Connaissez-vous cette légende ? Celle qui dit qu’avant que les chaînes ne se brisent, seul Pamolu apaisait les terres en faisant disparaître un peu de l’hiver éternel.
Hé bien il n’y a pas si longtemps que ça cela, personne n’aurait qualifié cette histoire de légende. Cinquante ans plus tôt, tout l’ouest du continent Siegon baignait dans le froid glacial, la neige se faisait reine et le vent transportait des éclats de glace partout où il passait. On trouvait du blanc plus souvent qu’aucune autre couleur, elles disparaissaient sous des couches et des couches de flocons. La magie de feu ressemblait à la plus grande bénédiction et on se souciait plus d’une bonne couverture que de n’importe quel bijou, aussi raffiné que soit son or et aussi brillantes que soient ses pierres précieuses. Un homme riche était un homme dont la maison résistait au vent et dont le feu brûlait en continu pour éclairer les gens cachés sous des fourrures, des peaux et des lainages.
Sûrement parce que Pamolu avait pitié de ces terres froides et de nous qui y vivions, il allait prendre un peu de la chaleur de Lozonie et revenait nous l’apporter. Ça ne durait pas longtemps, ce n’était même pas assez pour qu’on puisse appeler ça un été, mais le temps de quelque semaines les éclats de glace disparaissaient du vent, on apercevait le bleu des arbres et on pouvait espérer survivre si par mégarde on sombrait dans l’eau. Pour nous c’était le printemps, celui qu’on attendait toute l’année et qu’on savourait comme la plus douce des caresses. On priait Pamolu de ne pas nous oublier, et on le remerciait chaque année.
Et puis les chaînes se sont brisées et l’hiver éternel est parti. Fini le froid mordant et la glace immortelle. Le vent pouvait désormais nous apporter la chaleur lointaine de Lozonie, la terre était visible et nous... nous pouvions vivre plus facilement tout simplement.
Maintenant l’hiver n’est plus qu’une saison parmi d’autre, et Pamolu plus qu’une légende. Je devrais me réjouir, mais une part de moi pleure encore cet hiver éternel. Je me demande si on reverra un jour Pamolu et ses ailes dorées, s'il dispersera une dernière fois sur nous ses écailles remplies de quelque chose de lointain.
« Parfois j’ai l’impression que les arbres sont plus heureux en cette période de l’année, commenta l’humaine. Enfin pas heureux ça j’en sais rien, c’est juste … ils ont une meilleure allure en hiver. »
Bernard secoua sa tête comme pour commenter, mais ne ralentit pas son pas souple qui berçait doucement ses deux cavalières. Parfois le luequolis semblait comprendre des choses bien plus complexes que les simples ordres donnés aux montures.
La lafloe prit le temps d’observer le paysage, les sapins bleus qui émergeaient du sol enneigé, le vent sec et froid qui ne brisait pas vraiment l’immobilité des lieux. Une belette de feu les observait perchée sur un rocher non loin, seule sa queue rouge vif contrastant avec le paysage pâle.
Oui la forêt était heureuse, elle le sentait. Finalement elle répondit :
« Peut-être qu’ils sont un peu nostalgiques du passé et profitent d’une joyeuse réminiscence. Fatiguée du froid ?
– Non, répondit la jeune femme en fermant les yeux, elle prit une pause. Si c’est vrai que Sharacia ne connait pas l’hiver alors... il va me manquer, ajouta-t-elle en rouvrant les yeux sur le paysage enneigé. Même si je ne sais même pas comment l’hiver fait pour venir ici.
– Mhh, fredonna la lafloe en levant la tête vers le ciel bleu clair, presque blanc. Peut-être que quelqu’un nous l’apporte, qui sait. »
Ça serait un beau cadeau, et qui sait peut-être qu’au lieu de chercher des ailes dorées elle devrait chercher des ailes argentées.
C'est un très jolie texte. C'est léger et poétique. Ca se lit comme on lit un conte à haute voix. Ca donne envie d'en découvrir beaucoup plus. Bravo!
Pourquoi n’écris-tu que des petites nouvelles ?
Tu écris bien, c’est fluide, très imagé, des personnages curieux, des paysages qui laissent rêveur ….
