Chapitre 7 fin

Par OEL

Adaline avait l’air totalement fasciné par l’œuf d’or, elle n’y détournait pas ses yeux, faisait des tour et l’examinait sur tous les angles. 
—Tu sais ce que c’est ? demanda-t-elle, c’est l’œuf que te père a retrouvé. Les historiens avaient fini par le classer dans les légende de l’histoire, imagine la surprise du monde lorsqu’il a été annoncer  retrouver. Les nations du monde se sont lancées à la recherche des trois autres persuadé qu’il n’existerait pas d’arme plus puissante que ça 
—Sauf que personne ne peut s’en servir n’est-ce pas ? en plus qu’est-ce que ça fait ici, dans une école 
—Bonne question, je suppose que personne n’aurait pensé à le chercher ici 
L’œuf se mettait à pulser de plus en fort comme un cœur qui bat. Il donnait l’impression de vouloir s’ouvrir. 
Adaline tournait autour de l’œuf avec la grâce d’une exploratrice expérimentée, fascinée. Ses yeux brillaient d’un éclat qui aurait presque pu rivaliser avec celui de l’œuf.
Elle s’arrêta un instant, contemplant la sphère lumineuse.    
— Imagine la surprise du monde… quand tout le monde à appris l’existence de cet œuf, les nations se sont jetées dans une quête effrénée des trois autres pour rééquilibrer la puissance mondiale disait-il 
— Sauf que personne ne peut s’en servir grogna Jordan à nouveau. Ils perdent simplement leur temps et cherche initialement le conflit. Et puis… qu’est-ce que ça fait ici répliqua-t-il en plissant les yeux.
—Je suppose que personne n’aurait songé à chercher un artefact millénaire dans un établissement scolaire, au fond d’un couloir piégé derrière une dalle secrète. Très pratique pour dissimuler un secret
— Je ne pense pas que ce soit ci simple que ça. N’importe qui aurait pu marcher su cette dalle. Elle était en plein milieu du couloir. Imagine tu te promènes, insouciant dans l’école et hop tu marche sur une dalle et oooh un objet millénaire au pouvoir sans mesure dit Jordan  en toute ironie 
Adaline le fusilla du regard. Aurait du qu’elle usait de toute sa patience pour éviter de se battre avec lui, là, avec l’œuf pour témoin. Jordan songea qu’elle pensait sans doute avoir un monopole sur le sarcasme  avant que cette dernière ne lui répondre par un léger sourire.
L’œuf se mit à pulser plus fort, comme un cœur s’accélérant après une course. Sa lumière dorée s’intensifia jusqu’à baigner toute la pièce. Un frisson parcourut l’échine de Jordan la chaleur et la lumière doré qui émanaient de l’œuf le rappelais un mauvais souvenir 
— On devrait peut-être repartir, dit-il en reculant d’un pas comme pour éviter les flamme d’or du dragon qu’il avait reçu un jour pour avoir commis le seul crime de s’être endormi et d’avoir fait un rêve. 
Mais au moment où il tourna les talons, l’œuf brilla avec une intensité aveuglante, puis une voix profonde et rauque résonna dans la pièce, venue de nulle part… ou plutôt de partout.
— Cela faisait longtemps, très longtemps fils du soleil…
Jordan se figea. Son souffle se coupa. Cette voix… il le savait. Encore lui, toujours lui et en plus encore une fois ce nom. Adaline, quant à elle continuait de parler comme si elle n’avait pas entendu la grosse voix qui venait de résonner.
— …Je pense que le futur va être très mouvementé. En dix ans depuis la découverte de ce truc, les tensions on énormément augmenté. Et si cette œuf reste à Valméria…oui certes Horion est un territoire neutre mais le directeur est le président du conseil du pays, disait-elle à Jordan qui lui gardait ses deux yeux bien fixé sur l’œuf.
— Jordan ? Tu vas bien ?
Il la regarda avec incrédulité.
— Tu… tu n’as pas entendu ?
— Entendu quoi ? demanda-t-elle en fronçant les sourcils. Tu m’inquiètes. Je crois que tu commences à sérieusement avoir sommeil.
— Je t’assure que… La voix ! Il y avait une voix ! Elle m’a parlé ! tu ne peux pas n’avoir rien entendu… elle a résonné dans toute  la salle 
Et comme pour confirmer ses dires, la voix résonna à nouveau, plus clairement cette fois.
