Chapitre I : Prison d'épines

 

  

 

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Prison d’épines

 

 

 

 

Les ronces dévoraient tout.

Depuis sa branche, l’enfant de bois les regardait recouvrir peu à peu l’arbre immense sur lequel il avait trouvé refuge. Leur allure était lente mais implacable, et dans quelques jours, peut-être moins, elles auraient rongé jusqu’à la dernière branche, et lui avec.

Pourtant l’enfant ne bougeait pas. Yeux grands ouverts et poings fermés, il les scrutait sans ciller, avec une attention telle qu’il paraissait voir à travers, comme hypnotisé. La ronceraie était toutefois épaisse. Assez vaste pour noircir l’horizon, assez profonde pour engloutir ses victimes, et assez dense pour s’assurer qu’aucune ne s’en échappe jamais. Mais en plissant finement les paupières et avec un peu d’imagination, il lui semblait parfois discerner au-delà des tiges, quelques bribes de son monde d’autrefois : la forme d’un buisson, l’éclat d’une fleur. Quand bien même il ne restait rien de son Jardin ici-bas, le garçon espérait. Il lui suffisait alors de fermer les yeux pour voir s’élever des ténèbres le doux bruissement des feuilles, le chant des insectes, la fraîcheur du matin… Et qu’importe si cela n’était qu’un rêve. Puisque rien ne semblait pouvoir le ramener à la vie, l’enfant se persuadait qu’ainsi, son Jardin du Désert n’était pas tout à fait mort non plus.

 

Il fut un temps où nul n’avait besoin d’y croire pour le voir. Un temps où ces terres resplendissaient de verdure. L’herbe y était fraîche et l’accueil apprécié, même si les visites restaient rares en dehors des habitués. Le Jardin du désert, comme son nom le laissait entendre, n’était pas à la portée du premier venu. Les connaisseurs s’y rendaient en volant. Les autres (souvent des égarés) ne voyaient en Grand Arbre qu’un dangereux mirage dont il fallait se détourner.

Il faut dire que Grand Arbre n’était pas un arbre ordinaire. Outre sa capacité à voir et parler comme vous et moi, ce géant solitaire cerné par le sable arborait un feuillage orangé des plus resplendissant. Aussi, ses vastes branches abritaient un écosystème unique où plantes et fleurs s’épanouissaient à merveille, bien à l’abri des préoccupations de l’extérieur. Toutes ces raisons faisaient du Jardin un lieu de rassemblement de choix pour tous les oiseaux du Royaume, ce qui valut à Grand Arbre le surnom d’arbre à plumes. Personne n’aurait su dire cependant d’où il tirait son énergie. La source tout à côté ne dépassant pas la taille d’une flaque, elle suffisait tout juste à alimenter son jeune gardien et quelques rares égarés. Si les plus rationnels parlaient d’une nappe d’eau enterrée juste en dessous de Grand Arbre, il se racontait aussi que les racines plongeaient si profondément dans la terre qu’elles puisaient leur eau aux quatre coins du Royaume. Cette époque appartenait maintenant au passé. Et même si quelques oiseaux de passage se donnaient encore la peine d’égayer ses branches nues le temps d’un soir, pour la plupart, Grand Arbre n’était plus qu’un doux souvenir. Un souvenir auquel l’enfant tenait par-dessus tout. Seulement plus il maintenait les yeux fermés dans l’espoir d’y replonger, plus le grincement régulier des pointes déchirant le bois lui assaillait les tympans.

Un souffle rauque l’arracha alors brusquement à ses pensées.

 

— Mon cher Brindille, lui dit Grand Arbre sur qui lequel il était assis, tu ne pouvais rien y faire.

Sa voix grave semblait sortir tout droit des profondeurs de la terre.

— J’étais votre gardien, contesta le garçon. Vous m’avez créé pour vous protéger.

— Et tu t’en sors très bien, cependant un gardien ne peut pas tout, surtout…

— Surtout si c’est un enfant, l’interrompit sèchement Brindille, je sais.

— Surtout s’il est seul, corrigea l’arbre, calmement.

Brindille n’ajouta rien. Un peu par fierté, un peu par lassitude. L’ancêtre se mit alors à sourire.

— Ne t’en fais pas pour moi, ces quelques pointes ne suffiront pas à plier un vieil arbre tel que moi.

