Chapitre 9

Par lea2002
Notes de l’auteur : Notes de l'auteur : Hey salut tout le monde ça fait longtemps. Je suis désolé d'avoir été aussi longtemps absente mais j'ai eu beaucoup de travail jusque là. Enfin bref. Je vous rappelle ce que je dis à chaque fois. Cette histoire contiens des scènes violentes, de viole, de violences morale et physique, pouvant heurté la sensibilisation des plus jeunes ou de tout le monde. Interdit au moins de 18 ans.

Merci également de respecter mon travail. Je suis toujours ravie d'avoir des retours sur ce que j'écris, mais moins quand ce sont des insultes ou la dégradation de mon travail.

Merci d'avance et bonne lecture.

Chapitre 9 :

C'est en me tenant à tout ce que je trouve et en boitant que je marche depuis trois jours. Je ne sais pas où je suis. Je suis totalement paumée. J'ai froid, j'ai faim et je suis complètement nue. Je suis couverte de sang. Je suis totalement déshydratée. Je suis au bord de l'évanouissement mais il faut que je tienne. Mon entrejambe me fait atrocement souffrir.

— Nalla ?

Surprise d'entendre une autre voix humaine, je me retourne pour découvrir Damien.

— Mon Dieu, Nalla, ça fait trois jours qu'on te cherche partout.

En même temps il retire sa chemise et sa veste.

— Qu'est-ce qu'il t'a fait ?

— Damien !

Je me mets à pleurer toutes les larmes de mon corps.

— Chut, je suis là. Allez viens, on va à l'hôpital. Tu as besoin de soins.

Je me lève difficilement en utilisant Damien comme appui. Mais comme il voit que j'ai du mal à marcher, il passe son bras sous mes genoux et l'autre derrière mon dos et me porte. J'ai dû m'évanouir car je ne me souviens pas du reste du trajet.

***

— Alors si j'ai bien compris ce que vous venez de me dire, vous l'avez trouvée nue près de la deuxième zone industrielle après avoir disparu pendant trois jours ?

— Oui. Alors comment elle va ?

— Le sang qu'on a retrouvé est bien à elle. Nous avons également fait une analyse. Il y a des traces de viol. Par deux hommes. Elle a perdu beaucoup de sang à l'entrejambe car on lui a inséré des objets non appropriés. Elle a une déchirure puis elle a commencé à faire une hémorragie interne. Elle a perdu énormément de sang. Heureusement que vous l'avez trouvée à temps. Plusieurs bleus sont visibles. Il y en a un qui a endommagé son rein gauche. Pour le moment elle est encore en salle de réveil. Je vous conseille d'appeler les parents.

J’entends tout. J'ouvre légèrement les yeux. Damien est juste devant la porte avec une femme en blouse blanche.

— J'aimerais faire le test. J'aimerais savoir si nous sommes compatibles pour un don d'organe.

Damien non !

Le reste je ne m'en souviens pas, je me suis rendormie.

***

 

— Mademoiselle, est-ce que vous m'entendez ?

 Je tente par tous les moyens de parler mais je n'y arrive pas.

— Si vous n'arrivez pas à parler faites oui ou non de la tête. Savez-vous pourquoi vous êtes ici ?

— Oui

— Très bien. À présent, je vais vous présenter des photos. Je vais vous les montrer une par une, et vous allez me dire si vous reconnaissez les personnes qui sont dessus.

Il me montre une première photo.

— Reconnaissez-vous cette personne ?

— Oui.

— D'accord. Et cette personne ?

— Oui.

— Cette personne ?

Quand mes yeux se posent sur la photo de Damien, mon cœur se gonfle de joie. Je me souviens que c'est lui qui est venu me chercher.

— Oui.

— Très bien alors passons à la personne suivante.

À la vue de cette personne mon cœur rate un battement. Je commence à avoir du mal à respirer. Mon cœur s'emballe. J'ai la tête qui tourne. C'est le trou noir.

