Chapitre 8 : L'Empire de Ma'rave

À la fin de la journée la compagnie passa la frontière de l’Empire en suivant la route marchande, une imposante tour en pierre gardait la frontière cela changeait des tours de guet en bois des Verts Pays et prouvait aussi la puissance de la nation d’Astancia, ou plutôt des nations de l’Empire. Effectivement Ma’rave comprenait quatre nations dirigées par quatre rois qui avait chacun prêté allégeance pour le plus puissant d’entre eux, Unos III « le conquérant », roi d’Astancia et empereur de Ma’rave. La Lodriek de Gomel « l’affable », la Pirée de Ptoles Ier et la Médana d’Anotolo « le jeune ». On peut penser que l’union de ces quatre puissants rois les aurait amenés au sommet de Gaya écrasant sous leur puissance les verts pays et les Royaumes du nord.

Cependant les seigneurs composant le maillage féodale de ces royaumes, étaient belliqueux, quand ils ne se faisaient pas la guerre, ils complotaient pour gagner en puissance. Cela entraîna leurs rois à ne s’unir que pour affronter les invasions Orques et les raids des barbares du Sud, seul une menace extérieure pouvait unir ces seigneurs de guerre. Querelles d’héritages, facilité ou simplement opportunisme étaient les causes, les plus courante de leurs désaccords. Il était plus simple de faire la guerre à son voisin et revenir à la fin de l’année que partir plusieurs saisons loin de son logis avec de faibles garantis et un coût élevé. Un empire invincible aux attaques étrangères, mais incapable de s’unir pour s’étendre ou simplement garantir la paix intérieure afin de prospérer.

D’autant plus qu’Unos grand roi fût-il n’avait pas la capacité de fédérer réellement ses nations. Au prit de nombreuses années de guerre, il réussit à soumettre ses voisins et agrandir le territoire de l’Astancia au détriment des autres royaumes ceux-ci n’en restaient pas moins très indépendant, en particulier la Médana, royaume plus étendu que l’Astancia et la Lodriek réuni, jouissait d’une indépendance toute particulière face à l’Empereur. L’empereur Unos n’en avait que le titre, pas les réels pouvoirs comme ce fût le cas des empires de jadis. Il ne faisait que percevoir l’impôt impérial et avoir le droit de lever le banc d’empire, en cas de menace extérieur. Il présidait aussi les Diètes générales qui décidaient de l’impôt impérial et réglaient les litiges régionaux, commercial ou juridique internationaux.

L’Astancia terre du roi des rois, où ils arrivèrent était tout comme les verts pays une région très verte qui supportait un climat continental, de rigoureux hivers et des étés chaud et orageux pour sa partie septentrionale, ainsi qu’un climat océanique plus humide pour les deux tiers de sa superficie à l’ouest, mais aussi un climat plus chaud et ensoleillé dans sa partie méridional frontalière à la Pirée et de la Médana.

La compagnie passa le poste frontière très rapidement grâce au cachet du Roi, et décidèrent de poser leur campement quelques lieux plus loin aux abords d’une forêt. Les tentes furent dressées et les postes délivrés, qui cherchait le bois pour le feu qui préparait à manger, qui prennait la première garde.

Une fois les tâches réglées tous se réunir autour d’un bon feu, Alek, Ace et Valos discutaient du combat de la bibliothèque :

- « Pourquoi partirent sur la piste des fragments ? Ça ne serait pas plus sûr de se mettre à l’abri ? Demanda Ace qui se refusant à abandonner son frère à cette guilde, était aussi pressé de retrouver Élise.

- En fait nous avons une mission particulière en plus de celle de vous ramener au bastion. Les renseigna Valos.

- Oui et ceux-là même si dangereux vous donnera l’occasion de développer vos compétences et votre mana. Compléta Dimitri en avalant son ragoût avant d’ajouter. Pour l’instant vous n’avez absolument pas le niveau pour entrer à la guilde, notre entraînement vous tuerez.

- Parfait, je vais devenir assez puissant pour venger papa en buttant cet enfoiré qui l’a tué. Alek se sentait capable maintenant que sa force au combat augmentait de venger son père, il n’avait plus peur, pourtant il en était encore bien loin.