 

C’était un mensonge, Brindille le savait.

Grand Arbre ne s’attardait jamais sur ses problèmes, et l’ascension des ronces n’y avait rien changé. Durant les crises, il se contentait de dissimuler maladroitement la douleur derrière un masque d’indifférence, et Brindille patientait, en complice silencieux. Une fois l’attaque passée, l’arbre arborait son large sourire en guise de soulagement, un sourire sans joie, tout juste comme il le faisait maintenant. Autrefois, Brindille le lui aurait rendu, mais aujourd’hui, l’enfant était fatigué de faire semblant.

Une feuille portée par le vent passa alors sous ses yeux. Cette couleur orangée, vive comme un soir d’été, c’était la feuille de Grand Arbre.

Animé d’une pulsion soudaine, il quitta sa branche pour celle du dessous, deux mètres plus bas, où il entreprit de suivre nonchalamment la feuille dans une parfaite démonstration d’équilibre. Les pieds nus sur le bois blanc, la tête haute, il évoluait sans peine, sans se presser, sans se soucier le moins du monde de la centaine de mètres qui le séparait du sol.

— Ce n’est qu’une feuille, gronda l’arbre de sa voix de géant.

— C’est la dernière, lui retourna l’enfant, avant d’accélérer.

Grand Arbre insista encore, mais avec la distance, ses mises en garde s’évanouissaient dans le silence. Brindille s’arrêta alors un instant, hésita peut-être. La feuille tourbillonna quelques secondes entre les branches, avant de fondre vers le sol. L’enfant de bois reprit sa descente de plus belle.

La tête résolument tournée vers le bas, il évoluait maintenant entre les branches à une vitesse telle qu’il donnait l’impression de glisser. Le dédale de branches se changeait en autant d’appuis nécessaires pour gagner en vitesse ou ajuster son pas, jusqu’à ne plus rencontrer le moindre obstacle dans sa course. Les yeux grands ouverts, les bras le long du corps, Brindille fendait l’air. Quelques personnes raisonnables s’accorderaient à dire en le voyant qu’il chutait dangereusement, mais l’enfant ne chutait pas, non. Selon ses propres mots, Brindille « volait à l’envers ». Il vola ainsi sur plusieurs dizaines de mètres, et décéléra avant d’atteindre les branches les plus basses, ultime limite au-delà de laquelle il ne trouverait plus de prise pour se rattraper. Une demi-douzaine de branches au moins furent nécessaires pour qu’il s’arrête. Une fois ceci fait, il put constater de près l’ampleur des dégâts.

Autour de lui proliféraient les ronces les plus hautes. Brindille les surnommait les « ouvrières ». Profondément enfoncées dans le bois de leur victime, elles ne vivaient que pour se hisser au sommet, en se déployant comme un vaste réseau de veines noires. Tant que Brindille prenait garde de ne pas les toucher, il ne risquait rien. Le véritable danger se situait en dessous, dans cet amas de ronces somnolentes. Non contentes d’avoir recouvert le sol et le tronc, elles continuaient à se multiplier nuit après nuit, et à la lune prochaine, grâce au soutien des « ouvrières », elles pourront étendre leurs tiges dans les branches.

Brindille chercha un temps un sens à cette invasion. Ces ronces n’étaient en rien comparables aux plantes qui s’invitent au fond des jardins. Elles ne produisaient pas le moindre fruit, pas même la plus petite feuille, juste des épines. Des épines noires longues comme des poignards, songea le jeune gardien. Au milieu de ce tableau, la dernière feuille de Grand Arbre faisait office de luciole perdue dans la nuit. Coincée entre deux ramilles s’élevant tout juste au-dessus de la ronceraie, elle finirait broyée dans la masse si Brindille n’intervenait pas. Le soleil déclinait. Bientôt les ronces ne tarderaient pas à sortir de leur torpeur. Il ne lui restait que peu de temps pour agir.

