Chapitre 9

Par Flammy

Putain, qu’est-ce que je me fais chier.

 

Presque un an s'est passé depuis l’accident. Je suis certaine d’être remise, d’avoir atteint le maximum de mes capacités dans de telles conditions. Pourtant, on me laisse en cage et on m’a oublié là. J’ai pas récupéré ma montre, aucun Nodachi ou Tachi n’est venu. Un jour, mon sabre est juste réapparu dans le salon, sans aucune note.

 

C’est juste atrocement frustrant. J’ai aucune idée de ce qui se passe chez les Lames de Sang, je suis obligée de me contenter de l’intranet et des médias officiels pour apprendre quand la police a tenté une action contre nous. Autant dire que j’en chie. Malgré les années, je n’arrive toujours pas à me servir correctement d’un ordinateur. L’informatique reste un monde étrange et impossible à comprendre pour moi.

 

Si ça se trouve, j’ai été viré et juste, personne ne m'a prévenu. À chaque fois, cette pensée me donne envie de fracasser les meubles contre le mur. Toutes ces années d’efforts ne peuvent pas se terminer comme ça, sans la moindre information ! Je continue tout de même de me décolorer soigneusement les cheveux. J’y croirai jusqu’au bout. S’il le faut, je retournerai par moi-même au niveau 0 pour exiger des explications. J’en besoin d’en savoir plus. Et aussi de parler à d’autres êtres humains.

 

J’ai jamais été très sociale, mais des mois à parler qu’à Lumi sans voir personne d’autre, ça me rend encore plus à cran et me file parfois des pulsions violentes. Je sais pas si les Lames de Sang ont pondu cette merveilleuse idée pour nous forcer à nous entendre, mais c’est complètement con.

 

Surtout que bon…

 

Me l’envoyer à la mort de son père avec comme instruction de le réconforter… Qui a été assez stupide pour penser que ça marcherait ? En plus, un décès par Dégénérescence… C’est ce qu’il y a de plus dégueulasse. Le contrecoup du pouvoir de purification des Palladiums, une maladie longue, douloureuse et impossible à soigner. D’après ce que Lumi m’a expliqué, c’est génétique et elle ne touche que les hommes, les seuls qui peuvent lutter contre la Corruption. Certains en Tandem ne la développeront jamais et d’autres, sans avoir jamais purifié de leur vie, en souffriront. C’est le cas de son père.

 

Lumi a passé des heures, affalé contre moi, à pleurer comme pas possible et à morver sur mes vêtements. J’aurai préféré qu’il le fasse pas, j’ai du mal avec le contact humain, mais il en avait besoin. Et c’était plus simple de le laisser faire en lui tapotant maladroitement la tête que de tenter de prononcer les bonnes paroles réconfortantes. Pourtant, son père l’aimait pas et c’était réciproque selon ce que Lumi m’a toujours dit. Alors pourquoi une telle réaction ? Je comprends pas.

 

Ça fait maintenant trois semaines. Lumi a arrêté de s’écrouler sur moi et il affiche un sourire en toutes circonstances. Un sourire forcé, faux. Même moi je m’en aperçois. Selon lui, ça suffit à convaincre tous les autres. Personne ne s’intéresse au fait qu’il aille bien. Ce qui compte, c’est qu’il sauve les apparences. Pas longtemps après cette discussion, un piano numérique a été livré dans l’appartement.

 

Parfois, Lumi en joue. Toujours avec un casque sur les oreilles, il affirme qu’il a horreur qu’on entende ses fausses notes et qu’il est trop rouillé pour être audible. Il a pas l’air ravi quand il s’entraîne, guindé comme pas possible et sans aucune trace de sourire. Je me demande pourquoi il s’acharne à ce point si ça lui plaît pas, mais j’irai pas lui poser de question. Si j’ai réussi à ne pas le tuer depuis le temps, c’est bien parce qu’on respecte les moments d’isolement de l’autre.

 

Songeur, je positionne avec soin mon binder. Même si je ne sors pas, je me sens plus à l’aise avec et je me souviens encore avec bonheur du jour où j’ai pu le remettre. Je récupère mon sabre pour m’occuper d’une imbibition avec du sang de Lumi quand, d’un coup, je sursaute. Dans ma chambre, le mur à ma gauche bouge. Je me tends, tout de suite aux aguets. C’est quoi ce bordel ?

 

Il s’agit en réalité d’un volet, invisible jusqu’à maintenant, dans la parfaite continuité du mur. Je me précipite vers la fenêtre pour l’ouvrir. Putain, qu’est-ce que ça fait du bien de respirer l’air frais. Là, même les brumes je m’en fous. Tout ce qui compte, c’est retrouver un peu de cette liberté qui m’a été arrachée.

 

J’hésite. J’ai pas de matériel d’escalade à disposition. Est-ce que ça se tente quand même une sortie dans ces conditions ? Je regarde vers le bas en me tenant fermement au rebord. Si y a assez de bonnes prises…

 

Un rire clair éclate au-dessus de moi. Je lève la tête et je distingue Érika, accrochée à la paroi de l’immeuble à la force d’une seule main. Ses yeux écarlates me fixent, un peu… soulagés ? Depuis le temps que j’y pense, se déplacer à la vitesse des Nodachis dans la ville, sans équipement, c’était juste pas possible. C’est la mistergie qui leur permet ça ? C’est vachement puissant ce truc. J’ai hâte que Lumi maîtrise assez ses capacités pour entreprendre mes propres tests. Il a continué son entraînement, mais on a pas pu encore essayer la purification en conditions réelles.

 

— Toujours aussi ingérable, Ari. Fais attention à ne pas tomber.

 

J’aimerais lui balancer une réplique cinglante à la gueule, mais je suis pas en position de râler. Enfin, elle doit pas être venue juste pour se foutre de moi. Érika hoche la tête, comme si elle pouvait lire dans mes pensées. Ça ne m’étonnerait même pas.

 

— Une mission pour toi. Histoire de vérifier à quel point tu as été gâchée ou non.

 

J’apprécie pas trop la façon dont elle parle de moi, mais je souris tout de même. Il est temps de reprendre du service. L’enfermement est enfin fini.

 

~0~

 

Le début de la mission s’est parfaitement déroulé. Ça a été jouissif de retrouver mon matériel habituel et de retraverser Néo-Knossos, libre et sans entrave. Les hukas sont venues me saluer et danser avec moi. Elles m’apportent les mille murmures de la ville que j’ai loupés, enfermé en cage, mais jamais la Tentation ne se fait sentir. Je suis parvenue à un âge où il faut m’aider pour que je succombe.