***

C'est quelque chose d'humide sur mon front qui me réveille. Enfin non, je ne suis pas totalement réveillée. J'entends tout mais je ne suis pas réveillée. Je pose les yeux sur mon corps. J'ai des perfusions partout. J'ai dû perdre beaucoup de sang. C'est rare qu'on fasse une transfusion de sang. Il y a également de la morphine, de l'oxygène... Et... Non... Pourquoi est-ce que je ne sens plus mes jambes ? Les larmes me coulent sur les joues. Le tic-tac de l'horloge placée en face de mon lit sur le mur à côté de la télé suscite mon attention. 17 h 31. Nous sommes quel jour exactement ? J'ai dormi combien de temps ? L’ouverture de la porte plutôt brutale me fait sursauter. C'est étrange, je me vois et je vois tout ce qui se passe. Je plane au-dessus de mon corps.

— Bonjour Nalla. Vous vous souvenez de moi ?

Le retour à la réalité est très brutal. J'arrive de nouveau à bouger les doigts, mais pas le reste.

— Oui... Nous sommes quel jour ?

— Nous sommes jeudi soir.

— Je n'ai dormi que deux jours, alors pourquoi je ne sens plus mes jambes ?

— Tu n'as pas dormi deux jours mais deux ans.

Je me mets à rire.

— Vous vous fichez de moi j'espère ?

— Non non, nous sommes en 2014. Dans trois jours nous sommes en 2015.

— Mon Dieu ; j'ai quasiment dormi trois ans !

— Tu as subi plusieurs interventions. Tu nous as fait plusieurs arrêts cardiaques. On a eu extrêmement peur. Tu as fait également trois hémorragies internes. Tu as eu un nouveau rein bien fonctionnel. Tu as également plusieurs cicatrices aux jambes et sur ton visage.

— Alors... euh... pour le nouveau rein... Damien !

— Comment est-ce que tu as su que c'était moi ?

— Merci beaucoup. Et pour mes jambes, c'est grave ?

— Non tu peux remarcher sans problème. C'est juste que pendant deux ans tu ne les as pas fait fonctionner.

— Et pour finir j'aimerais un miroir s'il vous plaît.

— Tu en es sûre ?

— Je suis si défigurée que ça ?

— ...

— Bon allez, on arrête ces conneries, donnez-moi un miroir.

Cette fois je ne rigole pas. Après avoir vu mon reflet dans le miroir, je pousse un petit cri. Mon Dieu !

— La plupart ont disparu, mais celle qui est en travers de ton visage ne disparaîtra pas entièrement.

 

2014, quelques jours avant le réveil.

 

— Bonjour Damien.

— Bonjour.

— Je vais lui faire sa toilette.

— Très bien, je vous attends dehors.

— Bonjour Nalla. Je vais te porter. Tu sais, Damien vient tous les jours et toutes les nuits. Il a très peur pour toi. J'espère que tu te réveilleras très vite. Ta mère aussi est très inquiète. Je vais te mettre de l'eau, ça va être froid.

Elle a raison. Pour l'eau je parle.

— Je crois qu'il t'aime beaucoup plus qu’il ne te le dit. Ça se voit à la manière dont il te regarde. Je vais te sécher.

Une fois qu'elle a fini de me sécher.

— Je te repose.

C'est agréable, les gestes suivent les paroles.

— Tu veux porter laquelle aujourd'hui ? La robe blanche et bleue ? Tout à fait d'accord avec toi. Je vais te lever les bras.

Après avoir mis ma « jolie robe blanche et bleue », elle me dit :

— Ta poche de morphine est vide. C'est pas vrai, l'équipe de nuit a fait quoi ? Je vais t'en remettre une. Avec une bouteille d'oxygène. Je veux voir avec le médecin si je peux te remettre une poche de sang. Dans une minute ou deux on va se faire à manger. Mais avant, ton chéri va pouvoir venir te voir.

