Chapitre 8 : Sang et larmes - Pellon

Notes de l’auteur : Bonne lecture (=

Sept jours après la mort de Gorvel, Twelzyn

Pellon

Tresiz et moi passâmes juste à côté du terrain d’entraînement où j’avais tant de fois affronté Ame. Il était vide. Malgré la chaleur insoutenable des derniers jours, je regrettais de ne pouvoir y retrouver plus souvent ma bien-aimée. Sa nomination à la tête de l’enquête sur la mort du Bras Droit ne lui permettait de me retrouver qu’une ou deux fois par semaine. Chaque fois que je la revoyais, le rêve entamé la nuit du spectacle se poursuivait. Avec elle, j’osais agir différemment, plaisanter, rire. Ame me donnait confiance en moi, me faisait me sentir vivant.

À sa simple pensée, d’innombrables sensations agréables me revenaient en mémoire. La douceur de sa peau, la chaleur de son corps, la fougue de ses mouvements, la force dans ses bras. J’aurais donné beaucoup pour me retrouver face à elle, mon regard dans le sien, nos deux corps brûlant de s’unir. Le désir qu’elle m’inspirait était sans aucune mesure avec ce que j’avais pu ressentir dans le passé. Ni ma relation avec la fille des pêcheurs qui m’avaient hébergé après la Baie des Murmures, ni celle avec la jeune trobairitz rencontrée à Nolima, ni celle avec la cuisinière du palais de Tristomita, n’avaient eu cette intensité.

Ils ne s’étaient agi que de moments de partage physique, de plaisir offert l’un à l’autre. Ils n’avaient aucune mesure avec la passion dévorante qui m’habitait depuis plusieurs jours. Le visage d’Ame ne quittait pas mon esprit et je me sentais bien seul sans elle. Au-delà du désir sexuel, je voulais simplement être avec elle, ne serait-ce que pour lui tenir la main. Il n’existait pas de mots à la mesure de l’attraction qu’elle exerçait sur moi mais elle ressemblait curieusement à ce sentiment décrit par les poésies que j’avais toujours cru exagérées.

Mon temps de réparation au service de Tresiz touchait à sa fin, il ne me manquait plus que quelques mois pour en être libéré. Malgré toute l’affection que j’avais pour mon maître, j’envisageais de plus en plus de venir vivre à Amarina. Je rêvais d’une vie près d’Ame, dans cette cité merveilleuse si préférable à la froide Tristomita. Rien ne me retenait plus dans l’Empire depuis la mort de mes amis. Là-bas, je n’étais considéré que comme un traître, mes erreurs passées me suivraient toujours. Le Sud serait l’occasion de bâtir une nouvelle vie, de devenir quelqu’un d’autre.

— Pellon, on est arrivés.

La voix de Tresiz me sortit de mes rêveries. Nous avions pénétré dans les jardins du palais royal. Malgré l’arrosage quotidien, de nombreuses plantes mourraient, brûlées par le soleil, l’herbe était jaunie. De nombreux massifs avaient donc été abattus par les jardiniers royaux, laissant de larges portions de sol sans plante. La terre se craquelait par endroits à cause de la sécheresse et une étincelle aurait suffi à déclencher un incendie.

Nous nous trouvions en face d’une vieille tourelle de pierre, dont le plafond s’était en partie effondré. Elle avait été construite au plus haut du jardin et devait autrefois permettre un joli panorama sur la capitale. Une quinzaine d’hommes et femmes en armes se tenaient autour de la ruine, vigilants. Même une rencontre avec Tresiz semblait inquiéter Afener, le nouveau Bras Droit. Je m’étonnais du choix de lieu de rendez-vous. Pourquoi ne pas préférer l’intérieur du palais ?