 

Aujourd’hui, je dois assassiner un écolo haut placé. Monsieur John, une figure de plus en plus connue depuis que je suis petite et qui a réussi le tour de main d'améliorer la popularité des écolos. Il a aussi organisé plusieurs raids contre des entrepôts de nourritures, prêche pour un retour à la nature et aux brumes et pousse ses adorateurs à enfreindre la plupart des règles de bon sens de Néo-Knossos. Pourtant, c’est pas pour ça qu’il sera exécuté. On sait pas trop comment, mais il est parvenu à fournir les plans et les accès de l’une des planques de la mafia des niveaux élevés à des journaux. Ça fait les gros titres de l’intranet depuis bien deux semaines. Les autorités ont été obligées d’intervenir. Des Kaikens sont morts.

 

J’avoue que je comprends pas trop comment c’est possible. Surtout en étant prévenues par les médias, les Lames de Sang auraient dû pouvoir anticiper et s’organiser pour parer à toute éventualité. Même s’il s’agit des moins gradés, de ceux qui n’ont été entraînés qu’aux armes à feu et qui ne connaissent pas notre lien avec les Palladiums, les Tachis ou les Nodachis auraient dû gérer la situation à la perfection.

 

Ils l’ont pas fait.

 

Comme s’ils étaient obligés de laisser un os à ronger au gouvernement, qu’ils ne peuvent pas constamment ridiculiser les puissants. C’est à cause des Tandems avec les Palladiums ? Une simple mise en scène pour simuler un équilibre fragile des tensions et des pouvoirs qui n’existe pas réellement ? Qu’importe ce qui se passe en coulisse, une mort spectaculaire pour l’exemple, personne peut nous l’enlever. C’est ce qui va arriver à ce crétin de Monsieur John. Sur ce coup, il aurait mieux fait de rester discret.

 

Au troisième niveau, je prends place en hauteur, dans un recoin sombre où j’ai une magnifique vue sur la voie rapide. Érika est positionnée quelque part, à m’observer. Même si ça tourne mal, elle n’interviendra pas. Elle sert juste de juge pour vérifier que j’ai récupéré. Si j’échoue, c’est que je mérite d’y passer de toute façon.

 

Ma montre, nouvellement retrouvée, bipe à mon poignet. Une voix familière raisonne.

 

— La cible est en approche, indique Lurex. Le visuel sera bientôt établi. Début de l’opération d’ici 160 secondes.

— Compris.

 

Un petit blanc me répond avant que les intonations de Lurex se fassent plus hésitantes :

 

— Ari ?

— Oui.

— Oh putain, t’es en vie ?! On pensait tous que tu y étais passée ! Tu…

— La mission, coupé-je.

 

Il grommelle, mais il obtempère. Peu de temps après, une voiture file à toute allure sur la route, pressée de quitter ce lieu exposé. Elle va vite et ne suit pas la voie de circulation, réalisant des embardées imprévisibles. Monsieur John sait que sa vie est menacée et tente de se protéger. C’est tellement con. Autant se peindre une cible au cul.

 

Via la montre, j’entends la respiration de Lurex ralentir, jusqu’à devenir inaudible. Tout de suite après, le son d’un coup de feu, étouffé par un silencieux et la distance. Le pare-brise de la voiture éclate. Le véhicule continue de rouler un moment, avant de s’encastrer dans le terre-plein central. Comme sniper, personne n’arrive à la cheville de Lurex.

 

Je saisis une poulie, une corde et, tranquillement, je commence à descendre pour rejoindre la route. Si les autres équipes font leur boulot, j’ai tout le temps nécessaire pour réaliser ma mise en scène. Je marche vers la voiture, pas inquiet à l’idée qu’un danger m’attende. Les brumes me préviendraient s’il y avait le moindre souci. Une dague à la main, j’ouvre la portière. L’homme, blessé à l’épaule et au front, tente de pointer un pistolet vers moi mais je le désarme sans aucun problème. Il est trop abîmé et sonné pour réagir efficacement.

 

Je l’attrape par le col et le tire hors de la voiture. L’air frais des hukas semble le réveiller un peu. Il panique de manière désordonnée et un coup de pied dans le ventre suffit à le calmer. Quelle mauviette. Il lève des yeux suppliants vers moi et commence à me proposer de l’argent en échange de sa vie, voire des accès à plus de nourriture. Il est débile ou quoi ?! Ça me donne encore plus envie de le buter, cette désinvolture. Quand son regard croise le mien, il se fige, avant de se débattre de plus belle et de parler de plus en plus fort :

 

— Mais vous êtes une Lame de Sang ?! Vous devriez m’aider ! Il faut lutter contre ce gouvernement pourri ! Il faut…

— En dénonçant publiquement l’un de nos repères ?

— Ce… C’était un coup monté ! Jamais nous n’aurions fait quelque chose comme ça, au contraire ! Ça fait des années qu’on essaie de prendre contact avec vos dirigeants pour discuter de la création de nos organisations…

— Vous voulez pas non plus qu’on prenne le thé pendant qu’on y est ?

 

C’est pas la première fois que j’entends des victimes inventer n’importe quoi pour tenter de se sauver, voir juste de gagner du temps, mais là, ça a aucun sens. Si j’avais pas des ordres précis de mise en scène, il serait déjà mort.

 

— V-Vous… Nous avons été fondés par une femme appelée Yvanna. Ça doit vous parler, non ?!

 

Je me fige, incapable de réprimer une réaction. Bien sûr que je connais ce nom. C’est celui de la première Lame de Sang.

 

— Je… Elle nous a laissé des instructions, comme quoi nous devons protéger la planète et les brumes, que c’est important ! explique-t-il de plus en plus rapidement. Le gouvernement est en train de nous tuer à petit feu, ce n’est pas la solution, il y a autre chose ! Je… j’ai des preuves écrites par Yvanna elle-même, je peux vous montrer et…

— La mission Ari. « Toujours obéir aux ordres. Ne jamais poser de questions. »

 

La voix froide d’Érika s’élève de ma montre. Je me fige en entendant ce mantra qui a tellement façonné ma vie pendant tout mon noviciat qu’il fait partie de moi. Pas besoin de le répéter encore. Je jette un regard vers les hauteurs. Ce rappel me fait comprendre que ce que teste Érika, ce ne sont pas mes capacités physiques, mais ma loyauté. Ça me donne envie de fracasser des trucs. Est-ce que les Lames de Sang ont déjà eu le moindre doute, la moindre chose à me reprocher putain ?! J’ai toujours été exemplaire et maintenant, on vient me remettre en cause ? Ça me fout en rogne !

