Chapitre 7 - Salim

Notes de l’auteur : Chapitre 7, première partie.
Bonne lecture, et n'hésitez pas à me laisser un commentaire ;)

Je retiens mon souffle en découvrant le spectacle qui se dévoile en bas des dunes.

La caravane a été coupée en deux par le passage de la tempête. À l’arrière, plusieurs chariots se sont percutés et ont pris feu, il y a de grandes tâches d’huile et de la poterie brisée un peu partout. L’incendie semble terminé mais les débris calcinés des véhicules dégagent une fumée rance qui sature l’air et me pique les yeux. Plusieurs cadavres de cavalins jonchent le sol, j’aperçois aussi des Fangeux fauchés par le souffle de la Dévoreuse. Non loin de là, une fissure béante a déchiré la terre, créant un gouffre assez vaste pour engloutir une auberge ou une syndoma à l’intérieur. Il dessine un large sillon obscur qui serpente en direction du mont Brasil et de l’entrée de Tys-Beleth que j’aperçois à l’horizon.

Des cris de guerre attirent mon attention de l’autre côté de la faille. La majorité du convoi a réussi à s’abriter près d’une borne de façonneur. Une dizaine de chariots bâchés sont disposés en cercle autour d’une obélisque de petite taille qui brille encore faiblement d’un éclat surnaturel, signe que les Sorcelames ont utilisé le pouvoir de leurs Lames pour activer le bouclier il y a peu de temps. Pourtant le calme n’est pas revenu et le danger est loin d’être écarté : une vaste troupe de cavaliers déboule sur la plaine aride dans un grand nuage de poussière. Ce sont des combattants féroces bardés de broignes de cuir qui arborent des peintures de guerre sur le visage. Ils sont équipés de rondaches et manient de larges sabres recourbés, parfaits pour trouver le défaut d’une armure. Certains sont armés de petits arcs et décochent des traits meurtriers depuis leurs montures. Tous sont vêtus de tuniques rouges et portent un voile de tissu noir enroulé au sommet du crâne.

Une attaque de pillards.

Mon cœur s’emballe lorsque je comprends le danger : les Fangeux qui ont survécu à l’ouragan se retrouvent coincés entre les bandits et le gouffre noir dans leur dos. Les pillards fondent sur le convoi comme une bande de charognards, espérant capturer des esclaves ou détrousser des marchands que le souffle de la Dévoreuse aurait laissés à moitié morts. Ils sont nombreux, forts et rompus à ce genre de manœuvres. Ils possèdent l’avantage du terrain et des montures puissantes habituées à courir sur les sables du désert. En temps normal, une troupe armée de cette taille ne ferait qu’une bouchée des gardes de la caravane.

Heureusement, nous avons des Sorcelames.

Cinq silhouettes s’avancent pour faire face à la horde qui les charge, leurs plastrons étincelant à la lumière du soleil. Le capitaine Dolan marche en tête, il dégaine sa Lame d’Arcane et la façonne en un fouet rougeoyant qu’il brandit vers les cavaliers. Son arme magique se déploie et se rétracte, tourbillonne avec fureur, dessine des arabesques scintillantes dans l’air, transperce les brigandines et les écailles des montures avec la même facilité. Un, deux, trois combattants s’écroulent. Dolan pare à gauche, riposte à droite, fait danser son fouet en rugissant. Son style n’est pas très subtil mais efficace. La lanière claque sèchement au contact d’une broigne qu’elle vient de fendre dans la longueur. Le pillard s’écroule, hurle de douleur. Une flèche fuse vers la gorge du capitaine : sa Lame se change en bouclier ovale et repousse le projectile. Fouet de nouveau, sifflement dans l’air. L’archer tombe au sol et se fait piétiner par ses camarades qui continuent de charger.

Un second Sorcelame entre en piste à gauche du capitaine. Lorsqu’il dévoile une courte Lame de son fourreau, celle-ci s’allonge et prend la forme d’une lance miroitante. Plusieurs pillards tentent une manœuvre pour l’encercler et l’isoler du groupe, mais le protecteur d’Ambreciel est trop rapide. Il s’élance et virevolte dans leurs rangs, frappant et esquivant avec la souplesse d’un chat sauvage, repoussant les cavalins qui tentent de le mordre et jetant leurs cavaliers à terre. Il se déplace avec une telle facilité qu’on le dirait dépourvu d’armure, j’ai l’impression en l’observant qu’il a un temps d’avance sur ses adversaires, comme si les bandits autour de lui bougeaient tous au ralenti. C’est un spectacle magnifique, très différent de la brutalité de Fieryn Dolan. D’ailleurs, je constate avec surprise que ce Sorcelame ne tue pas ses ennemis, il se contente de les blesser suffisamment pour les mettre hors d’état de nuire.

Malgré les pertes qu’ils essuient, les pillards ne se découragent pas. Plusieurs d’entre eux échappent à la vigilance des Sorcelames et talonnent leurs montures pour atteindre les chariots. Les hommes du Guet s’élancent à leur tour, désireux de leur barrer la route. Deux soldats s’écroulent, frappés mortellement par des flèches au niveau de la poitrine ; les autres forment un rang infranchissable et positionnent leurs hallebardes à mi-hauteur, hampe au niveau du sol et pointe tournée vers les assaillants. La manœuvre vise à empêcher leurs cavalins de bondir, au risque de s’empaler sur ce hérisson de lances qui bénéficie d’une meilleure allonge que les épées courbes des brigands. Elle fonctionne à merveille, puisque les pillards freinent brusquement des quatre fers et font volter leurs montures. L’un d’entre eux, qui doit être leur chef, lève son bras haut vers le ciel et lance un appel qui ressemble au cri d’un animal. Aussitôt, l’ensemble de la horde fait volte-face et s’enfuit sur les sables du désert, abandonnant les morts et les blessés sur place.

Le capitaine Dolan pousse une exclamation triomphale et se précipite vers Opaline pour mener la contre-attaque.

