CHAPITRE II - Ronces et lierres des mangeurs d’étoiles - Alessia - Partie 5

Notes de l’auteur : ATTENTION : À la suite des différents conseils-commentaires concernant la longueur des scènes, je les mets à nouveau en ligne en plusieurs parties. Il ne s'agit pas de relecture, et de nouveaux chapitres sont à venir chaque semaine comme d'habitude.

En fait, elle restait surprise d’entendre que c’était son ancien professeur qui lui avait répondu, en passant par Paolo plutôt que de s’adresser directement à elle, bien que la raison fût très simple : c’était le RFA qui avait accueilli son messager.

Le Département Impérial avait même commencé à l’escorter, avant qu’une troupe d’assaillants inconnue ne leur tende une embuscade lors de leur traversée des Alpes, près de Tarvisio. Bien sûr, Alessia faillit s’étouffer en apprenant cela, comment cet incident avait pu arriver à la frontière de deux pays en paix, comment cela pouvait-il s’être produit dans le secret sans que les journaux n’en aient écrit en mot ? Pourtant c’était le cas, alors que l’affrontement avait concerné plus d’une cinquantaine d’hommes selon le Cardinal, tous armés et visiblement formés aux métiers de la guerre. Évidemment, les hommes d’Emil étaient des chasseurs encore bien meilleurs qu’Ezio, ils l’avaient donc emporté mais ils n’avaient pu faire aucun prisonnier, car les assaillants préféraient se suicider que de se laisser capturer. Cependant, il ne faisait aucun doute que le coursier d’Alessia soit bel et bien la cible de cette attaque, puisqu’il fut criblé de balles dès l’engagement, par au moins vingt fusils qui n’avaient visé que lui. Quant à l’identité du commanditaire, ni Emil ni Paolo ne pouvaient la déterminer avec certitude, mais le Cardinal pouvait suggérer quelques pistes à la religieuse qui l’écoutait d’un air dépité, presque larmoyant en repensant à cet innocent mort pour elle.

Les assaillants étaient en majorité des Européens, avec pour seul point commun de porter toutes sortes de symboles ou tatouages mystiques, dont certains étaient souvent aperçus dans les sectes nouvelles. Il s’agissait vraisemblablement de fanatiques, logiquement envoyés par un chef spirituel qui voudrait maintenir Alessia loin du fils de Marco-Aurelio.

— Emil écrit que notre nouveau Pape serait capable de monter ce genre de coup, mais j’y crois très peu. En revanche, il y a un homme, ou du moins quelqu’un qui connait bien Gaël et qui pourrait correspondre à notre description. Il ou elle se fait surnommer le Prophète, mais c’est presque tout ce que nous savons de lui, avec le fait qu’il exercerait une certaine influence sur toutes les sectes nouvelles. » déclara le Cardinal pour que l’Italienne du Conseil le questionne immédiatement à ce sujet, bien résolue à lui faire payer son crime.

 

Seulement les choses ne seraient pas si simples. À entendre Alessia, les autorités allaient faire la lumière sur cette affaire et emprisonner ce Prophète dans les prochains mois, comme s’ils feraient mieux que les agents du Département Impérial.

Mais c’était tellement rare de la voir dans cette motivation qu’il préférait en sourire, se retenant de se moquer de son élan qui s’estomperait sûrement dans les prochaines semaines - comme souvent. Pourtant, Alessia restait convaincue que la justice allait triompher, et si la police ou le RFA venait à échouer, ce serait son Synode qui réussirait à la faire éclater, tout en mettant les sectes nouvelles hors d’état de nuire par la même occasion. Seulement là-aussi, les choses ne seraient pas si simples, surtout du point de vue du vieux Cardinal.

— Le Synode ne sera pas qu’une assemblée de scientifiques dans laquelle tu brilleras sans aucun doute, ce n’est pas ça qui te fera accomplir le devoir de Marco. Il faudra également que tu le gagnes à nos opinions, pour qu’il agisse selon nos intérêts, même si le Pape et la Curie ne sont pas de tous nos avis. Et si tu n’y réussis pas, c’est ce Prophète ou Solar Gleam qui le feront à ta place. Transformer le Synode en un organe de publicitaire pour Solar Gleam, ça n’est pas ce que tu veux ?