 

Ces quelques mots, lâchés simplement, prennent John de court. Il bégaie tandis que je termine de le traîner vers une passerelle très éclairée qui surplombe la voie rapide. Je dois le suspendre ici avant de… m’en occuper. Érika verra bien que je suis irréprochable sur tous les points. Ces menaces à peine voilées, elle peut se les mettre où je pense.

 

— Je… vous étiez déjà au courant, c’est ça ?! Et vous n’en avez rien à faire de la vérité sur notre planète ?! Il faut sauver les brumes et les Yokais ! Il faut…

 

J’arrive pas à retenir un coup de pied. Comment ça, il faut sauver les Yokais, putain ?! Qu’est-ce qu’il me chie ? Ces démons s’amusent à détruire la ville, à tuer d’innombrables personnes et faudrait les aider, et puis quoi encore ?! Autant jusqu’à maintenant, j’étais tiraillée par ses dires, très curieuse d’en savoir plus sans oser poser des questions à cause de la présence d’Érika. Mais là…

 

— Yseult a été trahi ! Nous devons protéger les Yokais ! C’est…

 

Je vois rouge et une rage sans nom me dévore les entrailles, au point que j’ai physiquement mal. Sans les Yokais, j’aurai peut-être pu avoir une enfance normale, me souvenir de quelque chose et même avoir une famille. J’attrape le col de John et je le lance vers le haut. Et ensuite… ensuite…

 

C’est confus.

 

Quand je reprends le contrôle de mes nerfs, John est encastré dans la passerelle, mort. Il ressemble à un moustique écrasé sur la vitre d’une voiture. Je grimace devant le spectacle teinté d’écarlate. Va vraiment falloir que je m’entraîne pour maîtriser la mistergie et éviter les massacres. C’est pas ma loyauté le problème, c’est ma puissance.

 

Comme retour sur ma mission, Érika se contente d’un simple commentaire :

 

— J’espère que Lumi a fait des progrès en purification.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Nanouchka
Posté le 07/04/2023
Le répit est officiellement fini. À la place, on apprend un truc de dingue sur le lore du monde en rencontrant enfin un écolo, qui nous dit qu'on nous a donné du mensonge à tout point de vue. Sauf qu'Ari doit faire ses preuves et qu'elle n'a pas le temps de délibérer, donc meurtre spectaculaire.

Ce qui est vraiment intéressant, c'est ce parallèle entre voir un personnage (et même deux, si je comprends bien l'importance de Lumi) à différentes périodes de sa vie, et voir un monde à travers différents points de vue. Je pense que c'est ça les grandes forces de ton roman.

J'ai le sentiment que tu peux accentuer le côté "lavage de cerveau" chez les Lames de Sang, mais je ne suis pas encore certaine, parce qu'il faut que j'aille au bout du roman et des mensonges/vérités pour tout capter. À l'instinct, comme ça, je me dis que tu pourrais miser sur un côté affectif. C'est le côté déraciné d'Ariane qui fait qu'elle s'attache à tout ce qu'on lui donne, j'ai l'impression. En partie 1, tu la présentes comme une orpheline qui n'appartient nulle part, alors ça fait sens qu'en partie 2 elle soit prête à tout pour appartenir aux Lames de Sang. J'ai le sentiment qu'elle rationalise beaucoup ce sentiment, mais que peut-être tu pourrais suggérer ici et là qu'elle éprouve un désir d'appartenance ? Je suggère ça parce que tu n'as pas mentionné son envie de retrouver ses souvenirs depuis un moment, et qu'elle n'a rien fait dans ce sens pendant son année de solitude, donc je me dis qu'il faudrait peut-être une autre motivation forte à son envie de suivre les ordres. Et à cet âge-là, c'est si facile pour un groupe comme les Lames de recruter quelqu'un d'aussi perdu et puissant qu'Ari, en jouant sur ses failles affectives. Qu'en penses-tu ?

Par ailleurs, j'avais relevé trois accords au masculin en t'indiquant que je n'étais pas sûre que ce soit des coquilles, car je me doutais que ça participait aussi de ton thème sur l'identité de genre. En lisant ta réponse à Peridotite, j'ai eu la confirmation que c'était intentionnel. Confirmes-tu ta confirmation ? Par acquit de conscience, je les recense juste ici pour vérifier qu'ils étaient tous voulus : "j'ai été viré", "enfermé en cage", "pas inquiet". C'est franchement brillant de placer des accords comme ça par-ci par-là pour suggérer le processus de transition qui se fait d'abord inconsciemment.

— Au fil de la lecture —

→ UN AN. Mais la chouquette oubliée et mise au placard alors que c'était la meilleure ! Dur, dur. Un an, c'est très très très long comme confinement.

→ "J’en besoin d’en savoir plus." J'ai

→ "Me l’envoyer à la mort de son père avec comme instruction de le réconforter… " Confusion de mon côté. Est-ce qu'elle a reçu ça comme une mission officielle ? Si oui, de la part de qui ? Comme elle exprime la possibilité d'avoir été virée et en même temps ceci, ça peut sembler paradoxal : est-ce que c'est intentionnel pour montrer qu'elle devient un peu marteau à force d'être confinée ? Question timing, on serait donc sur onze mois de confinement "normal" (admettons) et puis la mort du père de Lumi ?

→ Stylé, le lore de la Dégénérescence. Est-ce que tu vas la détailler plus tard ? Ça pourrait être intéressant de donner les symptômes.

→ AHAHAHA, tu me fais découvrir le mot "imbibition", que je trouve absurdement réjouissant. Totalement improbable. Imbibition.

→ On reprend du service, c'est parti ! — Pourquoi avoir choisi de mettre un volet invisible ? Est-ce que les Lames de Sang n'auraient pas préféré éviter toute sorte possible à Ariane ? En plus, ça ajoute le côté "peut-être qu'elle s'en serait rendu compte en un an, par accident ou autre". Est-ce qu'il y aurait une autre façon pour Erika de contacter Ariane pour une mission ?