Elle ouvre la porte sur Damien. Je reconnais son parfum.

Cette fille est une vraie pile électrique. Des lèvres chaudes et timides rencontrent les miennes. Et c'est à cet instant précis que mon corps décide de réagir. J'ouvre difficilement les yeux.

— Nalla...

Ses yeux se remplissent de larmes.

— Tu m'as fait peur, espèce de conne.

— Soi... Soi...

— Tu as soif ? Attends, je vais aller chercher le docteur.

Je profite de son absence pour observer la pièce. Dans une chambre couleur saumon. Quelle horreur.

 

2014, après le réveil.

Ça fait dix minutes que je ne dis rien...

— Docteur Bultel, votre fille vous cherche...

— Vous pouvez la faire entrer.

À ma plus grande surprise, une fille dde mon âge apparaît juste devant moi..

— Nalla je vous présente Isisse, ma fille.

— Bonjour.

— Bonjour.

— Qu'est-ce que tu fais là ?

— Tu ne vas jamais me croire, mais papa n'est pas venu me chercher.

— OK, c'est bon j'ai compris. Nalla je vous laisse pour aujourd'hui. Vous pouvez manger et boire normalement mais avec modération. J'ai encore un peu de travail, ça ne vous dérange pas si Isisse vous tient compagnie ?

— Non, pas du tout.

Normalement elle arrive dans 3... 2... 1...

Quand elle a fini son compte à rebours, la porte s'ouvre sur ma mère.

— Oh, ma chérie, tu es réveillée !

— Bonjour maman.

***

Je suis contente d'avoir une présence féminine. Je m'entends bien avec Isisse. Je l'aime bien. Même si elle a un sens de l'humour qui lui est propre.

— Je suis sûre que tu t'entendrais très bien avec Marine. C'est une de mes meilleures amies. Elle a un peu le même caractère que toi mais en plus fort.

— Isisse j'ai fini.

— J'arrive ! Je reviendrai te voir demain et j'espère qu'il y aura cette Marine.

— Pas de problème.

Avant que j’ai eu le temps de dire ouf, Damien réapparaît.

— Tu m'as fait peur tu sais, me déclare-t-il.

— J'ai eu peur également ; mais pas de la mort qui me pendait au nez.

— Tu as eu peur de quoi alors ?

— De te perdre bien sûr. De ne plus jamais te revoir. Je t'aime, Damien.

— Moi aussi je t'aime. Je t'aime depuis toujours, Nalla.

Il finit par capturer timidement mais chaleureusement mes lèvres. Je réponds volontiers à son baiser.

— Pourquoi tu ne m'as jamais rien dit ? lui demandé-je.

— Tu avais tellement de problèmes avec ton père, je ne voulais pas t'encombrer avec ça.

— M'encombrer ?  Je t'aime aussi depuis longtemps. J'avais peur qu'à tes yeux, je ne sois que la fille d'un voisin. Qui est battue. Et que tu n'accepterais pas d'être avec moi, ou alors par pitié.

— Tu as cru ça de moi ?

— Je suis désolée mais les hommes et moi, ça fait deux.

— Je ne t'en veux pas.

— Donc...

— Nous sommes ensemble.

— Heu... Je suis désolé de vous déranger mais... Nalla, ma chérie, nous pouvons manger ensemble ? J'ai à te parler en privé.

— Bien sûr, maman, pas de problème.

— Moi je vais y aller, à demain.

— Oui, ne t'inquiète pas, je reste avec elle cette nuit.

Il m'embrasse puis part.

Ma mère me regarde sans rien dire.

— Tu vas m'expliquer ce qu'il t'est arrivé. Je veux tout savoir de A à Z.

— Ma...

— Non ! C'est lui ?

— Maman...

— Je suis désolée, ma chérie, j'aurais dû te protéger beaucoup plus.

