"Hé." J'ai un petit sourire. J'ai le cœur lourd. Vraiment. Kirsten m'a envoyé un message dans la matinée pour me voir à sa pause déjeuner. J'ai accepté, en comprenant sans aucun souci la signification. "Je suppose que tu sais déjà pourquoi je voulais te voir, hein ?"
"M'amener à manger," je propose, un peu plus mollement que ce dont je suis habituellement capable.
"On peut dire ça."
Elle n'a pas l'air d'une fille dont le copain vient de la demander en mariage. Elle a l'air d'une fille qui porte un lourd fardeau. A cause de moi.
Ce n'est pas mon but. Je n'ai pas envie de la faire douter, de la rendre malheureuse. Loin de là.
"T'as accepté, alors ?" je lui demande - elle se mord la lèvre pour réprimer un sourire. "Tu sais, je préfère encore que tu te réjouisses que tu tires la gueule, sinon je lui aurais dit de pas le faire."
"Je suis tellement heureuse," elle m'avoue. "Et je veux que tu m'accompagnes là-dedans, Lukas. Je veux que tu restes avec moi jusqu'au bout."
"Hé, c'est qu'un mariage. Y'a pas un contrat qui dit que le meilleur ami n'a plus le droit de s'approcher de la belle mariée."
Pourquoi c'est moi qui dois la consoler, finalement ? J'enlève les mèches qui encadrent son visage, lui adressant un doux sourire. Qu'est-ce qu'elle est belle. Qu'est-ce qu'elle est magnifique. Son regard, entre l'émotion débordante et la joie. Le sourire qui semble peiner à contenir tout ça. Et ses joues, légèrement rougies.
"Tu me le promets ?" elle me demande.
"Y'a rien qui pourra nous séparer."
Elle a un rire nerveux.
"Bordel, j'ai réfléchi à une tonne de chose pour te rassurer, et au final, c'est moi qui suis complètement en panique. Je suis désolée, c'est tellement égoïste." Et pourtant, ça a le mérite de me soulager. "Les choses ne changeront pas. Toi et Julian, vous êtes les deux hommes de ma vie. Y'a pas plus, pas de moins. C'est juste différent, mais c'est pas parce que je vais me marier que je vais t'oublier pour autant. Ok ?"
"Je sais."
"Je t'aime, Lukas," elle me dit, passant une main le long de ma joue, pour venir descendre jusqu'à ma nuque. Et délicatement, m'inviter à une étreinte.
J'y réponds sans réserve, respirant son odeur. Elle met toujours une pointe d'un parfum sucré, qui s'évanouit au long de la journée. Mais on y devine toujours sa présence - ou alors c'est elle qui sent naturellement bon. Je n'en sais rien. Mais j'aime cette odeur, douce et délicate. A l'effigie de ma belle Kirsten.
J'ai envie de pleurer. Ouais, bon, j'ai beau jouer les fiers et compagnie, ça reste sacrément douloureux. Je peux pas cacher ça. Je la serre fort contre moi, serrant les dents pour ne pas craquer lamentablement.
"Moi aussi," je murmure.
On est restés un moment comme ça. Comme si on risquait de ne plus jamais se revoir. D'une certaine manière, le mariage, par rapport à notre relation, reste étrangement symbolique.
C'est difficile à décrire.
Je l'aime. Je l'aime depuis des années, et je l'aimerais pendant encore très longtemps. C'est un sentiment qui restera ancré en moi, parce que c'est ainsi. Kirsten, c'est la femme de ma vie. La personne pour laquelle je ferais, je donnerais tout. Mais surtout, c'est celle pour laquelle je ne pardonnerai pas qu'on fasse la moindre erreur.
Ca fait mal au cœur. J'aurais mal un moment. Je ne peux pas faire autrement. Je l'ai toujours considéré comme mon âme-sœur, mais elle-même en a un autre, bien éloigné de moi.
