"J'en peux plus," m'annonce Krista, grimaçant en entendant la sonnette de la porte. "Je vais aux toilettes avant de me pisser dessus. Si je ne reviens pas, c'est normal."
J'ai un sourire amusé - même si, au fond, j'espère sincèrement que ce n'est qu'une blague et qu'elle ne va pas s'échapper par les bouches d'aérations. Elle en serait capable, en plus. Mais m'abandonner dans ce flot de monde... ça serait pas super sympa.
Je me glisse entre les premières tables pour apporter la commande de la numéro sept. Deux chocolats chauds nappés d'une couche de crème, agrémentés de petits morceaux de biscuits, et un café serré, accompagné du typique spéculos.
C'est du boulot de retenir qui a demandé quoi. Les premiers jours, j'étais dans un tel état de stress de me tromper que... que, ben... j'enchaînais bourde sur bourde. Ce qui n'a pas aidé et m'a donné terriblement envie de fuir cet univers qui ne me convenait finalement pas. Puis je me suis détendu, Eliott m'ayant beaucoup aidé, et aujourd'hui, ce n'est plus qu'un mauvais souvenir.
Quant à Krista, qui est arrivée il y a trois mois, elle a géré du feu de Dieu dès le départ. En plus de ses sourires et de sa jolie bouille, elle fait un travail impeccable. Je suis presque sûr qu'il y a quelques habitués qui viennent pour ses beaux yeux.
J'amène l'autre partie de mon plateau au second client, un thé des Alizés. Un thé vert que j'apprécie beaucoup, d'ailleurs. Un beau mélange entre plusieurs fruits et des fleurs. Avec un sourire accueillant, je dépose la tasse fumante devant lui.
Et quand je relève les yeux pour lui souhaiter une bonne dégustation, j'ai un sentiment très désagréable qui m'envahit. Enfin, désagréable. Dans l'incapacité de mettre un prénom, un souvenir, sur un visage...
"... je vous connais ?" je bafouille, avant de prendre conscience de mon impolitesse. "Ah- pardon-"
"Je suis venu à plusieurs reprises." Il a un sourire qui se veut rassurant. Mais quelque chose, dans son regard, me dit que je ne suis pas dans le faux. "Généralement, c'est la jolie jeune fille qui me sert."
"Oh, c'est... sûrement pour ça," je dis, un peu hésitant - même si, franchement, j'y crois pas trop. Ces yeux bleus, je les ai déjà vus, et pas dans ce café. Et ce n'est pas une bonne chose, parce que ceux dont j'ai un mauvais pressentiment de la sorte, c'est que j'ai eu des ennuis avec. Ou qu'ils sont reliés à ces mauvais souvenirs en question.
Pourtant, il ne m'a pas l'air mauvais pour un sous. Je trouve même, que, avec sa chevelure blonde, ses yeux clairs et son sourire à en faire tomber plus d'un, il ressemble davantage à un angelot qu'à un petit connard avec lequel j'ai pu m'attirer certaines emmerdes.
Mais bon, comme on dit, l'apparence est traître.
Il me donne la monnaie, me sortant de mes pensées - alors, si en plus, au lieu de faire mon boulot, je rêvasse... ça va pas vraiment aider.
"Merci."
Ah, je suis perturbé. 'fait chier. Je retourne au comptoir pour déposer mon plateau, et aller accueillir les nouveaux clients - et je comprends un peu mieux Krista. Les clients sont particulièrement affluents aujourd'hui. Bonne nouvelle pour les affaires, mais j'ai hâte qu'on soit à la fermeture. Encore deux heures à tenir.
Bon, je pense que je peux vous présenter rapidement l'équipe.
Pour commencer, y'a Krista, étudiante en... je sais plus quoi. Y'a trop de noms différents pour trop de filières, mais elle étudie plusieurs langues, je crois. Du coup, elle bosse à mi-temps avec nous. Elle est super, comme petite, avec son style de gothique-lolita qui lui va à ravir. Dynamique, souriante, avec un côté taquin qui fait que j'ai régulièrement envie de lui faire bouffer ses chaussures à plate-formes, mais ça ne m'empêche pas de la trouver super attachante.
Puis y'a Eliott, qui a deux ans de plus que moi - donc vingt-six ans -, qui est au top du top. On peut compter sur lui, c'est pas un souci. C'est le gérant de la boutique. Un peu plus grand que moi, typé asiatique, et oui, il a hérité des gênes de beau-gosse. Par contre, niveau humour, c'est la loose. Enfin, ce n'est pas si peu qui va m'empêcher de l'apprécier. Il s'occupe des commandes avec un autre employé, Frank - mais je ne le connais pas plus que ça. Un p'tit gars sympa, discret, qui fait son taf.
