Chapitre 7

Par Lucie.G

      Margot me laisse découvrir seule le reste de la maison. Elle réitère son invitation pour le dîner dans une heure et j’entends claquer la porte d’entrée. Je reviens sur mes pas, ouvre la porte d’une salle de bains qui aurait besoin d’être rafraichie puis me dirige vers la pièce en face. Je découvre alors une belle pièce meublée d’un bureau et d’une impressionnante bibliothèque. Des centaines de livres y sont entreposés : ils semblent rangés par thèmes. Je retrouve de nombreux ouvrages scientifiques qui traitent d’études autour de l’ADN. J’en déduis que mon père devait travailler sur cette thématique en tant qu’ingénieur en biologie. D’autres tranches de livres ont des titres qui évoquent le profilage ou encore la balistique. J’imagine à quel point le poste de mon père devait être passionnant et je me demande s’il a collaboré à la résolution d’enquêtes célèbres. Dans les rayonnages suivants, des recueils de haïkus cohabitent avec des classiques de la littérature et des livres de recettes. La dernière colonne regorge d’une impressionnante collection de bandes dessinées. L’éclectisme de cette sélection m’impressionne, moi qui suis assez limitée dans mes lectures. Même en dehors des heures de bureau ou en vacances, j’ai souvent dans les mains un magazine d’art et de décoration ou un essai sur l’architecture. Autant je suis assez curieuse en découverte musicale ou filmographique, autant je ne suis pas très audacieuse en ce qui concerne l’art littéraire.

  Sur le mur opposé, des ouvrages de conseils ou d’éducation des enfants du premier âge, des tutoriels de couture ou encore des livres de photographie et des guides de voyage sont rangés de façon moins organisée. J’ai l’impression que mes parents se sont partagés la pièce avec chacun son coin bibliothèque et que ma mère était moins pointilleuse concernant le classement de ses livres. Je souris en repensant aux nombreuses fois où je me suis moi-même maudite en ne retrouvant pas des affaires, ne parvenant jamais à classer de manière méthodique des documents importants ou à organiser le rangement de mes vêtements. Je sais déjà que je lui ressemble physiquement mais peut-être que je partage d’autres qualités ou défauts avec elle. C’est comme si les pièces de puzzle qui font ma personnalité s’imbriquent petit à petit et j’ai hâte de découvrir d’autres détails de sa vie et de celle de mon père.

  Des carnets de dessin attirent mon attention. J’en choisis un au hasard, le dépoussière et l’ouvre à une page au hasard. Immédiatement, les larmes séchées quelques minutes plus tôt se mettent à ruisseler de nouveau sur mon visage. Une petite fille sur une balançoire affiche un grand sourire et le mouvement donnée à cette scène est remarquable. Je tourne la page et la même petite fille l’air boudeur est crayonnée assise sur les marches du porche de l’entrée, un ours en peluche dans les bras. Je me laisse glisser le long du bureau jusqu’à m’assoir au sol, comme abattue par l’émotion qui parcourt mon corps tout entier. Je tourne frénétiquement les pages pour y découvrir d’autres instantanés de mes premières années et la stupeur laisse place à la colère. Pourquoi ai-je été privée de cet héritage ? Comment grand-mère a-t-elle pu me laisser aussi ignorante toutes ces années ? Aussi loin que je me souvienne, ma passion pour le dessin a toujours été au centre de ma vie sans que je sache vraiment pourquoi. Découvrir que je tiens ce don de ma mère est à la fois déroutant et éloquent. Celui-ci a guidé tous mes choix de vie et ce n’était donc pas un hasard. C’est comme si je n’avais pas pu échapper à mon destin sans même que j’en ai pleinement conscience.

– Pourquoi grand-mère ? dis-je en levant les yeux au ciel.