→ "Je suis parvenue à un âge où il faut m’aider pour que je succombe." Je n'ai pas compris le sens de cette phrase... Est-ce qu'elle fait référence à l'épisode alcoolisé ? "il faut m'aider" ferait du coup référence à l'alcool ? Ou à Lumi ? Ou les deux ?

→ J'ai beaucoup ri à l'expression "ce crétin de Monsieur John".

→ "Érika est positionnée quelque part, à m’observer. Même si ça tourne mal, elle n’interviendra pas. Elle sert juste de juge pour vérifier que j’ai récupéré. Si j’échoue, c’est que je mérite d’y passer de toute façon." Ooooooh, j'aime beaucoup ce côté impitoyable des Lames de Sang.

→ "Il faut sauver les brumes et les Yokais !" Ouiiiiiiiiiiii, mon espoir secret d'un éventuel possible potentiel retournement des vérités établies sur les brumes et les yokais. Que ce soit vrai ou pas, je verrai ; en tout cas que ce soit une possibilité me réjouisse.

→ "Yseult a été trahi ! Nous devons protéger les Yokais !" J'ai oublié qui était Yseult. Peut-être ajouter un titre devant Yseult ? Commandant Yseult, Palladium Yseult, chose ? Pour les gens qui ne retiennent pas les noms comme moi ?

→ "J’espère que Lumi a fait des progrès en purification." Ce qui veut dire : toi tu as passé le test mais voyons où en est Lumi ? Par ailleurs, en termes de rappels, je pense que tu peux saupoudrer les chapitres récents de mentions de la purification et ce que c'est et comment ça marche (même chose que je te disais pour l'appart je crois) : plutôt que de donner un gros paquet d'infos au début puis plus pendant plusieurs chapitres, je me dis que ça peut être bien de les répartir, histoire que ce soit toujours frais dans nos têtes.
Flammy
Posté le 08/04/2023
Alors, le côté de lavage est totalement quelque chose que j'aimerai renforcer dans ce que je suis en train de corriger (mais je suis malheureusement pas très rapide pour corriger ^^' ). En fait, j'aimerai beaucoup insister sur le fait qu'elle se donne autant à fond pour les Lames de Sang parce qu'on lui a promis qu'elle en saurait plus sur les Yokais en faisant ça, et elle espère en apprendre plus sur l'attaque qui l'a rendu amnésique, et ça a l'air d'être sa meilleure piste pour le moment. Ca, et un très fort respect de la hiérarchie et des ordres qu'on lui donne. Je pense notamment rajouter un chapitre avec une scène de "fin de formation initiale", vu que techniquement, même si elle est pas encore formée à la mistergie, elle est officiellement une Lame de Sang. Mais du coup, contente que tu soulèves ça toi-même, je vais vraiment pouvoir aller à fond dessus, avec un très fort attachement aux règles et le fait qu'elle se raccroche à ça parce que c'est sa seule vraie piste, et qu'au final, elle s'est beaucoup reconstruite sur sa formation de Lame de Sang. Après, je pense pas forcément jouer sur le côté affectif (ça me paraitrait bizarre que ça fonctionne sur Ari vu que les Lames de Sang sont pas non plus des enfants de coeurs), mais au moins un respect fort et oui, un effet de groupe important.

Et pour les accords au masculin d'Ari, effectivement, pas besoin de les corriger, c'est fait exprès ;) Même si ça traumatise pas mal de gens au début, c'est vraiment une idée à laquelle je tiens ^^

Un an, c'est long, mais ça me paraissait le minimum pour se remettre de ses blessures et aussi pour récupérer sa forme physique ^^'

"→ "Me l’envoyer à la mort de son père avec comme instruction de le réconforter… ""
C'était plus une instruction informelle, mais oui, je pense que tu as raison, ça fait bizarre, faudrait mieux reformuler ça en disant que le réflexe de Lumi est de venir voir Ari et que du coup, Ari sait pas trop comment réagir face à ça et comment faire quelque chose pour Lumi.

On reparlera effectivement de la Dégénérescence plus tard, spoiler, c'est pas glop ^^'

Imbibition est un mot qui me fait beaucoup rire ='D Heureuse de t l'avoir fait découvrir ^^

Pas faux pour le volet roulant, elle aurait dû le remarquer avant, ou alors elle est vraiment pas douée ^^'

"→ "Je suis parvenue à un âge où il faut m’aider pour que je succombe." Je n'ai pas compris le sens de cette phrase... Est-ce qu'elle fait référence à l'épisode alcoolisé ? "il faut m'aider" ferait du coup référence à l'alcool ? Ou à Lumi ? Ou les deux ?"
Elle fait référence à l'alcool que Lumi l'a très fortement incité à boire ^^

Yseult est le Palladium qui a fondé la ville au moment de l'invasion des brumes, c'est le héros national ^^

Et je vais tenter de répartir les infos, c'est toujours un peu mon souci avec ça, on verra bien si j'y arrive de manière pertinente ^^' Maisj'ai bien compris que ça serait utile d'y parvenir =D

Merci beaucoup pour ta lecture et pour tous tes retours, c'est très utile ! =D
Nanouchka
Posté le 09/04/2023
Aaaah oui bonne idée d'axer ça sur les règles. En fait, je vois un peu Ari comme une orpheline perdue qui se réfugie dans le service militaire (dans notre monde) pour trouver du sens et de l'ordre à travers des règles et une hiérarchie claires. Je pense que d'ailleurs ce n'est pas anodin si les Lames de Sang sont celles qui la protègent du vide littéral de la chute par Tentation. Et du coup, son attachement aux Lames est double : c'est eux qui détiennent la clé du souvenir qui lui rendrait son identité et son but dans la vie (selon elle), et en attendant ce sont eux qui lui donnent le cadre qui lui permet d'exister sans complètement sombrer. Sans en tartiner, je pense que tu peux accentuer cet aspect-là pour qu'on intègre complètement pourquoi Ari commet des actes parfois douteux ou étonnants.

Ultra swag cette histoire d'accords parsemés. Je suis admirative et j'aurais grave aimé avoir cette idée j'avoue ahahaha. C'est hyper audacieux et juste, je trouve.

Oui pour les infos c'est toujours galère de savoir à quel point les lecteurs en ont besoin, je suis moi-même en permanence en doute sur mes romans. C'est pour ça que je te signale à chaque fois que j'ai oublié une info dans ton roman, pour que tu saches "okay ici peut-être un rappel rapide".
Peridotite
Posté le 20/01/2023
Ari reprend du service et assassine un écolo au milieu de la voie publique. Il essaie de la prévenir d'un complot mais elle le tue.