Mon rôle, c'est de la laisser vivre, et d'être heureux pour elle. Il y a quelques années, je l'aurais moins bien accepté. Avec le temps, j'ai fini par grandir et comprendre. Ah, c'est pas facile, vraiment. Mais pour elle... pour son bonheur.
Puis bon, son copain est quand même plutôt pas mal.
On s'est séparés. Elle est repartie peu après, ayant déjà pris sur son temps de travail - ça la tracassait à ce point ? Elle m'a promis de m'appeler ce soir. C'est vrai que j'ai ma belle journée avec William à lui raconter - ça, c'était hier. Voyez l'ascenseur émotionnel d'un jour à l'autre.
Puis je suis rentré chez moi.
Je suis allé m'allonger un peu dans le canapé. J'ai pris mon pc portable, et je me suis motivé à continuer ma série pourrie, avec une famille toute aussi foireuse, qui accumule les tares de parents à enfants. Mais bon, niveau conneries, ça a le mérite de me déconnecter de la réalité tellement ils vont loin.
J'ai envoyé un message à Eliott pour lui dire que, ça y est, l'annonce était tombée. Il m'a envoyé une photo de sa serpillière en me répondant que lui, c'était l'aquarium. Puis il m'a envoyé ses poissons dans un tupperware, visiblement en sécurité. J'ai un rire - pauvres petites bêtes. Il les aime, ses poissons, en plus. Il les a depuis environ cinq ans - et je m'en souviens, on était allés les acheter avec ma Kir. Du coup, il a décidé de les appeler "Kirscas" et "Lusten", en décrétant que, comme ça, si y'en a un qui tenait pas le coup, c'est pas comme si l'un de nous portait la poisse.
Mais ils sont tenaces, les deux compères ! Même à la destruction de leur aquarium...
Je lui demanderai cet après-midi comme il s'y est pris.
Ouais...
J'ai un soupir, sentant une grosse fatigue me prendre. Ca commence à faire beaucoup émotionnellement. Mais au moins, le plus difficile est passé. La seule chose qui me fait souci, c'est cette histoire au sujet de William.
J'en parlerai avec Kirsten quand je me serai un peu posé. Peut-être que je vais me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais je suis tout simplement incapable de laisser William là-dedans.
D'ailleurs, en parlant de William, Eliott n'en démord pas. Selon lui, maintenant que Kirsten m'ait définitivement inaccessible et que je n'ai plus aucun espoir - enfin, je l'ai coupé, et je lui ai dit que, quand même, c'est pas parce qu'ils vont se marier que tout est foutu. Elle peut encore le quitter.
Mais là, j'ai pris un coup de pied de Krista dans le genou.
Bref, il m'a dit d'accélérer les choses avec le petit Willy, comme il se prête à dire.
Et ce soir, il vient à la maison. Ca va me faire du bien de passer un peu de temps avec lui - même si je le vois assez régulièrement. Mais...
"On dirait une ado qui est nerveuse parce que son mec vient à la maison," me fait observer Alex - petite conne, va.
"Je suis pas nerveux," je grogne, lui balançant une épluchure de carotte à la figure.
"On joue pas avec la nourriture !"
"De toute manière ça va finir au compost. Au fait, en parlant d'ado, t'as un copain toi ?" je l'interroge, histoire de rentrer un peu dans son jeu - même si je suis un peu curieux. M'enfin, je ne pense pas obtenir de réponse de sa part. Là-dessus, elle est plutôt secrète.
"T'es malade. Si je te dis que oui, tu vas aller lui faire passer un interrogatoire chez ses parents."
"Je ne suis pas si extrême."
"Tu l'es," elle me répond d'un ton ferme. "C'est ça le problème avec toi."
J'ai une grimace.
"Pourquoi je me prends des reproches, d'un coup ?"
"C'est qu't'es trop protecteur. Du coup j'ai l'impression que je ne peux rien te dire, parce que tu vas vite monter en pression et vouloir tabasser tout le monde."
... ah.
"... y'a quelque chose que tu veux me dire ?"
