Chapitre 7

Par lea2002
Notes de l’auteur : Bonsoir, bonjour, j'espère que vous allez bien.
Cette histoire contient des scènes de violes, de violence physique et moral. Je suis responsable de ce que j'écris, mais pas de ce que vous lisez. Interdit aux moins de 18 ans rappel !
Cette histoire est protégée par des droits d'auteur. Merci de respecter mon travail.
Tout commentaire et le bien venu.
Bonne lecture a vous.

Chapitre 7 :
Nous sommes à la maison des poupées. Enfin non, nous y sommes pour la dixième fois d'affilée…
— Encore ! s'exclame Isabelle.
— Oh, regarde, ma chérie, il y a Minnie.
La petite de dix ans pousse un cri aigu en courant dans sa direction. Je ne savais pas qu'on pouvait autant tirer parti du corps d'une personne juste avec un cri.
— Tu veux aussi aller faire une photo avec ?
— Non je... je ne suis pas très tactile.
— Bah moi j'y vais alors.
— Tu es un vrai gamin, Rantie.
— Totalement et je l'assume tellement !
Quand il rejoint sa fille, Nina se tourne dans ma direction.
— Viens, il y a un café on va parler un peu, me propose-t-elle.
— OK.
Nous commandons et nous installons.
— J'étais très impressionnée par ton analyse du verre d'eau elle était très bonne. C'était de la…
— De la ricine.
— Après ton analyse une enquête a été ouverte. Ah et je ne sais pas si tu le sais, mais Onse est dans le coma. Il est entre la vie et la mort, ça ne tient qu'à un fil.
— Comment c'est possible ?
— Tu n'aurais pas une petite idée par hasard ?
— Mon père bien sûr.
— Il a dû avoir peur d'être dénoncé.
— OK, je vois.
— Dis-moi ce que tu vas faire…
— Comment ça ?
— Ne joue pas à l’idiote avec moi. Je l'ai vu dans tes yeux quand tu regardais ton père, Sted, et tous les autres. Tu veux te venger, n'est-ce pas ?
— Vous croyez que je suis toxicologue pour rien ? Je veux les faire payer un à un, dans la plus grande des souffrances. À la hauteur de ce qu'ils m'ont fait.
— Tu sais, je crois pas que ce soit une bonne idée. En faisant ça, tu vas être la méchante de cette histoire. Reste comme tu es. Moi je te dis qu'ils vont payer mais pas par ta main. Le karma va s'abattre sur eux.
— J'y réfléchirai dans la cellule alors…
— Nalla, tu viens ? me demande Étienne.
Vous vous rappelez ? !I fait partie de mes amis qui sont venus.
Étienne a vingt ans, il est brun, il a les yeux verts, il est gay et c'est mon meilleur ami.
Il y a également Marine qui a dix-neuf ans, elle est brune, les yeux marron, célibataire et c'est ma sœur de cœur.
Et ensuite il y a Isisse, elle a vingt et un ans, elle est brune, elle a les yeux verts, elle est aussi célibataire et c'est celle qui a le plus grand cœur.
— Allez, va rejoindre tes amis.
Je termine mon verre d'eau d'une traite et rejoins mes amis.
— Marine a pris des plombes à trouver des toilettes, m'informe Isisse.
— Bon, on fait quoi maintenant ? nous demande Étienne.
— Les parachutes ?
Comme personne ne répond à Marine, on prend tous ça pour un oui.
Par chance il n'y a pas trop de monde. On me prend la main. À ce contact je sursaute. J'allais répliquer mais le parfum de Damien me monte au nez.
— Tu sais que j'étais à deux doigts de t’en mettre une ?
— Oui, je sais.
— Tu étais où ?
— La maison de poupées une fois c'est déjà beaucoup, alors dix, non merci.
Je monte dans le manège avec Étienne et Damien. Le micro nous annonce le départ. Le manège monte tout doucement.
— Tu es heureuse ? me demande Étienne.
— Oui, je suis avec vous donc tout va bien.
— Tu es une très mauvaise menteuse. Ça, je suis sûr que tu es contente d'être avec nous et de pouvoir sortir, mais une partie de toi ne l'est pas.
— Il a raison ! déclare Damien.
— Tu es contre ou avec moi, toi ?