— Elle ne peut pas m’entendre. Dit Solus en éclatant de son rire. Par contre, si tu veux qu’elle prenne part à notre entrevue il suffit que tu pose la mains sur elle. Mais attention à toi, elle m’a l’air bien volcanique la vampiresse dit il en éclatant d’un rire plus enjoué en faisant danser la lueur e l’œuf au rythme de son rire. 
Jordan regarda Adaline, puis l’œuf, puis sa main. Il était agacé par l’attitude du dragon à rire bêtement, à cracher du feu. Il prit alors sa mains la posa d’un claquement sur l’épaule d’Adaline qui sursauta 
— Jordan ? Qu’est-ce que tu fais dit-elle d’un ton légèrement calme
—Apparemment comme ça tu pourras l’entendre
— Test un deux… test un deux… Je suppose qu’elle m’entend maintenant.
Adaline bondit en arrière, les yeux écarquillés, son visage devenu aussi pâle que le marbre. 
— C’était… c’était quoi  cette voix dans ma tête ! C’était pas toi, hein ? Jordan, dis-moi que c’était pas toi. 
Jordan pointa l’œuf d’un doigt
— Solus. Le dragon originel de feu. Dit Jordan d’une voix assez calme. Il se disait que cette fois ci il n’aurait pas pu échapper au jet de flamme de Solus en se réveillant mis sauf que cette fois-ci le dragon n’était qu’un œuf. Donc il ne pas pourquoi avoir peur. 
— Le… Le Solus ? Le dragon des anciennes légendes ? C’est une blague ? Dis-moi que c’est une blague de très mauvais goût.
— J’aurais aimé que ce soit le cas, souffla Jordan.
La voix résonna de nouveau dans un éclat de rire 
— Tu gardes un mauvais souvenir de moi fils du soleil, je m’en excuse. Il est vrai que j’étais très en colère à cette époque. Et avoir un humain tête était quelque chose que j’estimais dangereux vu la situation. 
— Si vous le dite, répondit Jordan
—comment ça se fait qu’il nous parle… enfin…je veux dire que c’est un œuf. Qu’il soit Solus ou un poussin…il est quand même dans un œuf, il ne devrait être capable de nous parler.  Intervint Adaline
—Je n’en ai absolument aucune idée répondit Jordan. Pourquoi, comme tout ces gens me traiter vous de fils du soleil
—pourquoi t’appelle-t-il  fils du soleil ? 
—je… n’en ait aucune idée 
—parce qu’il l’est dit la voix du dragon. Enfin d’après ce que je sais. à l’origine, les appellations de fils ou fille du soleil, de la mer, des vent ou même de la nature étaient attribué à ceux ou celle nous accordons nos bénédiction.  Tout au long de l’histoire humaine, je me rappelle avoir accordé ma bénédiction à une seul personne qui n’est en aucun cas toi. Mais pourtant en regardant au plus profond de toi  je peux voir que tu portes ma marque ; pas seulement le souffle de feu que j’ai  accorder aux Hommes mais la marque  de mon essence. Comment ou pourquoi, je ne serait le dire. 
Il eut un moment de silence pendant que la voix de Solus faisait des bruits qui disait qu’il  semblait réfléchir 
—Connais tu Alvron Varay ? demanda Solus 
—Moi je le connais répondit Adaline d’un ton qui montrait qu’elle voulais rester dans la conversation. Il s’agit d’un chercheur d’antan, un elfe dont les principaux travaux se concentraient surtout sur la recherche de la vie éternel.il cherchait notamment à montrer que si on arrive a faire en sorte que le mana environnant soit en harmonie avec celui qui circule dans notre corps, nos cellule se renouvèlerai indéfiniment en nous vivrons éternellement. Il a essayer de mettre en pratique sa théorie et a exploser. 
Solus éclata de rire 
—C’est vrai qu’il a fait ça dit le dragon en étouffant son rire. On ne peut pas le reprocher d’avoir essayer 
—Et ça quoi le rapport entre ce type et ce que vous racontiez ? demanda Jordan 
—Ce type comme tu dis, commença Solus, est l’unique personne à avoir reçu ma bénédiction.
—Pourquoi avoir donner votre bénédiction à idiot pareil ? grogna Adaline 
—Pour des raison qui échappe aux petit tas de viande comme toi fillette.  Ce ci étant dit, Jordan descend de notre chère Alvron Varay même si cela n’explique pas tout. La grâce que nous accordons ne se transmet pas de génération en génération. 