Les écolos essaient donc de préserver les Yokais. La troisième partie se fera du coté des écolos ? Elle va les infiltrer ?

Mes notes :

"Putain, qu’est-ce que je me fais chier."
> Encore ? Mais fais donc faire quelque chose pour cette pauvre fille ! Et nous aussi on a envie qu'il se passe un truc. On est au 9e chapitre de la partie 2.

"un an"
> Un an ! 😳

"Malgré les années, je n’arrive toujours pas à me servir correctement d’un ordinateur."
> Encore cette info ? Elle va se le dire à chaque chapitre

"Toutes ces années d’efforts"
> Quelles années d'effort ? Tu veux parler de l'académie de la mafia ??

"L’enfermement est enfin fini."
> Alléluia on est au chapitre 9 de la partie 2 et on n'a toujours pas vu la mafia

"Aujourd’hui, je dois assassiner un écolo haut placé."
> What ? Ça fait un an qu'elle est hors-jeu et on lui fait assassiner un gars haut-placé, alors qu'elle a jamais assassiné personne ?

"il est parvenu à fournir les plans et les accès de l’une des planques de la mafia"
> Et alors ? C'est souvent connu où les mafieux vivent et bossent. Ils manquent souvent de preuves pour les inculper car ils les font disparaître en faisant jouer leurs relations. Certains vivent dans de superbes demeures
"J’avoue que je comprends pas trop comment c’est possible."
> Pour une fois, on est d'accord, moi non plus, cf ma remarque ci-dessus.

"Elle sert juste de juge pour vérifier que j’ai récupéré."
> La prof de l'académie de la mafia ? J'avoue ne pas comprendre tout cet axe de l'école de la mafia, je laisse tomber. Je te conseille le jeu vidéo "Mafia", il est vachement bien et ça pourrait te donner quelques idées. Sinon il y a Gomorra. La Cité de Dieu, sublime film ! Le Parrain. Les Peaky Blinders. Je suis une grande fan de films de gangsters en vrai. J'avais moi-même hésité à écrire une SF avec des gangsters. C'était juste avant de voir la série Les Peaky Blinders. Je me suis dit que ça y ressemblerait, que je ne pourrait pas faire mieux et j'avais repoussé le projet. Cet aspect m'avait attiré dans ton roman, mais tu ne le traites pas correctement à mon sens. Ce monde est violent. Les rapports entre les gens sont violents. Il y a la mort et la trahison à tous les coins de rue. Il n'y a pas d'école de la mafia. Je sais que c'est une fantasy, que tu es libre de plier la verité. Comme dans tout YA, il y a une académie quelque chose (merci Harry Potter), tu as voulu aller dans cette direction, mais perso, je n'arrive pas à y croire. De plus, quelqu'un comme Ari qui n'arrive pas à comprendre les choses les plus élémentaires (elle ne sait pas s'habiller quoi) ne survivrait pas dans ce milieu, à moins d'être surprotegée, genre c'est la fille du boss.

Je ne comprends pas comment ils peuvent utiliser des flingues dans cette brume. Le top serait d'inventer des armes spéciales mais bon, avec cette école de la mafia, un an à regarder le ciel, aucun territoire à contrôler, ni putes ni drogue, ils n'ont même pas d'alcool, du coup, je ne sais pas trop à quoi ça leur servirait de telles armes.

Je suis mitigée.
Peridotite
Posté le 24/01/2023
Coucou Flammy,

J’ai reçu un message des modos hier me disant que j’avais été trop négative envers ton texte et je viens ici m’excuser et m’expliquer.

Les deux points soulevés sont le sexisme que j’ai pointé dans ton texte, or il est interdit d’exprimer son opinion là-dessus sur PA et j’en suis navrée. Tu as bien sûr tout à fait le droit d’exprimer dans tes textes un avis contraire au mien. Si l’on devait interdire tous les livres sexistes, je pense qu’un gros pourcentage serait évacué des rayons des librairies 😊 Bref, tu l’as deviné, je suis plutôt pour l’égalité homme-femme et donc contre les clichés dans les romans/BDs/films/jeux vidéo, mais cela ne reflète évidemment que ma propre opinion et est très subjectif. Tu es évidemment libre de les prendre en compte ou non, pour moi, ça allait sans dire.

Un moment, je te disais que je lirai jusqu’à ce que l’histoire se lance. Je ne voulais pas non plus dire quelque chose d’extrême comme le fait qu’il n’y a pas d’histoire évidemment. Je pense que cela n’exprime pas le fond de ma pensée et je me rends compte que la formulation a prêté à confusion. Je voulais dire qu’à ce stade, chapitre 9 de la partie 2, l’intrigue n’était pas encore lancée. À ce stade, je cherche encore à quoi m’accrocher, je ne suis pas happée et cela dilue non seulement le suspense, mais aussi l’investissement que j’éprouve vis-à-vis des personnages et notamment Arianne. Il n’y a là rien d’insurmontable. Quand j’ai écrit le premier jet du Darrain, d’abord 4 potes l’ont lu et n’ont remonté les bretelles, car il y avait des passages incompréhensibles. Je l’ai réécrit, puis je l’ai envoyé à une beta-lectrice pro. Son principal soucis avec cette ancienne version du Darrain était que l’histoire commençait trop tard justement. Il n’y avait pas d’histoire à proprement parlé, seulement des chemins de traverse, fort ennuyants pour le lecteur (ou pour cette beta-lectrice tout du moins hein). Sur ses conseils, j’ai supprimé 200 pages du début que j’ai entièrement réécrites. Puis réécrites une ou deux fois supplémentaires par la suite car je suis du genre à taquet. Mais tu vois, je disais pas ça pour te déprimer, ce n’est que mon simple ressenti de lecteur. Et si ça se trouve, ce n’est que moi. Peut-être que d’autres accrochent en l’état. À mon sens, l’intrigue pourrait se lancer cash, dès la partie 1.