- Garnof ? Ca m’étonnerait il est très puissant, si ce n’est le plus puissant des Walor. Alors garde la vengeance pour plus tard, quand tu seras près. Dit Dimitri.

- En plus ces saloperies de Walor sont plus ou moins immortel, tu peux détruire leur enveloppe mais ils finissent toujours par revenir, il suffit qu’un mage noir les invoques à nouveau. Déclara Joris.

- Hélas Alek n’est pas du genre à écouter les conseils, s’il croise à nouveau ce démon je paris qu’il va lui sauter dessus. Dit Ace presque amusé.

- Tu me connais si bien mon frère.

- Sérieusement, si par mal chance nous venions à l’avoir sur notre chemin ne fais pas l’erreur de te mesurer à lui. Joseph était un combattant exceptionnel l’un des plus fort de la guilde, à nous quatre nous échouerions à coup sûr. Le repris immédiatement Valos.

- Mais il doit bien avoir un moyen de les empêcher de se réincarner non ? Ace souleva là une question fort pertinente que Dimitri s’empressa de renseigner.

- Oui bien sûr, le mal en Gaya tire sa source de ses adeptes et des stèles. Grande pierre rougeoyante qu’on dit sortie tout droit des enfers. Elles donnent de la puissance à nos adversaires, permettent d’invoquer des démons et corrompent la terre à leur alentours. Ces stèles sont un lien direct avec les ténèbres le jour où vous en verrez une, vous comprendrez toute l’étendu de leur malfaisance. Quoiqu’il en soit abattre ces stèles et éliminer les adeptes du Mal permet d’empêcher leur invocation mais la méthode la plus expéditive est un sort de Lumière.

- Un sort de Lumière c’est l’opposé de ce sort noir, ce Salnak qui vous a touché à la bibliothèque ? Demanda Alek.

- Oui, d’ailleurs ces sorts sont ravageurs, ils blessent l’âme de leur cible, nous allons en pâtir encore pendant de longues semaines. Ils réduisent notre mana et obscurcissent notre esprit, heureusement nous avons été entraîner pour les supporter, quelqu’un d’autre aurait été gravement malade, les plus faible sombre même dans la folie. Suivit Valos.

- Le mana aussi un sujet qui semble très intéressant. Alek semblait de toute évidence très intéressé par les techniques de combat magique des guildiens.

- Pas trop d’information d’un coup mes braves, revenons à nos sorts de Lumière. Peu de gens sont capables de les utiliser, certains elfes parmi les meilleurs et de puissant maître de mana ne peuvent les utiliser. Aucun de nous d’ailleurs ne parvient à maîtriser ce sort.

- Pour l’instant. Fanfaronna Angélique. Mais il faut aussi savoir que la magie noire est bien plus simple à maîtriser que la magie lumineuse. Ajouta-t-elle.

- Oui la magie noire se nourrit de l’âme du lanceur et de sa cible, alors que la magie blanche elle se nourrit de la volonté et de la ferveur du lanceur uniquement. Ces sorts sont par ailleurs plus puissant et vous pouvez être sûr que si vous touchez un Walor avec l’un d’entre eux il sera envoyé directement dans le néant sans passer par les enfers. Fini Valos.

- Certaines armes permettent aussi d’y arriver comme celle que tu portes, Nuada.

- Je pourrais donc vaincre Garnof avec ?

- Doucement Irù, soit patient cette arme est encore trop puissante pour toi, tu ne sens pas à quel point elle est lourde ?

- Oui c’est vrai et papa nous a dit qu’elle est enduit d’un poison qui est mortelle pour tous ceux qui ne sont pas du sang divin.

- C’est vrai aucun de nous ne peut la toucher directement et nous aurions beaucoup plus de mal que toi à la soulever.

- C’est incroyable que quelqu’un d’aussi faible que toi soit l’élu. Piqua Angélique après avoir observé longuement Alek manger.

- Que veut-tu dire ? Alek vexé voulait des explications mais Dimitri les stoppa.