Les sentinelles ne s’écartèrent qu’après s’être assurées que nous ne portions aucune arme. Quand nous pûmes enfin pénétrer dans la vieille tour, je retins une exclamation de surprise. Afener avait le front barré d’un long bandage qui masquait une peau décolorée. De nombreuses cloques et marques rouges constellaient le bas de son visage. Cependant, sa vue n’était rien face à celle de son garde du corps. Ce jeune homme blond avait plusieurs blessures graves bandées, une main amputée de deux doigts et surtout une marque rouge à la poitrine qui perçait malgré sa tunique. Je me demandais comment il pouvait tenir debout. Ses plaies ne semblaient pas lui infliger la moindre douleur car il se tenait immobile, le visage dépourvu de toute émotion. Je devinais qu’il s’agissait d’une carapace de Nihos. Ces esclaves achetés enfants et surentraînés pendant des années devenaient des gardes du corps d’élite qui se vendaient à prix d’or. Malgré l’interdiction de l’esclavage, de nombreux riches dignitaires en faisaient l’acquisition, prétendant ensuite qu’il s’agissait d’hommes libres.

Tresiz parvint à garder un regard impassible malgré l’apparence de nos interlocuteurs. Il courba l’échine en saluant d’une voix douce :

— Monsieur le Bras Droit.

— Cher ambassadeur, je suis désolé d’avoir dû vous faire venir ici mais je ne peux rentrer dans le palais dans cet état. La situation actuelle est déjà bien confuse, nul besoin d’en rajouter.

— Qu’est-il arrivé ?

— On a tenté de m’assassiner dans ma propre demeure. Sans Delnon, je ne serais plus de ce monde.

— L’incendie derrière la Citadelle ?

— Ce n’était pas un accident.

Cette nouvelle était bien inquiétante. Quelqu’un en voulait aux Bras Droits, mais pour quelles raisons ? Je me remémorai les craintes de Tresiz au sujet de la famille impériale, me demandai s’il pouvait y avoir un lien.

— Pourquoi me parlez-vous de cet attentat alors que vous voulez le cacher au reste du palais ? demanda Tresiz.

— Car je crois que vous y êtes lié.

Tresiz fit un pas en arrière, surpris.

— Que voulez-vous dire ?

— La femme qui a tenté de me tuer est une de vos espionnes. Peut-être même a-t-elle agi sous vos ordres.

— C’est ridicule, j’ignorais tout de….

— La Voilière, cela ne vous dit rien ? Ne niez pas, j’ai retrouvé des lettres de votre correspondance. Quelle hypocrisie de votre part : traiter la paix avec sa Majesté tout en entretenant des espions dans l’ombre. Savez-vous où ce petit jeu dangereux peut nous mener ?

La carapace d’Afener avait la main posée sur l’épée, les mercenaires à l’extérieur de la tour devaient être prêts à intervenir. Il n’y avait qu’une issue, seul je ne pourrais la dégager pour Tresiz. Nous étions faits comme des rats. Mon maître ne paniqua pas pour autant, prit une grande inspiration avant de répondre à son interlocuteur :

— Cher Bras Droit, l’Empire souhaite plus que tout cette alliance avec Amarina. Elle est vitale. Alors je vais vous dire toute la vérité. Je vous en supplie, croyez-moi.

— Je vous écoute.

— Il y un peu plus de quatre ans, j’ai reçu une missive signée de cet étrange pseudonyme. Rares sont les personnes à savoir écrire, même dans le Sud, alors cela a tout de suite attiré mon intention. La lettre me promettait des informations sur l’évolution de la situation politique amarine, en échange de nouvelles sur la cour impériale. J’ai d’abord douté mais avec les mois, je n’ai pu que constater que chaque nouvelle envoyée par La Voilière était confirmée peu après par les messagers officiels. J’ai compris qu’elle avait un poste au service de la couronne. Ses véritables intentions étaient difficiles à identifier et j’ai essayé d’en apprendre plus. Malheureusement, je me suis rapidement rendu compte qu’il était impossible de remonter jusqu’à elle car elle changeait à chaque fois d’intermédiaire.