« En selle, messieurs ! Pourchassez-les ! Débarrassons-nous de cette bande de cloportes ! »

Les quatre Sorcelames le suivent, les hommes du Guet se ruent vers les cavalins dételés pour donner sus aux bandits. En quelques secondes le bataillon s’élance à leur poursuite et s’éloigne sur la plaine. Le bruit de la cavalcade faiblit et les Fangeux qui s’étaient entassés dans les chariots jettent des regards craintifs et intrigués autour d’eux. Lentement ils commencent à sortir, examinent les dégâts de la tempête, observent avec effroi les cadavres qui gisent des deux côtés du ravin. Il y a beaucoup à faire pour rassembler le matériel, récupérer tout ce qui peut l’être et enterrer les corps, mais en l’absence des Sorcelames et des soldats du Guet mes camarades semblent perdus et désœuvrés, incapables de prendre la moindre initiative.

« Nous devrions les rejoindre, tu ne crois pas ? » dis-je à Syndra en pointant du doigt un groupe qui se forme et commence à déplacer les chariots endommagés.

Elle approuve du chef et nous longeons le sommet des dunes en direction de la caravane. Un silence pesant s’installe entre nous, l’attaque des pillards a coupé court à notre moment de complicité retrouvée. Pendant que nous marchons mes pensées s’égarent en direction du Sorcelame qui maniait la lance, de la fluidité de ses mouvements et de son habileté au combat. Il existe très clairement un niveau d’écart avec le capitaine Dolan, et je me demande pourquoi les quatre épéistes laissent cet excrément de boursoufleux leur donner des ordres. Fieryn Dolan n’est pas digne de posséder une Lame d’Arcane, un salopard comme lui ne devrait pas faire partie de l’Académie.

« Tu ne trouves pas ça étrange, Salim ?

La voix de Syndra me ramène à la réalité et je ne peux m’empêcher de lui répondre avec aigreur :

- Bien sûr que si ! Je n’arrive pas à comprendre pourquoi les Vertueux ont façonné une Lame pour un tordu pareil. Les Sorcelames sont censés protéger Ambreciel et rendre la justice, mais Dolan utilise la sienne pour torturer et massacrer des innocents. Bon, d’accord, ces pillards n’étaient pas vraiment des innocents, mais tu vois ce que je veux dire ?

Elle m’adresse un discret sourire dont je ne saurais décider s’il est triste, amusé ou exaspéré, voire même les trois à la fois.

- Tu as raison, bien sûr. Mais je parlais de ces bandits qui ont essayé d’attaquer le convoi. Tu ne trouves pas qu’ils ont battu en retraite un peu trop facilement ?

Je hausse les épaules, pas vraiment intéressé par la question. À l’heure actuelle, le sort de cette bande de pillards est la dernière de mes préoccupations.

- Ils ont sans doute eu peur des Sorcelames, hasardé-je.

- Peut-être. »

Je devine à son ton qu’elle n’est pas convaincue par ma réponse, mais je n’insiste pas davantage. Nous avons presque entièrement contourné le gouffre, la caravane s’étend tristement devant nous au pied des dunes. Le souffle de la Dévoreuse a fait une quinzaine de victimes parmi les travailleurs, mais il y a également de nombreux blessés qui ont reçu des pierres et autres projectiles. D’un geste machinal, je passe ma main le long de mes bras et sur mon front, là où des éclats de roche m’avaient cisaillé pendant la tempête. La magie de la princesse a effacé mes blessures, il n’en reste que de fines cicatrices claires à la surface de ma peau. Lentement, mon regard se porte de l’autre côté du précipice, vers ces pauvres bougres qui n’ont pas eu autant de chance que moi et qui nourriront probablement les fauves du désert ce soir.

Et c’est là que je les aperçois.

Un deuxième groupe de bandits contourne silencieusement la faille et s’approche de la caravane à revers. Ombres mouvantes sur les dunes, silhouettes fines aux longs cheveux nattés, enveloppées dans des châles qui les rendent presque invisibles sur le sable. Des femmes. Elles viennent tout droit des abords de Tys-Beleth, où elles ont probablement utilisé nos baraquements pour s’abriter de la tempête. N’eut été le reflet du soleil sur la lame d’un poignard, jamais je ne les aurais vues arriver.

« Syndra, regarde ! »

Mon amie serre les poings et Vipérine pousse un sifflement. La charge des pillards n’était qu’une diversion pour éloigner les Sorcelames. Pendant qu’ils les pourchassent, personne ne peut empêcher ces femmes de s’emparer de nos vivres et du matériel. Elles se faufilent sans bruit vers les chariots encore debout, égorgeant un par un les gardes restés à l’arrière et les Fangeux sur leur passage.

D’un mouvement souple, Syndra bondit sur sa cavaline et la lance au galop.

« Attends, n’y va pas toute seule ! »

Trop tard. Elle s’élance à toute vitesse dans la pente, soulevant un nuage de poussière rouge derrière elle. L’espace d’un instant, je reste subjugué par cette vision. L’image de Vipérine qui dévale la dune de son allure puissante et gracieuse. Celle de Syndra couchée sur son dos, chevelure flamboyante au vent. Le soleil au zénith les éclaire, faisant scintiller les écailles saphir de la cavaline. Elles sont belles, si belles que l’on pourrait croire à l’apparition divine de Rajeena l’immortelle, déesse du courage et de la lumière. Puis soudain la réalité me frappe de plein fouet. Ce n’est qu’une jeune fille désarmée qui fonce tête baissée vers un groupe de combattantes. En bas, une femme se retourne et l’aperçoit : elle sort de son dos un petit arc courbe, encoche une flèche et bande la corde jusqu’à son oreille. Une poigne glaciale me laboure les tripes, mon amie n’a pas conscience du danger.

« Syndra, attention ! »

Un battement de cœur, une respiration.