- Enfin il est temps qu’on sache tout l’un de l’autre, je vais commencer à raconter mon histoire. Durant ma jeunesse je vivais près de Pragua, mon père était chevalier de l’empire et je devins moi-même chevalier et fit élever à la cour du roi Unos qui n’était pas encore empereur à l’époque, ou je vécu de nombreuses années avec ma femme Jenna et nos trois enfants. Je remplissais mes obligations à la perfection, j’étais fier de ma place, faire respecter la loi de l’Empire, accompagner l’empereur en guerre dans sa garde rapprochée, jouir des avantages qu’offrait ce poste. Il n’y avait que des avantages à être un chevalier de la Cour. Mais un froid matin d’hiver je me réveillai de mon doux rêve de huit ans. On m’avait ordonné de soutenir un assaut sur un bastion rebelle. Les rebelles mouraient déjà de faim car on les avait privés de récoltes à l’été et qu’ils supportaient un siège long de six mois. Une négociation aurait sûrement abouti à une reddition de leur part sans compter que le bastion était rempli de femmes et d’enfants au moins une centaine. Seule vingt ou trente rebelles avaient survécus à la famine et au siège. Et moi et les quatre cent assiégeants devions tels que la demande du roi Unos l’exigeait, éradiquer cette mauvaise herbe sans distinction.

- Qu’avez-vous fait ? Vous ne les avez quand même pas massacrés ? S’inquiéta Alek.

- Non bien sûr, j’ai parlé de l’ignominie que nous devions commettre au seigneur qui diriger le reste de l’armée, mais il ne semblait pas partager ma prise de conscience et même arrangé de se débarrasser de ces rebelles pour recommencer à régner sur son territoire. Alors à la nuit tombée j’ai réuni ma dizaine de chevalier et rejoint les rebelles avec des provisions. Ce qui fût inacceptable pour le seigneur qui deux jours plus tard lança un assaut sur le bastion. Mais défendu par des hommes bien nourris l’assaut échoua et je parvins même à tuer le tyran. Sauver de même les innocents du massacre en obligeant le reste de l’armée à lever le siège. Je parvins même à les convaincre de prêter serment au Roi Unos. Deux semaines plus tard après avoir mit ma famille à l’abri j’appris mon bannissement, j’étais prêt à affronter l’exécution mais pas ça.

- C’est injuste vous avez fait preuve de noblesse et de justice et vous avez même réussi à stopper la rébellion mais vous avez été quand même banni. S’indigna Alek.

- Oui mais tu apprendras tout comme moi que le monde n’est ni noble ni juste et le roi avait fait son devoir en punissant ma rébellion. Donc j’ai vécu les mois suivant comme un mendiant avec ma famille, complètement dépossédé de mes biens et de ma réputation. Nous avons fini par atteindre le royaume des Elfes, ce dernier n’était pas connu pour son accueil d’étrangers mais je devais rejoindre la guilde c’était ma dernière issu pour sortir ma famille de l’infamie de notre situation, nous atteignirent donc les forêts des elfes juste avant le début de l’hiver. Nul ne semblait vouloir nous aider les portes restaient fermés, ma fille finit par mourir emporté par la maladie. Ma femme manqua d’être terrassée par le chagrin, mais un noble seigneur Elfe touché par mon histoire nous vint en aider et nous remis sur pied jusqu’à qu’il puisse nous renvoyer assuré de notre survie.

- Liyron, chef des tribus elfes de la forêt. Souligna Angélique.

- Mais pourquoi ne vous a-t-il pas proposé de rester avec lui ? Questionna Alek.

- Oh je pense que ce n’est pas l’envie qui lui manquait, on c’était pris d’amitié, mais les Elfes ne tolère pas les hommes en leur sein surtout des hommes de Ma’rave dont le Dogme des clairvoyants, les qualifient d’anges déchus, ceci les courrouces au plus haut point.

- D’ailleurs l’animosité et le mépris est partagé des deux côtés entre hommes de Ma’rave et Elfes. Ajouta Joris.

- Effectivement, mais passons, la guilde refusa notre venu. Nous avons donc pris le chemin des Royaumes du nord où nous avions un espoir de nous en sortir au près d’une connaissance de Liyron.

- Et c’est là que j’interviens, j’ai trouvé Dimitri et sa famille acculée dans le creux d’un rocher, aux limites du Royaume de Goths à la frontière Elfes avec un tas de gobelins mort à leurs pieds. Dit en souriant Valos se remémorant ce souvenir puissant.

- Nous avons été attaqués par un groupe de gobelins qui ont jugés que nous ferions un bon festin.

- Au moins une cinquantaine. Déclara Valos.