— Non, bien sûr que non, je me ferai entendre, croyez-moi pour une fois ! Je vais même écrire une lettre à Arcturus directement pour qu’il m’aide ! » lui assura-t-elle en devenant enfin plus convaincante, sans que ça ne soit encore récompensé par l’acquiescement du Cardinal qu’elle recherchait inconsciemment – comme toujours.

— Hm ! Je ne pense pas qu’il fera grand-chose. Mais je me suis mal exprimé, excuse-moi. Je voulais plutôt parler de l’AP, Solar Gleam n’est que l’outil qu’elle utilise en ce moment pour étendre le Marché. Si demain elle doit en changer, elle le fera, ton ami Arcturus ne décide pas autant qu’il le croit, comme beaucoup de gens dans les hautes sphères …

— Alors comment pensez-vous que je doive convaincre les autres du Synode ? » finit par demander le doux Cœur Astral, presque désemparée.

— Donc ton plus grand atout serait juste ton amitié avec le président de Solar Gleam ? Tu ne te réduis pas non plus à l’élève de Marco, si ?

— Non mais … Je suis une scientifique et une religieuse avant tout, je ne suis pas la plus douée pour les manigances, ni pour me faire entendre auprès des gens très … convaincus … » avoua-t-elle, en abaissant une mine déçue que le Cardinal s’empressa de remotiver.

 

Car s’il souhaitait que ça soit elle qui porte les idéaux des Intégristes à ce Synode, c’était parce qu’elle avait tout de même des qualités très rares à ses yeux : l’honnêteté et la fidélité.

Dans ce Synode qui risquait d’être amené à jouer un grand rôle dans l’avenir des religions traditionnelles, Monseigneur Paolo craignait que les membres ne préfèrent suivre leurs intérêts plutôt que leurs idéaux. A l’inverse, Alessia ne trahirait ni ne dévierait de ses valeurs, il en était si convaincu qu’il lui avait déjà promis de s’occuper de toutes les basses manigances que leur noble cause exigerait - pour la préserver autant que lui faire gagner du temps précieux. Il n’avait jamais rencontré une personne avec un tel désir de bien faire, tout comme Marco-Aurelio lorsqu’il racontait sa rencontre avec sa toute nouvelle élève au jeune Cardinal qu’était alors Paolo. J’ignore encore pour quelle raison, mais la Providence est sur cet enfant, je vais m’attacher à le voir accomplir son devoir, elle est beaucoup plus intrigante que sa gentillesse et son innocence le laisse croire, lui avait promis le Pionnier Italien au détour d’une lettre, lui qui n’était pas du genre à faire des éloges comme celui-ci à la légère – qui n’appréciait pas trop le contact avec les autres d’ailleurs. En somme, c’était de quelqu’un comme elle dont ce Synode avait besoin face aux épreuves à venir, plus qu’il n’avait besoin de financements, de grands savants ou même de ces chasseurs de mutants.

Et sentir tant d’espoirs placés en elle réchauffa le cœur d’Alessia, tout autant que le sentiment de ne pas être seule à suivre l’héritage de son vieux mentor, jusqu’à ce que la seule chose dont elle n’avait pas parlé à Paolo ne lui revienne en tête – au grand désarroi de ce dernier qui espérait aller se coucher sans tarder.

— Je sais que Maître Emil est sûrement forcé de se plier aux méthodes du RFA, de la même manière qu’il est également forcé de servir leurs intérêts … mais depuis combien de temps a-t-il recours à des mercenaires ? Engageait-il déjà des individus comme ça du temps où tous mes professeurs œuvraient ensemble ?