Un autre point pour me comprendre est que j’écris pour mon plaisir. Ce n’est pas une thérapie. Je ne suis pas quelqu'un de déprimée. Je fais énormément de différence entre moi et mes persos. Je m’amuse avec eux en quelque sorte, comme avec des marionnettes. J’attends peut-être trop que les autres soient comme moi, à taquet, à bosser et rebosser, retriturer ce texte. Comme si je cousais, tricottais ces marionnettes et ces décors, encore et encore, jusqu’à ce que je sois satisfaite (ce qui n’arrivera jamais !). Je vois le manuscrit comme un document de travail, pas comme un prolongement de moi, et je conçois que ce n’est pas le cas de tous. Donc voilà, je suis un peu dure, mais c’est pas pour être dure en soi, c’est pas mon but quoi. J’ai l’habitude de voir le texte comme un texte, comme des lignes sur un écran. Le seul moment où ce n’est plus le cas, c’est lors de propos raciste ou sexiste ou trucs du genre, car on sait tous que là, ce n’est plus que des mots, mais que ces mots se traduisent en actes dans nos sociétés. Et ces mots peuvent tuer. Donc j'ai un peu de mal à m'excuser pour tenir des propos anti-sexistes, mais je tiens à dire que je respecte ton opinion quelle qu'elle soit et je ne veux pas provoquer d'esclandre sur PA à ce sujet.

Je voulais donc t’envoyer un message d’encouragement après avoir reçu ce message des modérateurs me disant que j’étais dure. Ce n’est pas mon intention d’être dure. Ça a été mon intention de l’être à propos des clichés sexistes autour de ton personnage, je l’admets, car c’est dur pour moi de lire de tels propos et de voir qu’ils sont encore si prégnants dans nos sociétés. Mais cela ne faisait qu’exprimer mon opinion et mon opinion n’est absolument pas de te décourager. Au contraire, ton texte est prometteur. Pour être franche, j’étais prête à continuer, à pousser plus en avant, pour justement découvrir quelle était l’intrigue.

Je m’arrêterais donc là pour l’instant, jusqu’à ordre de contraire de ta part 😊

(je ne savais pas où poster ce message, alors je le mets là)
Flammy
Posté le 24/01/2023
Bonjour,

Alors, pour commencer, non, les propos sexistes ne sont pas un avis, comme les propos raciste, homophobes ou transphobes, ce sont des délits punis par la loi. C'est donc normal de réagir quand on en voit, même si c'est aussi des sujets classiques de romans de parler d'oppression, tant que ça reste un sujet du livre et non pas un moyen de défendre ces oppressions. Après, sur PA, il est interdit de tenir des propos oppressif/offensants, mais pas de discuter de ce qu'il y a dans un texte. S'il y a quelque chose qu'on juge sexiste dans un texte, il y a bien sûr moyen d'en parler avec l'auteur, tant que tout le monde reste respectueux.

Ensuite, tu me dis que tu t'es agacée à cause de propos sexistes dans mon roman. Je suppose que cela fait référence au caractère d'Ariane que tu trouves très masculin et/ou aux deux scènes où j'évoque la poitrine d'Ariane. Pour le caractère d'Ariane, un truc que, personnellement, je trouve sexiste et souvent très limitant, c'est de considérer justement qu'il y a des caractères/comportements typiquement féminin ou masculin. Dans nos sociétés, c'est malheureusement très vrais pour des raisons d'éducation et de clichés qui sont enseignés dès la naissance quasiment, mais dans un univers alternatif où, de ce que j'ai essayé de faire, le sexisme n'hésite pas et les clichés de genre non plus, j'ai quasiment tiré tous les genres des personnages au dé, justement pour gommer un effet qu'on voit souvent en JdR (j'en fais beaucoup) d'avoir des archétypes qui reviennent liés au genre. Du coup pour moi, Ari à son caractère (qui est un caractère de merde), mais ce n'est pas lié à un genre en particulier.

Ensuite, pour les scènes avec les seins. Elles ne sont pas juste là pour faire du fan service ou pour dire "Rholalala, elle a de gros seins, c'est sexy". Dans la première scène, je voulais parler du fait qu'un homme a le droit de se mettre torse nu (notamment en été quand il fait chaud) et qu'une femme ne peut pas, qu'elle sera traité comme une s*lope si elle le fait. Même pour allaiter, une femme n'a pas le droit de montrer sa poitrine, alors qu'un mec peut faire ce qu'il veut. Pourquoi ? Parce que nos sociétés nous enseigne qu'une poitrine de femme, c'est sexuel et qu'on doit la cacher/mettre en valeur selon la situation. Personnellement, pour moi ce mode de pensée est dommage. Une femme devrait pouvoir se mettre torse nue sans être sexualisée malgré elle, par la société. Surtout si elle a une bonne raison de se mettre temporairement torse nu, là remettre un vêtement qui tient mal par définition. Ce que je voulais souligner là, c'est que le souci, c'est pas une femme qui fait ce qu'elle veut de son corps, c'est le regard des autres dessus qui peut devenir gênant.

De manière plus générale, c'était aussi important d'introduire cette histoire de poitrine, pour le personnage lui-même. Le fait qu'Ari utilise un binder pour maintenir/cacher sa poitrine, le fait qu'Ari n'aime pas sa poitrine, ce n'est pas juste pour faire joli, ce sont les premiers marqueurs de la dysphorie de genre d'Ari. Pareil, la scène à l'hôpital, c'est pour souligner qu'en temps normal, Ari a une apparence androgyne (d'où le fait que Lumi capte pas avant, il est pas juste con), et qu'on "la traite de fille", c'est violent pour Ari, parce qu'à ce moment-là, elle réalise à quel point ça lui fait mal. D'où ensuite des accord de genre pour Ari qui devienne aléatoire entre féminin et masculin, pour traduire un questionnement de genre et amené au fait que le personnage est un homme trans. Je n'ai pas juste parlé d poitrine pour être sexiste ou faire du fan service, mais pour parler de transidentité, puisque d'après les témoignages recueillis, c'est régulièrement la poitrine qui est le plus mal vécu par les hommes trans.

Le personnage d'Ari, notamment pour cette problématique, est très important pour moi, parce que je l'ai écris en pensant à mon meilleur ami (un homme trans) que j'ai suivi pendant toute cette phase de rejet de son corps et de réalisation petit à petit de sa transidentité. Aussi, j'avoue que les attaques répétées contre ce perso, sur le fait qu'il était con (alors que j'ai déjà admis plusieurs fois que c'était une erreur d'écriture) et sur cette histoire de poitrine, ça m'a vraiment blessée et je n'étais pas bien une bonne partie du week-end à cause de cela. Je comprends que tu n'étais peut-être pas bien aussi en ayant une lecture sexiste du roman, mais j'ai trouvé les remarques de plus en plus violentes à partir d'un moment, alors que les commentaires étaient vraiment très cools au début. Juste, la prochaine fois que ça arrive, pose clairement les choses. On a le droit de dire "Telle chose est sexiste ou autre" sur le site hein, c'est de d'insulter les autres de manière sexiste qui n'est pas autorisé.
Peridotite
Posté le 24/01/2023
Coucou Flammy,

Merci pour ta réponse, je pense que ça éclaircit pas mal de point et de mécompréhensions entre nous.