- Non peut être trente. Le repris Dimitri.

- N’empêche que tu les as tous tenu en respect et tranché une bonne partie avant que j’arrive avec mes hommes.

- J’ai été soutenu par ma femme et nous avions l’avantage du terrain.

- Enfin, ta modestie n’a pas de limite. Dit Valos en s’écaffant.

- Si tu le dis, au final Valos était le contact de Liyron et ils nous à accueillit parmi les siens. Où j’ai rempli plusieurs missions avant de gagner la confiance de la guilde et d’être admis en elle avec ma famille.

- Cette épopée est à la fois triste et épique. Souligna Alek toujours friand d’histoires.

- C’est vraiment horrible que votre fille ait dût mourir dans cette épreuve. S’attrista Ace.

- J’aurais une question pourquoi vos cheveux sont blancs vous n’êtes pas si vieux ? Dit Alek pour détourner la conversation.

- Non effectivement cette couleur est due à l’utilisation du mana à haut niveau pendant plusieurs dizaines d’années.

- Vous l’aviez déjà avant de rejoindre la guilde la magie enfin le mana ? Demanda Alek.

- Non du moins je n’en étais pas conscient j’ai toujours été plus rapide et plus fort que les autres mais sans savoir que c’était dû au mana dont je maîtrisais déjà une forme. Mais c’est seulement arrivé à la guilde qu’on m’a appris à en utiliser la pleine puissance.

- C’est pourquoi papa se rasait le crâne, pour cacher ses cheveux blancs ? Reprit Alek.

- Oui c’est un signe distinctif ce blanc éclatant pour ceux qui savent regarder. Le renseigna Valos.

- Merci je comprends mieux maintenant.

- Et juste une dernière question, votre famille vit bien maintenant qu’elle est à la guilde, ça ne doit pas être simple avec toutes vos missions ?

- Oui bien sûr ma femme et ma fille travaillent au palais du maître, et mon fils travaille dans les renseignements pour la guilde. Je les vois rarement mais tant qu’ils sont heureux et servent la cause, ça me va. C’est notre devoir à tous de donner du nôtre pour la guilde. Bon maintenant dormons demain nous parcourrons encore de nombreux lieux. Ordonna Dimitri à sa compagnie. »

Le groupe s’endormit au coin du feu mais Alek resta éveillé et c’était arrangé pour coucher près d’Angélique à qui il chuchota.

- « Angélique j’aimerais savoir ce que tu as contre nous ?

- Je n’ai absolument rien contre Ace, il est un peu absent par moment car il pense trop à sa dulcinée mais il reste un bon élément.

- Ah et moi alors, je suis aussi distrait parce que je pense trop à quelqu’un ? C’est pour ça que tu m’en veux ?

- Non toi tes défauts sont aussi long que le Rheinube.

- Tu as quoi contre moi crache le morceau ?! Dit-il en finissant par s’énerver.

 - Je n’ai rien contre toi, élu. Soupira-t-elle.

- Pourtant ce n’est pas ce que tu viens de dire. Alors dit moi que peux-tu bien me reprocher ?!

- Rien, j’ai dit. Souligna-t-elle sèchement.

- Si dis-moi, je sais qu’il y a un problème et je ne supporterais pas ton attitude plus longtemps ! Dit-il en haussant le ton.

- Dors maintenant Irùvatar ! Avant que je t’assomme. Lui ordonna-t-elle.

- Alek ?! Que se passe-t-il ? L’apostropha Dimitri que tenait le premier tour de garde.

- Tu peux éviter la conversation maintenant mais je saurais ce qu’il y a. Ajouta Alek en chuchotant à nouveau. »

La journée suivante fût longue et une seule pause pour le midi eu lieu et ce fût aussi l’occasion de s’entraîner un peu au combat pour Valos, Joris, Alek et Ace.

Le soir un campement fût de nouveau levé, et ce fût cette fois au tour de Valos de raconter son histoire.