— Maman tu n'y es pour rien. C'est lui et lui seul qui est responsable.

***

— Bonjour.

— Bonjour Isisse. Entre, je t'en prie. Je vais faire les présentations de suite. Marine, je te présente Isisse, Isisse je te présente Marine et tu connais Damien. Et j'ai demandé à quelqu'un d'autre...

— Naaaallaaaaa, ma chérie, tu es réveillée !

— Je te présente Étienne. Étienne, je te présente Isisse.

— Quand j'ai entendu le son de ta voix à l'autre bout du téléphone j’ai abandonné mon copain et j'ai pris le premier avion.

Étienne est modiste à Paris.

 

2019

— Pendant deux ans vous avez été dans le coma à cause de votre « père » et de M. Onse ?

— Cet homme... ce n'est pas mon père, c'est une insulte pour mon véritable père.

— Merci pour ce témoignage, Nalla. Vous pouvez aller vous asseoir. À présent, M. Kétenise à la barre. Monsieur, qu'avez-vous à dire sur toutes ces histoires ?

— Qu’elles sont sorties de l'imagination de ma fille.

— Donc vous niez son coma ?

— Non, je nie tout simplement ce dont elle m'accuse.

— Comment tu fais pour te regarder dans la glace tous les matins ? Comment tu fais pour mentir ouvertement au jury, en jurant de dire la vérité et rien que la vérité ? Comment tu peux dormir tranquillement après ce que tu as fait et que tu continues à faire aujourd'hui ? Si tu ne dis rien moi je vais le faire ! Madame la juge, je suis ici devant vous pour vous dire la vérité.

— Si tu parles je te bute !

À ces mots mon père sort une arme... cette arme-là !

— Je ne nie rien !

— Ferme ta putain de gueule, Onse !

— J'ai violé cette enfant, et pas qu'une fois. Et cette fois-là j'étais là. Je suis responsable de son coma, tout comme son père.

— Onse, la ferme !

Deux policiers se rapprochent prudemment de mon « père ». Il allait tirer quand ils ont réussi à le désarmer.

— Je vais te faire la peau, Onse ! tu es un homme mort !

Onse ne l'écoute pas et me regarde.

— On vous écoute, monsieur Onse.

— J'ai abusé de Nalla au total dix-sept fois.

— Pourquoi avez-vous décidé de parler aujourd'hui ?

— Il m'avait menacé de me coller une balle entre les yeux. La première fois que je l'ai touchée, c'est parce qu'il m'avait obligé à le faire.

— Qu'est-ce que vous espérez en nous disant tout ça ?

— Que cette petite vive sa vie tranquillement, et que nous soyons tous punis pour nos actes.

— Vous parlez des vingt personnes ?

— Oui, et surtout cette enflure. Tout ce qu'elle vous a dit est vrai et encore, elle ne vous a pas tout dit. Parce que lui il nous expliquait ce qu'il faisait à sa fille. Il s'en vantait au bar du coin quand il avait un peu trop bu. Et j'ai autre chose qui pourrait vous conforter, peut-être, dans la décision de le mettre derrière les barreaux. À ce que je sache, vous n'avez toujours pas trouvé le tueur de Mia.

— Qu'est-ce que vous voulez me montrer ?

— La vidéosurveillance de mon jardin. À cette époque, il y avait des petits malins qui venaient s'amuser à voler mes poules. Du coup, j'avais installé une petite caméra de surveillance juste devant le poulailler.

Il branche une clé USB sur le vidéoprojecteur.

— Mais ma caméra avait bougé à cause d'une tempête ce jour-là. Et les disques, je les range dans une boîte à chaussures avec la date sur chacune d'elles. Et c'est en faisant le tri que j'ai retrouvé cette preuve.

