–Allez ! Prouve que tu es bien mon fils ! Prouve moi ta valeur ! Hurla Marcus.
Son fils était toujours devant lui, ses yeux rouges analysaient son environnement.
Marcus attaqua le premier, il fendait l'air avec ses griffes visant le visage de son adversaire. Lyam tourna sur le côté pour l'éviter et lança l'offensive à son tour. Son père lui saisi par le bras et l'envoya contre le sol.
–Tu dépasse largement toutes mes attentes, sauf que tu ne m'arrive pas à la cheville. Lui dit il avant de le lâcher.
L'activation de Nevistra l'avait étourdi, il voyait à travers tout et son champs de vision s'était élargi. Il avait du mal à distinguer les mouvements de Marcus. Mais là il venait de s'adapter à sa nouvelle capacité car il s'était restreint à la pièce dans laquelle ils étaient. Il pouvait de nouveau voir l'enveloppe corporelle de son ennemi et non ses os et ce qu'il y avait derrière. Il se releva alors et tel un boulet de canon il fusa sur son père. Une odeur de sang se rependit au contact de leurs poings et des éclats d'os ainsi que des morceaux de doigts s'était éparpillés,leurs mains venaient d'exploser. Un enchaînement de coups suivi ce geste,Lyam pouvait voir le comportement des muscles de Marcus et ainsi viser des zones plus sensibles. Marcus vola et s'écrasa contre un mur recouvert de sang. Lyam avançait vers lui pendant que sa peau se reconstituait,et soudainement Marcus disparut. Il sentait toujours sa présence mais ne pouvait pas le voir.
–Assez joué ! Répétait il en se déplaçant rapidement dans la pièce pour perturber son ouïe. Sauf qu'au moment d'attaquer, Lyam bloqua quand même son coup. Marcus recula et réapparut, il tenta une nouvelle technique, en un clin d'œil il s'était cloné, il y avait cinq versions de lui même prêts à l'attaque. En observant ses cinq personnes en tout point identiques l'attaquer, Lyam remarqua que les pas de quatre d'entre eux ne fesaient pas de bruit.
–C'est pathétique ! Se plaint il. Tes petites illusions n'affectent que la vue.
Pour se protéger il n'avait qu'à passer en mode vision thermique, car les images générées par Marcus ne dégageaient pas de chaleur. Marcus stoppa son assaut.
–Tu crois ça? J'admire ta confiance en tes capacités mais à l'avenir évite de tirer des conclusions hâtives! S'extasia t-il.
Soudain le sol disparu sous les pieds de Lyam laissant place à un précipice sans fond. Le vent hurlait à ses oreilles, et des cris d'agonie résonnaient de toute part.Tout le décor venait de changer en une fraction de seconde. Contient d'être dans un monde illusoire, il fonça vers son père mais en traversant le précipice il chancela croyant tomber dans le vide. Il tenta de fermer les yeux, de se concentrer sur la réalité mais son propre corps lui paraissait étranger. Ses bras étaient beaucoup trop lourds et il continuait de chuter indéfiniment. Marcus ne s'était pas contenté d'une simple illusion visuelle, il avait brouillé tous ses sens. La voix de son père résonnait au milieu des hurlements de souffrance.
–Tu trouves toujours mon pouvoir pathétique ?
Un clone surgit du brouillard, suivi d'un autre. Une armée entière sortait de tous le côtés, certains rampaient sur les murs et d'autres surgissaient du fond de la falaise.
Le décor changea à nouveau, ils étaient maintenant dans un monde lumineux entièrement blanc, un cris strident déchira l'air. Lyam porta ses mains sur ses oreilles, mais le son semblait venir directement de sa tête.
Une douleur fulgurante traversa sa poitrine.
Il baissa les yeux :un trident venait de le transpercer, mais en touchant l'arme, il ne remarqua rien,du sang coulait de ses trois blessures mais l'arme ainsi que la douleur qu'il s'était imaginé avaient disparu. Puis le froid s'installa. Pris de panique il hurla de toutes ses forces sauf qu'aucun son ne sortit de sa bouche. Ce sentiment de perte lui rappelait les premiers jours après sa transformation.
–Tu vois l'étendu de mes capacités ? J'ai une proposition à te faire mais avant il y a quelque chose que tu dois savoir.
Lyam était de retour dans la pièce, à genoux, haletant,les yeux écarquillés. De la sueur froide parlait de son front.
Son père se tenait devant lui avec son air sévère habituel.
– Viens avec moi. Lui dit il avant de prendre sa main.
Ils étaient de nouveau dans une illusion sauf que cette fois ils se contentaient de voler. Ils volerent jusque tout près d'une petite maison dans un vieux village. De celle-ci un jeune garçon venait de sortir accompagné de son père.
–Je t'avais dit que je ne comptais pas me justifier, mais tu as le droit de savoir. Dit Marcus.
–Encore une autre illusion! Pourquoi ce garçon a la même tête que moi ?
–Peut-être parce que c'est moi quand j'étais plus jeune, il y a trois cents cinquante ans.