- « Bon mon enfance commença sous les meilleurs hospices, mon père était un seigneur de Findel, je vivais dans l’opulence et le bonheur. Mais cette chance tourna et mon père mourut dans une guerre de succession contre mon oncle qui récupéra son territoire et força ma mère à se remarier avec lui. Le bougre buvait beaucoup et nous battait moi et mes frères et sœurs. Ma mère qui ne supportait plus cette situation finit par mettre fin à ses jours. Ce qui fût trop pour moi je partis du château après avoir égorgé le bourreau de mes parents alors que je n’étais pas plus jeune que vous et monta un groupe de mercenaire pour survivre car en tant que régicide et parricide, j’étais relégué aux lies de la société personne ne me soutiendrait. On chassait le gobelin et prêter main forte en temps de guerre. Mon groupe s’agrandit et je finis par attirer l’attention de la guilde, par ma justice et ma loyauté à la lumière. Après une période d’essai je rejoignis ses rangs. Et un beau jour après quelques années de services au sein de la cause on me donna pour mission d’aller récupérer un homme du nom de Dimitri et sa famille à la frontière.

- Oui après cela je vous ai déjà raconté la suite et nous avons remplis de nombreuses missions ensemble, nous élevant dans la hiérarchie de la guilde.

- Jusqu’au poste de grand lieutenant pour vous chef, j’espère en faire autant. Dit en rêvant à ses prochaines promotions Joris.

- Oui c’est cela et durant une de nos missions nous avons rencontré un jeune homme du nom de Joris on entendra son histoire demain.

La troisième journée de voyage se passa de la même façon un entraînement dans la journée et le soir l’histoire de Joris :

- Mon histoire est tout l’inverse de celle de maître Valos, j’ai débuté ma vie dans un monastère de Médana dont j’ai été rapidement exclue vers douze ou treize ans quand ils ont appris que je revendais des biens du monastère, j’ai continué ma vie dans la rue où j’ai dû commettre de nombreux l’arsin pour survivre. J’ai fini par atterrir dans un gang avec qui j’ai fait pas mal de sous toujours en souillant mon âme. Mais heureusement cette période pris fin quand ma bande se fit massacrer par la guilde mener par Dimitri et Valos, je fus d’abord prisonnier mais après une embuscade avec des assassins dans laquelle je leur prêta un coup de main, très utile, ils me permirent de prouver ma bonne volonté, maître Valos me forma, après de nombreuses missions et rituels je m’élevai au rang d’élite.

- Donc vous êtes tous des élites de la guilde ? Interrogea Ace.

- Évidement le grand sage à envoyer la crème de la crème pour vous accompagner dans la quête. Dit avec fierté Joris.

- Bon entraînons-nous maintenant. Ordonna Alek

- Très bien Irùvatar face à moi. Dit Valos en montant son bâton d’entraînement.

- Non je préfère m’entraîner contre Angélique, maître Valos, si ça ne vous dérange pas ?

- Non je ne préfère pas. Dit Angélique en tournant la tête.

- Ah bon et pourquoi ? Questionna avec surprise Dimitri.

- Oui pourquoi Angélique ? Repris Alek.

- Parce que j’ai peur de te faire mal, Irùvatar.

- Ça sa m’étonnerait je suis solide je suis l’élu après tout. Dit avec orgueil Alek

- Super alors approche l’élu. Répondit avec agacement Angélique

Les deux jeunes s’affrontèrent avec beaucoup d’intensité chacun cherchant à prouver à l’autre quelque chose. Angélique frappa la première avec sa rapidité surhumaine mais Alek l’arrêta d’un geste. Elle recula et Alek en profita pour charger et frapper de grand coup, dont malheureusement aucun ne toucha sa cible. Elle riposta d’un coup de bâton en plein dans la pommette d’Alek, il recula d’un pas en se tenant le visage. Angélique se retourna vers le reste du groupe avec un petit sourire satisfait. Mais elle s’envola soudain en l’air balayé par un souffle qui la fit atterrir aux pieds de Dimitri. Alek venait de lui envoyer un sort puissant, on pouvait voir désormais qu’il saignait de la pommette. Dimitri releva Angélique et elle se reposta en face de son adversaire l’animosité des deux protagonistes était au plus haut. Alek chargea et Angélique fit de même, elle ne retenait pas ses coups, ils étaient toujours rapides et puissants mais pourtant Alek parvenait à les esquiver à la grande surprise du groupe. Angélique agacée finis par envoyer un sort de souffle qui fit s’envoler Alek suivit d’un coup de pieds en pleine tête et en plein vol qui le fit s’écrouler sonner au sol.