Sur la vidéo on voit parfaitement ma maison en contre-plongée. On y voit également ma grande sœur et moi qui faisons semblant de tirer. Rien que d'y repenser j'ai un pincement au cœur. On le voit lui hurler par la fenêtre de son bureau. Mia qui me donne l'arme et qui part. Moi avec l'arme dans les mains et mon « père » tenant une arme... La même que la mienne. Normalement, c'était moi qui était censée sortir du brouillard. Ma mère qui se lève de la terrasse pour monter mais elle crie à cause d'un serpent qui se trouvait juste devant la porte d'entrée. Moi qui suis surprise, et le coup de feu qui va... dans l'herbe. Et ma sœur qui s'écroule à la suite du tir de mon « père ».

Tous les regards se tournent en sa direction. Une boule se forme dans ma gorge. J'ai envie de pleurer. Mais je ne vais pas lui faire cet honneur devant lui.

— Même si cette preuve peut condamner M. Kétenise, nous avons encore des personnes à voir. Nous devons encore entendre M. Net.

Ce dernier se lève et se place à la barre.

— Jurez-vous de dire la vérité et rien que la vérité ?

— Oui.

— Quel rôle avez-vous joué ce jour-là ?

— Je l'ai baisée !

— Mais encore ?

 

2009

 

— Pousse-toi, c'est mon tour !

Au premier coup violent, j'ai eu le malheur de pousser un cri.

— Tu aimes ça, hein ? On va voir si tu aimes aussi ce que je vais te faire. Passe-moi la bougie.

Mon Dieu, non, pas ça ! Je tente de bouger mais avec les cordes c'est pas très glorieux. La première goutte me surprend et me brûle.

— Non, je vous en supplie !

— Ta gueule !

Une autre brûlure m'arrache le dos. Une odeur de tabac, ou plutôt les cigares de mon père. Après m'avoir charcuté le dos, et avoir donné plusieurs coups de reins brutaux, il se retire et me met son sexe dans la bouche pour se vider dans cette dernière.

 

2019

— Mon Dieu ! s'indigna une femme dans le public.

— Regrettez-vous ?

— J'ai aimé.

La juge pousse un soupir, et il est sorti par les policiers, menotté.

— Monsieur Petit. Nous avons eu vent de vos exploits. Expliquez-nous ce qu’il s'est passé.

— Kétenise nous avait invités à boire un petit coup chez lui, comme souvent. Et ça a juste dérapé, c'est tout.

— C'est tout... Reconnaissez-vous avoir violé Nalla Kétenise ?

— Je ne dirais pas violer. Je suis désolé, mais elle était totalement consentante. Elle a même crié de plaisir. Nalla, dis-leur que tu m'as supplié de le faire. Tu m'as même demandé de prendre des photos. Tu es une vraie salope. Alors je t'ai baisée comme une salope.

Ne pas pleurer. Ne pas pleurer.

***

— M. Mil nous a confessé ses crimes, dans une lettre, avant de se donner la mort.

***

Ring et Poly ont été également entendus.

Poly a tout nié en bloc.

Ring a avoué son crime, et il s'est également excusé auprès de moi.

Je vous ai épargné Staé. C'est un abruti fini. Lui non plus n'a pas nié les faits, mais il voulait bien recommencer sans problème. Nous arrivons à mon préféré. Le numéro deux dans ma liste, juste après mon père. Cet homme, je le connais depuis que je suis petite. Il a toujours été avec moi. Mon père a fait de lui mon 

parrain. Et c'est pour cette raison qu'il a eu de la chance d'être à la seconde place. Tous les deux m'ont regardée. Tous les deux ont regardé la scène comme si de rien n'était et ont tout filmé.

— La séance est levée. Elle reprendra à 17 heures, où nous rendrons le verdict final.

Donc dans trois heures je vais savoir ce qu'ils vont faire de mon avenir.

— Tu devrais manger un peu. Viens, on va se faire un japonais.

— Si tu me prends par les sentiments.