Et pour finir, y'a moi, Lukas, embauché aux côtés de mon cher Eliott depuis bientôt un an. Avant, je me faisais royalement chier en intérim. Certes, ça rapporte, mais pas forcément bénéfique d'un point de vue physique et mental. Bref, je me suis lassé, et quand mon ami m'a dit chercher un employé, j'ai sauté sur l'occasion.
Ouais, nan, j'ai pas vraiment mérité ma place, mais j'pense pas qu'il regrette. C'est le plus important, non ?
D'ailleurs, je repère Krista, qui échange quelques paroles avec un client, un mec un peu âgé. Ah, ceux-là, ils adorent la flatter. Elle déteste ça, mais elle le tolère avec le sourire, pour rager une fois le café vide.
Elle aurait peut-être préféré s'échapper finalement.
Enfin. Je continue mon boulot, accueillant les arrivants, allant récupérer les commandes, échangeant contre des billets quelques pièces, jetant parfois un coup d’œil à l'horloge. Le nombre de personnes commencent à diminuer doucement, le soleil ayant complètement disparu pour laisser place à sa compagne, la lune.
Le type de tout à l'heure est toujours là, sa tasse vide, en train de griffonner sur un calepin. J'aurais bien voulu lui envoyer Krista, mais il se trouve dans ma zone - c'est plus facile de déterminer qui s'occupe de quelles tables, pour éviter d'aller voir deux fois la même personne.
Puis, je dois admettre qu'il m'intrigue. Je ne sais pas quel élément on peut avoir en commun, mais il y en a un. Soit il a oublié, soit il fait semblant de ne pas savoir. Ou alors je me trompe vraiment sur toute la ligne, mais il y a quelque chose.
"Excusez-moi," je l'interromps. "Vous désirez peut-être quelque chose d'autre ?"
"Non, merci. Ah, ça dérange que j'occupe une table ?"
"Pas du tout. N'hésitez pas si vous avez... besoin de quoi que ce soit..."
Je me perds un peu dans mes paroles, cherchant désespérément à comprendre d'où peut venir cette sensation. Un voisin ? Un camarade de classe ? Non... non, mon cerveau se tue à me dire que c'est pas un souvenir que j'aime avoir en mémoire. Mais je ne le visualise pas dans une quelconque baston que j'ai pu faire.
"Merci."
Il me congédie d'un joli sourire. Je le lui rends, un peu hagard - bon sang, il faut que je me reprenne. Un type pareil, je m'en serai souvenu, non ?
Je demanderai à Kirsten.
La fin de la journée se déroule dans une ambiance beaucoup plus calme, nous permettant de respirer un peu. L'individu blond est parti - bah, il reviendra probablement...
Peut-être. Enfin.
J'aimerais bien, d'une certaine manière.
Et on en arrive, quelques jours plus tard. Pas vraiment le temps de trop y penser, mais assez pour raconter cette étrange rencontre à ma belle Kir.
C'est ma meilleure amie, mais avant tout, c'est la femme de ma vie. La femme parfaite à mes yeux, celle pour laquelle je serais capable de tout faire.
Je passerais pour un pervers si je parlais directement de ses fesses, alors je vais vous parler de son cœur, ou plutôt, de la barrière qui le protège : sa poitrine. ... nan, je rigole. Je fais parti de ces hommes qui préfèrent un beau postérieur.
Sérieusement. Physiquement, c'est la plus belle : un regard bleu magnifique, qu'elle souligne parfois d'un peu de... euh... elle m'avait demandé d'en acheter une fois, mais je ne me rappelle plus le nom. Enfin, ce machin noir qu'on se met sur les yeux. Puis, elle a un sourire à faire fondre mon cœur quand elle en a besoin. Et elle n'hésite pas à s'en servir.
Et elle est là, installée au comptoir, l'air de s'ennuyer à mourir - au bout de cinq minutes, oui. Mais bon, la curiosité est un vilain défaut, que voulez-vous que je dise. Mais ça me fait plaisir de pouvoir contempler sa moue blasée, attendant patiemment qu'un événement arrive.
"Cadeau de la maison," je lui dis doucement, déposant sous son nez un thé - un Lady Yang Guifei. "Infusé avec amour. "
"Oh, c'est trop." Elle me sourit. "Merci, Lukas."