  Je tente d’essayer de comprendre les raisons qui ont pu guider son choix de ne me pas révéler cette information. Mais je ne trouve aucune explication logique et ne peux que me résoudre pour le moment à me persuader que ce n’était pas par mauvaise intention. Je n’ai pas envie de laisser la colère gâcher ce moment et surtout comment en vouloir à quelqu’un qui ne peut plus se justifier ? Je ne peux pas perdre de temps à ressasser des choses que je ne peux pas changer. L’objectif en venant ici était de me réconcilier avec mon passé, pas de le laisser encore m’anéantir. Je prends une grande respiration, me relève et range le carnet de dessin à sa place. Je jette un coup d’œil au couloir me rappelant qu’il me reste deux pièces à découvrir.

  La première au fond est une petite pièce neutre dans laquelle un simple lit et une armoire laisse imaginer une chambre d’amis. Je me tiens désormais devant la dernière porte centrale de l’étage. Sans l’ouvrir, je sais que je me trouve devant la chambre de mes parents. J’ai l’impression d’être une petite fille à qui on a interdit d’entrer et je reste quelques secondes la main sur la poignée avant d’oser la tourner. Je reste alors sur le pas de la porte à observer le grand lit couvert d’un dessus-de-lit sobre mais élégant. Etais-je autorisée à venir les rejoindre lorsque je me réveillais d’un cauchemar ou aux premières lueurs du soleil les jours de weekend ? Le bow-window abrite un banc recouvert de coussins et une coiffeuse art déco occupe un pan de mur à l’opposé qui se prolonge par un dressing vitré. Je rentre finalement et aperçois une salle d’eau par une porte entrouverte faisant face au lit. Je me dirige jusqu’à la fenêtre, m’assois sur le banc et observe le jardin. Le portique avec les deux balançoires est toujours là derrière le potager et j’aperçois un poulailler sans savoir s’il existait déjà lorsque nous avons quitté les lieux ou si ce sont Pierre et Margot qui ont introduit les volatiles. Je me sens soudain comme une intrus, brisant l’intimité de mes parents. Je me relève rapidement, referme la porte et décide de rejoindre le rez-de-chaussée.

  Je m’assois dans le canapé du salon pour reprendre mes esprits. J’avais sans doute sous-estimé à quel point ce tour des lieux allait être éprouvant. Je me demande quelles découvertes m’attendent encore. Une horloge sonne l’heure et je me rends compte qu’il est déjà dix-neuf heures. Les voisins m’attendant sans doute et en rejoignant le hall d’entrée, un coup d’œil sur mon sac à dos me rappelle que je n’ai pas pensé à appeler Bastien. J’y cherche alors mon téléphone portable et sors m’assoir sur la balancelle à l’extérieur au rythme de la sonnerie le temps qu’il décroche enfin.

– Excuse-moi de ne pas avoir appelé plus tôt, dis-je sans attendre d’entendre sa voix.

– J’ai vérifié sur le site d’Air France que ton vol avait bien atterri à l’heure. Je me suis douté que tu étais en train de te familiariser avec les lieux.

– C’est tout à fait ça. C’est tellement étrange d’être enfin ici et en même temps j’ai l’impression que je suis exactement là où je suis supposée être.

–Tant mieux. Je suis content de savoir que tu ne regrettes pas ton choix.

– Non pas de regret même si j’ai déjà découvert des choses sur mes parents qui m’ont à la fois étonnée et chamboulée.

– Quoi par exemple ?

– Et bien sache que mon père était également musicien. Le salon est un véritable musée de guitares, tu adorerais.

Je l’entends rire et poursuis :

– Et j’ai déniché des carnets de dessin de ma mère dans le bureau. Tu peux pas imaginer combien elle était douée. Tu te rends compte ? Je partage la même passion que ma mère ! Ça explique sans doute mon souhait de devenir architecte.

– Tu as fait tes propres choix Vic. La génétique ne peut pas tout expliquer, me répond-il après un blanc de quelques secondes.