Je n'ai pas faim mais je ne veux pas l'inquiéter. La main de Damien vient se nicher dans la mienne. Quand je passe la porte, Étienne, Isisse et Marine me tombent dessus. Le couloir se transforme alors en terrain de jeu pour Étienne et Marine. Épuisant cela. Isisse a la migraine. Elle dort sur moi. Damien parle avec mon père. Mina n'est pas là et ma mère non plus. Elles arriveront après. Même si je suis entourée des personnes qui m'aiment et que j'aime en retour, je me sens extrêmement seule actuellement.

— Comment tu vas, ma chérie ?

— Je stresse un peu quand même...

— Je comprends mieux alors.

— De quoi tu parles, papa ?

— Je te parle des serviettes en papier que tu déchires depuis le début du repas.

— Ah, désolée.

— On a progressé toi et moi.

— Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

— Tu viens de m'appeler papa.

— J'ai fait ça ?

— Oui !

***

— Mademoiselle Kétenise, vous avez été jugée pour le meurtre de votre sœur Mia qui a eu lieu il y a neuf ans. La cour vous a déclarée... non coupable.

— Monsieur Kétenise, pour le meurtre de votre fille Mia et pour la préméditation de meurtre Mlle Kétenise, la cour vous a déclaré... coupable. Pour avoir infligé des violences, des viols à plusieurs reprises sur Mlle Kétenise, la cour vous a déclaré... coupable. Pour avoir participé à un viol organisé et pour avoir filmé cette scène, la cour vous a déclaré... coupable. Pour avoir battu votre femme en plus de votre jeune fille, la cour vous a déclaré... coupable. Pour la tentative de meurtre sur M. Onse, la cour vous a déclaré... coupable. Pour avoir organisé un viol collectif, la cour vous a déclaré... coupable. Votre peine est de 156700 dollars de dommages et intérêts à Mlle Kétenise et la prison à vie.

Une fois qu'elle a terminé la lecture de son verdict, la juge tape sur son bureau avec son marteau.

— Monsieur Momp, pour non-assistance à personne en danger, la cour vous a déclaré... coupable. Pour avoir participé à un viol collectif, la cour vous a déclaré... non coupable. Vous devez à Mlle Kétenise 3700 dollars et vous êtes condamné à deux ans de prison ferme.

Un autre coup de marteau.

— Monsieur Pracques, pour le viol de Mlle Kétenise, la cour vous a déclaré... Coupable. Vous êtes condamné à 4500 dollars d’amende et dix ans fermes de prison.

Et un autre coup.

— Monsieur Stell, pour le viol de Mlle Kétenise, la cour vous a déclaré... Coupable. Amende de 4500 dollars et dix ans ferme de prison.

Un coup.

— Monsieur Marcks, pour le viol de Mlle Kétenise, vous encourez une peine de douze ans et une amende de 6700 dollars.

Un autre coup.

Qui aurait pu croire que le bruit de ce marteau me procurerait une satisfaction ?

— Monsieur Ring. Pour le viol de Mlle Kétenise, et pour avoir participé à un viol collectif, la cour vous a déclaré... coupable. Vous encourez une peine de dix ans ferme et une amende de 4500 dollars.

Un coup sec.

— Monsieur Gizer, vous êtes reconnu... coupable. Pour le viol de Mlle Kétenise et pour avoir participé à un viol collectif, vous aurez une peine de vingt ans ferme et 10000 dollars d’amende.

Allez hop, un coup.

— Monsieur Karel, pour avoir participé à un viol organisé, et pour avoir violé Mlle Kétenise, la cour vous a déclaré... coupable. Vous recourez vingt-deux ans de prison ferme et une amende de 12200 dollars.

Bim, un coup.

— Monsieur Poly, vous avez été déclaré... coupable du viol de Mlle Kétenise et d’avoir participé à un viol collectif. Vous recourez une peine de vingt-deux ans ferme et une amende de 14000 dollars à payer.

Et un de plus.