—Vous voulez dire que ce Alvron Varay était l’un des sages elfes qui ont forgé le voile ? demanda Jordan 
—Exactement affirma Solus 
Adaline leva un sourcil avant de s’écrier : 
—Impossible, ce type était visiblement un idiot si on en croit les livres qu’il a écrit 
—est tu sûr qu’il était un idiot ? ou bien c’est vous autres qui ne comprenez pas son génie 
—ça n’a aucune importance s’écriât Jordan. C’est quoi c’est histoire de fils du soleil ? qui doit changer ou détruire je ne sais pas quoi …. Le monde, pourquoi moi ? 
Solus resta un instant silencieux, comme s’il jaugeait Jordan au plus profond de son être.
— Tu poses les bonnes questions, fils du soleil… et pourtant, les réponses ne viendront pas si facilement. Pas maintenant. Il y a des vérités qui dorment encore, tapies dans les replis du temps. Des vérités que même moi, je ne peux entièrement déchiffrer.
— J’en ai assez des énigmes, gronda Jordan. J’en ai assez des rêves, des flammes, des murmures. Si je suis censé faire quelque chose, dites-le-moi maintenant. Je ne suis pas un pion dans une prophétie poussiéreuse.
— Et pourtant, c’est en comprenant le jeu que l’on devient maître de l’échiquier, répondit Solus avec gravité. Tu veux des réponses ? Alors cherche-les. Pas dans les livres. Pas dans les archives. En toi. Dans ce que tu portes. Dans ce que tu es. Et n’oublie pas… ce que tu as vu ici, ce que tu as entendu, doit rester entre vous deux je n’aimerais pas avoir à te rappeler que tu ne peux pas te donner le luxe de faire confiance à n’importe qui. Rien n’indique que tout le monde dans cette école est inoffensif.
La lumière de l’œuf faiblit légèrement, comme un souffle qui se calme. Le battement s’apaisa, reprenant un rythme lent et régulier. L’éclat doré recula vers l’intérieur de la coquille, comme si la conscience de Solus se retirait, laissant derrière elle un silence lourd de sens.
Jordan resta figé un instant, le regard perdu dans les reflets de la sphère dorée. Il n’était pas sûr de ce qui l’ébranlait le plus : la voix rauque du dragon, les révélations sibyllines, ou cette étrange certitude qu’un engrenage venait de se mettre en marche, irréversible. Il retira sa main de l’épaule de Adaline et s’éloigna.
Adaline s’approcha lentement, les bras croisés, son regard toujours fixé sur lui.
— Tu veux bien m’expliquer… ce qu’il s’est passé exactement entre vous deux ? Ce que vous vous êtes dit, je veux dire. Parce que clairement, j’ai manqué un épisode, dit-elle d’une voix tendue, mais posée.
—Et d’après toi ce que tu viens d’écouter montre que j’ai tout les épisodes pour t’expliquer  répliqua Jordan 
—En tout cas tu as sans doute plus d’information que moi. J’ai l’impression de commencer à lire un livre en l’ouvrant en plein milieu. 
Jordan soupira longuement. Il se passa une main sur le visage, comme pour balayer la fatigue soudaine qui venait de le frapper de plein fouet. il se souvenu alors de pourquoi il était sorti de sa chambre et ne put qu’espérer que Gabriel n’était pas mort, que sa grand-mère l’avait sauvé de Dracula. Ce qui est sûr il ne pouvait rien faire pour le moment. 
— Je te raconterai. Promis. Mais pas ici. Pas maintenant. J’ai besoin de... digérer tout ça, dit-il en se tournant vers le tunnel. Il faut qu’on retourne au dortoir. Si quelqu’un découvre qu’on n’est pas dans nos lits, on va avoir droit à un interrogatoire à la sauce Horion, avec les mini-dragons sur les talons.
Adaline hocha lentement la tête, les sourcils froncés. Elle n’aimait pas qu’on lui cache des choses. Et Jordan le savait. Mais elle sentait aussi, dans sa voix, qu’il n’en pouvait plus. Et peut-être... qu’elle-même avait besoin d’un moment pour comprendre ce qu’elle avait entendu. Pour l’instant, elle laissa passer.