Tant qu’aux coquilles, tout le monde en fait malgré les lectures, relectures et rerelectures ….
les personnages qui y sont présent - les personnages qui y sont présents (présents s’accorde personnages)
si on reverra un jour Pamolu et ses ailes doré - si on reverra un jour Pamolu et ses ailes dorées (dorées s’accorde avec les ailes)
le vent sec et froid qui ne brisait - le vent sec et froid qui ne brisaient (si tu parles du vente et du froid)
Ça serait un beau cadeau, et qui sait peut-être qu’au lieu de chercher des ailes dorés elle devrait chercher des ailes argentés. - Ça serait un beau cadeau, et qui sait peut-être qu’au lieu de chercher des ailes dorées (dorées s’accorde avec les ailes) elle devrait chercher des ailes argentées (argentées s’accorde avec les ailes)
Principalement car j'ai plus de difficulté à resté sur une écriture constante avec des texte plus long, donc pendant que je travaille sur des texte plus long ça me fait du bien de m'aérer en faisant ces petits textes. Et un peu parce qu'à une époque j'aimais baucoup écrire des drabbles, et le format court reste encore quelque chose que j'apprécie.
Merci ^^.
Je vais corriger de ce pas, "sec et froid" qualifie le vent, merci pour me les avoir souligner.
Joli petit conte d'hiver. Je me demandais qui était Pamolu, ça semble être une sorte de dieu avec des ailes dorées.
Tu avais introduis un joli petit univers, c'est dommage que ce soit déjà fini xD Mais peut-être as-tu prévu d'autres histoires dans ce même monde.
Petites coquilles :
"qu’aucunes autres couleurs," j'aurais plutôt mis au singulier mais peut-être que les deux se disent
"et dont le feu brûlait en continue" -> continu
"pour qu’on puisse appelé ça un été" ->, appeler
"ils sont un peu nostalgique" -> nostalgiques
"elle devrait cherché des ailes argentés." -> chercher
Un plaisir,
A bientôt !
Merci. Ce n'est pas exactement un dieu, mais les populations le considèrent souvent comme tel.
C'est prévu, pas forcément que sous ce format d'ailleurs.
Alors là aucune idée, je vais aller vérifier. Merci je vais corriger ça de ce pas ^^.
J’aime beaucoup cette petite histoire, ce petit conté poétique, il m’a fait voyager !
Bon quelques fautes, je connais, moi-même j’ai du me relire au moins 5 fois pour essayer d’éviter au max d’en faire mais il doit en rester :D
Voici celles que j’ai relevées.
« couche de floconS »
« aussi brillanteS que soiENt ses pierreS »
« pour éclairER »
« des fourrureS »,
« la plus doucE des caresses »
« de ne pas nous oubliER »
« une meilleurE allure en hiveR »
« les simples ordreS donnéS aux montures. »
« les sapins bleus qui émergeaiNTt »
« Une belette de feu les observait perchéE sur un rocher »
« Peut-être qu’ils sont un peu nostalgiqueS du passé et profiteNT »
« Si c’est vrai que Sharacia ne connaiT »
Sinon il y a deux partie, une première avec une sorte de narrateur conteur et une seconde avec le dialogue. Une chose m’intrigue le narrateur n’est pas neutre, je ne peux me demander qui il est... ^^
Tout cela appelle une suite.. une succession de petits contes évoquant différentes facettes de ce monde… ?
Bonne continuation !
Oulà ça en fait, je vais corriger ça de suite, merci pour me le signaler (faut vraiment que je m'améliore sur ce point surtout quand je vois les fautes de conjuguaisons).
Oui, j'avais écris une première fois pour avoir un narrateur lambda, mais je trouvais ça plus interressant au final d'avoir la partie conte comme raconté par quelqu'un ayant connu cette époque.
Du coup j'ai réécris immaginant comment la lafloe de la seconde parti raconterais les choses, car elle a connu cette époque.
Pourquoi pas, ce n'est pas une mauvaise idée, car y a de quoi à se prèter à l'exercice. Et ça ne m'epchera pas de faire d'autre texte court d'u autre genre sur Caeldass. Plus j'y refléchis et plus je trovue que c'est une excellente idée, merci ^^.
Merci de me remercier :D
A te relire ! (Mais il y a tant à lire ici !!!) Je ne sais par où commencer...