— Je suis pour ton bonheur.
— Vous n'êtes qu'une bande de rabat-joie ! Je…
Je n'ai pas le temps de terminer ce que je voulais dire, l'attraction commence. Je rigole à gorge déployée. C'est la première fois depuis plus de deux ans que je n'ai pas ri comme ça.
***
Ils ont raison, je me pose beaucoup de questions. Si ce n'est pas ma balle qui a tué ma sœur, alors c'est la balle de qui ? Vous allez me dire que c'est celle de mon père. Admettons que ça soit la bonne. Pourquoi ? Pourquoi avoir tué sa petite fille chérie ? C'est tellement absurde. À moins que... À moins que ce n'était pas Mia qu'il voulait tuer... Mais moi. Il n'aurait jamais tué Mia volontairement. Je me rappelle ce jour-là... Il se disait que c'était tout naturellement moi qui allais arriver. Puisque c'est moi qu’il visait.
— Heu…  Nalla, ça fait cinq minutes que la serveuse attend.
— Désolée... Je vais juste prendre un verre d'eau s'il vous plaît.
J'ai huit paires d’yeux qui me regardent, surpris.
— Tu devrais peut-être quand même manger quelque chose, non ?
— On ne vous donne pas à manger en prison ou quoi ?
— Ta gueule, Isisse !
Un ange passe.
— J'ai un petit cadeau pour toi, Nalla, déclare Étienne.
Pourquoi ?
— C'est bien ton anniversaire aujourd'hui non ?
— C'est aujourd'hui ?
— Tu as perdu la notion du temps aussi ?
— Franchement, Isisse, ta gueule.
— Voilà mon cadeau.
Étienne pose un petit paquet sur la table on dirait une boîte. Je l'ouvre sous l'œil attentif des sept personnes à cette table.
— Mais c'est...
— Oui, c'est le collier de ta sœur. J'ai pu le faire réparer et y mettre une photo. Celle que tu m'avais demandé de garder pour toi.
Les larmes aux yeux, je lui saute dans les bras.
— À moi ! déclare joyeusement Isabelle en me tendant son cadeau.
J'ai beau regarder et me concentrer, je ne sais toujours pas ce que ça peut bien représenter.
— C'est... Il est joli ton hippopotame, ma chérie.
— Mais c'est pas un hippopotame, c'est un cœur.
— Ah oui ? demande Isisse.
Isabelle se met alors à pleurer toutes les larmes de son corps. Je veux la prendre dans mes bras, mais elle se dégage pour aller voir Isisse et lui donne un coup de pied dans le genou.
— Toi, je ne t'aime pas ! déclare la petite.
— Isabelle ! intervient sa mère. Demande pardon tout de suite, ma fille.
— Non !
Elle s'enfuit dans le petit parc pour les enfants.
— Moi je suis désolé, je n’ai rien ! déclare mon père. T'a mère ne me l'a dit que tout à l'heure en revenant.
— C'est déjà un très beau cadeau d'être ici avec les personnes qui comptent pour moi. Même si maman est restée à l'hôtel.
Je parle avec Isisse quand on voit une petite tête déposer sur les genoux d'Isisse une boule jaune, puis une verte, une bleue et ainsi de suite.
— Pardon pour tout à l'heure. Je t'aime bien en fait.
— Moi aussi je t'aime bien.
— Je peux te faire un bisou ?
— Bien sûr.
 Il la prend sur ses genoux et la petite lui dépose un baiser sur la joue. Isabelle ne semble pas décidée à descendre et Isisse la garde sur ses genoux.
Après avoir partagé ce bon repas nous y retournons.
***
Il est 20 h 30 quand nous décidons de rentrer. Je regagne la chambre que je partage avec Damien.
— Tu as passé une bonne journée ?
— Excellente je dirais même.
— Je suis heureux de pouvoir passer du temps avec toi.
— Moi aussi. Tu m'as manqué.
— Je m'en doutais. Moi et mon corps d'Apollon t'avons manqué, c'est sûr.
— Damien... !
— Tu n'es pas d'accord avec moi ?
— Damien... !
Il se retourne dans ma direction.