— D’accord, dit-elle. Mais ne t’avise pas de me faire poireauter. Arrivé au dortoir, tu me racontes tout. Détails compris. Même ce que tu n’as pas envie de dire.
—ça ne peut pas attendre le matin ? 
—Non répondit-elle.
— Marché conclu, répondit Jordan avec un sourire fatigué.
Ils quittèrent la pièce en silence. La dalle qui s’était enfoncée plus tôt semblait avoir repris sa place comme si rien ne s’était passé. Le couloir était toujours aussi sombre, toujours aussi froid. Pourtant, quelque chose avait changé. Quelque chose dans l’air, dans l’espace entre les murs. Comme si le secret du monde avait respiré un court instant… avant de se rendormir.
La marche jusqu’au dortoir fut longue. Aucune parole. Juste le bruit léger de leurs pas sur la pierre, le froissement discret de leurs vêtements, et le bourdonnement lointain des torches magiques dans les couloirs.
— Tu entends ça ? murmura Adaline, en collant son dos au mur.
Un bruissement d’ailes, presque inaudible, planait dans l’air. Un grattement léger sur la pierre. Puis un tintement métallique — le grelot d’alerte que portaient les mini-dragons patrouilleurs.
Jordan tira Adaline derrière une colonne, juste à temps. Une ombre effilée passa dans le couloir, portée par deux ailes membraneuses, les yeux aussi rouges que des braises. Le petit dragon de surveillance fendit l’air avec précision, planant lentement à hauteur d’homme. Son museau frémissait, captant les moindres variations d’odeur et de magie dans l’air.
— Sérieusement… ils n’ont pas encore laissé tomber ? chuchota Adaline. Commet peuvent-ils être aussi maniaque.
—on va dire qu’ils assure notre sécurité murmura Jordan à son tour
—ils essaient plutôt de nous coffrer tu veux dire 
Le dragon tournoya dans un couloir adjacent, lentement, puis disparut dans l’ombre.
Ils en profitèrent pour avancer d’un bond rapide jusqu’à l’embrasure d’une porte en retrait. Jordan dégaina la petite sphère d’occultation qu’il gardait toujours sur lui — un vieux cadeau de son oncle bricoleur. Il la fit tourner entre ses doigts, murmura une formule et l’activa. Pendant quelques secondes, ils devinrent comme des ombres floues dans le noir. Invisibles à l’œil nu, mais pas totalement inodores, ni silencieux.
— On n’a qu’une trentaine de secondes avant que ça s’éteigne, souffla-t-il.
Ils se faufilèrent à travers le couloir central, marchant à pas feutrés, contournant une sculpture vivante qui aurait pu les trahir d’un éternuement de pierre. Une fois devant l’entrée menant aux escaliers principaux, ils désactivèrent la sphère. Juste à temps.
Un mini-dragon surgit derrière eux, mais trop tard : ils avaient déjà franchi l’arche de marbre menant aux quartiers des élèves. Le petit gardien se contenta de grogner d’un air suspicieux, puis reprit sa ronde, les ailes frémissant d’un air vexé.
— C’était moins une, souffla Adaline en reprenant son souffle. J’te jure, la prochaine fois, c’est toi qui leur jette une distraction.
— Genre quoi ? Une boule de feu dans la figure du directeur ? quoi que ce serait marrant 
Ils échangèrent un regard complice et, cette fois, le silence revint.
Quand enfin ils atteignirent l’allée  menant aux dortoirs, une lourdeur leur tomba sur les épaules — mélange de fatigue et de tension.
La porte du Manoir dont le symbole de flamme qui ornait la poignée se dessina brillait dans la pénombre. Ils s’arrêtèrent un instant, le souffle court, le cœur battant encore de l’adrénaline de leur fuite.
Et, sans un mot de plus, ils franchirent le seuil.
Dans le grand hall silencieux, baigné d’une lumière tamisée par les vitraux enchâssés dans la pierre, Jordan s’avançait déjà vers l’escalier en colimaçon qui menait aux chambres des garçons, les paupières lourdes, l’esprit bourdonnant. Il n’avait qu’une idée en tête : dormir. Oublier, ne serait-ce qu’un instant, la voix de Solus, les révélations folles, les dragons patrouilleurs, l’histoire de son sang. Mais une voix douce et ferme l’interrompit.