– Oui mais quand même c’est..

– Je suis désolé mais je vais devoir te laisser. Des collègues ont prévu un tour en bateau ce soir et je suis déjà en retard.

– Ah, oui bien sûr. Salue les pour moi. On se rappelle demain ?

– Si tu veux. Bonne soirée conclut-il avant de raccrocher.

  Je suis presque vexée qu’il n’ait pas été plus curieux et ne m’ait pas harcelée de questions comme il le fait d’habitude. Mais après tout, ce n’est pas son histoire. Je suis déçue aussi de ne pas avoir eu le temps de lui parler de ma mésaventure en arrivant à l’aéroport et de ma rencontre avec Thomas mais j’ai gagné un peu de temps ainsi avant qu’il n’en profite pour rajouter cet épisode à son stock d’histoires cocasses à mon sujet.

  Je repense alors aux garçons qui doivent être en train de répéter pour demain. J’ai toujours eu du mal à imaginer à quoi pouvait ressembler cette vie d’artiste, toujours sur les routes. Je me demande comment Thomas va parvenir à reprendre son internat après cette année à voyager de ville en ville. Comment retrouver un rythme ordinaire après une telle aventure ? Et comment se passer de l’adrénaline ressentie sur scène à chaque concert ? Mon père a-t-il rêvé lui aussi d’une vie de bohème ? Etait-il pleinement satisfait de la vie sédentaire qu’il avait construite au côté de ma mère ?

– Victoire tu es là ?

  J’entends la voix de Pierre avant de l’apercevoir, ma valise à la main, peinant à la porter. Je me lève pour aller à sa rencontre et le libérer de la charge de mon bagage.

– Je ne savais pas trop de quoi j’aurais besoin alors je l’ai bien chargée…

– Oh j’ai l’habitude tu sais. Margot prévoit aussi toujours des tas d’affaires au cas où, même si nous ne partons que pour quelques jours, se moque-t-il.

  Je ris et monte la déposer dans l’entrée n’ayant pas encore pris le temps de réfléchir dans quelle chambre j’allais m’installer.

– Tu es sûre que tu ne veux pas que je t’aide à la monter à l’étage ?

– C’est juste que…

– Tu n’as pas encore choisi où tu allais dormir, je comprends, répond-il simplement. Tu te décideras peut-être mieux le ventre plein. Viens, le repas est prêt.

  J’aime la manière dont Pierre parvient à prendre soin de moi sans en faire trop. Il trouve toujours les mots justes pour me rassurer et je suis heureuse de savoir qu’il était amis avec mes parents.

  Nous rejoignons Margot qui est train d’arranger un bouquet sur la table de leur terrasse. Celle-ci est surélevée et offre un magnifique panorama sur Lyon. Je regrette de ne pas mieux connaître cette ville qui par la présence du Rhône et de la Saône semble posséder un charme similaire à Bordeaux. Depuis mes études à Paris, j’ai toujours imaginé vivre dans une ville traversée par un fleuve. Je trouve que malgré l’agitation urbaine, cela donne aux grandes villes un coté apaisant. J’admire quelques instants la vue puis rejoins Margot en cuisine pour lui demander si elle a besoin d’aide. Je suis impressionnée par tout ce qu’elle a eu le temps de préparer en peu de temps : des billes de melon décorées de feuilles de menthe sont déposées dans des coupelles. Une salade de tomates joliment présentée et agrémentée de tranches de mozzarella et des mini roulés à la tapenade ainsi que des tranches fines de jambon italien me semble-t-il, complètent le menu.

– Quel festin ! Il ne fallait pas.

– Nous sommes tellement ravis de t’avoir parmi nous Victoire. Nous espérions ce jour depuis longtemps.

– Alors cela mérite bien une petite coupe, ajoute Pierre en débouchant une bouteille.