— De ce que j’en sais, oui, ils ont toujours eu des serviteurs, tu le sais bien. Même Marco en avait qui étaient chargés de sa protection, la plupart d’entre eux doivent toujours servir la maison de Gaël d’ailleurs. » commença-t-il à lui expliquer calmement, avant de s’arrêter pour prendre un air plus gêné et hésitant. « Ensuite … Pour l’usage qu’en ont fait tes quatre professeurs, je ne peux pas te le dire, je ne sais pas, bien que j’imagine très facilement le fait que, parfois, ces serviteurs-là ont dû être amenés à faire des choses que Notre Seigneur déplore. » lui avoua-t-il, en anticipant la question qui allait suivre au vu de la mine inquiète qu’Alessia gardait.

— Vous savez si mes professeurs ont utilisé leurs hommes de mains pour se nuire entre eux lors de leurs dernières années ? » demanda-t-elle avec un ton empreint des avertissements de Marco-Aurelio sur le Conseil - et par la trahison qu’il lui avait imploré de préparer.

 

Mais le Cardinal n’en savait pas plus, il n’avait que des suppositions et il n’aurait jamais dégradé l’image des professeurs d’Alessia sur de simples doutes – elle n’a pas besoin de ça maintenant, se disait-il.

Alors il se contenta d’éluder la question et de l’encourager à poursuivre dans ses devoirs dont elle ne manquait pas, entre son travail, son monastère et le Testament qui restait encore à déchiffrer, sans même parler des secrets du LM. Cependant, il en aurait fallu beaucoup plus pour la rassurer à ce sujet. Malgré tout, c’est avec un grand respect qu’Alessia salua le Cardinal avant de prendre congé, puis de retrouver Appolonio dans le couloir afin qu’il la raccompagne à l’entrée de la demeure. Heureusement, son ancien élève fut bien plus efficace pour lui remonter le moral, à tel point qu’il réussit presque à enlever cet air anxieux qu’elle affichait. Pourtant, l’Italienne du Conseil n’allait pas perdre cette occasion de discuter avec lui des sujets qu’Ezio avait bottés en touche.

Car Apio, comme l’orphelinat l’avait surnommé, ne saurait lui mentir, et il était mauvais menteur de toute façon.

— Dis-moi Apio, tu as déjà chassé des mutants ?

— Pas encore malheureusement, j’ai hâte de prouver ma valeur aux yeux du monde. » lâcha-t-il d’un air las, presque déçu, à la grande surprise d’Alessia.

 

À vrai dire, elle se souvenait sans problème du caractère très chevaleresque de son ancien élève, mais elle ne s’attendait pas non plus à ce qu’il lui en révèle autant, jusqu’au fait qu’Ezio avait déjà reçu l’honneur d’aller chasser le démon.

C’était il y a deux mois de cela, dans un coin de la Bulgarie où des communautés rurales commencèrent à rapporter des attaques de troupeaux, non loin de l’ancien champ de bataille entre les Russes et les Coalisés. Les autorités s’étaient alors contentées de faire remonter l’information aux Ottomans de Constantinople, mais rien de bien concret n’avait suivi, jusqu’à ce qu’un villageois disparaisse et que les habitants ne commencent à s’agiter contre l’administration locale. Un savant de la foi islamique et quelques hommes armés furent donc dépêchés jusqu’à leur bourg afin d’affronter le prétendu djinn qui y sévissait, même si le théologien était le premier à s’imaginer venir prêcher quelques paroles de calme - pendant que ses compagnons attraperaient le malfaiteur qui devait rôder dans le coin. Mais quelques jours plus tard, les villageois s’en retournèrent aux autorités pour demander de l’aide : toute la troupe était tombée, seuls leurs corps avaient été retrouvés, terriblement démembrés et partiellement mangés. Malheureusement, la révolte des Crétois et d’autres troubles internes à l’Empire firent très vite oublier cette petite affaire, et c’est avec désespoir que les villageois appelèrent à l’aide auprès de quiconque pouvait y répondre. Mais à l’étranger, tous ne virent dans leurs plaintes que des délires de paysans arriérés probablement victime de la folie meurtrière de l’un des leurs ou d’un rescapé de la dernière guerre russo-turque, à l’exception du Cardinal Paolo.