"Ça drague ?" me rétorque Krista, un peu moqueuse.
"Comment tu veux que je résiste à une telle beauté ?" je l'interroge. "Retourne bosser au lieu de venir déranger mes clients, vieille bique."
"C'est que monsieur se les approprie. S'il vous embête, n'hésitez pas à nous avertir."
"Franchement, il me fait chier H24." Le ton franc et sec de Kirsten semble surprendre la gothique lolita. "Mais bon. C'est un mignon."
"J'ai du mal à l'croire," elle rétorque, me lançant un regard qui en dit long.
"Elle est venue enquêter sur le blondinet d'hier," je dis, coupant court à la conversation qui finira forcément par se retourner contre moi.
"Celui sur lequel tu as complètement craqué ?"
"... quoi ?" Je bafouille, perplexe. Quelque chose m'a échappé ? Krista a une mimique de victorieuse. Quant à Kirsten, elle lâche un "oh putain" qui vient du cœur. "N-non ?"
"C'était une blague," me rassure la jeune étudiante, me posant une main sur l'épaule. Bon, je sais pas si j'étais en train de rougir y'a quelques secondes, mais là je dois être pivoine. Mais elle ne me porte plus vraiment attention, pivotant face à Kirsten. "Il vient assez régulièrement en ce moment, avec un peu de chance, vous le verrez..."
Vous. J'ai une grimace, et ma jolie blonde aussi. Au tour de Krista d'être mal à l'aise. Et toc.
"Tu peux me tutoyer," elle lui demande.
"Ah- oui. D'accord. Je vais aller m'occuper des clients," elle marmonne - d'ailleurs, il faudrait que je fasse de même. C'est bien de s'accorder une petite minute de pause, mais après, il y a tout le reste à rattraper.
"Pareil."
"Bon courage," me fait ma Kir, ajoutant un petit clin d’œil. Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour me donner ma dose de courage...
Ouais. Alors je m'active, oubliant le type d'hier pour me concentrer sur ma tâche. Oui, ça m'a perturbée au point que ma meilleure amie s'est décidée à aller voir qui était ce fameux personnage. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle vienne réellement, mais je dois avouer que ça m'apaise, quelque part. On se connaît depuis tellement d'années, et on s'est toujours suivis... alors s'il y en a bien une qui peut m'éclairer, c'est elle.
Bon, j'admets que ça peut arriver, puis on oublie... mais là, ça fait plusieurs jours qu'il vient régulièrement, et qu'à part m'obséder, et consommer, il n'y a rien d'autre à en tirer. Aucune information - parce que je suis trop occupé pour aller lui parler, et puis même, j'ai pas forcément envie -, aucun souvenir... rien.
Une bonne demi-heure passe, avant que le sujet principal de mes songes ne débarque dans le café - bon, en fait, ce n'est pas moi qui le remarque, mais Krista qui se met à m'interpeller d'une manière qu'elle semble souhaiter discrète, mais qui ne l'est absolument pas. Bien sûr, elle fait sourire les clients qui doivent la trouver terriblement mignonne, alors qu'en réalité ce n'est qu'une bouffonne.
Mais le pire, ouais, le pire, c'est que lui aussi il a remarqué. Enfin, il a remarqué l'autre débile, parce que moi, j'ai fait fissa demi-tour pour feindre m'occuper de quelqu'un. C'était pas une bonne idée de dévoiler l'histoire à Krista.
Je vais prendre la commande, voyant le blond allait s'installer à une table - et cette fois-ci, il sort directement son carnet.
C'est Kirsten qui me fait sursauter en arrivant dans mon dos.
"J'vois pas du tout qui ça peut être. Mais c'est vrai qu'il est craquant." Je lui lance un regard qui en dit long. "Admire la pro, mon chou."
... ça sent pas bon. Je la vois se diriger d'un pas un peu trop sûr en direction de l'inconnu - je sais pas si je peux dire que c'était prévisible. Je pensais pas qu'elle irait jusque là. Mais si elle peut me soutirer quelques informations, ce n'est pas de refus...
"C'est ta petite copine ?" me demande le client pour lequel je m'étais déplacé, de base. Un monsieur d'une quarantaine d'années, probablement, accompagné de sa fille.
"Si seulement," je soupire, esquissant un sourire amusé. Me retenant de sortir un "et vous ?", qui aurait pu être une excellente blague, mais pas à n'importe quel interlocuteur. "Vous avez fait vos choix ?"