Brindille s’engagea lentement. Le pas alerte et les mains moites, il descendit vers son objectif sans jamais quitter l’ennemi du regard. Il choisit ses branches avec attention, se fraya avec succès un chemin entre les « ouvrières » et, au prix de quelques bonds, parvint à portée de la feuille. Une rotation sur sa branche d’appui lui permit de se suspendre par les jambes, la tête en bas. La feuille n’attendait plus qu’à être cueillie. Un mauvais pressentiment s’empara pourtant de l’enfant. Tout se passait trop bien. La ronceraie somnolait encore. Pourquoi alors Brindille ressentait-il comme une ombre peser sur ses épaules ? Peut-être parce qu’il suffisait d’une liane, d’un sursaut, pour accrocher un bras ou une jambe, et emporter son corps frêle dans la broyeuse. Brindille se sentit d’un coup bien fragile. Reste concentré, se répétait-il en lui-même, ne laisse pas la peur s’immiscer. Mais la peur était déjà là.

Notre jeune ami s’empara très vite de la feuille avant de se redresser. Il entreprit ensuite de quitter les lieux à toute vitesse, mais un bref regard vers les hauteurs l’en dissuada. Les ronces s’étaient jouées de lui. Elles ne dormaient déjà plus avant qu’il n’arrive : elles l’attendaient. D’énormes sarments s’étaient glissés au-dessus de lui à son insu, quand il n’avait d’yeux que pour la feuille de Grand Arbre. Immobiles, elles s’entremêlaient comme un filet pour lui faire barrage. Brindille pouvait entendre le reste de la ronceraie grouiller sous ses pieds. Elle venait à lui. De celles au-dessus ou en-dessous, lesquelles auraient l’honneur de le concasser en premier ? L’enfant de bois ne tenait pas particulièrement à connaître la réponse. La feuille entre les lèvres, il s’élança, bondit, se hissa. Un premier sarment, évité de justesse, s’abattit tout juste derrière lui. Brindille sauta de nouveau. Un second vint lui couper la route. Un autre s’affala dans son dos pour mieux le contenir, et quand un troisième sarment menaça de lui fondre dessus, la branche qui le supportait céda sous leur poids. Mais l’enfant était un habitué des situations périlleuses. Il connaissait aussi l’architecture de Grand Arbre mieux que personne. Il sut donc tirer profit de la confusion ambiante pour se défausser au nez et à la barbe de ses agresseurs. Il se fraya un chemin entre bois et ronces, jusqu’à réapparaître comme par magie au-dessus de la mêlée. Puis il monta encore, pour s’assurer d’être hors de danger.

La feuille était intacte, Brindille aussi, mais Grand Arbre venait de perdre plusieurs branches par sa faute. L’enfant regagna les hauteurs le cœur lourd.

 

— Cette feuille en valait-elle la peine ? souffla le Grand Arbre en voyant revenir Brindille.

— Je vais bien, merci, lui répondit ce dernier d’un ton amer.

Son visage renfrogné exprimait le contraire, mais Grand Arbre ne le releva pas.

— Tu as perdu deux branches dorsales, constata-t-il placidement.

 

Brindille jeta un œil au-dessus de son épaule. Il lui avait semblé en effet avoir égaré quelque chose. En découvrant ce dont il retournait, l’enfant ne s’alarma pas, bien au contraire. Il n’avait jamais compris l’intérêt que portait Grand Arbre pour ces petits bouts de bois qu’il ne voyait même pas. Ce n’était pas des branches, du moins pas pour lui. Tout juste quelques ramilles sans utilité.

Bien que fait du même bois que grand Arbre, le corps de Brindille était celui d’un enfant. Un enfant assez grand tout de même, à la silhouette longiligne, avec des mains larges et des jambes interminables. Un physique indispensable pour devenir bon grimpeur, et en grimpe d’arbre, Brindille excellait. Alors pourquoi s’embarrasser de ces appendices bien trop encombrants à son goût ? Aucun oiseau ne viendra jamais se poser dessus, après tout.

 

— Tu en auras besoin un jour, lui assura l’ancêtre.

L’enfant sentit la colère lui chauffer le bois.

— Vraiment ? Et ce jour, arrivera-t-il avant ou après que les ronces m’aient tuée ?

Ces quelques mots firent l’effet d’une déflagration.

Grand Arbre n’insista pas. Il se contenta de respirer lentement, lourdement, dans l’attente de voir son tout petit gardien revenir s’asseoir tout contre lui, auprès du tronc, les pieds au-dessus du vide. La colère se dissipa d’elle-même et laissa place au silence. Un silence pesant où seules les ronces prospéraient.