— Monsieur Mil... coupable. Pour le viol de Mlle Kétenise, et pour avoir participé à un viol organisé, Votre peine est de vingt-cinq ans fermes et 15000 dollars. Et puisque l'accusé n'est plus de ce monde la charge est à sa famille.

Savez pourquoi j'aime le bruit de ce marteau ? Depuis qu'elle énumère leurs noms et leurs fautes, j'imagine qu'elle leur explose le crâne. Comme ils ont explosé ma vie.

— M. Onse est déclaré... coupable. Pour des viols répétés sur Mlle Kétenise. Pour avoir participé à un viol organisé. Pour tentative de meurtre sur Mlle Kétenise en 2012 avec la complicité de son père. Vous recourez la perpétuité et 120000 dollars d'amende. M. Petit a été déclaré... coupable. Pour diffusion de vidéos pornographiques d'une enfant mineure, pour avoir participé à un viol collectif, et pour avoir violé Mlle Kétenise, vous recourez la peine de quarante-cinq ans de prison, et une amende de 39000 dollars.

Bim, un coup.

— Monsieur Stal, pour avoir diffusé des vidéos pornographiques d'une enfant mineure, pour avoir participé un viol collectif, pour avoir vous-même violé Mlle Kétenise, la cour vous a déclaré... coupable. Vous encourez une peine de quarante-cinq ans de prison, et une amende de 39000 dollars.

Et encore un.

— Monsieur Explo vous êtes reconnu... coupable d’avoir participé à un viol collectif, d’avoir vous-même violé Mlle Kétenise, des violences que vous lui avez infligées au corps, et de violences psychologiques. Votre peine est de 45000 dollars d'amende et la prison à perpétuité.

J'espère que tu entends tout, Mia...

— Monsieur Dewine. Pour avoir participé à un viol collectif, et pour avoir violé Mlle Kétenise, la cour vous a déclaré... coupable. Vous encourez une peine de 45000 dollars et quarante-cinq ans de prison.

Je vais enfin pouvoir vivre ma vie et faire mon deuil, Mia.

— Messieurs Calder et Net se sont tous deux donné la mort, mais leurs familles vous doivent 50000 dollars chacune.

Je ferme les yeux et malgré moi je souris. Je vais être libre.

— Monsieur Cermps, la cour vous a jugé et vous a déclaré... coupable d’avoir participé à un viol collectif, d’avoir filmé une scène pornographique d'une enfant mineure, d’avoir regardé la scène et de ne pas avoir aidé cette jeune fille , et d’avoir aidé M. Kétenise à organiser un viol collectif. Vous encourez une peine de 100000 dollars et la prison à perpétuité.

C'est bon c'était le dernier...

— Madame Kétenise, pour non-assistance à personne en danger vous encourez une peine de 3500 dollars d'amende et deux ans de prison avec sursis. Ça fait donc 720300 dollars pour Mlle  Kétenise et sa libération immédiate. Cela prend effet immédiatement. Fin de l'affaire Kétenise.

Elle tape de nouveau sur son socle avec son marteau.

 

 

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Kieren
Posté le 08/02/2021
Comme d'habitude, histoire bien racontée et captivante.
Difficile de suivre les relations entre Nalla et ses amis, mais c'est chaleureux de ne pas la savoir seule.
Le dernier coupable est logique, il fallait s'y attendre, mais même Nalla ne s'y attendait pas.
Ca me prend toujours aux tripes ce que tu nous racontes. Bravo.
lea2002
Posté le 09/02/2021
Merci toujours pour tes messages qui me font du bien et qui me donne envie de continuer d'écrire. Je suis en train de faire des modifications à cette histoire suite à ma correction par quelqu'un. Je te réinviterais donc à la relire, car beaucoup de choses changent et je détaille beaucoup plus. Nous savons plus ce que Nalla ressent.
Encore merci
Kieren
Posté le 09/02/2021
=)
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