Le récit de cette histoire me stupéfiait. Jamais Tresiz ne m’avait dit autant au sujet de La Voilière. Je guettais la réaction d’Afener. Ce dernier avait les mains sur le menton et écoutait avec attention.

— Chaque fois que je lui posais des questions sur son identité ou ses motivations, elle les ignorait. J’ai décidé de garder malgré tout le contact, imaginant qu’il pourrait m’être utile à l’avenir. Il y a quelques mois, je me suis servi d’elle pour préparer mon ambassade dans le sud. Je lui ai demandé son appui pour m’aider à préparer la proposition de paix de l’Empire. Cela a été mon unique motivation pendant tout ce temps : la paix entre nos deux peuples. Je vous le promets.

— Est-ce tout ?

— Malheureusement, j’ignore tout de cette femme et de ses volontés. Elle a refusé de m’aider pour promouvoir la paix. Je n’ai plus de nouvelles d’elle depuis des semaines. Je doute beaucoup de sa fidélité à l’Empire, je pense qu’elle travaille pour ses propres intérêts.

Afener sourit légèrement, dans une tentative maladroite de détendre l’atmosphère.

— Je dois vous dire que j’étais arrivé à la même conclusion mais je voulais l’entendre de votre bouche. L’enquête que je mène depuis plusieurs semaines arrive à son terme. Je pense que La Voilière se fait payer pour éliminer des personnalités ou obtenir des renseignements d’Etat. Je suis presque sûr qu’elle a été payée par des nobles pour éliminer ce pauvre Gorvel. Que les dieux acceptent son âme.

— Avez-vous une idée de son identité ?

— Oui, je l’ai découverte. J’avais encore quelques doutes mais son attentat me l’a confirmé. Elle sait que je suis une menace.

— Qu’attendez-vous pour l’arrêter ?

— Ce n’est pas aussi simple. Elle a rendu beaucoup de services à la couronne, j’ai besoin de preuves importantes pour la démasquer. Elle est intelligente et n’en laisse jamais. Je lui ai tendu un piège en lui donnant rendez-vous lors du prochain spectacle d’Agdane. Je pense qu’elle va tomber dedans. Une fois emprisonnée, je trouverai aisément un moyen de lui faire avouer ses crimes.

— Puis-je vous aider ?

— Non. Sachez simplement que le traité de paix ne sera ratifié qu’après sa condamnation à mort. Et si notre petit secret venait à être ébruité, cela pourrait avoir de graves conséquences. Mais je vous sais assez intelligent pour ne même pas penser à de telles éventualités.

— Personne ne saura rien.

— Une dernière chose. Avec les meurtres dans votre famille et l’agitation qui règne en ce moment, je crains un peu pour vous. Et si l’on venait à attenter à votre vie dans la capitale amarine, je crains que tous vos projets de paix s’évanouissent pour de bon. Si vous mourez ici, ce sera la guerre. Je peux vous offrir le service de mercenaires.

— Ne vous inquiétez pas pour moi. Pellon suffit amplement à me protéger.

— Comme vous voudrez. Je vous souhaite une bonne fin de séjour dans notre si belle capitale.

Afener tourna les talons, accompagné de son garde du corps puis de ses mercenaires. La tourelle replongea dans le silence à mesure que leur troupe s’éloignait. Quand ils eurent disparu, Tresiz se tourna vers moi, le visage défait.

— J’ai cru que nous en avions fini avec ce traité de paix mais il va nous falloir encore attendre je le crains. Oh Pellon, je suis si las. Tristomita me manque.

— Tout va s’arranger, maître.

— Je l’espère. Rentrons, Pellon.

Malgré l’ombre de la tourelle, j’avais le visage dégoulinant de sueur et je rêvais de rentrer au frais. J’acquiesçai.

— Veux-tu aller aux thermes cet après-midi ? demanda Tresiz. Je crois que ça nous ferait du bien à tous les deux.

