuve ne lui était pas coutumière, ce qui intrigua d’autant plus la jeune fille.

— Qu’est-ce qu’il t’arrive, crevette ? demanda-t-elle dans un murmure. D’ordinaire, tu es bien plus bavarde quand tu viens dormir avec moi.

Angie pinça les lèvres et serra plus étroitement son lapin contre elle. Lyra passa songeusement sa main dans les cheveux blonds de sa sœur. Ils étaient plus soyeux que les siens, mais aussi beaucoup plus fins, comme ceux de leur mère.

Il fallut un moment à la fillette pour trouver le courage de se lancer. Lyra attendit patiemment qu’elle trouve ses mots. Mais, lorsque ce fut fait, une intense perplexité l’envahit.

— Dis Lyra, tu partiras longtemps ? demanda enfin Angie.

La sorcière cilla, troublée.

— Comment ça ? questionna-t-elle en fronçant un peu les sourcils.

Angie, qui jusque-là n’osait pas regarder sa sœur dans les yeux, releva un regard déterminé sur elle.

— À ton école, précisa-t-elle avec des prunelles aussi largement ouvertes que celles d’une chouette. Tu vas y rester longtemps ?

Lyra pinça les lèvres.

— Je crains que oui, crevette, souffla-t-elle avec tristesse.

Angie parut réfléchir très sérieusement à la question avant de reprendre la parole.

— Et tu reviendras à Noël ?

— Bien sûr ! L’Académie aussi fête Noël, tu sais ? s’amusa Lyra.

— Mais c’est loin, fit valoir la fillette avec un pragmatisme assez déroutant.

— C’est pour ça que le train existe, lui répondit sa sœur avec une logique égale.

— Mais est-ce que tu resteras seulement pour Noël ? insista Angie. Est-ce que tu repartiras directement après ?

Lyra considéra sa cadette de longues secondes. Quelque chose lui échappait, c’était certain.

— Angie, qu’est-ce qui te chiffonnes vraiment ? demanda-t-elle doucement.

La petite baissa les yeux et se mit machinalement à jouer avec le cristal que sa sœur portait en pendentif.

— C’est juste que tu vas partir loin, marmonna la fillette. Et pendant longtemps.

Puis, après un instant.

— Et tu vas me manquer…

C’était donc ça, songea distraitement Lyra. Un sourire lui vint, plein d’un fouillis d’émotions qu’elle ne saurait décrire. D’un geste ample, elle ramena sa sœur contre elle et la serra dans ses bras. Il n’en fallut pas plus à Angie pour l’entourer de ses petits bras à son tour. Ce ne fut qu’à cet instant que Lyra réalisa qu’elle tremblait. Elle lui caressa tendrement les cheveux.

— Je ne pars pas pour toujours, murmura la jeune fille à son oreille. Et je reviendrais pour les vacances de Noël et à la fin de l’année. Puis, je t’ai montré comment envoyer du courrier, non ? Tu pourras toujours m’écrire quand je te manquerais et je t’écrirai aussi.

— Tous les jours ? voulut savoir Angie en relevant la tête.

— Peut-être pas tous les jours, s’amusa Lyra. Je vais être assez occupée avec mes cours mais disons… au moins toutes les semaines ? Et à chaque fois que j’aurais du temps libre.

— C’est promis ? demanda Angie après un silence méditatif.

— C’est promis.

Un ange passa, puis :

— Tu reviendras vraiment, pas vrai ? demanda encore Angie et Lyra la serra un peu plus fort contre son cœur.

— Je reviendrais, promit-elle. Il le faut, sinon qui se chargera de te surveiller puisque tu as fait fuir tante Agathe ?

Pour la première fois de la soirée, Angie rit. Cela rassura Lyra qui s’autorisa à s’écarter un peu. En croisant le regard de sa sœur, elle lui découvrit des yeux remplis de larmes qu’elle essuya tendrement.

— Ce n’est l’affaire que de trois ans, souffla Lyra. Ça passera vite, tu verras. Puis tu seras bientôt occupée avec ta rentrée au collège.

— Tu viendras choisir ma baguette avec moi ? questionna-t-elle avec des étoiles plein les yeux.

— Évidemment, assura très sérieusement Lyra, comme si supposer le contraire n’était que pure folie.

Rassérénée, Angie se blottit tout contre sa sœur, un sourire ravi aux lèvres.

— D’accord… souffla-t-elle.

Puis, après un long bâillement, elle ajouta d’une toute petite voix :

— Dis, tu peux faire pleuvoir des étoiles ? Comme papa le faisait.

— Bien sûr, terreur, répondit doucement Lyra avant d’embrasser le sommet de son crâne.

Elle attrapa sa baguette sur la table de nuit et, d’un ample geste du poignet, fit jaillir une floppée d’étoiles pas plus grosse qu’un grain de sable. Elles parurent se décrocher du plafond bas et s’envolèrent gracieusement dans la pièce à la manière d’étoiles filantes prises dans des courants d’air.

— Merci… murmura Angie juste avant de sombrer dans le sommeil.

