Lift Me Up - Rihana
Externe
Dringgggggg.
La sonnette de son appartement raisonne brusquement, la faisant sursauter. Elle se précipita à la fenêtre pour regarder quelques mètres plus bas, qui est-ce ? Julien ?
— Oh chéri tu es là ! Je ne t'attendais pas !
Son sourire rayonnant sur les lèvres s'effaça parce que le jeune homme ne lui renvoyait pas. Il avait le regard dur et ça ne lui disait rien qui vaille.
— A...Attends je t'ouvre.
Elle s'éclipsa d'un coup, déstabilisée. Elle lui envoya les clés, et il disparut dans l'entrée. Elle s'installa de nouveau en tailleurs sur son lit pour l'attendre comme si elle n'avait pas bougé.
Il entre et claque la porte un peu trop brusquement en voulant la refermer, elle voit qu'il est surprit. Qu'il ne voulait pas être aussi brusque.
— Bonjour ?
Elle hésite, ne sachant pas quoi faire pour ne pas envenimer la colère qui semble l'animer.
— Ouais salut.
Il s'approcha, se pencha vers elle et lui déposa un baiser très rapide sur les lèvres. Elle n'eut pas le temps de lui rendre qu'il est déjà loin d'elle.
— Quelque chose ne va pas ?
Elle faisait très attention à ses mots, elle avait peur des raisons de sa colère. Il n'est pas du genre à se mettre dans un tel état pour rien.
— Est-ce que tu connais Cyril ?
— Cyril ?
Elle en connaissait plusieurs, ce n'était pas censé l'aider.
— Cyril Grillot ?
Il fuyait son regard et était presque dos à elle.
— Oui, pourquoi ? C'est un gars de ma promo.
Ses sourcils étaient froncés, elle était de plus en plus suspicieuse.
— Tu l'aimes bien ?
— Ça va, il est sympa et il connait beaucoup de choses. On débat très souvent ensemble. Pourquoi ? Tu le connais ?
Elle ne comprenait pas cet interrogatoire forcé, il n'était pas du genre jaloux et sa relation avec Cyril n'était pas du genre à ce qu'elle en parle à son petit copain.
— Tu...Est-ce que tu as eu une ambiguïté avec lui ?
— Pardon ?
— Est-ce que tu m'as trompé avec lui ?
Son ton était sans appel. Elle en tombait des nues. Elle n'arrivait pas à croire qu'il lui demande ça. Elle avait envie de céder à la colère mais elle se retient comme elle put, ce n'était pas la solution. La voix de Julien était atténuée, serrée, comme s'il retenait des sanglots.
— Quoi ? Mais bien sûr que non ! Qu'est-ce qui te fait croire ça ?
Le choc s'entendait dans sa voix, ce n'était pas feint et elle espérait qu'il la croit mais à son regard elle perdit tout espoir. Il la regardait avec une douleur et une tristesse si profonde qu'elle avait peine à croire que c'était elle la fautive de tout ça. Elle qui s'était juré de ne plus jamais le blesser.
— Marin t'a vu avec lui, selon lui vous aviez l'air... Proche.
Elle grimaça à l'entente de ce prénom, ce mec la détestait depuis qu'ils se connaissaient et c'était réciproque.
— Depuis quand ses info sont fiables à lui ?
Elle n'arrivait pas à refouler l'animosité qu'elle ressentait pour lui, le fait que ce soit un des amis les plus proches de Julien ne changeait rien. Elle ne comprenait pas comment il pouvait l'apprécier autant.
— Il a tort ?
— Tu vas le croire lui et pas moi ?
— Tu as des preuves sur le fait que vous n'avez qu'une amitié platonique ?
Elle tombait de haut, de très haut.
— Je...Je...
Elle ne bégayait pas de faute mais d'incompréhension.
— Qui devrais-je croire ? Toi qui n'as pas de preuve ou lui qui m'a décrit la scène avec une précision déconcertante ?
— Tu veux que je te montre nos messages ?
Sa main se dirigea instantanément vers son téléphone, elle détestait se justifier comme ça mais elle sentait que si elle ne le faisait pas, la situation lui échapperait.
— Des messages ça se falsifie.
— La vision d'un mec qui ne peut pas voir ta meuf aussi.
Elle lui adressa un regard meurtrier et ça eu le don de le faire sortir de ses gonds.
— Avoue-le-moi si tu m'as trompé qu'on en finisse !