— Hé, Jordan, attends…
Il se retourna. Adaline était restée en arrière, appuyée contre le dossier d’un des larges canapés du salon, le même canapé où elle lisait quand il est descendu. les bras croisés, les yeux brillants d’un éclat encore trop éveillé pour cette heure tardive, elle lui fit signe de la main, tapotant le coussin à côté d’elle.
— Viens t’asseoir. Juste un instant. Tu me dois des explications.
Jordan hésita. L’idée de s’affaler sur quelque chose de moelleux n’était pas désagréable, mais ce n’était pas tant la fatigue physique qui le freinait… plutôt la fatigue mentale. Il en avait assez des révélations. Pourtant, il soupira, roula des yeux et céda.
— Très bien… mais tu promets qu’après ça, je dors pendant trois jours sans interruption ?
— Marché conclu, répondit-elle en s’installant confortablement. Je dirait en classe que tu as explosé comme ton ancêtre
Jordan eut un rire 
Il prit place à côté d’elle, s’enfonçant dans les coussins avec un soupir de soulagement. Et puis, il parla.
Il lui raconta tout. 
Du vampire qui l’avait attaqué avec ses amis, de l’homme dans l’allé le jours où lui et Adaline se sont rentré dedans, des rêves où ils voyait les quatre dragons et en enfin du rêve qui l’avait réveillé cette nuit. 
Adaline ne disait rien. Elle écoutait avec une intensité rare, ses doigts tapotant parfois contre sa lèvre inférieure, comme pour s’assurer qu’elle restait bien dans le présent. Quand enfin Jordan s’arrêta, à court de souffle et de souvenirs, elle resta silencieuse encore quelques secondes, le regard dans le vide.
— Quoi ? demanda-t-il doucement. T’as l’air de penser à quelque chose.
Elle cligna des yeux, comme surprise qu’il ait remarqué.
— Non, rien… juste un truc à vérifier. Je te dirai si ça mène quelque part… Merci ajouta-t-elle 
—Pourquoi merci ? dit Jordan en s’étirant bruyamment 
—hé bien… je suis l seul personne à qui tu ait raconté ça alors je trouve ça super génial et idiot soit dit en passant de me raconter ça alors qu’on se connait que depuis quelque heures. Dit-elle en bayant à son tour 
—Disons que je sens que je peux te faire totalement confiance donc il n’y a pas de soucis. Répondit-il en suivant le bayement d’Adaline 
Ils échangèrent un sourire fatigué, une étincelle de complicité malgré la nuit lourde autour d’eux. Mais Adaline reprit soudain, sur un ton plus sérieux :
— Et à propos de ce que tu as dit tout à l’heure… ton  rêve… Gabriel, et… quelqu’un d’autre avec lui ?
—Dracula.
Adaline eut un rire nerveux, presque trop fort pour le silence du dortoir.
— Dracula ? Le vrai ? Le Comte ? 
Jordan haussa les épaules, les sourcils froncés.
—Mais ce que je veux dire, c’est que… s’il s’agissait vraiment de lui, ce ne pouvait être qu’un rêve... Dracula est mort, Jordan. Il y a des siècles. A part si tu veux me dire qu’il a tester la théorie d’Alvron Varay et a eu la chance de ne pas exploser.
Elle posa sa main sur le dossier du canapé, comme pour se donner de l’élan dans ses pensées.
— Ce que tu as vu, c’était probablement une manifestation de ton subconscient, alimentée par tout ce que tu as vu et entendu jusqu’à présent. Pour commencer, tu as toi-même dit que ta grand-mère ne t’a pas dit ce que faisait Gabriel, et tu as été attaqué par un vampire. De plus, dans la journée je t’es parlé du comte Dracula et de la guerre des vampire tu as sans doute tout mélangé. C’était donc juste un rêve. Ne te met pas trop la pression. Si tu veux on cherchera un autre moyen rapide de contacter ta grand-mère et on lui demandera. 
Jordan la fixa un instant. Il voulait croire à ses mots. Il voulait croire qu’elle avait raison, que tout cela n’était qu’un cauchemar de plus, une invention de son cerveau fatigué et troublé. Mais… se disait-il 
— Ouais, souffla-t-il. J’espère que t’as raison. De tout mon cœur.
Un silence tomba sur eux. Pas pesant, pas gênant, juste… lourd d’interrogations. De fatigue aussi. Adaline bâilla à nouveau sans même essayer de le cacher, et Jordan soupira.
 

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