Le papa, un thé noir. La petite fille, un chocolat avec une toooonne de chantilly, s'il vous plaît monsieur. Ah, bien sûr, comment refuser face à une telle politesse ? Je note, avant de passer... bah, à la table suivante, celle où Kirsten a posé son fessier sur la chaise en face du blondinet.
En vrai, elle me fait un peu flipper.
Je m'avance - ne pas perdre contenance. Le sourire de Kirsten me fait rêver. Je vous jure. Et étonnamment, son vis-à-vis n'a pas l'air plus troublé que ça qu'une nana vienne squatter sa table sans demander son reste. Bon, en même temps, qui refuserait une telle beauté ?
J'essaie de faire comme si de rien n'était, prenant la commande des deux - Kirsten en profite, sachant que ni moi, ni Eliott ne sommes là pour la faire payer. Ah oui, petite information supplémentaire, Kirsten et Eliott sont aussi d'excellents amis. On s'est rencontrés au collège, on s'est retrouvés au lycée... puis suite à son départ en études supérieures, on a fait en sorte de continuer à se voir régulièrement, créant une belle amitié.
Puis je retourne aux cuisines pour donner les commandes et récupérer les autres. C'est répétitif, comme travail, mais le bon côté, c'est qu'on voit de nouvelles têtes tous les jours. Il y a les habitués, auxquels on finit par ne même plus demander ce qu'ils veulent ; il y a certains réguliers, qui aiment bien venir se réchauffer de temps à autre. Il y a ceux du lundi, qui viennent lorsque leur café habituel est fermé - en échange, le dimanche, on leur donne les nôtres. Puis y'a les bandes de potes, les étrangers, ceux qui n'avaient jamais vu l'existence de notre petit local avant, les curieux... y'a de tout.
Puis y'a ce type qui décide de me hanter.
Kirsten semble bien discuter avec lui - il a rangé son carnet. Bah, au moins, elle n'est pas venue pour rien.
Puis on arrive à la fin de service - alors, non, ils n'ont pas discuté pendant trois heures. Peut-être une dizaine de minutes, puis elle m'a dit aller faire deux courses et revenir quand j'aurai terminé pour me raconter ce qu'il y a à raconter.
Au moins, Krista partage ma peine de devoir patienter - ou alors elle jubile à l'idée d'avoir certains ragots à aller balancer à je ne sais qui. D'apparence, elle fait très poupée, avec ses joues rondes, son teint clair et ses grands yeux noirs. Mais en vérité, c'est une sorcière.
Du coup, cette garce s'est installée avec un cappuccino, en compagnie d'Eliott qui s'est pris une bière. ... attendez, on a ça, nous ?!
"Tu caches des choses dans le frigo ?" je lui demande.
"J'ai l'droit, c'est moi le patron," il se vante, alors que Kirsten referme la porte derrière elle. "Alors ?"
"Oh putain, qu'ils sont chiants les gens dans les magasins. Entre les poussettes, les gamins à esquiver-"
"Non, au sujet du gars," la coupe Eliott - sans pitié, le mec. Mais je le comprends, parce que moi-même, je meurs d'impatience de savoir.
"J'ai une bonne nouvelle," elle déclare, avant de me lancer un regard... pas super rassurant. "Déjà, il est gay. Tu devrais pas trop avoir de mal à le pécho, mon p'tit Lulu."
"C'est pas mon-"
"Shh. Il travaille dans un bar gay. Il s'appelle William, il habite dans les environs depuis qu'il est ado - mais on a pas été dans les mêmes écoles. Et il a un an de plus que nous," elle rajoute, nous désignant elle et moi.
"C'est tout ?"
"Ouais. Voilà. Vous m'avez vraiment tous attendus pour ça ?"
"... tu as une autre information."
Je la connais. Elle a un sourire.
"Gagné. Il aime bien venir ici pour écrire des paroles." ... ah. La déception. "Désolée Lulu, mais il semble pas te connaître."
"C'est l'amour," déclare Krista, visiblement sûre de ses propos. Ah, j'les lui ferais manger, ses propos. "T'as plus qu'à l'inviter à aller boire un coup."
"Ou à lui rendre visite à son boulot. Il m'a dit qu'il bossait la nuit. " Quoi que tu aies dans le crâne, ma belle, tais-toi. Par pitié. "Tu dois bien avoir ta soirée, non ?"
"Non."