Elle soupire. Oh, c'est quoi cette ado à laquelle j'y comprends rien ?! Un coup ça râle, ça fait des critiques, puis ça souffle sans raison. Et les sourires, les mots doux, on y a droit quand ?! Ah ! J'aurais dû la renvoyer chez les vieux dès qu'ils ont râlé pour ses notes, ça m'aurait évité de me taper la crise d'adolescence de l'autre chieuse.
Ouais, je rouspète, mais j'y pense pas vraiment. Elle est gonflante, mais attachante.
"Non. Mais apprends à te gérer, c'est tout. J'suis grande, maintenant."
"Tu n'es pas grande, t'as que seize ans."
"Voilà ce que je voulais dire. A seize ans, tu faisais quoi ? Ah oui, tu tabassais tout le monde."
"Alex."
"J'aimerais juste pouvoir te parler pour simplement parler, s'il y a un souci ou quoi que ce soit. C'est aussi ça ton rôle de grand-frère."
Elle a l'air un peu boudeuse. C'était ça, qu'elle voulait me dire ? Je sais bien qu'elle n'a pas tord - et bon, franchement, je me suis calmé sur mes réactions désabusées. ... un peu, quand même. Tant que mes voix de la sagesse sont là pour me demander de rester calme et de ne pas m'énerver, j'arrive à les écouter. Plus ou moins.
"Alors, petite sœur, si tu me demandes de ne pas fracasser tes truands, je le ferai pas."
"Et que tu ne t'énerves pas non plus."
"Promis."
Quoi que ça, ça risque d'être plus compliqué. De toute manière, si quiconque vient emmerder ma petite sœur, accord ou pas, je le pends par les pieds. ... je comprends le pourquoi de sa remarque.
"Super. Bon, y'a aucun souci, c'est juste que j'y pensais dernièrement. Si Will vient dormir à la maison ce soir, je peux dormir chez un ami ?"
...
...
"Pardon ?" La déception dans son regard me fait avoir automatiquement des remords - en gros, toute la tirade précédente n'a servi à rien. "... demande aux vieux."
"Tu sais très bien qu'ils refuseront. Écoute, c'est pas mon mec, si c'est ce que tu penses. J'irai pas te mentir là-dessus."
"Et s'il t'arrive quelque chose, je leur dis quoi ?"
"Il ne m'arrivera rien ! C'est mon pote."
Quelle manipulatrice. Avec tout ce qu'elle m'a sorti juste avant, si je refuse, ça va la blesser. Par contre, si j'accepte- ... bon, en vérité, si c'est un ami, comme elle me dit, je n'ai aucune raison de refuser. Elle est assez mature pour savoir chez qui elle va et pour quelles raisons.
"Pourquoi tu ne m'as pas demandé avant ?"
"Ben... je savais que t'allais dire non. Mais vu que Will vient ce soir, j'me suis dit, c'est aussi une occasion de vous laisser seuls tous les deux."
"Tu nous déranges pas."
Elle gonfle ses joues.
"Faut vraiment que je t'apprenne la vie, et les besoins physiologiques d'un mec de vingt-quatre ans ? Bordel, je suis ta sœur, pas ta mère !"
Que- ... oh. Oh.
"M-mais- Alex !"
"Qu'il est timide mon grand frère," elle se moque. "Enfin, pardon. Je ne t'embêterai plus. Alors, j'ai le droit d'aller chez mon pote ? On va juste jouer à son nouveau jeu."
"Je veux le numéro de téléphone de ses parents, le sien, et l'adresse. Et tu m'envoies un message quand tu es en cours demain."
"... sérieux ? Oh, t'es génial. Merci, mon frangin d'amour !!"
Je roule des yeux, assez agacé. Ca ne me plaît pas trop, mais je dois reconnaître que, à son âge, j'avais quand même beaucoup plus de liberté. Je passais ma vie chez Kirsten, Eliott et Andrew - un vieil ami du lycée. Alors une nuit chez un copain... surtout qu'elle est assez mature pour ne pas faire n'importe quoi.