La flèche fuse, trait mortel parfaitement ajusté. Droit sur Vipérine et sa cavalière, elles ne peuvent pas l’esquiver. Je retiens mon souffle, la gorge nouée.

Scintillement de lumière.

La flèche ricoche sur un bouclier invisible et tombe dans le sable. Sur le bras gauche de Syndra, les arabesques flamboient. L’archère s’étonne, frémit, encoche un second projectile. Patiente un instant, tire presque à bout portant. Syndra disparaît et refait surface dans son dos, la frappe de son poing argenté.

Souffle sur le sable.

Comme une détonation qui crée une gigantesque bourrasque, si puissante que je dois me protéger les yeux. La pillarde est projetée avec une force phénoménale et s’écrase sur un rocher comme un pantin désarticulé. Les autres comprennent la menace, elles se retournent pour faire face et brandissent leurs poignards effilés.

Trop tard.

Une deuxième femme lâche sa dague en poussant un cri, décolle et disparaît dans le gouffre. Syndra l’a heurtée en pleine poitrine, l’impact a émis un craquement sinistre. Déjà Vipérine dérape, corrige sa trajectoire, s’élance vers une troisième victime. La pillarde s’écarte, riposte d’un mouvement rapide, ne rencontre que le vide.

Comme un éclair bleu évanescent, mon amie et sa cavaline slaloment sur les dunes et frappent, insaisissables. Syndra est si vive que mes yeux ne parviennent plus à la suivre. L’une après l’autre, les pilleuses sont balayées par son nouveau pouvoir qui laisse derrière elle une traînée argentée dans l’air. C’est un spectacle prodigieux qui se joue devant moi, un ballet mortel dont la chorégraphie virevoltante se dévoile au rythme des reflets du soleil sur les écailles de Vipérine. En contrebas, les pillardes restantes s’organisent pour tenter de résister : elles se placent dos-à-dos pour se couvrir mutuellement, formant un cercle de défense quasi-impénétrable. Au centre, deux archères encochent des flèches et bandent la corde de leurs arcs. Sauf que cette fois, elles ne cherchent plus à viser Syndra. Leurs projectiles sont braqués sur moi. Un battement de cœur et la mort s’envole, les flèches fusent avant que je n’ai pu réagir.

Caresse du vent sur la dune.

Syndra réapparaît soudain, bondit de sa monture et me plaque violemment au sol. Un instant plus tard, Vipérine pousse un sifflement de douleur et s’effondre dans le sable.

« Non ! »

Mon amie se relève et se précipite vers la cavaline. Sa respiration est rauque, son poitrail se gonfle à toute vitesse sous l’effet de la panique. Une flèche a ricoché sur ses écailles en lui entaillant le flanc, la seconde s’est logée profondément dans une jointure où s’écoule un filet de sang. Elle roule des yeux affolés, claque des mâchoires d’un air menaçant, pousse un cri qui me fend le cœur. Syndra est déjà penchée sur elle, tente de la calmer avec des paroles douces, se prépare à extraire la flèche. Elle arrache le projectile d’un coup sec et Vipérine siffle de contrariété. Puis soudain un spasme la secoue de l’encolure aux postérieurs, elle pose la tête dans le sable et cesse de s’agiter.

« Vipérine ! Courage ma belle, accroche-toi ! Reste avec moi, ma fille ! »

Je m’avance et glisse prudemment une main en-dessous de ses naseaux. Pas un souffle, pas de respiration. Syndra me dévisage avec de grands yeux pleins de larmes. La gorge nouée, je baisse les miens vers le sable et secoue lentement la tête.

« Je suis désolé. »

Mais déjà mon amie ne m’écoute plus. Syndra se redresse, les traits marqués par la colère et le chagrin. Son corps tout entier s’illumine comme un soleil, les arabesques rougeoient sur sa peau telles des nervures de feu. Une sphère aveuglante apparaît autour d’elle, des milliers de filaments magiques s’entrecroisent à sa surface et tournoient furieusement. Le vent se déchaîne autour de nous, s’engouffre dans ses cheveux et fait claquer les pans de sa robe. En bas de la dune, les pillardes aperçoivent le tourbillon magique et se dispersent. Elles se précipitent vers les chariots au milieu de Fangeux trop effrayés pour intervenir. Deux d’entre elles restent en arrière et encochent de nouvelles flèches pour couvrir la fuite de leurs camarades. Syndra les aperçoit, pose sur elles un regard brûlant de haine et prononce un mot étrange dans une langue que je ne connais pas.

Déchaînement de puissance.

Dans un grondement de tonnerre, le sable à leurs pieds se soulève et les enveloppe jusqu’à les recouvrir totalement, durcit pour former une carapace qui les emprisonne. Puis la fille de Ballard referme son poing et un cri horrible retentit. La prison de sable se rétracte et s’effondre sur elle-même, broyant le corps des femmes qui se trouvaient à l’intérieur. Du sang coule de tous les côtés et l’image affreuse de la milicienne pulvérisée dans la ruelle revient hanter mon esprit. Je pousse un hurlement moi aussi, j’ai peur que mon amie n’essaie à nouveau de me tuer. Mais cette fois sa colère est dirigée contre les voleuses et Syndra semble complètement m’ignorer. À l’intérieur de la sphère elle effectue des mouvements qui ressemblent à une danse, qu’elle accompagne des paroles inaudibles d’un chant. Elle a l’air en transe, complètement possédée, ses yeux brillent d’un éclat que je n’ai jamais vu et son visage déformé par la douleur évoque le faciès d’un démon grimaçant.

Un mouvement de son bras gauche et une masse de sable s’élève, elle déferle sur les pillardes qui tentent de prendre la fuite. L’une d’elles bondit sur un cavalin attelé à un chariot et le fouette sauvagement, mais le pas pesant de l’animal ne peut rien contre la marée ocre qui se déverse sur eux. La bête siffle, la conductrice s’égosille, le chariot se soulève et explose brutalement en un millier d’échardes. Les barils d’eau fracassés déversent un torrent rouge au milieu d’une centaine de Fangeux stupéfaits ; les corps sans vie de la pillarde et du cavalin retombent au sol avec un bruit mat.