— Ce serait incroyable.

En marchant à travers le jardin du palais, nous n’échangeâmes plus le moindre mot, abrutis par l’intensité de la chaleur qui continuait de monter avec l’approche de midi. Nous marchions lentement, tant les pas étaient pénibles. Je n’avais qu’une envie : m’effondrer sur le dos pour dormir. Mon pas se fit de plus en plus machinal, comme si mon esprit s’évaporait sous le soleil brûlant.

Lorsque nous descendîmes l’escalier vers les terrains d’entraînement, j’aperçus une silhouette furtive passer en contrebas. Je fus surpris de voir quelqu’un courir à cette heure de la journée mais n’y prêtai pas plus garde. Nous arrivâmes bientôt au niveau des dernières marches qui étaient cernées par deux murets de vieilles pierres.

Au moment où nous posâmes le pied sur le chemin de terre, des aboiements féroces retentirent et je vis trois molosses foncer dans notre direction. Les chiens avaient les canines dehors et couraient bien trop vite pour que nous puissions fuir. Je sortis mon épée tandis que Tresiz hurlait à l’aide.

— Maître, fuyez vers l’escalier !

Par bonheur, Tresiz eut la présence d’esprit de m’obéir. Je montai sur la première marche pour avoir un avantage de terrain dans le combat à venir. En un instant, les trois bêtes furent sur moi et m’attaquèrent en groupe. Je balayai la première d’un puissant coup d’épée. La seconde me fonça dans le buste et je tombai à la renverse. Au lieu de m’égorger, les deux chiens me passèrent sur le corps et continuèrent leur ascension. Je compris que ce n’était pas moi qu’elles devaient tuer. On leur avait donné l’odeur de Tresiz.

Je voulus me lancer à leur poursuite mais l’animal que j’avais blessé changea de cible et me mordit la jambe. Je le frappai à nouveau, cette fois au museau, et il hurla. Le molosse avait le poil terne, des pattes trop maigres pour sa taille et de nombreuses cicatrices. La pauvre bête avait dû subir de mauvais traitements. Cependant, je n’avais pas le temps de l’achever et courus vers les molosses aussi vite que possible. Je ne pensais même pas au sang dégoulinant de ma jambe, brûlant d’angoisse pour mon maître.

Tresiz s’était saisi d’une longue branche et parvenait tant bien que mal à tenir ses assaillants à distance. Malheureusement, je ne fus pas assez rapide pour venir à son secours. L’une des bêtes brisa l’arme improvisée de mon maître d’un coup de patte tandis que l’autre le renversait. Tresiz tomba sur le ventre en hurlant et les deux animaux le mordirent férocement dans le dos à plusieurs reprises.

— NON ! Arrêtez !

Mon cri de désespoir n’eut aucun effet sur les deux chiens dont les crocs pleins de sang arrachaient la vie de mon maître. En les rejoignant, je plantai ma lame dans la nuque du premier, repoussai l’autre d’un coup de pied. Il revint aussitôt à la charge, les yeux fous. Le pauvre animal devait avoir perdu la raison à force d’être battu et il m’attaqua comme une bête sauvage. Mon épée le frappa au niveau du dos mais cela ne suffit pas à arrêter son élan. Il me renversa, me griffa au torse et au visage. Croyant m’avoir vaincu, il repartit aussitôt déchirer la chair du corps de Tresiz. Je ramassai mon épée et le frappai frénétiquement vers le haut du corps. Il ne cessa de mordre Tresiz qu’après le dixième coup.

En contrebas, le troisième chien agonisant continuait d’aboyer mais personne n’arrivait. Je criai de toutes mes forces, jusqu’à m’érailler la voix :

— À L’AIDE !

Je titubai ensuite vers le corps de Tresiz, maculé de sang et entouré d’une flaque vermeille. Je n’eus pas la force d’arriver jusqu’à lui. Frappé autant par la chaleur que la douleur, je m’effondrai sur les marches, inconscient.