- Houa c’est étonnant qu’il bouge encore. S’amusa Joris.

- Aller je suis sûr qu’il peut encore se relever. Affirma Valos.

- Non je ne pense pas.

- Je prends le parie, 3 pièces. Dimitri les regarda avec un air accusateur et repris.

- Quatre pièces sur notre Irù.

Angélique attendait, bien sur ses appuis devant Alek qu’il se relève. Il finit par lever la tête pour regarder son adversaire, il empoigna une bonne main de terre sèche et l’envoya dans les yeux d’Angélique, il se releva rapidement et fonça sur elle. Aveuglé elle frappa dans le vide mais finis par frapper juste un coup de bâton sur le visage d’Alek et quant à lui, il mit un coup de pied dans le ventre de la pauvre fille. Elle s’écroula, lui mit la main sur sa bouche. Il se retourna la bouche en sang et leva son bâton et frappa fort sur Angélique qui contra avec son propre baton. Du moins tant qu’elle pût car les coups étaient vraiment puissants et elle finit par lâcher prise. Elle envoya alors un sort de souffle qu’Alek bloqua avec son bâton qui cassa en deux. Alek essaya de la frapper aussi au visage avec ses poings mais elle contra avec une clé de bras. Elle appuya ses jambes sur son torse et en basculant le fis voler au-dessus d’elle il atterrit sur le dos, elle se releva d’un mouvement et était prête à rosser son adversaire au sol mais celui-ci posa ses mains sur la terre et soudain…

Le sol trembla autour d’eux et Angélique tomba à genoux, le tremblement cessa Alek se releva et mis une grosse gifle à la jeune fille, Angélique sonné au sol était à la proie d’Alek. Il était debout face à elle, mais hésitait à la frapper, en fait il n’en avait pas envie. Deux secondes suffirent à Angélique pour retrouver ses esprits et elle profita de l’hésitation de son adversaire pour utiliser un éclair de mana foudroyant puis balaya son adversaire et le temps qu’il touche le sol elle était déjà sur lui son bâton appuyé sur sa gorge, un geste éliminatoire.

Les deux jeunes personnes se regardaient les yeux dans les yeux d’un regard profond et lourd de sens. Le souffle haletant cette situation était presque gênante pour eux.

Dimitri les releva et leur dit.

- Alors calmez ? En tout cas ce fût un combat fort plaisant. Angélique ne part ni gagnante ni perdante et Alek n’hésite jamais. N’oubliez pas les combats se déroulerons avec de vraies armes et l’ennemi n’hésitera pas. Maintenant Angélique tu vas soigner Alek. La jeune fille n’avait aucune envie de s’exécuter mais elle le fit.

- Je crois que j’ai gagné. Dit Angélique avec un air supérieur

- Peut-être oui mais je reste le plus fort.

- Pourtant tu saignes ?

- Toi aussi tu saignes et plus souvent que moi. Répondit avec humour Alek.

- Haha ça n’a aucun sens, bon ne bouge pas. Angélique sourit surprise par sa vivacité et termina de soigner Alek dont la plaie disparaissait à vue d’œil. Je suis finalement agréablement surprise par ta force, tu manques de technique et il te reste beaucoup à prouver par ailleurs.

- Cette compétence du mana je peux aussi l’utiliser ?

- Oui peut être si tu la développe mais ça dépend des gens certains ne pourront jamais l’utiliser et d’autre stagneront à un niveau juste acceptable pour guérir des égratignures.

- Et ce déplacement de souffle ? Tu sembles l’utiliser à un niveau supérieur que celui de Dimitri ?

- Oui c’est l’une de mes capacités de prédilections. Tu devras par ailleurs entraîner ton corps et ton mana pendant de long mois avant de pouvoir la réaliser, patiente.

- Très bien, je suis content d’avoir eu une vrai discutions avec toi.

- Moi aussi il semblerait que je t’ai mal jugé.

- Le mot préjugé et plus adéquate je pense.

- Non mais comprend moi.

- Comprendre quoi, à vrai dire je ne comprends pas grand-chose.