De longues minutes passèrent.

— Vous pensez vraiment que les animaux vont revenir ? dit enfin l’enfant d’une petite voix.

Grand Arbre se remit à sourire.

— Je n’en doute pas un seul instant. Seulement, il faut être patient. Remonte encore de quelques branches, s’il te plaît. Éloigne-toi de ces horreurs.

Mais le jeune gardien persistait à fixer la masse noire. Comment Grand Arbre pouvait-il lui en vouloir ? Où trouver l’espoir quand on a un paysage de pointes pour seul horizon ?

— Reste fort, reprit soudainement l’arbre avec toute la conviction dont il était capable, ton moment n’est pas venu. Tu es jeune et les ronces ne sont pas éternelles. Quand les animaux fouleront de nouveau nos terres, ils auront besoin d’un gardien. Ils auront besoin de toi. Alors tu verras, le Jardin renaîtra.

 

L’espace d’un instant, le petit bonhomme revit le Jardin tel qu’il l’avait connu, un petit coin de verdure dans un royaume trop vaste. Une parenthèse enchantée pour tous les animaux de passage, heureux de pouvoir trouver refuge à l’ombre des branches de Grand Arbre. Le Jardin était un endroit précieux en effet. Un endroit comme les autres, aussi, où la vie s’écoulait sans se poser de questions. C’était avant les ronces, avant la brume bleue, avant cette fleur qui, sans que personne ne s’en méfiât, réveilla un mal jusque-là enfoui. Si seulement j’avais su, songea l’enfant, comme s’il était possible de douter d’une rose.

Sous ses menus aiguillons, la beauté pâle de ses pétales brillait comme une lanterne dans la nuit, fraîche et vacillante. Elle attirait à elle tous les regards, si bien que personne, parmi Brindille ou les quelques animaux de passage, ne soupçonna la brume bleue dont elle se parait une fois la lune haute. Ce fut là leur première erreur, la dernière aussi. La brume exerçait une influence insidieuse sur la flore. Elle vampirisait chaque végétal au profit des roses, et personne ne s’en aperçut, pas même les victimes. Le plan était redoutable. Les plantes et les fleurs se desséchèrent, les roses se multiplièrent, et quand enfin le Jardin en fut recouvert, vint le temps des ronces.

 

Brindille résista longtemps. Entièrement dévoué à sa mission, il descendait à l’aube, quand l’ennemi s’endormait, dans l’unique but de saper le travail d’invasion. Ronces comme roses, il les arrachait par poignées, et les envoyait voler avec l’énergie d’un guerrier. Il ne remontait qu’à la nuit tombante, avant le retour de la brume. Seulement, si les roses n’opposaient aucune résistance, les ronces gagnaient en force et en vigueur après chaque lune. Comme si tous ces arrachages successifs leur donnaient toujours un peu plus d’épaisseur et de fureur. Brindille ne se décourageait pas pour autant. Il s’acquittait de sa tâche quoi qu’il lui en coûtât, jusqu’au matin fatidique où, à force de perdre du terrain face à l’envahisseur, il ne put plus du tout descendre de Grand Arbre.

Toutes les plantes étaient mortes depuis, vidées de leur force vitale ou écrasées sous la masse. Toutes sauf les ronces bien sûr, et les roses de brume, qui s’épanouissaient en dessous telles des diamants au fond de l’océan.

 

— Brindille ?

Après quelques hésitations, le jeune garçon se releva enfin. Il attrapa une branche et se hissa mollement.

— Nous reste-t-il au moins une chance ? marmonna-t-il en scrutant les hauteurs. Les ronces sont partout, et… et nous ne sommes plus que nous.

Grand Arbre prit une profonde inspiration. Son ton se fit plus grave. Brindille connaissait déjà la suite.

— Chaque jour que le soleil nous offre, n’avons-nous pas trouvé une solution ?

— Oui, répondit Brindille en hochant la tête.

— Et nous en trouverons une demain.

— Et la journée d’après, récita l’enfant.

— Fais-moi confiance.

L’ombre d’un sourire s’immisça alors sur la petite bouille de bois. L’optimisme du Grand Arbre faisait toujours son effet.