Puis bon, si c'est chez un amateur de jeux vidéo, je peux être certain qu'il ne tentera rien. Oh, je pourrais lui envoyer un petit message en lui proposant de lui péter les doigts s'il touche à un cheveu d'Alex.
On finit de préparer le repas - enfin, j'épluche quelques légumes, et je la laisse faire le reste. Ca me fait plaisir de la voir avec un petit sourire en coin.
Puis je repars au travail - normalement, elle ne sera pas là quand on rentrera. Je lui ai demandé de bien faire attention de ne pas laisser le gaz ouvert.
L'après-midi passe lentement - Elise est donc là, vu que Krista est en cours ce jour-là. Elle se fait rapidement déborder, mais comme m'a dit Eliott, je dois la laisser se débrouiller. Ce n'est que de cette manière qu'elle apprendra - bon, ce n'est rien de dramatique, et les clients ne sont pas partis en nous insultant, donc ça va.
Et je retrouve William. Mon cœur se serre dans ma poitrine, alors que je croise son regard. Eliott le salue, me faisant un grossier clin d’œil que le blondinet ne rate pas. Mais excepté un sourire moqueur, il ne relève pas.
Je crois que c'est encore pire.
On arrive rapidement chez moi - Alex est partie. Je ne me sens pas à l'aise en ouvrant la porte. J'ai comme la sensation que ce soir... non. J'ai l'esprit trop retourné par diverses choses, et tout le monde me fout la pression. Alors bien sûr que je me sens pas super bien.
Et il s'en rend bien compte.
S'il me pose quelques questions au départ, finalement, l'ambiance devient plus calme pour mon esprit troublé. On retrouve nos moments de complicité, nos rires. Mais mon cœur n'est pas serein, et j'ai vraiment la sensation qu'il se fout de ma gueule. Ou qu'il essaie de me consoler à sa manière.
Ne serait-ce que par un regard, un sourire doux, un souffle qui se perd dans mon cou, une main qui s'égare contre la mienne.
Puis je lui parle de Kirsten. Longuement.
Il m'écoute.
Que je l'aime. Qu'elle est spéciale pour moi. Que notre amitié est tout aussi particulière. Une belle débordante de qualité, de passion, d'amour... je lui raconte, avec ironie, comment je me suis pris la tête avec la plupart de ses copains.
"T'as l'air d'être un sacré chieur," il me rétorque alors, avec un sourire amusé.
"Franchement, c'est peu dire..." Je ne peux pas lui dire le contraire. Je le reconnais sans aucun souci que je peux être insupportable avec les fréquentations de ma meilleure amie - mais bon, visiblement, je n'étais pas dans le tord. La preuve : elle file le parfait amour avec Julian, à présent. Et il est bien mieux que toutes ses autres possibles conquêtes. "Et toi ?" je lui demande.
"Elle est belle, mais ça manque de testostérones," il me dit - j'ai un bug, avant de saisir qu'il n'a pas compris ma question. Ou qu'il fait exprès de répondre à côté de la plaque.
"Non... parle-moi un peu de toi. Tu l'as dit toi-même, tu laisses trop de mystère."
Il a un rire.
"Ma vie n'est pas intéressante non plus. Le matin, je me lève, je prie pour ne pas être enceint. Puis je mange, je joue à la console, puis vers dix-huit heures je m'habille pour aller bosser. Puis je fais soit le service, soit je me déhanche sur scène - faudrait que tu viennes me voir, un jour," il me propose, avec un sourire... ravageur. J'ai une grimace. Même si, au fond de moi, ça ne me déplairait pas de le voir faire. ... oh bordel, que suis-je devenu ? "Oh, si. J'ai rencontré quelqu'un. Un mec plutôt mignon," il me dit.
J'essaie de ne rien laisser paraître, mais visiblement, j'ai du mal à camoufler mon ressenti. J'ai pas le droit d'être jaloux. J'ai aucun droit.