- D’abord on a appris que Joseph avait donné sa vie pour vous sauver c’était déjà difficile à supporter pour moi car il était quand même grand commandant et avait mis son titre de coter pour vous. Quand on a appris que vous étiez resté bloqué à Doriath capturé par des brigands se fût de trop, Joseph donne sa vie pour un élu qui au final n’est même pas capable de se défendre contre de faibles ennemis. Et quand je t’ai vu pour la première fois toi l’Irùvatar qui est censé nous libérer du mal j’ai perdu espoir tu es bien trop faible. Depuis cet instant je t’en ai voulu et méprisé, comme symbole de mes espoirs perdus.

- Je comprends, moi aussi je m’en veux énormément d’avoir été si faible et maintenant tu me mépriser encore ?

- Moins tu t’es bien défendu et tu fais de ton mieux pour que je change d’avis à ton égard alors ça va en s’améliorant. Répondit Angélique avec un grand sourire

- Super alors je suis comblé. Angélique retira sa main du visage d’Alek

- Voilà tu es comme neuf enfin à part ta dignité bien sûr, se faire battre par une fille c’est inguérissable.

- Déjà tu peux continuer j’aime bien sentir ta main sur ma joue et cette chaleur entre nous. Et ensuite se faire battre par une grande guerrière n’est jamais humiliant, plutôt enrichissant.

- Sauf si tu es mort à la fin du combat. Et ne te fais pas d’idée c’est juste le mana de guérison cette chaleur que tu sens entre nous. Lui lança-t-elle avec un regard provocateur.

Les deux jours suivants les journées se suivirent comme le bout de bois suit le cours d’eau. De longues journées éreintantes par les nombreux lieues parcourus à cheval, mais le groupe trouvait toujours le moment de s’entraîner au combat et de se détendre face à un bon feu et quelques victuailles. Angélique et Alek se rapprochais autant que le groupe se soudait.

- Au faite Angélique tu ne nous a pas raconté ton histoire ? l’interrogea Alek un soir autour du feu.

- Non je n’en ai pas envie. Soupira Angélique

- Aller on a tous raconté la nôtre tu peux aussi nous partager ton passé. Siffla Ace

- Non si elle n’en a pas envie je l’en dispose. Dit Dimitri.

- Bon très bien mais sache que j’en suis déçu elle doit être palpitante comme les autres.

- Oh bien moins que tu le pense. Déclara Angélique

Plus tard dans la soirée Alek retrouva Angélique au bord d’un arbre au sommet d’une petite colline dans cette région les forêts se faisait plus rare et les prairies occupaient presque tous le paysage.

- Tu as l’air triste c’est à cause de ce qu’on a dit avant ?

- Non pas vraiment, du moins vous n’y pouvez rien. Dit-elle en essuyant ses yeux.

- Je peux bien faire quelque chose pour t’aider ?

- Non je ne pense pas je vais continuer à déprimer dans mon coin et sa finira bien par passer.

- Aller ne raconte pas n’importe quoi, regarde les étoiles avec moi. Angélique ne répondit pas mais s’exécuta.

- L’Aigle, la balance, le lion, l’autel d’Avé, la baleine, le scorpion, le père des elfes et l’ours.

- Tu as oublié le petit ours.

- Tu en connais plus que moi apparemment.

- Non c’est la seule que je connais de plus que toi.

- Valos nous les avaient toutes apprise mais c’est les seules que je connaisse, je n’ai pas été une bonne élève, je trouve ça particulièrement…

- Ennuyant ? S’émerveilla Alek en voyant qu’il avait tant en commun avec elle.

- Oui c’est ça.

- Moi je trouve juste intéressant de les contempler, sa nous rappelle à qu’elle point on est petit dans l’immensité du monde, parmi cette myriade d’étoiles.

- Aussi tous ce qui nous reste à explorer et découvrir.

- Un jour je pourrais me venter du moins je l’espère d’avoir exploré Gaya dans son intégralité. Tous ces pays toutes ces montagnes tous ses fleuves et toutes ses mers.

- Tu aimes la mer ?

- Je ne sais pas je ne l’ai jamais vu.

- Moi si et je déteste ça le sable des plages se glisse partout, la mer pue et naviguer donne la nausée.

- Je ne connais que la région d’Augsbourg et une petite partie des scandes l’une est ennuyeuse et l’autre infesté d’ours féroce.

- Tu me feras visiter ça un jour ?

