chapitre 8

Par Anais
Notes de l’auteur : voici la suite !
étant donné la fermeture du cite prochine, je m'engage à publié le livre total avant la fermeture !
bonne lecture !
(c'est l'un de mes chapires favorie🤍)

Une douleur insupportable au creux de son cœur la réveilla au beau milieu de la nuit. Elle entrouvrit les yeux et contempla le plafond éclairé par des lumières jaunes. Elle releva son buste avec difficulté. Tout son corps souffrait. Chaque léger mouvement lui faisait mal et elle ne sentait pas beaucoup d’énergie traverser son sang. Elle contempla la pièce en plissant des yeux. Un studio. Une table, une cuisinière et une armoire d’occasion. Le lit ou elle se trouvait n 'était d’autre qu’un matelas posé sur le sol. Il n’y avait pas de volet pour cacher les lampadaires de la ville. Elle se prit la tête dans les mains, totalement perdue. Le monde chancela alors et elle reposa sa tête sur l’oreillers.

Un souffle chaud caressa son cou. Prise par surprise, ayant perdu toutes ses capacités, elle regarda dans un sursaut le corps endormi de Noah. Elle respira calmement pour se calmer et posa sa main sur sa poitrine. Son cœur s’était affolé à une vitesse anormale et la douleur qu’elle possédait lorsqu’elle s’était réveillée s’était accentué. Ses lèvres tremblaient légèrement lorsqu’elle contempla le visage calme du garçon. Il était torse nu mais elle ne voyait pas les muscles saillants de son corps caché par la couette, elle vit seulement ses sourcils et ses cheveux en batailles. Il s’était rasé il y a peu et sa peau semblait invité à la toucher tant elle semblait douce. Ses cils blonds brillaient à la lumière terne. Elle se surprit à sourire.

Soudain les yeux de l’homme s’ouvrirent doucement, révélant des yeux bleus pâles. Lorsqu’ils la virent, elle détecta de l’étonnement, puis un léger sourire se dessina sur son visage. Ils restèrent un moment à se contempler, yeux dans les yeux, semblant se parler sans prononcer le moindre mot. Il passa une main dans les cheveux de Maëlle pour repousser une mèche qui lui barrait légèrement la vue. Elle sentit des larmes couler sur ses joues lorsqu’elle se rappela petit à petit de tout et Noah l’attira doucement contre lui.

La jeune fille prit brusquement conscience du danger qui reposait sur elle. Et sur Noah. Elle se dégagea et se redressa vivement. Un mal de crâne insupportable emplit sa tête. Elle ferma les yeux trente secondes puit les rouvrit. Le garçon la dévisagea, accoudé sur le matelas.

  • Pourquoi tu n’es pas parti? murmura-t-elle.
  • Et pourquoi je l’aurais fait ?
  • Mais je suis dangereuse ! Tu as vu ce que j’ai fait ! s’écria-t-elle perplexe.

Il s’approcha doucement et posa sa main sur sa joue.

  • Tu n’as fait du mal qu’aux personnes qui ne te voulaient pas de bien, répondit-il doucement. Tu ne m’as rien fait à moi.
  • Mais… sanglota-t-elle. Tu vas perdre ton poste… et tu vas être recherché et punit comme moi et…
  • Maëlle, l’interrompit-il. Arrête. Ce n’est pas de ta faute. Te protéger fait partit de notre plan.

Elle le dévisagea étonné.

  • Pardon?
  • Vient.

Il s’adossa contre le mur, ses jambes couvertes par la couverture. Il l’attira doucement contre lui et elle posa sa tête sur son épaule. L’assurance dont elle avait fait preuve durant les trois dernières années c’était envolé. Elle n’était plus qu’un petit animal apeuré. Elle n’avait plus la force de faire quoi que ce soit, juste de rester là et de se sentir en sécurité dans ses bras.

  • Maëlle, commença-t-il. Sais-tu ce que tu représentes?

Elle haussa les épaules.

  • Tu es La sorcière.
  • Je sais.
  • Mais tu ne sais pas ce qu’elle représente pour le monde à l’extérieur des gardes et de Hard.
  • Je suis un monstre. Une erreur.
  • Tu ne l’étais pas et tu ne l’es pas. Tu as juste été l’élue qu’a choisi l’amulette. Tu te rends compte? Sur des milliers de personnes c’est toi.
  • Mais je suis une cible.
  • Non, tu es celle qui nous sauvera tous. Lyon tout entier t’attend. Ils veulent retrouvé leur ville. Ils veulent retourner dans leur pays.
  • Ils n’ont pas besoin de moi.
  • Oh que si. Tu es l’élue. Tu dois nous aider.
  • Qui ça? Toi? Personne ne sait qui est la sorcière, et puis, l’aide ? Au risque de se faire tuer par Hard ?
  • Maëlle. Tu te rappelles de notre classe ?