"J'ai obtenu des informations, alors à ton tour de-"
"J'ai pas vraiment envie de me rendre dans un bar gay," je rétorque, un peu agacé. Bon, pas que j'ai un souci avec ça, mais s'il y a un indicateur de sexualité, ce n'est pas pour rien. L'ambiance doit être différente des bars, euh... asexuels ? Ok, ça devient bizarre tout ça.
"Un verre. Je t'invite."
"Non."
Non, non et non. Je vous épargne la suite de la conversation, qui s'est conclue par une belle négation. Je n'avais toujours pas les informations nécessaires pour éclaircir mes incompréhensions à son sujet, et ça me rendait dingue, sincèrement. Je ne peux pas délirer à ce point, si ?
Il est revenu une seule fois, puis on ne l'a plus revu. Peut-être a-t-il fini d'écrire sa chanson. J'ai attendu une semaine, mais aucun signe du blondinet. Du coup, j'ai craqué. Je l'ai fait, je me suis rendu à ce putain de bar gay.
Quelques petites inconsistances mais rien de grave.
Good job !
J'ai lu hier soir mais je reviens là que j'ai plus de temps pour commenter :p Bon, je remercie déjà Sorryf pour être passée et me retirer le stress de faire le premier commentaire xD
Pour un premier chapitre, j'aime beaucoup ! Déjà, le fait que ça soit très oral me parle pas mal et que le narrateur s'adresse directement au lecteur ne me dérange pas, bien au contraire. Je suis très curieuse quant à cette histoire de souvenir que Lukas sait moche mais qui ne s'impose pas, c'est spécial comme refoulement quand même... En tout cas, je me disais que c'était pas logique qu'il ne se méfie pas plus si c'était lié a des mauvais souvenirs mais en fait, je comprends que la curiosité prenne le dessus : c'est rageant d'avoir un type sur le bout de la langue ! (ça sonnait moins spécial dans ma tête, pardon xD)
Autrement, j'ai relevé quelques petites coquilles et autres remarques au fil de ma lecture :
"Je suis presque sûr qu'il y a quelques habitués qui viennent pour ses beaux yeux." > Personnellement, je renforcerais le truc avec une négation : "qui ne vienne que pour ses beaux yeux"
"Le nombre de personnes commencent à diminuer doucement, le Soleil ayant complètement disparu pour laisser place à sa compagne, la Lune." > Commence. Et le soleil et la lune ne prennent pas de majuscule.
"Mais je ne le visualise pas dans une quelconque baston que j'ai pu avoir." > Pour moi, cette phrase ne va pas, une baston n'est pas quelque chose que l'on peut avoir mais que l'on fait.
"Une bonne demi-heure passe, avant que le sujet principal de mes songes ne débarquent dans le café" > débarque
"puis suite à son départ en études supérieurs" > supérieures
"D'apparence, elle fait très poupées, avec ses joues rondes, son teint clair et ses grands yeux noirs. Mais en vérité, c'est une sorcière." > poupée. Et je collerais les deux phrases en une.
Aussi, je dois avouer que la façon que tu as de présenter tes dialogues m'a un peu perdue, notamment au niveau de la scène du vouvoiement : comme iels sont trois à parler, j'ai eu du mal à comprendre pourquoi Kirsten le prenait pour elle seulement. Ah et tant que j'y suis, j'ai eu peur de ne pas me faire à tes prénoms féminins parce qu'ils sont méga proches et que j'ai tendance à me mélanger les pinceaux au début, mais à la relecture, ça va en fait !
Pareil, ta transition entre les deux journées, si elle est très visuelle, comme on est dans un récit très oral, pour moi, ça ne suffit pas : j'ai été perdue et je trouve, même à la relecture, que ça mériterai une petite phrase plus qu'un gros blanc (mais ce n'est que mon avis). Enfin, ton utilisation des tirets me trouble : je verrais plus des points virgules à certains endroits ou juste des virgules, mais ce qui est sûr, c'est que parfois, je trouve que ça coupe trop fort les phrases et hache trop le récit.
Bref, je râle, je râle, mais j'ai trouvé ce chapitre très prometteur et intrigant, je vais suivre ça de près à mon avis.
À bientôt !
Ah les tirets j'ai pris l'habitude parce que... je sais pas si c'était sur un site ou sur mon programme mais j'avais un souci avec le ; , du coup je l'ai exempté de ma ponctuation et je l'ai remplacé par le tiret. C'est resté !
En tout cas un grand merci pour m'avoir lue et pour tes remarques !! Et contente que ça attise ta curiosité, j'espère te voir au prochain chapitre alors :)