Lyra sourit avant de se tourner vers le merveilleux ballet qu’offrait les étoiles. Une pensée, cependant, vint troubler sa sérénité. À travers son impatience à intégrer Aubelune et sa joie d’y aller avec Jude s’ajouta d’amers remords dont elle ne prit conscience qu’à cet instant. Car ce serait la première fois qu’elle et sa sœur seraient séparées si longtemps. Si cette perspective n’avait pas plus inquiété que ça Lyra dont les vagabondages en villes l’avaient habitué à une certaine autonomie, elle réalisa subitement que pour sa sœur, ce serait différent. Angie n’avait presque connu qu’elle car c’était Lyra qui s’était principalement occupé de la petite tout au long de sa vie. Elle avait appris à lui donner le biberon, l’avait changée, lavée, lui avait même appris à lire et à écrire. Elle s’était occupée d’elle lorsque sa mère était absente, l’avait distraite lorsque les ennuis frappés à la porte à grands coups pour menacer leur mère et même parfois tante Agathe quand la terrible vieille dame était là.

Pour Angie, Lyra était un peu plus qu’une sœur, elle était le centre de son univers, une constante qui avait toujours pris grand soin d’elle, parfois même plus que sa propre mère. Elle avait séché nombre de ses larmes, l’avait bercée, rassurée, fait rire aux éclats. Elle l’avait même pardonnée un nombre incalculable de fois alors qu’elle accumulait les bêtises de plus en plus grosses dans un espoir un peu vain d’attirer l’attention sur elle.

Que ressentirait-elle le jour du départ ? Qu’avait-elle ressenti en réalisant que sa grande sœur adorée s’apprêtait à s’éloigner d’elle pendant une aussi longue période ?

Je crois que je sais, songea tristement Lyra en regardant les dernières étoiles s’éteindre progressivement, avalé par les rayons de lune qui filtrait à travers la fenêtre. C’est comme lorsque papa s’en allait chasser une Ombre.

Sauf que lui n’en était jamais revenu.

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Lora-Rose
Posté le 15/01/2025
Comme d'habitude, un très bon chapitre. J'adore la façon dont tu arrives à faire vivre Jupiter, le père de Lyra et Angie, même s'il est mort. Cependant, comme dans les chapitres précédents, Angie ne fais pas pré-adolescente de 10 ans. Elle paraît comme une petite fille avec son doudou (même si je sais que pleins d'adultes ont des doudous), le fait qu'elle aille dormir avec Lyra et le faire que Lyra lui est fais prendre un bain. Enfin, globalement, c'est tout.
juste, au risque de passer pour une ignorante, que signifie le mot "rassérénée". Et, même si je ne sais pas ce que ça veut dire, la phrase "— Rassérénée, Angie se blottit tout contre sa sœur, un sourire ravi aux lèvres." sonne plus comme une narration qu'un dialogue.
Hâte de lire la suite !
Lunatique16
Posté le 15/01/2025
Coucou et merci pour ton commentaire !

C'est vrai qu'Angie est beaucoup plus jeune dans ma tête, ce qui fausse un peu sa description, je pense la rajeunir pour que ça colle mieux à l'histoire.
Je te rassure, tu ne passes pas pour une ignorante ^^ il y a beaucoup de mots que je continue de découvrir et c'est toujours intéressant. Rasséréner veut dire ramener au calmer, rassurer quoi. En passant, tu as tout à fait raison pour la phrase, je crois qu'en ajoutant les tirets je me suis un peu emballée, je vais corriger ça, merci ! :)

En espérant que la suite te plaise tout autant, à bientôt !
blairelle
Posté le 04/01/2025
"Quelqu’un avait même trouvé le moyen de les changer en serpents. D’adorables petites couleuvres que Lyra n’avait eu aucun mal à apprivoiser"
mooooooooooooh c'est trop meugnon
(par contre, pourquoi elles attaquent Jude ?)

"Ce fut Lyra qui se chargea de faire prendre le bain à sa sœur"
Elle a dix ans et elle n'est pas capable de se laver elle-même ? J'ai vraiment l'impression qu'elle n'a que cinq ou six ans.
L'explication du manque d'éducation donnée plus tard n'est pas absurde, mais quand même, elle a un sérieux problème et c'est dingue que l'école ou les services sociaux ne s'en soient jamais rendu compte (après, si c'est inspiré de Harry Potter... ?)

"Mais je voulais juste voir le portrait de papa"
Idem, si Angie va dans la chambre de Lyra juste pour voir le portrait de son père, elle n'aurait pas pu en parler avant et demander à ce que les portraits ne soient pas exclusivement dans les chambres des autres ?

"Elle avait appris à lui donner le biberon, l’avait changé, lavé" => changée, lavée
"lui avait même apprit à lire et à écrire" => appris
"lorsque les ennuis frappés à la porte à grands coups" => frappaient
"une constante qui avait toujours prit grand soin d’elle" => pris
"l’avait bercé, rassuré, fait rire aux éclats. Elle l’avait même pardonné un nombre incalculable de fois" => bercée, rassurée, pardonnée
"alors qu’elle accumuler les bêtises de plus en plus grosses" => accumulait
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