- Oui bien sûr mais sans mon frère il en a gardé un mauvais souvenir haha. Et toi tu me montreras la mer ?

- Si tu veux. Angélique pausa ensuite sa tête sur l’épaule d’Alek

- Je pense que ça va mieux du coup ?

- On peut dire ça. Alek pausa aussi sa tête contre celle d’Angélique

Et ils regardèrent les étoiles et discutèrent de tous et de rien encore plusieurs heures. Profitant du simple fait d’être l’un avec l’autre et ce qui leur permettaient d’oublier leurs problèmes.

Le groupe finit par arriver à Oxem, où un groupe de guildien les attendaient dans une petite chaumière non loin de la ville. Seul Dimitri et Valos y entrèrent, pour d’après leur dire faire rapport de la mission, recevoir les nouveaux ordres et se procurer quelques potions pour le voyage dangereux à venir. Bien sûr ceux qui ne disposait pas du grade adéquat ne pouvait assister à ce débriefing. Ace voulait profiter de l’occasion pour aller voir Élise qui était peut-être encore là, mais Joris lui dit qu’il n’en avait pas le temps. Pourtant cela n’aurait pris qu’une heure ou deux. Il refusa d’obéir et partit avec Alek et Angélique. Ils tombèrent rapidement sur un autre guildien, Angélique le reconnut car elle avait passé sa formation dans la même promotion que lui. Ce dernier était caché dans un arbre et surveillait les aller venu, pour protéger la chaumière.

- Eh Tim, tu devrais mieux te cacher.

- Angélique, c’est une surprise de te retrouver là.

- Nous sommes en mission, je ne peux pas t’en dire davantage.

- Je m’en doute bien, je peux vous aider ?

- Oui, ce beau jeune homme cherche une amie à lui, une certaine Élise, elle est extérieure à la guilde.

- Oui je me souviens d’elle, il y a quelques jours elle est venue pour être traiter sous les ordres du commandant Dimitri.

- Je sais mais est-elle encore là ?

- Ce terme traiter ne me plaît pas je…

- Ne t’inquiète pas Ace, est-elle ? Elle fit un signe de tête assez explicite. Répond Tim ? S’impatienta-t-elle devant son absence de réponse.

- Non… Enfin tu sais bien… Elle est partie directement après le traitement, elle voulait à tout prix retrouver son oncle.

- Par la barbe D’Aros ! On avait spécifié de la garder il me semble !

- Le chef d’îlot ne voulait pas jouer la gardienne désolée.

- Cette histoire n’est pas cohérente. Mais elle ne doit pas retourner en Germania c’est trop dangereux pour elle. Il faut que je parte la chercher.

- Reste calme Ace on va en parler à Dimitri, il va dépêcher des novices pour la retrouver. C’est le problème avec les îlots souvent ils ne tiennent pas compte des précisions des missives. Et puis cette histoire de traitement, je ne sais pas vraiment de quoi il s’agit, j’espère que … Enfin on va vite être fixé.

Revenus à la chaumière, Dimitri leur passa un savon d’être partit alors qu’il leur avait ordonné de rester sur place. Joris en prit aussi pour son grade, mais il resta réceptif à la détresse d’Ace à propos d’Élise. Une fois l’incartade passé et le sermon fait sur l’importance de respecter les ordres, Dimitri transmit la lettre qu’Élise avait laissé à Ace, il n’y avait aucun doute s’était bien elle qui l’avait écrite. Les référence, la calligraphie, les détails, mais son contenu attrista grandement Ace, il ne voulu pas en parler et décida de partir avec la compagnie. Alek eut beaucoup de mal à comprendre pourquoi son frère refusait de partager sa peine et passa le reste de leur voyage en Astancia silencieux, il devait sûrement lui en vouloir pour tout ça.

Après tout c’était en grande partie sa faute, lui l’élu qui les avaient précité dans cette quête. Ils mirent trois jours supplémentaires avec de nouveaux chevaux pour atteindre la frontière est d'Astancia où ils firent un dernier campement avant de sortir de Ma’rave. Ace pensa toute la nuit à Élise et ces points qui ne collaient pas avec les déclarations des guildiens et de cette histoire de traitement. Mais elle était de toute évidence en vie et il se devait d’aider son frère pour encore un ou deux mois maximum après il pourrait retrouver son amour.

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