« Syndra, arrête ! »

Mon amie perd complètement le contrôle de son pouvoir. D’un geste, elle expédie un énorme rocher sur un groupe de travailleurs qui parviennent à l’éviter de justesse, mais la masse de sable les frappe de plein fouet et trois d’entre eux sont projetés dans le précipice où ils disparaissent en hurlant. C’est le signal de la débandade, les mineurs s’enfuient en courant dans toutes les directions. Syndra danse et continue de chanter son requiem macabre, la sphère de magie autour d’elle ne cesse de croître. Les tatouages incandescents qui oscillent à la surface de sa peau s’assombrissent, sa chevelure ternit et prend une teinte gris poussière, son visage s’émacie et devient livide. Avec horreur, je comprends que cette chose est en train de la tuer, que sa magie se nourrit d’elle comme une sangsue répugnante à l’appétit vorace. Pourtant, la colère de Syndra ne faiblit pas et elle s’acharne indifféremment sur les voleuses et les Fangeux qui déguerpissent à travers la plaine pour sauver leur vie.

C’est alors que mon regard se pose sur le cadavre de Vipérine et que mon cœur manque un battement dans ma poitrine.

La cavaline est en train de se relever.

Tremblante de toutes ses écailles, la posture flageolante, elle cherche à retrouver l’équilibre sur ses membres affaiblis qui se dérobent. En la découvrant ainsi, j’ouvre de grands yeux incrédules et ne peut m’empêcher de pousser un cri. Par la toute-puissance de Ran, quel genre de sorcellerie est-ce là ? Je suis sûr et certain que Vipérine était morte, elle avait reçu une flèche en plein cœur et ne respirait plus !

Syndra se fige brutalement devant sa cavaline, le tourbillon surnaturel qui l’entoure semble s’étioler un peu. Elle vacille, tombe à genoux dans le sable, cherche à se redresser mais ne parvient pas à tenir sur ses jambes. Elle a cessé de chanter et son affreuse magie s’estompe mais son état ne s’améliore pas pour autant. Une quinte de toux la secoue violemment, un filet de sang coule le long de son menton. Elle a le regard vitreux et sa peau prend de plus en plus une teinte cadavérique. Un nouveau spasme lui fait pousser un cri déchirant et elle attrape sa robe au niveau de sa poitrine, la serre de toutes ses forces, tire dessus comme si elle voulait l’arracher. Pétrifié, je réalise que je suis en train de regarder mon amie mourir et que je n’ai aucun moyen de l’aider.

À côté d’elle, Vipérine pousse un gémissement inquiet.

La cavaline est en pleine forme désormais, elle fait vibrer ses écailles et s’approche de Syndra pour glisser sa tête dans le creux de son cou. Il n’y a plus la moindre trace de sa blessure, la plaie ouverte par les barbillons de la flèche qui a transpercé son cœur s’est complètement refermée.

Son cœur.

Syndra se tient la poitrine et se plie en deux, une grimace de douleur déforme son visage. Cela me rappelle le moment où elle a utilisé sa magie pour protéger Jaken du fouet avant le départ de la caravane. Je revois les zébrures sanglantes qui étaient apparues dans son dos, la souffrance qui s’emparait d’elle à chaque fois que la Lame d’Arcane du capitaine sifflait. Elle encaissait la douleur à sa place, elle avait mentionné une sorte de connexion entre eux. Et s’il se passait la même chose avec Vipérine ?

Un frisson glacial remonte ma colonne vertébrale tandis que je comprends l’affreuse vérité. Syndra a hérité d’un pouvoir de guérison qui puise dans sa force vitale pour la transmettre à ceux qui l’entourent. Mais le prix à payer pour faire usage de ce don est terriblement élevé, car la magie reproduit sur son corps les blessures qu’elle essaie de soigner chez les autres.

Elle est en train de se sacrifier pour sauver sa cavaline.

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Artichaut
Posté le 14/12/2023
Hello MrOriendo,

Ce chapitre est encore une fois très sympa. Plein d'actions et de rebondissements. L'attaque des pillards (ou pilleuses ?) dynamite le récit. Décidément, tu ne nous laisses jamais souffler haha.

Petite remarque. Je trouve Salim peut-être un peu inactif. Il m'est apparu très spectateur de la scène. Alors que Syndra agit à mort (c'est le cas de le dire^^). Du coup, j'en viens à me demander s'il n'aurait pas été plus percutant de centrer le chapitre sur elle.

Mais sinon au top !
A très vite pour la suite.
Artichaut
MrOriendo
Posté le 14/12/2023
Hello Artichaut !

Eh oui, le rythme ne retombe pas !
Tu as totalement raison pour Salim, ça fait partie des critiques que Péri et d'autres lecteurs m'ont adressé aussi. Il faudra que je trouve un moyen de l'inclure davantage dans l'action pendant la réécriture ou les corrections.

À tout bientôt,
Ori'
Peridotite
Posté le 24/04/2023
Coucou Oriendo,

On assiste à une attaque de pilleurs puis de pilleuses, dont Salim n’est que le spectateur. Salim ne ressent aucune émotion, tandis que la colère monte en Syndra en voyant les pilleurs et pilleuses s’en prendre aux siens (et surtout à son cheval !!). L’enchaînement des actions de Syndra sont bien rendu. C’est fluide et on suit sans problème ce qui se passe. Elle a vraiment des pouvoirs redoutables. En revanche, niveau émotion, c’est assez plat, car on dirait que Salim regarde un film. Il observe une scène très lointaine. J’espère qu’il acquerra un peu plus de profondeur par la suite. Je me demande si le point de vue de Syndra ne serait pas plus intéressant et plus punchy pour décrire cette scène ? Petite question : Sy se met dans cet état juste à cause de sa monture ? Pas à cause des nombreux morts ? Elle a peut-être perdu des camarades ? Et on vient d’attaquer son ami Salim. Or, j’ai l’impression qu’elle se met en rogne à cause de la mort de son cheval ? Du coup, n’est-ce pas démesuré ?