  Le bouchon s’envole au plafond violemment, m’obligeant à tendre rapidement une flûte pour ne pas que le champagne se renverse trop sur le sol.

– Joli réflexe mademoiselle. On voit que tu as l’habitude.

  S’il savait à quel point justement je ne suis pas coutumière de tels moments festifs. Je me contente de lui sourire et d’approcher les deux autres verres.

– Et bien trinquons, reprend Pierre. Trinquons à…

– Trinquons à tes parents Victoire. Je suis sûre que de là où ils sont, ils sont très heureux de te voir de retour à la maison, ajoute Margot.

  Je suis un peu trop cartésienne pour imaginer un tel scénario mais je trinque sans chercher à commenter ce toast.

– J’ai découvert les carnets de dessins de ma mère dans la bibliothèque du bureau, parviens-je à évoquer après quelques minutes à table.

  Je ne sais pas s’ils pourront répondre à mes interrogations mais l’envie d’en savoir plus sur sa passion m’obsède depuis tout à l’heure.

– Elle avait tellement de talent, annonce Margot. Elle passait son temps à gribouiller et à immortaliser des scènes comme un photographe aurait pu le faire. Elle avait toujours un carnet sur elle et tu étais son modèle préféré. Et c’est d’ailleurs en dessinant qu’elle a rencontré ton père.

– Vraiment ?

– Elle commença à faire son portrait, un jour qu’il jouait de la guitare dans la rue alors qu’il était encore étudiant. Il l’a repérée et a négocié un dîner en échange. Ils ne se sont plus jamais quittés, continue-t-elle.

  Plus jamais jusqu’à mourir ensemble me mets-je à penser. Pierre perçoit une fois de plus à quel point cette dernière phrase me touche et ajoute :

– Ta grand-mère nous a souvent montré tes propres dessins et croquis. Tu as ça dans le sang toi aussi, c’est un cadeau de ta mère.

– Et pourtant, elle ne m’a jamais donné ces carnets malheureusement.

Je sens que ma remarque jette un froid et que mes hôtes ne savent pas trop comment y répondre.

– Elle était tellement fière de toi. Peut-être n’a-t-elle pas voulu que tu te sentes obligée de continuer à dessiner si tu avais découvert que ta mère en faisait tout autant ?

– Comment ça ?

– Elle te les a sans doute cachés, dans un premier temps, comme tout ce qui concernait tes parents provoquait en toi une grande tristesse. Elle te parlait beaucoup d’eux au début, te montrait des photos. Mais tu étais très triste naturellement et demandas toi-même qu’elle ne les évoque plus et que les photos soient rangées. Puis tu as commencé à dessiner en grandissant et tu es entrée au lycée avec l’idée déjà de devenir architecte. Souvent, les adolescents ont tendance à ne pas vouloir suivre les pas de leurs parents. Peut-être a-t-elle craint que tu ne poursuives pas tes rêves en découvrant le talent que tu partages avec Juliette.

– Juliette, repris-je à voix basse.

  Je ne prononce jamais le prénom de ma mère les rares fois où je parle d’elle et me l’entendre dire à voix haute provoque en moi un sentiment étrange. On n’imagine pas la vie de nos parents sans nous et ils n’existent souvent dans notre esprit que par les termes papa et maman. Mais c’est bien Juliette qui existait avant que je vienne au monde, elle qui rencontra Stéphane, qui en tomba amoureuse et l’épousa avant de venir s’installer ici. Elle dessinait sans doute elle aussi depuis l’enfance mais personne ne pourra me le confirmer. Elle était fille unique et ses parents sont morts quelques temps avant ma grand-mère mais je ne les ai jamais vraiment connus. Ils ne se sont jamais remis de l’accident et me voir était trop douloureux.

– Savez-vous si elle a voulu en faire son métier ?