— Si tu laisses la mélancolie prendre le dessus, reprit l’ancêtre, les ronces auront gagné. Tu comprends ? N’abandonne pas ton sourire, ou nous sommes perdus.

L’enfant acquiesça et reprit son ascension. Seulement Grand Arbre n’en avait pas encore fini avec lui.

— Mais j’y penses’exclama-t-il d’un ton faussement naïf, avant de se rétracter. Non, tu dois te reposer.

Brindille s’arrêta net.

— Quoi ? Qui y a-t-il ?

— Non, Brindille. Tu es fatigué.

— Dites-le, s’il vous plait !

— Les oiseaux sont arrivés.

La bombe était amorcée. Brindille se redressa, ses yeux se mirent à pétiller, son sourire aussi. Il n’allait pas tarder à exploser de joie.

— Les oiseaux ? Mince ! J’avais oublié !

 

Sans attendre, il prit congé du vieil arbre et partit rejoindre les plus hautes branches avec une agilité dont Grand Arbre se félicitait. Il ne ralentit qu’une fois proche de la cime, afin de ne pas effrayer les premiers invités. De là, il gagna discrètement sa branche préférée, où l’attendait son nid douillet, composé de ce que le Jardin possédait de plus doux. Avant cela, il noua délicatement la feuille orangée sur une branche au-dessus de sa tête, et s’allongea.

En haut se jouaient déjà les prémices du spectacle du soir. Alors que la cime du Grand Arbre voyait venir à lui les derniers oiseaux venus chercher un repos bien mérité, attirés par la feuille comme les bateaux par un phare, les autres s’adonnaient déjà à l’activité du soir : partager abondamment leurs histoires. C’est ainsi que notre jeune ami picorait discrètement les dernières nouvelles du Royaume. Rumeurs, légendes et témoignages, récits épiques ou fanfaronnades, Brindille les écoutait religieusement. Les yeux fermés, il tissait à la bougie de son esprit une cartographie très personnelle du Royaume vu du ciel. Soir après soir, l’arbre et l’enfant de bois écumaient le monde sans bouger, rencontrant pêle-mêle sur leur chemin un géant de fer amoureux, des loups cachés dans les nuages, un éleveur de songes, l’orchestre invisible le plus bruyant du monde, ou encore un ogre voleur de sommeil. Mais l’histoire que Brindille préférait, et de loin, c’était celle des Madryas, ces arbres devenus marcheurs, libres d’aller partout où ils le désiraient, sans contraintes. Grand Arbre disait toujours, avec les oiseaux, on ne sait jamais ce qui est faux et ce qui est vrai, mais peu importe, puisque Brindille s’endormait heureux, la tête pleine d’endroits à visiter.

Cette précieuse routine fonctionna un temps, jusqu’à cette nuit d’été où la vie de l’enfant bascula définitivement.

 

 

 

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Catnitha
Posté le 22/12/2017
Bonjour Metzenger :)
Le début de ton récit m'a fortement fait penser à Zelda Ocarina Of Time (non, je ne suis pas une geek XD Du coup, ça m'a intriguée. 
J'aime beaucoup la manière dont tu amènes ton récit, je le trouve fluide et agréable à lire. 
J'ai hâte d'en lire plus.
Catnitha  
Elia
Posté le 17/11/2017
Salut !
J'ai beaucoup apprécié ce chapitre qui est vraiment bien écrit. Alors j'ai mis du temps à comprendre que Brindille était un enfant (je m'étais mise dans la tête que c'était une graine ou branche de l'arbre) !
Le seul conseil que je puisse te donner est d'aérer un peu plus ta mise en page (tes paragraphes sont trop gros blocs).
Je trouve aussi que ce prologue fait conte (ce qui est un compliment  évidemment  je ne critique pas hahha). À quel public destine tu cette histoire ?
Quoi qu'il en soit j'ai beaucoup aimé ce chapitre.
À plus tard ! 
Metzenger
Posté le 17/11/2017
Salut Elia !
Merci pour ce commentaire fort encourageant !
Effectivement, c'est un conte, format roman, mais un conte quand même. Je destine mon texte à un public autour des 12 ans, plus ou moins, je sais pas. On verra bien en fonction des retours !
Et je vais faire attention à la taille des paragraphes. J'avoue ne pas avoir fait trop attention à ça quand j'écrivais.
En tout cas merci encore ! 
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