Les Sorcelames ne sont pas malins de tous partir sans aider les leurs, d’autant qu’il y a déjà de nombreux morts et blessés du fait de la tempête. Pourquoi partent-ils tous si soudainement ? Personne de sensé ne reste pour aider le convoi ? D’autant que les soldats sont peu nombreux. Ils doivent avoir des morts dans leur rang du fait de la tempête, puis de l’attaque. Sans compter que les soldats n’ont plus aucune information sur la situation. J’imagine que les éclaireurs ne font plus leur job du fait de la tempête, donc les Sorcellelames sont aveugles. Les pilleurs peuvent facilement leur tendre un piège plus loin. C’est folie que de courir après eux, de se disperser davantage, dans une telle situation. Ils pourraient se faire décimer. C’est sans doute ce qui va arriver ?

Je n’avais pas remarqué au début que Sa et Sy sont si loin de la caravane. Et comment font-ils pour contourner cette gigantesque faille ?

Mes notes de lecture :

« À l’arrière, plusieurs chariots se sont percutés et ont pris feu, il y a de grandes tâches d’huile et de la poterie brisée un peu partout. »
> Perso je couperais la phrase en deux

« L’incendie semble terminé”
> L’est-il bel et bien ? Pourquoi Salim n’en est pas sûr ?

« créant un gouffre assez vaste pour engloutir une auberge ou une syndoma à l’intérieur »
> Tu peux enlever « à l’intérieur », puisque tu dis engloutit. C’est donc pas englouti à l’extérieur à priori
> Assez large ? (pour être plus précis dans le choix des termes ?)

Je remonterais ce paragraphe plus haut :
« La majorité du convoi a réussi à s’abriter près d’une borne de façonneur. Une dizaine de chariots bâchés sont disposés en cercle autour d’une obélisque de petite taille qui brille encore faiblement d’un éclat surnaturel, signe que les Sorcelames ont utilisé le pouvoir de leurs Lames pour activer le bouclier il y a peu de temps. »
Après : « La caravane a été coupée en deux par le passage de la tempête. »
Exemple : « La tempête a coupé la caravane en deux : une dizaine de chariot ont réussi à rejoindre une borne de façonneurs, mais le reste du convoi ne forme plus que débris calcinés. La fumée rance qui sature l’air me pique les yeux. Je déambule entre les cadavres d’hommes et de cavalins, avant de rejoindre les chariots bâchés, disposés autour de l’obélisque qui diffuse encore un faible bouclier alentours. Non loin de là… »

« j’ai l’impression en l’observant qu’il a un temps d’avance sur ses adversaires, comme si les bandits autour de lui bougeaient tous au ralenti. C’est un spectacle magnifique, très différent de la brutalité de Fieryn Dolan. »
> Ton héros ne ressent aucune peur ou rien ? On dirait qu’il est juste debout là à regarder les autres qui se battent ?

« Nous avons presque entièrement contourné le gouffre, la caravane s’étend tristement devant nous au pied des dunes. »
> Comment contournent-ils le gouffre ? Tu disais qu’il avait déchiré les terres.
> Je réalise ici que les deux ados observent la scène de très loin. Tu devrais peut-être le préciser, je les imaginais dans le convoi. Comment voient-ils tout ça de si loin, de l’autre côté de l’immense faille. Ils ont de très bons yeux !

« Syndra réapparaît soudain, bondit de sa monture et me plaque violemment au sol. »
> Comment peut-elle réapparaître devant lui si elle est en bas de la dune ?

« Mon amie se relève et se précipite vers la cavaline. Sa respiration est rauque, son poitrail se gonfle à toute vitesse sous l’effet de la panique. Une flèche a ricoché sur ses écailles en lui entaillant le flanc, la seconde s’est logée profondément dans une jointure où s’écoule un filet de sang. Elle roule des yeux affolés, claque des mâchoires d’un air menaçant, pousse un cri qui me fend le cœur. Syndra est déjà penchée sur elle”
> Tout ce parapgraphe, j’ai cru que tu décrivais Syndra, mais en fait, tu décris leur monture !

« La gorge nouée”
> Ils ont souvent la gorge nouée

« Syndra semble complètement m’ignorer”
> Les gens semblent souvent faire quelque chose dans ce chapitre
Ici encore : « qui l’entoure semble s’étioler un peu. »

« qu’elle accompagne des paroles”
> de paroles ?

« Syndra a hérité d’un pouvoir de guérison »
> Pas vraiment, elle vient de jeter des cailloux géants et du sable partout

Je me doute que Sy ne va pas mourir, mais peut-être va-t-elle être arrêtée et jugée pour avoir tué le reste de la caravane ? À moins qu'elle ait le temps de fuir dans le désert si les Sorcelames sont partis ?
MrOriendo
Posté le 26/04/2023
Hello Péridotite !
Merci de ta fidélité et de ton commentaire, ça fait plaisir de te retrouver par ici ;)

Concernant le fait que Salim est trop "neutre", c'est une remarque que tu m'avais déjà faite et dont j'ai pris note, les textes seront retravaillés pour lui donner de la profondeur par la suite. C'est l'une des difficultés quand on écrit à la première personne je trouve, avec Jaken j'ai moins de mal à faire passer du ressenti et à rendre le point de vue plus intéressant/vivant.
Concernant Syndra, ce n'est pas juste la mort de sa cavaline qui la fait "péter un câble", plutôt l'accumulation de tout ce qu'elle a subi depuis la veille. La mort de Vipérine n'est que la goutte d'eau qui fait déborder le vase.