Putain de merde. Deux ans, qu'est-ce qu'il a changé. Je rapproche tout doucement la main de son ventre. Quand elle rentre en contact avec sa peau, je frissonne. C'est vrai qu'il a attrapé un corps de rêve. Mes mains continuent leur excursion sur son torse.
— Essuie la bave que tu as sur le coin de la bouche.
Comme une conne, je manque faire ce qu’il me dit.
— Je ne marche pas, connard !
— Non, mais c'était trop drôle.
Je pars dans un fou rire. Mais ce dernier est très vite arrêté par un oreiller dans la figure.
— Comment as-tu osé ?
— Non... Non je suis désolée, ô grand Apollon !
— Il est trop tard, ma vengeance sera terrible !
Il dégaine son arme, donc son oreiller, et me tape avec.
— Ah ah ah ! Tu vas subir ma vengeance.
— Aaah je vous en supplie, bel Apollon.
Une fois notre bataille d'oreillers terminée, nous nous laissons tomber sur le lit en faisant voler les plumes des oreillers autour de nous.
— Non mais là je parle vraiment sérieusement... Je suis heureuse que toi et moi soyons réunis enfin !
— Je...
— Mais qu’est-ce qui s'est passé ici ? me demande Marine en débarquant dans notre chambre avec le reste de mes amis.
— C'est parce qu'elle n’a pas couché avec un mec depuis longtemps.
— Putain, Isisse ! intervient encore Étienne.
— Ça va, on rigole ! Tu connais le sens de l'humour ?
— Je connais le sens de l'humour mais pas le tien tu vois... Bon, sinon, on ne vous dérange pas ?
— Non non, on a fait une bataille d'oreillers.
— Putain, je suis dessus.
— Je vais vraiment te faire la peau à toi ! finit par s'énerver Étienne.
Je crois que tout le monde sera d'accord : une autre bataille s'impose.
***
Vingt minutes plus tard, tout le monde est dans sa chambre. Plusieurs fois les voisins ont tapé contre le mur. Même s'il est relativement tard je ne trouve toujours pas le sommeil. Et Damien non plus.
J'aime l’avoir dans mes bras. Le contact de nos peaux me fait du bien.
— Nalla...
— Je sais, moi aussi...
On se lève et on va dans la salle de bains. Je fais couler l'eau dans la douche. Il arrive par derrière et ses mains se placent entre les creux de mes hanches. Je suis heureuse. Je me retourne pour le regarder droit dans les yeux. Après m'avoir observée, il capture mes lèvres pour les inviter à une danse sensuelle.
Je finis par m'abandonner complètement à ses lèvres. Il me retire mon haut et fait glisser mes bretelles de soutien-gorge tout doucement. Une fois nus comme des vers, nous rentrons dans la douche. Nous avons besoin de nous retrouver.
***
Je suis contre le torse de Damien et je finis par m'endormir. Il n'y a que comme ça que je peux trouver le repos. Le lendemain matin, 6 h 30, je me réveille. Je crois que c'est l'influence de la prison. Quand le visage d'ange de Damien rencontre mes yeux, je suis heureuse de me rendre compte que ce n'était pas un rêve.
— Même pendant mon sommeil tu me regardes, je n'ai qu'une petite per...
— Ne termine surtout pas ta phrase. Tu veux qu'on ait des enfants ?
Aussitôt ma phrase prononcée je la regrette. Je sais au plus profond de moi-même que ce que je viens de dire est totalement absurde.
— Tu veux avoir des enfants avec moi un jour ?
— Je n'envisage pas un autre homme dans ma vie que toi, Damien. Et pour répondre à ta question oui, j'aimerais avoir des enfants, mais pas tout de suite. J'ai eu vingt ans hier alors... Mais le seul problème c'est que... je ne pourrai jamais avoir mes propres enfants. Je ne pourrai jamais les porter.
— Pourquoi ça ?
— Je suis beaucoup trop abîmée après ce qu'il s'est passé. En plus, je suis sûr à 95 % que je suis stérile.
— Ça fait combien de temps que tu le sais ?
— Que je suis stérile ?
— Tout !
— Depuis ce jour à l'hôpital où tu m’as retrouvée après plusieurs jours de disparition.
— Pourquoi... ?