Ce dernier décida d’envoyer Ezio en compagnie de deux autres mercenaires plus expérimentés que lui, mais tout aussi augmentés. Avec l’aide des locaux, les trois chasseurs réussirent à trouver la bête mutante, ainsi qu’à l’attirer dans un piège, avant d’être obligé de l’abattre au bout d’un combat acharné lorsqu’ils la virent se défaire brutalement du mécanisme emprisonnant sa patte. Sans qu’Alessia ne comprenne vraiment pourquoi, ils brûlèrent ensuite le corps de la bête démoniaque, puis revinrent au village pour fêter leur victoire, seul Ezio et ses deux compagnons conservaient encore des trophées de la bête. Néanmoins, l’Italienne du Conseil put obtenir une description de la créature tandis que son ancien élève s’apprêtait à lui ouvrir la porte de la demeure, et elle ne fut pas déçue. La bête avait beau avoir une démarche chancelante, c’était un bipède doué d’une vitesse et d’une agilité exceptionnelles selon les dires du Napolitain, dont le torse portait encore la cicatrice de l’une des longues et fines griffes qui l’avait éraflé avec autant de facilité qu’un rasoir. Alors la Religieuse ne manqua pas de féliciter son ancien élève pour avoir le courage de rêver d’affronter ce genre de monstres pour que les autres n’aient pas à le faire, tel qu’il se le justifiait.

Mais avant d’accepter de traverser le seuil de la porte, Alessia se devait de lui demander son opinion sur une dernière question : pourquoi la presse, les gouvernants ou même les citoyens en parlent si peu, alors que ça devrait faire la une des journaux ?

— C’est vrai … Mais le problème n’est plus vraiment d’informer les gens aujourd’hui, la plupart des informations sont accessibles et les nouvelles voyagent vite. Je dirai plutôt que les gens ne s’intéressent pas forcément aux bonnes choses, ils oublient ou ne parviennent pas à correctement saisir ce qu’ils apprennent. Et ils ne peuvent pas se soucier de tout non plus, ils ont leur propre vie à mener, des craintes ou des espoirs qui leur tenaient à cœur bien avant que des rumeurs sur le LM n’arrivent jusqu’à eux. Et encore, je ne parle même pas du nombre de gens, comme nos propres clercs, qui s’en fichent complètement, ni de ceux qui se pensent clairvoyants en assimilant les mutations à des légendes locales et les effets secondaires du LM à de simples impressions. Il y a des gens qui ne veulent tout simplement pas voir, parce que la vérité est trop dérangeante, ou trop contraignante. Quant à Solar Gleam, leur société de sécurité se contente de chasser les créatures loin des sites de production. Au bout du compte, hormis ceux qui se passionnent pour le LM et pour ces rumeurs de monstres, très peu réalisent que les mutations et les cultes déviants se multiplient à une vitesse alarmante. Et nous sommes encore moins à réellement vouloir éradiquer cette menace, en allant jusqu’au bout de la chasse s’il le faut. » expliqua-t-il d’une traite, sans une hésitation ou une articulation approximative, au point d’en susciter l’admiration de la Religieuse – il avait toujours été l’élève modèle.

— Heureusement qu’il reste des gens comme toi au service de notre Église. J’aimerais sincèrement t’aider dans cette mission, toi et Ezio … Je pourrais peut-être essayer de parfaire la thérapie que tu as suivi, qu’en dis-tu ? » en vint elle-même à lui proposer pour que le visage de son ancien élève ne s’illumine à cette idée - et pour des raisons sérieuses, pas celles qui réjouiraient son collègue napolitain.

 

Appolonio n’allait pas manquer une occasion de s’améliorer, il n’avait visiblement aucun problème à l’idée de s’augmenter, ni de se confronter aux effets secondaires que le LM pourrait avoir sur son bon cœur.