"Je n'avais pas remarqué au début que Salim et Syndra sont si loin de la caravane, et comment font-ils pour contourner cette gigantesque faille ?"
Alors désolé, je ne peux malheureusement pas faire de schéma pour répondre à cette question ^^ Je corrigerai peut-être deux ou trois petites choses concernant leur positionnement si nécessaire, mais pour la distance ils étaient déjà loin de la caravane quand la tempête a éclaté dans le chapitre précédent, et au début de celui-ci ils ont au sommet d'une dune qui domine la portion de plaine où la caravane est attaquée par les pillards. Quant à la faille, ils se trouvent près d'une extrémité donc pas de difficulté pour la contourner selon moi. Peut-être est-ce cette info-là qu'il faut que je rajoute en particulier.

"Je réalise ici que les deux ados observent la scène de très loin." --> Pas si loin que ça, je dirais une centaine de mètres environ et ils sont en hauteur par rapport à la caravane.

"Pourquoi partent-ils tous si soudainement ? Personne de sensé ne reste pour aider le convoi ?"
Ca s'appelle un piège, on peut dire en effet qu'ils n'ont pas été très malins sur ce coup-là ^^

"Comment peut-elle réapparaître devant lui si elle est en bas de la dune ?"
--> On vient de voir à ce moment que sa magie lui permet de se déplacer très rapidement/de se "téléporter" (j'aime pas ce terme car ce n'est pas du tout le fonctionnement du truc mais je ne trouve pas de meilleure image pour faire simple pour l'instant) sur de courtes distances.

Tu verras, concernant les pouvoirs de Syndra les explications arrivent, même si en ayant lu aussi le Sildaros tu dois déjà avoir quelques idées sur leur fonctionnement ;)
J'espère que la suite te plaira, à très vite :)
Nathalie
Posté le 01/04/2023
Bonjour MrOriendo

J’ai bien aimé ce chapitre. Il est rythmé, en deux phrases distinctes fluides et harmonieuses. Nous nous trouvons dans la tête de Salim et ce alors qu’il ne fait rien, se contentant d’être simple observateur, mais j’aime bien. Tu arrives super bien à décrire des scènes d’action, tout en mettant un peu des pensées et ressentis de Salim. Le dosage est bon, je trouve.

Je ne suis pas d’accord avec la conclusion de Salim. D’accord, Dolan est un barbare là où son compagnon Sorcelame est davantage un ninja et alors ? Deux manières différentes de se battre ne veut pas dire que l’une est meilleure que l’autre. Il faut de tout pour qu’une armée soit équilibré. Quant à savoir pourquoi c’est Dolan qui donne les ordres, je dirais : pourquoi pas. Le barbare peut être le chef. Je ne vois pas où est le problème.

La magie se développe. Voyons où cela mènera…
MrOriendo
Posté le 01/04/2023
Hello Nathalie !
Merci pour tes compliments, content de voir que le rythme du chapitre fonctionne plutôt bien.
Concernant Dolan, quand Salim se demande pourquoi il est devenu chef du détachement de Sorcelames, c'est davantage par rapport au fait que ce type est un gros c**nard que parce-qu'il se bat comme un barbare ^^

J'espère que la suite te plaira !
Edouard PArle
Posté le 13/03/2023
Coucou Ori !
Le rythme ne ralentit pas, c'est très sympa à suivre.
L'attaque des pillards en diversion fonctionne bien. Le sorcelame qui se contente de blesser ses adversaires m'intrigue. Reparleras-tu de lui plus tard ou servait-il juste à une comparaison avec Dolan ? En tout cas ça pourrait être un personnage intéressant au vu de son introduction.
Le pouvoir de destruction de Syndra est vachement impressionnant mais ce qui la rend vraiment intéressante je trouve c'est son pouvoir de guérison. Le fait qu'elle prenne les blessures des autres la rend vachement touchante et en même temps on s'inquiète pour elle car cela la rend plus fragile, chaque situation difficile peut devenir dramatique. Super chute à ce sujet, on se demande à ce qui va lui arriver, même si j'ai du mal à la voir périr à ce stade de l'histoire...
Petite idée, à prendre ou pas. Je trouve que ce serait super intéressant qu'un antagoniste tente de mettre les pouvoirs de Syndra à son service, en la manipulant. Voir que Syndra devienne une certaine façon une antagoniste en utilisant mal ses pouvoirs, un peu dans le genre Elsa de la reine des neiges qui fait du mal avec de bonnes intentions. Ce qui est déjà le cas (je me rends compte en écrivant xD) vu qu'elle tue des innocents et met en danger Salim, mais dans de plus grandes proportions ça pourrait être super.
Mes remarques :
"Pour rappel, un chapitre du Sildaros en semaine A, Jaken en semaine B, Irotia en semaine C, et ainsi de suite." wow quelle organisation, je trouve ça impressionnant de gérer trois histoires à la fois.
"Pendant que nous marchons mes pensées" virgule après marchons ?
Un plaisir,
A bientôt !
MrOriendo
Posté le 13/03/2023
Hello Edouard !

Content que l'action de ce chapitre te plaise, le rythme est assez soutenu depuis le début du roman en effet ! Il y a un rôle prévu pour ce nouveau Sorcelame oui, mais je ne t'en dirai pas plus pour le moment ;)

Les pouvoirs de Syndra sont vraiment puissants, en particulier quand elle perd complètement le contrôle comme c'est le cas ici. Que ce soit sa faculté de guérison ou son pouvoir de destruction, ça fait des étincelles !
Et oui, Syndra est un personnage "gris" effectivement du fait de sa magie, elle n'est pas foncièrement mauvaise mais quand ses pouvoirs la dépassent elle peut s'en prendre à n'importe qui. Je n'en dis pas davantage non plus sur ce qui va advernir avec sa magie, je te laisse le plaisir de découvrir le scénario !