Il soupire - voilà, je l'agace.
"Désolé, j'suis-"
"Non, non. Réfléchis- ouais, non. Ca sert à rien avec toi."
"..."
Là, c'est moi qui suis agacé. Il vient de me traiter d'idiot, ou je rêve ?
"Je parlais de toi, crétin."
Ah non, visiblement, c'était un autre mot.
"... quoi ?"
"Tu le fais exprès ?" il grogne, ses épaules s'affaissant. Je lui impose donc un tel désespoir ? En même temps, il est pas clair, le mec. "C'est toi, le mec plutôt mignon que j'ai rencontré."
Là, Will le dit avec moins de charme qu'il y a quelques dizaines de secondes.
"Aah ? J'ai pas entendu, tu peux répéter ?"
Il gonfle ses joues, avant de se mettre à rire.
"Bordel, tu m'énerves !" il me lâche, me poussant en arrière - j'ai du mal à ne pas me mettre à rire moi non plus, face à sa mimique feignant l'agacement. Plutôt une belle grimace, oui.
"Hé !" je me défends, alors qu'il s'assied sur mon bas-ventre.
Il a l'air de réfléchir à ce qu'il peut faire dans l'immédiat. Et ses lèvres s'étirent dans une moue... inspirée ?
"J'ai envie de t'embrasser."
"Depuis quand tu me demandes ?" je l'interroge, me sentant... déjà, pas dans une position confortable, d'un seul coup. Mais surtout, plutôt gêné, si j'ose dire. Sa franchise a tendance à me déstabiliser.
"C'est pas une question." Il a un petit sourire, se penchant sur moi. Il me laisse clairement le temps de m'esquiver si j'en ressens l'envie - mais c'est tout l'inverse. Je lève ma main pour la glisser dans sa nuque, et l'attirer un peu plus vers moi pour venir redécouvrir ses lèvres l'espace de deux petites secondes. "T'en as d'autres, des surprises comme ça ?"
Ca semble l'amuser.
Personnellement, j'ai juste l'impression que je vais mourir de l'intérieur, là. Mais j'essaie de garder contenance - je suis presque soulagé quand il vient m'embrasser à son tour. Ne pas avoir à soutenir son regard...
Ma main ne quitte pas sa nuque. Dans une demande silencieuse, il approfondit notre échange. C'est différent de la dernière fois. C'est doux, c'est serein. Parce qu'aujourd'hui, il n'y a pas d'interrogation, pas de désespoir, pas d'inquiétude. C'est un désir qui nous vient, l'un de l'autre, l'un pour l'autre...
Il met fin à notre baiser, s'appuyant sur ses coudes pour conserver cette proximité entre nous - je détourne la tête, incapable de soutenir son regard. Ca m'énerve un peu, mais je dois admettre que venant d'une personne qui voit défiler un tas de gars dans son pieu, c'est pas un baiser comme ça qui va l'émouvoir.
"On va arrêter là," je dis doucement, lui mettant ma main dans la tronche.
"T'es tellement ingénu."
Il se redresse en douceur, et me libère de son poids pour aller poser son postérieur sur le canapé.
"Non," je grogne, me rasseyant. "C'est toi qui ne l'es pas assez."
"C'était pas une critique. J'aime bien."
J'ai un sourire. Et pourtant, j'ai du mal à le croire. J'ai davantage la sensation qu'il fait ça pour me consoler - bien qu'aujourd'hui, il a l'air d'avoir compris que coucher avec lui n'était pas mon but.
Et en repensant à ce qu'a dit ma sœur, je pique un fard.
Cette sale garce...
J'aime beaucoup cette anecdote avec l'aquarium. Je voudrais bien savoir ce qui s'est passé !
Et le bisou a la fin, awwwww! ça fait plaisir qu'ils soient bien cette fois ! Lukas est trop mignon, il joue les durs devant sa petite soeur et en fait il est tout sage <3<3 j'adore ! et bien sur, Will est irrésistible !!\*v*/