Chapitre IV, Lui et la fin notre enfance.

Je contemple - Danaro

Léna

— Oui Allô ?

— Ouais coucou Lé', ça va ?

— Ça va et toi ?

 Je n'avais pas vu que c'était Julien qui m'appelait. J'étais en train d'écrire quand l'appel est arrivé alors je suis plutôt étonné de l'entendre de l'autre côté du fil.

— Oui ça va. Dis, je sors avec des amis aujourd'hui, ça te dirait de venir ?

 J'hausse les épaules avant capter qu'il ne me verrait pas faire.

— Oui pourquoi pas. Vous allez où ?

— Je sais pas trop, on va sûrement se poser dans un parc après être allé à Columbus.

— Je te rejoins quand et où ?

 Je jette un coup d'œil dehors et je vois qu'il fait plutôt beau, le soleil commence enfin à revenir alors sortir ne se serrait pas de refus.

— Rejoins-moi en bas de chez toi dans dix secondes ?

— Lol sérieux ?

 Je me précipite à ma fenêtre pour le voir et effectivement il m'attends, un grand sourire sur les lèvres.

— Coucou !

 Il me fait un signe de la main, heureux d'être ici apparemment.

— J'arrive !

 Je raccroche à la hâte, je m'habille rapidement et je descends en trombe de mon appartement. Je croise furtivement ma voisine mais je lui crie que je ne peux pas m'arrêter et qu'on discutera une autre fois. Quand je débarque dans la rue il m'accueille d'un bisou sur chaque joue avant de commencer à s'en aller.

— Aller viens ! On va manger !

 Le soleil est comme une douce enveloppe de chaleur sur ma peau. J'aperçois ses amis qui me disent vaguement quelque chose. Je crois les avoir vus à la soirée où nous nous sommes revus avec Julien.

— Léna, je te présente Lucio, Pierre, Arthur et Claire, la copine d'Arthur.

— Heyy.

 Autant je suis assez sociable mais là je suis un peu intimidé. Ils se jettent tous des regards en coin, ce qui ne contribue pas vraiment à me mettre à l'aise. J'essaie de ne pas trop m'y attarder donc je reste près de Julien. Je ne parle presque qu'avec lui quand nous allons chercher ce que nous voulons.
 Le parc où on s'installe est plutôt calme et je remarque que Julien me porte toute son attention et qu'il ne parle pas beaucoup avec ses amis.

— Dis Léna ?

— Ouais ?
 Je suis concentrée sur mon donut quand il me parle, tout ça pour encore me faire une blague j'en suis certaine.

— Ça te... Ça te dirait qu'on sorte ensemble ?

 J'hausse un sourcil étonné et je me stoppe dans mon entreprise de goûter. Il va vraiment me dire ça comme ça, non loin de ses amis, une demande que j'attends depuis une éternité ? Mon air choqué ne tient pas longtemps en place, évidemment je saute presque de joie en l'enlaçant un peu trop fort. Ses amis éclatent de rire en affirmant qu'ils attendaient que ça. Ils ne sont pas si froids que ça finalement.
 

 Après ça, nous avons rapidement habité ensemble. C'est comme si notre histoire n'était pas vouée à durer.