"wow quelle organisation, je trouve ça impressionnant de gérer trois histoires à la fois."
--> Ca a plutôt bien fonctionné pour moi de juillet à décembre, mais là je me rends clairement compte que depuis deux mois j'ai beaucoup plus de mal à tenir ce rythme de croisière que j'avais pris, donc je vais surement devoir espacer un peu la parution de mes chapitres ^^

À très bientôt ;)
LionneBlanche
Posté le 28/02/2023
Coucou Ori ! 😉

Eh bien ! Après une sacrée tempête de sable, voilà une attaque de pillards. Le coin est sympa pour une petite promenade… ^^

Ils sont efficaces les Sorcelames. C’est très pratique de pouvoir changer la forme de leur lame, même si ça doit demander beaucoup de concentration.

Ce n’est pas commun d’observer un combat sans que le narrateur ou au moins le personnage en fasse partie. Bien sûr, la tension n’est pas la même, mais ça laisse, en contrepartie, le temps d’assister vraiment au spectacle. Et puis, l’action arrive après, en plus.
On voit bien aussi la différence entre Dolan et les autres, du moins, l’autre Sorcelame que l’on voit combattre et semble bien plus pacifique. Ça donne de la nuance à la fonction. Et on se demande, comme Salim, pourquoi Dolan en fait partie, ce qu’il peut avoir de particulier, ou fait, pour atteindre cette position.

Comme Syndra s’est demandé pourquoi les assaillants avaient fuis aussitôt, je me suis dit, soit ils ont peur d’autre chose, soit c’est un piège. Eh bien, c’était un piège ^^ Plutôt malin, et qu’i aurait fonctionné sans les pouvoirs de la demoiselle…

« La magie de la princesse a effacé mes blessures, il n’en reste que de fines cicatrices claires à la surface de ma peau »
Comment le sait-il ? Il n’a aucun moyen de se voir… Il peut sentir que c’est soigné, mais la couleur des cicatrices…

Elle est terriblement dangereuse Syndra, pour elle comme pour les autres et quand elle va comprendre qu’elle a tué des innocents… Enfin, si elle s’en sort, bonjour le drame. Son pouvoir et dévastateur, tant qu’elle ne le contrôlera pas, tout le monde sera en danger.
En attendant, il y a beaucoup trop de témoins, ils vont devoir fuir si elle veut survivre, ou avoir une chance, parce que vu le lieu, ce n’est pas encore gagné…
Son pouvoir m’interroge beaucoup, surtout ce démon que tu évoques… Je pense qu’il y a pas mal de choses cachées là-dessous…

En tout cas, c’est un très bon début de chapitre, très prenant et qui se lit très vite. Tu as très bien géré les différentes phases du combat 😊

A bientôt 😉
MrOriendo
Posté le 28/02/2023
Hello Lionne !

Merci de ton passage ici et de ton commentaire ^^
Effectivement la Dévoreuse c'est vraiment l'endroit parfait pour partir en vacances, dépaysement garanti ! Si jamais tu cherches un cadeau pour l'anniversaire de ton patron ou de ta belle-mère... x)

Blague à part, les pouvoirs de Syndra sont dangereux oui, car pour l'instant elle ne contrôle pas grand chose ! Comme tu dis, tous ceux qui l'approchent sont potentiellement en danger quand elle fait une crise. Et ça ne va pas s'arranger en un seul chapitre.
Mais justement, pour en savoir plus sur la nature et le fonctionnement de ce pouvoir, il faudra attendre un peu ;)
(ou lire le Sildaros, y'a aussi pas mal de choses déjà expliquées dedans)

« La magie de la princesse a effacé mes blessures, il n’en reste que de fines cicatrices claires à la surface de ma peau »
--> Il regarde sur ses bras, donc je ne vois pas pourquoi il ne pourrait pas les voir ?

Merci pour tes compliments sur l'intensité et le rythme des combats ^^

À bientôt pour la suite !
Ori'
LionneBlanche
Posté le 01/03/2023
Oh mince, j'avais raté un truc pour le bras. Désolé ^^
Tu m'as fait rire de bon matin ^^
Tu as une autre histoire dans le même univers, c'est ça ?
MrOriendo
Posté le 01/03/2023
Oui, le Sildaros !
À la base c'est mon roman "principal" sur lequel je bosse depuis des années (15 ans environ ?), mais qui se retrouve un peu effacé par le succès de Jaken ici ^^
C'est le même univers mais on est davantage sur de la fantasy "classique", il n'y a pas le côté humoristique de Jaken.
À l'origine, Jaken était censé être juste un one-shot d'un ou deux chapitres pour le fun pendant le NaNo parce-que je ne savais pas quoi écrire x)
LionneBlanche
Posté le 01/03/2023
Oh mince ^^ Mais comme quoi ! ^^
D'un côté c'est chouette, d'un autre, c'est un peu triste pour cette histoire principale, surtout que vu le temps que tu as dessus, elle doit te tenir à cœur.
Je viens de lire le résumé, et il donne drôlement envie en plus ! Je ne te promets pas de lire tout de suite au vu de PAL, mais je me le garde dans un coin ;)
Qui sait ? Jaken finira peut-être par y rameuter des lecteurs ;)
Neila
Posté le 27/02/2023
Ah, je reconnais bien là une crise d’aesirg. :p
Je refuse de croire que Syndra va mourir, alors qu’on la découvre à peine. è.é Et en plus, elle est trop badass pour mourir ! Franchement, je ne m’y attendais pas. Bon, déjà, je ne m’attendais pas à ce que ce soit l’amie du narrateur qui se découvre des supers-pouvoirs, mais vu la façon dont elle se lance à l’assaut des pillards et les dégommes, j’ai de moins en moins l’impression qu’elle se les découvre, ces pouvoirs. D’accord, elle les contrôle pas toujours, mais au moment où elle charge, elle a quand même l’air de savoir ce qu’elle fait. J’ai hâte de voir où tu vas nous emmener avec tout ça.
Les scènes de combat sont stylées et claires. Je suis très intriguée par le sorcelame à la lance. Il a l’air plus sympa (et subtile) que Dolan, et le fait que tu t’attardes sur lui donne l’impression qu’il va avoir un rôle dans la suite. En tout cas, c’est bon de savoir que les sorcelames ne sont pas tous des grosses brutes !
J’ai une pensée pour Jaken, dans son trou, mdr. Il est probablement mieux là où il est.
Maintenant, la question, c’est comment Syndra va s’en sortir ? Vu comment fonctionne son pouvoir, je vois pas comment elle pourrait survivre… Peut-être par un procédé magique qui m’échappe ? (est-ce qu’elle pourrait pas transférer les blessures sur une tierce personne ? Genre, à tout hasard, Dolan ? :p)
Hâte de lire la suite !
MrOriendo
Posté le 27/02/2023
Hello Neila !
Effectivement on est bien sur une crise d'aesirg, ça laisse peu de doutes quand on connaît la manifestation de ce phénomène 😄
Pour savoir si Syndra survit ou non, il va falloir attendre la seconde partie du chapitre ;)
Sympa, le sorcelame à la lance ? Mais on ne l'a même pas encore vu parler ni rien, Salim l'a juste regardé se battre xD
Il y a encore pas mal de choses à découvrir concernant Salim et Syndra en effet, et pas mal d'éclaircissements vont arriver avec le prochain chapitre à Tys-Beleth !