— Le même jour où tu m'avais enfin dit que tu m'aimais. Je n'avais pas envie de te gâcher ton bonheur et le mien en même temps. Je suis vraiment désolée, Damien. J'espère que tu me pardonnes.
— Ce n'est pas grave, je ne t'en veux pas bien sûr. Si tu m'embrasses, j'oublie tout !
— Non mais je rêve !
Je lève les yeux au ciel et fais ce qu'il me demande.
Actuellement, je suis la fille la plus heureuse du monde.
Ça ne pourrait pas être plus parfait que ça : moi dans un lit dans les bras de mon homme.
— J'ai quelque chose à te demander.
Il cherche quelque chose... Mais pourquoi diable tremble-t-il ? Je me redresse, il ajuste les draps sur mon corps. Il se redresse et se met sur les genoux sur le matelas et les mains jointes dans le dos.
— Tu sais, le jour où on s'est rencontrés tu as changé ma vie, et je suis sûr que j'ai également changé la tienne. Tu as toujours été et tu seras toujours la seule femme de ma vie. Alors c'est pourquoi je voulais...
— Nallaaa... Étienne a croqué ma sucette et il veut pas m'en racheter une.
Elle contourne le lit pour venir pleurer dans mes bras.
— C'est pas que je suis un peu à poil mais quand même...
— Mais c'est qu'un petit détail ça. Ah, et au passage, Damien, tu as un joli cul.
— Merci, mais tu viens de...
— Je savais que tu allais te plaindre à Nalla. Très joli cul, Damien.
— Merci mais j'étais en train de...
— Rends-moi ma sucette tout de suite !
— Tu veux vraiment que je te la rende ?
— Oui !
— Tu vas devoir attendre que j'aille aux toilettes.
— Ah… Ah c'est très classe ! Bah bravo la poésie, c'est bien...
— Sérieusement, les gars, vous pouvez pas faire ça ailleurs ?
— Est-ce que quelqu'un a vu ces abrutis ?
— Il ne manquait plus qu'elle.
— Bonjour à toi aussi. Quel est l'abruti qui est venu taper à ma porte comme un bourrin ce matin alors qu'il y a écrit ne pas déranger ? Ce n'est pas pour les chiens.
— C'est elle.
— Bon, peu importe, je vais vous tuer.
— Moi aussi je vais vous tuer si vous ne sortez pas de cette chambre tout de suite ! déclaré-je.
Tout le monde à la porte, je décide d'aller me laver.
9 h 52. Tout le monde, même ma mère, se rejoint au restaurant pour le petit déjeuner. Isabelle, contente de me voir, me saute dans les bras et ne me lâche plus. Marine, Étienne, c'est toujours le feu. Et Isisse... Isisse est fidèle à elle-même. Damiens fait la gueule et je ne sais pas pourquoi. Isabelle me raconte son rêve avec Billy la licorne. Ma mère fixe son téléphone posé sur la table. À mon avis, elle doit recevoir des menaces de mon père qui lui dit de rentrer tout de suite. Nina est partie passer un coup de fil pour le travail. Il est encore endormi devant son café et ses viennoiseries. Je tape du poing sur la table. Damien se retourne dans ma direction. Marine et Étienne arrêtent de se disputer. Mon père sursaute. Ma mère fait un bond et lâche son téléphone. Isabelle se cache dans mon cou et arrête de parler.
— On part d'ici à quelle heure ?
— Tu ne feras pas le voyage du retour avec nous. Ils viennent te chercher à 18 h 30.
— OK, merci pour le renseignement. Je termine notre petit déj et on y va ?
10 h20. Tout le monde est prêt et on attend la navette pour aller au parc d'attractions.
— Damien ?
— Quoi ?
— Pourquoi est-ce que tu es en colère ? J'ai fait quelque chose de mal ?
— Non, c'est pas toi. T'inquiète pas, ma chérie.

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Kieren
Posté le 05/09/2020
Isisse est géniale =)
C'est très chouette de retrouver un climat de bonne humeur dans cette histoire, Nalla le mérite. Je suis content de m'être tromper sur son métier, c'était un choix très réfléchi.

J'ai eu un peu de mal pour suivre qui est qui dans les dialogues, mais ça va avec le bruit de fond qui doit régner dans la tête de Nalla.

Continue d'être forte =)
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