— On croirait que tu réagis comme quand tu n'as pas voulut m'acheter ce livre, tu te souviens ? Tu t'étais énervé d'un coup.
Elle essaya de rire avec lui mais ça n'eut absolument pas l'effet escompté.
— J'en ai rien à foutre de ça ! Je veux juste savoir si nous devons rompre ou non !
— Attends, il n'y a que ça qui t'importe ?! Tu n'es qu'un sale égoïste Julien !
— Pardon ? Juste parce que je n'ai pas voulut t'offrir ce putain de bouquin à la noix ! Tu es tellement puérile !
— Mais ça n'a rien à voir ! Je t'en veux parce que tu utilise ça pour sortir de ma vie comme si tu n'y étais jamais entré mais imagines-tu à quel point ça va me détruire ?
Elle venait de se lever d'un coup et elle s'approcha tout doucement. Elle le regardait avec des yeux rougies par les larmes et les joues baignées d'humidité. Lui n'était pas mieux. Le regard de Léna trahissait une détresse profonde alors que celui de son compagnon n'était qu'une colère pure. Il tourna les talons à demi, comme pour s'enfuir à tout moment.
— J'en ai rien à foutre Léna, tu n'avais qu'à y penser avant d'embrasser ce type.
— Savoir que tu te bases sur de vulgaires informations de ton pote qui ne peut pas me voir pour justifier cette scène minable me dégoute.
Il fit volte face et elle recula brusquement, heurtant le mur avec la main de son amant plaquée à côté de sa tête.
— Apparemment le fait que je te dégoûte n'est pas nouveau. Gueule-le sous tous les toits mais ne vient pas me dire que tu n'aimes pas quand je t'embrasse.
Il crevait d'envie de le faire mais il se recula au moment où il perçut le mouvement presque imperceptible du visage de celle qu'il aimait qui se penchait vers lui. Ce revirement de situation était déstabilisant et lui-même ne savait pas pourquoi il avait fait ça.
Lui tournant le dos, son ton était dur, rauque. Il ne voulait pas se faire tenter, mais surtout, il avait peur, extrêmement peur. Il venait de percuter ce qu'il avait vu dans ses yeux quand il s'était brusquement retourné avant de mettre sa main à côté de son visage. Elle avait eu peur de lui, reculant instinctivement comme s'il l'avait déjà frappé. C'est ce qui lui faisait le plus mal finalement.
— Je t'ai déjà ramené tes affaires et je viens récupérer les miennes.
— Julien, tu...Tu ne vas pas vraiment faire ça ? Tout ne va pas se finir aussi simplement quand même ?
Un rire nerveux passa ses lèvres.
— Pourquoi pas ? Après tout, c'est toi qui m'as brisé le cœur en premier, souviens-toi.
Faisait-il référence au moment où ils s'étaient séparés, enfant, car elle ne pouvait plus venir le voir ?
— C'est puéril, tu sais bien qu'à cet âge c'était une raison bidon mais justifié pour l'époque.
— Tu ne peux avoir le contrôle de tout.
Des larmes coulaient encore sur ses joues mais il les chassa d'un mouvement impatient, toujours dos à elle. Il avança, souhaitant la laisser derrière elle, à tout jamais. Il ne s'arrêta que quand il entendit sa voix.
— Si tu pars Julien, je ne veux plus que tu reviennes. J'aime l'ouragan que tu as provoqué dans ma vie, mais je n'ai pas besoin d'un typhon qui va revenir détruire ce que je m'efforcerais de rebâtir après ton départ.
— N'oublie jamais, c'est ta faute tout ça.
Il disparut en dehors de son appartement, elle ne remarqua pas le sac qu'il avait laissé derrière lui. Dans cet appartement qui était presque fini d'être déménagé pour qu'ils vivent enfin ensemble. Elle ne ressentit qu'un vide immense envahir sa poitrine.
Cette radicalité des propos est stupéfiante ! Des centaines de questions me viennent en tête , la tout de suite. Est ce vrai ? Est ce faux ? Comment le savoir ? Mais surtout pourquoi Julien se comporte comme ça ?! Que s'est il donc passé dans ce chapitre ? Pourquoi ce revirement !
Je suis dans l'incompréhension totale.
Mais, je veux savoir la suite, c'est sûr !
Merci <333
Mais l'histoire tient toujours en haleine. Félicitations !
Merci beaucoup à toi <3