À bientôt pour la suite 😉
CelCis
Posté le 24/02/2023
Coucou,

Coool le retour de Jaken! Par contre, quel rythme d'écriture, dis. Va à t'naise comme on dit par ici, on attendra ;)

Tu es dans le feu de l'action, côté Sildaros comme côté Jaken! En tout cas, j'aime toujours beaucoup.

Des chariots en feu: je me suis demandée comment ils avaient pu prendre feu au milieu d'une tempête. Ok il y a de l'huile, mais il y a un feu pas loin? Ou je ne m'y connais pas côté moteur de chariot ? :P

Broignes et rondaches: je suis contente de lire cela directement sur un ordi, au moins je peux faire mes recherches :) J'en apprends des choses.

Je suis tout à fait rentrée dans la bataille avec Dolan, avec les sifflements dans l'air et tout. C'est très visuel comme partie, alors que ce n'est pas si simple à raconter vu que cela se passe à distance. Dolan qui rugit: ça rentre déjà moins dans l'image stéréotypée du sorcier et plus du combattant.

"pour donner sus aux bandits": ça m'a paru étrange comme expression.

Les pillards sont partis, et les sorcelames et les soldats du Guet aussi? Mais malheureux! Ca sent le coup fourré à plein nez. Surtout s'ils sont nombreux et rompus à ce genre de défoulement sympa de pattes et de jambes dans le désert.

"Ce n’est qu’une jeune fille désarmée qui fonce tête baissée vers un groupe de combattantes": ahah! eh non, en fait. Pas tout à fait désarmée. ll semblerait que Salim ait des choses à apprendre sur son amie.

"Souffle sur le sable" : j'ai lu cela comme quelque chose de doux, alors qu'en réalité, c'est plutôt le contraire (déflagration). Même chose avec "Caresse du vent sur la dune": c'est très poétique, mais cela ne me prépare pas à la suite (qui est: plaqué au sol). J'ai donc du relire ces passages, car je ne voyais pas la cohérence entre ces courtes phrases et le texte.

La prison de sable et tout le tintouin: elle ne fait pas dans la douceur hein. Quand Syndra fâchée, elle faire toujours faire ainsi? En tout cas, son déferlement de pouvoir est impressionnant. Lorsque tu décris sa perte de contrôle, cela m'a fait un peu penser (mais d'une manière différente) à Elimsa.

Finalement, elle est destructrice et guérisseuse à la fois... En espérant qu'elle puisse s'arrêter avant d'aller trop loin?

Bonne continuation!
MrOriendo
Posté le 24/02/2023
Hello CelCis !

Merci pour ton passage rapide sur ce chapitre et pour ton commentaire !
Concernant les chariots incendiés, au cas où tu l'aurais oublié, c'est Jaken qui les a cramés dans le chapitre précédent (juste avant l'arrivée de la tempête) pour créer une diversion qui lui a permis de tuer Pleurnicheuse. Il n'est pas question de moteurs ici, la seule force de traction utilisée est celle des cavalins attelés aux chariots ;)

"Donner sus à" est une exclamation utilisée quand on pourchasse quelqu'un ou s'apprête à lancer un assaut. Souvent on la retrouve sous la forme "sus à l'ennemi !"

Désolé que mes mini-phrases poétiques t'aient sorti un peu de ta lecture quand Syndra commence à utiliser son pouvoir, moi je les trouve chouette et ça apporte un peu de rythme au récit ^^
Mais bon, on verra quand j'aurai plus de retours à ce sujet si je décide de les garder ou pas.

La perte de contrôle de Syndra est en effet violente, c'est un phénomène magique que je détaille aussi dans le Sildaros chapitre 10 où il est expliqué en détail par Elraza (tu l'as déjà lu d'ailleurs, donc tu sais de quoi je parle :p).

"Lorsque tu décris sa perte de contrôle, cela m'a fait un peu penser (mais d'une manière différente) à Elimsa."
--> Est-ce justement à cela que tu fais référence ? Si oui, mon personnage s'appelle Elraza Til'Duin, Elimsa c'est la bretteuse issue du roman d'Edouard Parle qui affronte Sarvinie en duel ;)

"En espérant qu'elle puisse s'arrêter avant d'aller trop loin?"
--> Héhéhé, il faudra attendre la deuxième partie du chapitre pour le découvrir ;)
CelCis
Posté le 24/02/2023
Arrrrgh, ça doit être l'effet vendredi soir-neurones en grève, honte à moi! Oui tout à fait, c'est Elraza que je voulais noter. On ressent bien le même phénomène à l'oeuvre. Et pour le chariot, oups, merci pour le rappel.

Donner sus: hé bien, encore une chose que tu m'apprends. Je dormirai fatiguée mais moins bête :P
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