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Louison-
Posté le 01/04/2025
Hello !

Pellon me fait vraiment de la peine dans ce chapitre :((( Je trouve que tu mènes à merveille les changements de ton au sein de tes chapitres d'ailleurs, enfin je trouve très malin de ta part de le décrire au départ comme étant heureux, apaisé, amoureux, puis d'intégrer un événement qui va le détruire... Cette scène finale est d'autant plus violente qu'elle est complètement inattendue !

Le dialogue avec Afener est sinon super intéressant, on sent que la Voilière va bientôt se retrouver dos au mur, elle ne va pas pouvoir fuir et cacher son identité, ainsi que ses réelles buts, bien longtemps... Je me réjouis vraiment de découvrir son identité !! Les hypothèses s'enchaînent chez les personnages quant à ses réelles intentions, j'ai hâte de voir ce qu'il en est vraiment héhé.

A pluche ! :D
Edouard PArle
Posté le 01/04/2025
Hello Louison !
Merci de ton retour !
Oui, la fameuse bascule négative avant la fin de roman, il fallait une rupture importante, je te laisse découvrir la suite de l'arc de Pellon mais ça va remuer eheh
Yes, la révélation de LV se profile sérieusement, d'ailleurs quel serait ton top 3 suspect ?
Merci de ton comm (=
A plus !
Louison-
Posté le 08/04/2025
Ahaha top 3 je sais pas, mais je mets pas mal de mes soupçons sur Ame !
annececile
Posté le 27/03/2024
Pauvre Pellon.... sa lune de miel et moment de bonheur n'aura pas trop longtemps.

Pour une fois qu'il envisageait un avenir paisible et plein d'amour...

La confrontation avec Afener est rude et on se pose des questions. Dans le chapitre precedent, la Voiliere avait ete arretee par les forces armes du Royaume, et on imagine qu'Afener est alle la voir des qu'il a ete capable de bouger. Pourquoi parle-t-il d'un piege a lui tendre?
Veut-il voir si Tresiz essaiera de la prevenir?

Et Tresiz n'echappe pas a l'attentat sanglant qui l'avait deja frappe dans la version precedente. Molosses enrages ou chariot fou? Je me demande ce qui est pire. Pauvre Pellon, reveur et amoureux ou debut du chapitre, a terre en sang, a la fin.... Dur, dur d'etre un heros !
Edouard PArle
Posté le 04/04/2024
Coucou Annececile !
Oui, malheureusement un équilibre aussi fragile ne peut que se rompre...
J'avais envie de varier de l'attentat de la version précédente, essayer d'avoir une scène un peu plus violente ou Pellon ressent davantage d'impuissance.
Merci de ton retour ! Content de voir toutes les questions soulevées par ce chapitre (=
MrOriendo
Posté le 15/02/2024
Hello Edouard !

Et bien, que d'action ma parole ! Un chapitre très intéressant encore une fois. On sent que l'étau se resserre contre la Voilière, j'imagine que la révélation de son identité ne devrait plus tarder.
Je ne sais pas pourquoi, j'ai un vague souvenir de quelqu'un dans un chapitre précédent annonçant qu'il ou elle allait s'occuper de Tresiz, et cette attaque des chiens y est sans doute liée. Je n'arrive juste pas à me rappeler de qui il s'agissait. Moi et ma super mémoire... x)

Au plaisir,
Ori
Edouard PArle
Posté le 17/02/2024
Coucou Ori !
Oui, clairement Lv va être au coeur des prochains chapitres.
Ahah oui, en effet. C'est un peu mon but de perdre le lecteur entre les différents arcs pour qu'il garde ce souvenir confus des complots / intrigues sans avoir de certitudes sur leur auteur.
Merci de ton passage !
A bientôt !
PS : j'ai fini l'écriture depuis quelques semaines, il me reste plus que quelques chapitres à relire et tout sera sur PA^^
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