Bien sûr, Alessia finit presque par regretter de lui avoir suggéré cela, avant qu’il ne lui redonne toutes les bonnes raisons qui le motivait, toutes ces valeurs très chevaleresques qu’il partageait avec l’Italienne du Conseil. Finalement, Paolo a peut-être tort de croire que le temps des chevaliers est révolu, ironisa-t-elle en entendant le chasseur lui proposer un rendez-vous à 14H00 précise, soit une heure où elle serait encore attablée avec toute sa famille. Néanmoins, s’ils purent finalement convenir d’un horaire et conclure ce sujet, Alessia se sentait mal à l’aise à l’idée de repartir maintenant, elle entendait toujours le lointain vacarme de la fête résonner par-delà le pont des Trois Arches, comme s’il l’attendait.

— Euh - Ezio n’est pas revenu ? » lâcha-t-elle en jetant un nouveau regard inquiet aux quelques ruelles de calme qui la séparait de ce chaos, tandis qu’Appolonio enfilait déjà l’un des manteaux et chapeaux sombres accrochés près de l’entrée.

— Ce n’est pas grave, je vais vous raccompagner, Madame.

— Vraiment ? Mais pour –

— Ne vous en faites pas, il y a d’autres chasseurs ici. Laissez-moi juste quelques secondes pour leur dire que je m’absente. » lui confirma-t-il pour aussitôt s’éclipser quelques instants, avant de revenir la guider jusqu’au centre-ville.

 

Alessia et son ancien élève rejoignirent ainsi sans encombre le lieu où elle séjournait, et ils purent même poursuivre leurs discussions. Tout au long du chemin, elle s’aperçut qu’il avait une vision très paradoxale du LM, puisqu’il le voyait tantôt comme l’avenir de l’Humanité, tantôt comme sa perdition.

D’une certaine manière, elle n’était pas loin de ce genre de point de vue, elle ne savait plus trop quoi penser de sa chère molécule, à tel point qu’il lui tardait plus que jamais de revoir ses trois amis du Conseil - quoi qu’aurait pu en dire son vieux mentor. Car si elle restait sûre d’une chose, c’était qu’il fallait agir sans plus tarder, tout ce qu’elle avait subi ou constaté durant cette soirée si différente de l’année précédente l’avait convaincue. Alors la Florentine comptait bien se mettre au travail dès qu’elle pourrait quitter Venise, et elle profita au mieux de son lendemain en famille afin de s’y préparer, tant et si bien qu’elle n’apprit la nouvelle que quelques jours plus tard, une fois rendue à Rome : un prince de sang autrichien et sa suite venait d’être tués dans un attentat à la bombe à Zemun, près de Belgrade ; l’Autriche-Hongrie menaçait la Serbie et ses alliés.

Puis, dès qu’elle comprit le jeu des alliances que les diplomates cherchaient encore à éviter, Alessia décida de se rendre chez son amie Maria sans trop attendre, en prenant tout juste le temps de faire un crochet en train par le Vatican afin de prêcher sa cause aux côtés du Cardinal Paolo. Tout ce qui semblait s’annoncer n’allait certainement pas dans le sens que son professeur cherchait à éviter, c’était peut-être le genre de détail qu’il n’avait pas anticipé …

Mais notre Conseil réussira, tout ira bien, se raisonnait-elle toujours, inflexiblement, Maître Marco-Aurelio nous montrera la voie et le Tout-Puissant veille sur nous tous.

 

« Aujourd’hui, j’ai rencontré une orpheline chrétienne qui priait plus pour que le Diable revienne auprès de Dieu que pour le retour de ses propres parents. Plus curieux encore, elle priait davantage pour que l’Humanité pardonne à Dieu que l’inverse. Alors, j’ai d’abord cru que tout ne tournait pas rond dans sa tête, avant que sa Foi ne me révèle l’inverse. »

 

Marco-Aurelio détaillant sa rencontre avec Alessia dans une lettre adressée au Cardinal Paolo, 1865.

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