Par contre, c'est toi qui va te faire tirer les oreilles par les modos, car j'ai lu les règles et il n'est pas permis de parler de ce genre de sujet un peu borderline sur PA. Je suis tout à fait ouverte au débat et on peut même discuter du personnage d'Ariane, en fonction de ce que tu veux faire comparé à ce que j'ai perçu, mais je suggère de la faire en MP. Comme ça, on ne pollue pas ton fil de commentaires avec des propos semi-politiques. Des gens mal intentionnés pourraient sauter dans le bain avec nous en quelque sorte et polluer ton fil. Ce sont les règles d'après ce que j'ai compris et je comprends que les modos veulent pas s'enquiquiner avec ça. Ils font déjà un très bon travail de tout vérifier etc, on va pas les déranger en mettant le bronx ici :-) Par contre, non, ce n'est pas la loi, tu as le droit d'écrire ce que tu veux à priori, même des propos sexistes etc. Cf le débat Vivès en ce moment (et encore il s'agit d'images). Bref, qu'en dis-tu de migrer en privé ?
Flammy
Posté le 24/01/2023
Coucou,

Alors, pour le règlement, j'ai été redemander aux admines par acquis de conscience. C'est bien ce que je disais, on peut parler de ces sujets-là, on peut parler du sexisme/racisme/transphobie/homophobie, ce qui n'est pas autorisé, c'est d'en faire l'apologie (genre l'homophobie c'est bien) ou des propos insultants/oppressifs (par exemple "Les homosexuels doivent tous mourir". Je précise, c'est juste un exemple, je ne pense absolument pas ça x) ). C'est un peu la même différence entre parler du nazisme en cours d'histoire (oui ça a existé, qu'est-ce que c'était) et vouloir écrire Mein Kampf pour en faire l'apologie x) Mais si tu as encore des doutes/zones d'ombre, je te conseille de contacter les admines, elles sauront probablement te répondre mieux que moi =D

D'ailleurs, je fais une parenthèse, c'est pareil pour l'aspect légal. Quand je parlais de "c'est illégal", je parlais de faire l'apologie d'une oppression ou carrément opprimer une autre personne. Là je regarde pour les injures homophobes, ça peut aller jusqu'à un an de prison et 45 000 euros d'amende. Bon, j'ai vérifié pour l'outrage sexiste, c'est moins, mais dans la loi il y a des amendes prévues pour ça ^^ Bien sûr on peut parler de ces sujets, mais si je commence à dire publiquement "Les filles valent forcément moins bien que les élèves", c'est un propos sexiste (c'est pas juste parler du sexisme, c'est être sexiste et opprimer).

Et sinon, j'ai demandé et c'est possible de continuer cette discussion sur mon JdB sur le forum, vu que ce n'est effectivement pas toujours le plus pratique ici ^^ Tant qu'on s'insulte pas / qu'on a pas de propos limites, c'est bon =D
Peridotite
Posté le 25/01/2023
Bonjour Flammy,

« Je trouve sexiste et souvent très limitant, c'est de considérer justement qu'il y a des caractères/comportements typiquement féminin ou masculin. »
> Nous n’avons pas la même conception. Perso, je ne trouve pas ça sexiste d’avoir des comportements féminins ou masculins. Pour moi ce qui est sexiste, c’est de placer l’un inférieur à l’autre.

« Du coup pour moi, Ari à son caractère (qui est un caractère de merde), mais ce n'est pas lié à un genre en particulier. »
> Comme je te l’ai dit, pour moi du moins, Ariane tombe dans le cliché de la fille un peu idiote qui a besoin d’être soutenue par un homme (Glenn puis le deuxième gars, j’ai oublié son nom). Sans eux, elle ne fait rien. Vois, Ariane est passive, car elle ne prend aucune décision par elle-même. Sans les hommes (Glenn qui la protège puis le riche), elle n’arriverait à rien. C’est un cliché fort présent dans les mangas, comme je te le disais, mais pas que, donc fais bien attention, car cela ne semble pas être ton intention initiale et ton roman peut donc t’échapper et être compris différemment, voire à l’opposé de ce que tu voulais faire, comme dans mon cas ici.

Si tu veux en faire une fille bizarre, ce n’est pas la peine de la rendre si bête à mon avis. En ce moment, je lis Konbini / La fille de la supérette de Sayaka Murata dont le personnage principal est une femme décalée par rapport aux règles de la société. Le livre est court (130 pages) donc l’auteur arrive très vite à mettre ce point en place. C’est amusant, décalé. Je te le conseille, car il peut t’inspirer pour revoir le personnage d’Ariane.