La jeune fille ferma doucement les yeux. Tous les visages et les sourires qu’elles avaient tant tenté d’effacer venait de ressurgir comme s’ils se trouvaient face à elle. Elle les voyait tous avec une netteté impressionnante.

  • Quand tu as disparue, on s’est beaucoup inquiété. On t’a cherché longuement. Je t’ai énormément cherché. Trop. Au bout d’un moment ils ont arrêté et j’ai dû convenir le sort qu’il t’avait destiné. Tu étais morte pour chacun d’entre nous.

Son souffle se coupa face à cette atroce révélation.

  • On a fait un enterrement sans corps. Tu sais, notre cachette, l’immeuble délabré ou on se retrouvait ?

Elle hocha la tête.  

  • Il faisait doux, le soleil se couchait. C’était beau. Mais si triste. J’ai beaucoup souffert de ta disparition, plus que tous les autres. Alors j’ai décidé de créé une rébellion. J’étais sûr que Hard t’avais tué et je ne le supportais pas : il était à la tête de notre ville. On donnait des tracts, on organisait des actions… tous les mouvements viennent de nous.

Elle leva la tête et sourit légèrement.

  •  On s’est rallié à d’autres organisations. La moitié de la ville est dans notre résistance. Mais le problème était que nous n’avions pas de chef, enfin si. Notre classe était les chefs de la plus grosse organisation de la rébellion lyonnaise. On nous avait choisis tu vois. Mais nous savions que la population avait besoin d’une véritable cheffe à qui se rallier, à un emblème. On s’est mis à la recherche de la sorcière, comme vous. Mais on ne l’a jamais trouvé. Puis vint le jour de cette réunion ou tous les lyonnais étaient conviés. On t’a vu. On t’a tous vu.

Elle se figea, se rendant compte de ce qu’avait dû penser ses amis.

  • Ça a été un choc, continua-t-il. Les autres ont pris ça pour de la trahison, mais j’ai vu ton visage. Je te connais. Tu n’étais pas heureuse. Tu étais forcé, il respira calmement. J’ai élaboré un plan pour te secourir avec quelques partisans, puis Hard est venu à moi tout seul.  Je ne sais pas pourquoi il m’a choisi moi, mais il m’a proposé de travaillé avec toi pour trouver la sorcière. Quelle chance je m’étais dit. Te revoir et cherché avec de meilleurs moyens la sorcière. J’ai accepté. Je t’ai observé mais je ne descellais pas la raison pour lequel tu faisais tout ce mal. Je l’ai compris ce matin. Il t’a demandé ça n’est-ce pas ? Sauf que c’était tes parents et ton frère sur le bourreau non ?

Son sourire avait à présent totalement disparu. Le souvenir qu’elle avait oublié. Non, qu’elle avait fait mine d’oublié lui revenais doucement, si lentement et calmement que cela le lui rendit encore plus horrible. Elle revit ses parents et son petit frère riant sur la plage, dans les vagues, dans son jardin, qui chantait et dansait. Leur regard si joyeux et si brillant. Puis elle les revit la regarder avec effroi lorsque Hard avait posé la question. Ils se tenaient l’un contre l’autre, comme pour se protéger. Elle les voyait comme si c’était hier.

Elle releva la tête, les yeux remplis de larme.

  • Il… sanglota-t-elle. Il… il les a tués devant moi.

Toute la peine qu’elle avait réussi à contenir durant tout ce temps lui était à présent insupportable. Elle s’entendit hurler de douleur. Les larmes coulaient en cascade et la tristesse s’échappait d’elle avec tant de force que Noah la serrait fort contre elle au point que cela lui faisait mal. Mais elle s’en fichait. Elle pleurait si fort. Les images de son père gisant sur le dos, le regard vide. Celui de sa mère en larme puis de sa tête roulant sur le côté et enfin de son petit frère qui se précipitait vers elle et qui fut coupé dans son élan par  une arme qui lui trancha la gorge. Elle s’était jeté sur son petit corps et l’avais serré pendant si longtemps. Mais il ne se réveilla pas. Ni sa mère et ni son père. Aucun ne rouvrit plus jamais les yeux pour la regarder avec amour, pour sourire.

  • Il les a tué….murmura-t-elle entre deux sanglots. Et si je….je ne lui obéissais pas…. Il… il ferait pareil avec vous..

Elle leva la tête pour le regarder. Il pleurait. Il pleurait. Il déposa un doux baiser sur son front et la serra fort. Elle aussi l’attrapa avec l’intension ne plus jamais le lâcher. Plus jamais.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Vous lisez