– Elle me racontait souvent à quel point elle en avait rêvé mais que ses parents considéraient que ce n’était pas un métier sérieux, me répondit Margot. Ne voulant pas les contredire, elle entreprit donc des études de droit et passa le barreau peu de temps après avoir rencontré ton père. Mais elle ne cessa jamais de dessiner et je crois qu’elle ne regretta pas son choix à ta naissance. Elle se rendit compte que cette carrière lui offrait plus de stabilité que si elle avait entrepris des études d’art.

– Et mon père ? Lui aussi a préféré une carrière plus stable plutôt que de devenir musicien ?

Pierre rit avant de me répondre :

– Non, ton père a toujours été très rationnel. Il était passionné mais pas au point d’envisager une seconde de faire de la musique son métier. Il avait une obsession pour les guitares, mais plus pour l’objet en lui-même que pour l’usage qu’il pouvait en faire. Etudiant, jouer dans la rue lui permettait d’arrondir un peu les fins de mois, mais plus tard il ne jouait plus que pour te faire plaisir.

  Je suis rassurée d’apprendre que mes parents semblaient heureux de la vie qu’ils avaient choisie. Je repense à ma grand-mère qui jamais ne tenta de me convaincre d’opter pour une autre voie que celle dont je rêvais. Jamais je ne saurai si mes parents m’auraient soutenue de la même manière. Mais finalement, j’ai comme eux choisi un métier raisonnable. Je dessine mais je réponds à une commande, à un cahier des charges précis. Il n’y a pas trop de place pour l’artistique et je n’en suis pas frustrée. Comme ma mère le faisait, je continue de dessiner pour le plaisir lorsque je suis seule chez moi ou lorsqu’une scène ou un paysage me touche alors que je marche dans la rue ou flâne dans un parc. Je me mets à penser qu’ils auraient été fiers de moi et pour la première fois depuis mon arrivée, je me sens un peu plus apaisée.

  Nous terminons le repas en évoquant comment Pierre et mon père avaient l’habitude d’aller golfer tandis que Margot et ma mère aimaient jardiner ensemble et faire de longues balades sur les quais de Saône. Quinze ans séparaient les deux couples mais une belle amitié était née dès que mes parents avaient emménagé et je réalise qu’à mon âge, mes parents formaient déjà une famille. Dans un an, j’aurai l’âge qu’avait ma mère à ma naissance et je me vois mal parvenir à en faire de même. Je me rassure en me disant que notre génération a tendance à repousser l’âge du premier enfant, mais je crains de ne pas suivre non plus le rythme de mes congénères.

  La nuit commence à tomber et moi de fatigue également. Je n’en reviens pas de tout ce qu’il s’est passé aujourd’hui. J’ai l’impression d’être partie de Bordeaux depuis bien plus longtemps. Je tente en vain de contenir un bâillement.

– Tu dois être complètement épuisée ma grande et c’est bien normal, dit Pierre. Va donc te coucher et n’hésite pas si tu as besoin de quoique ce soit demain.

– J’ai mis à décongeler une brioche dans le frigo, ajoute Margot. La machine à expresso est assez classique, je pense que tu sauras la faire fonctionner mais si tu préfères du thé…

– Margot, je pense qu’elle s’en sortira très bien, la coupe Pierre.

– Oui bien sûr, tu as raison. Les jeunes sont plus doués que nous avec tout ça…

– Merci pour tout. Vraiment. Je ne sais pas comment vous remercier. Et je n’ai même pas pensé à vous apporter des cannelés, dis-je gênée.

– Oh ce n’est pas grave. J’ai déjà du mal à fermer mes robes…

– Et moi mes pantalons…

  C’est sur un rire collectif que je les abandonne en leur souhaitant bonne nuit. Vingt minutes plus tard, je me couche dans le lit de mon ancienne chambre après avoir pris une bonne douche. Je n’ai pas le temps de repenser à tout ce qui s’est passé aujourd’hui que je m’endors déjà, Caramel posé à mes côtés.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Vous lisez