« je voulais parler du fait qu'un homme a le droit de se mettre torse nu et qu'une femme ne peut pas »
> Il est très fréquent que les femmes se mettent nues dans la SF/fantasy, sans raison, par fantasme masculin je présume. Parfois, ce n’est pas choquant, genre la héroine prend son bain. Mais c’est rare qu’on découvre le perso masculin nu en retour. Perso, dans l’un ou l’autre cas, je trouverais ce point décalé, s’il n’est pas inclus dans la narration. Si cela ne sert pas l’histoire de voir le perso nu, ce n’est pas la peine de créer une scène où il est nu histoire de se rincer l’œil. Donc là, dans cette situation, vu comme Ariane le fait et vu qu’on sait qu’elle ne comprend rien à rien (j’ai toujours ce sentiment d’handicapée mentale au fond de ma tête), c’est comme mettre nue une personne en situation de handicap qui ne sait pas ce qu’elle fait et décrire ses gros seins. Perso, j’ai trouvé ça vraiment gênant.
« alors qu'un mec peut faire ce qu'il veut. »
C’est aussi interdit pour un homme de se promener torse nu dans la plupart des lieux publics, incluant l’école, que pour une femme. Si des élèves se mettent torse nu dans une classe ou des employés au travail devant le boss, ce serait très mal vu, voire une atteinte à la pudeur, et ce, que tu sois un homme ou une femme. Pareil, si tu es prof et que tu te mets torse nu devant tes élèves, ça craint. Perso, je n’ai jamais vu ni vécu une telle situation. Les seules fois où un homme montre son torse, c’est en privé, à la piscine ou à la plage, donc n’oublie pas ce point. Si un collègue commence à se dessaper au milieu du labo, alors que mon supérieur lui donne ses instructions et qu’on se trouve au matin d’une journée importante, c’est totalement décalé à mon sens. Qui fait ça en IRL ?
« Surtout si elle a une bonne raison de se mettre temporairement torse nu, là remettre un vêtement qui tient mal par definition »
> Pour moi, ce n’est pas une bonne raison. Mais alors pas du tout ! Si mon collègue a son slip qui le gratte, je n’ai aucune envie qu’il baisse son pantalon et me montre sa b***, soit disant pour remettre en place son slip. Pareil ici. Peut-être que personne n’a envie de voir ses seins. Peut-être que tous les trouvent très moches et sont dégoûtés. Il est d’ailleurs plus vraisemblable que c’est ce qui m’arriverait si un de mes collègues se mettait soudain torse nu devant moi au bureau. Chaque société a ses règles par rapport à la pudeur. Et ces règles sont là pour éviter le dégoût, la répulsion ou des comportements inappropriés, pas pour embêter les gens, au contraire. Comme ni Laurine ni Glenn ni ses camarades ni ses supérieurs ne se mettent nus, on pense en tant que lecteur que leurs règles sont similaires aux nôtres. Je lis en ce moment un livre sur PA où le perso vit dans une tribu où la nudité est la norme. Du coup, tout le monde est nu, et je n’ai aucun soucis avec ça, tout comme les persos du livre. Du coup, c’est à toi de définir la barre dans ton monde et surtout de t’y tenir.

(je coupe ici, suite dans le prochain poste)
Peridotite
Posté le 25/01/2023
« une femme n'a pas le droit de montrer sa poitrine »
> J’ai des amies qui ne se dérangent pas de le faire au beau milieu de tous, même au parc, donc en quoi est-ce interdit ?

« Le fait qu'Ari utilise un binder pour maintenir/cacher sa poitrine »
> J’avais compris qu’elle le faisait car elle avait une grosse poitrine qui pourrait la gêner pour courir ou pour utiliser les câbles. Je n’ai pas du tout perçu qu’elle n’aimait pas ses seins par exemple. D’ailleurs, elle les montre à tout le monde en mode pervers donc en quoi a-t-elle honte de ses seins ?

« C'est violent pour Ari, parce qu'à ce moment-là, elle réalise à quel point ça lui fait mal.”
> Je suis passée totalement à côté. Je ne l’ai pas perçue dans ton roman.

« et amené au fait que le personnage est un homme trans. »
> Pareil ici, tu ne le dis nulle part et ça ne m’avait donc même pas effleuré.

« Aussi, j'avoue que les attaques répétées contre ce perso, sur le fait qu'il était con (alors que j'ai déjà admis plusieurs fois que c'était une erreur d'écriture) et sur cette histoire de poitrine, ça m'a vraiment blessée et je n'étais pas bien une bonne partie du week-end à cause de cela. »
> Attention, ce n’est pas une attaque contre toi. Je trouve que Ariane n’est pas très réactive quoi, elle est lente à la détente, passive, appuyée sur des hommes. Ce n’est pas une attaque contre toi en tant que personne. J’espère que tu n’es pas comme elle en un sens 😊 Cette histoire de poitrine n’est pas logique en l’état pour les nombreuses explications que je t’ai déjà donné.

« c'est de d'insulter les autres de manière sexiste »
> Je pense que c’est toi qui m’insultes ici en disant que je t’ai traitée de sexiste. Je ne l’ai jamais fait. Tu m’as aussi dit que je ne savais pas lire et que si je ne comprenais rien, c’est à cause de ma manière de lire. Je ne peux pas tout encaisser. Je ne suis pas ici pour trouver un conflit. Je suis désolée de te blesser avec mes ressentis sur ton histoire. Mais comprends-moi, je suis ici sur PA pour découvrir des textes et passer un moment amusant à discuter autour de nos textes afin de les améliorer. Je me suis déjà beaucoup investie sur ton texte et ce temps, je ne le passe pas à écrire moi-même. Je ne suis pas ici pour débattre autour de sujets polémiques, que ce soit ici ou sur ton Jdb. Si je veux faire ça, je vais sur Twitter ou autre réseau social. Je te sens beaucoup trop agressive et je préfère donc arrêter ici notre collaboration. Si je te blesse et si tu te jettes sur moi en retour, je n’ai aucun intérêt à continuer.

Je te souhaite néanmoins du succès et du plaisir dans l’écriture pour la suite 😊
ClementNobrad
Posté le 11/01/2023
"Je marche vers la voiture, pas inquiet à l’idée qu’un danger m’attende." > inquiète

"Il faut sauver les brumes et les Yokais ! Il faut…" > Mais oui ! C'est exactement le genre de twist que j'aime. Le méchant qu'on croyait méchant n'est pas si méchant que ça ! C'est le gentil qui fait passer le méchant pour méchant alors que le méchant il est peut-être gentil et le gentil il est sûrement méchant !

Bref, je rigole, mais j'aime beaucoup ces revirements qui font voir sous un autre angle quelque chose que tout le monde acceptait comme acquis.

Dis-donc ce petit jeté en l'air est terriblement efficace. Quand elle sera en pleine possession de ses pouvoirs, ça promet d'être fichtrement balaise.

Je n'ai pas très bien compris cependant, comment la fenêtre au début s'ouvre. Est-ce le hasard ou Erika? Je pencherais pour Erika mais en première lecture ce n'était pas très clair :)

Au plaisir de lire la suite, et de découvrir la vérité sur les brumes !
Flammy
Posté le 11/01/2023
Après, est-ce que Monsieur John disait la vérité ? Est-ce qu'il savait vraiment ce qu'il se passait ou est-ce qu'il mentait pour sauver ses fesses ? ^^ A voir !

Eh oui, le jour où Ari sera opérationnelle, elle va faire mal et faut mieux pas trop l'emmerde ='D

Pour la fenêtre, c'est effectivement Erika qui l'a ouverte, je rajouterai une précision là-dessus si c'était pas clair ;)

Merci beaucoup pour tes commentaires ! =D
Vous lisez