Chapitre VI, Il ne peut me laisser ainsi.

Notes de l’auteur : TW : Évocation de la mort, douleur.

Trop beau - Lomepal

Léna

 Je m'effondre sur le parquet de mon appartement dès que la porte a claqué. Je suis à genoux, les lèvres entrouvertes, regardant le vide comme si mon âme m'avait quittée. Les larmes séchaient sur mes joues au moment où je compris que je ne devais pas le laisser partir, s'enfuir loin de moi. La porte de mon chez-moi reste entrouverte, mais je m'en fiche. Je déboule comme un boulet de canon dans la rue, comme une démente. Les rares passants me regardent faire sans comprendre, avec des yeux écarquillés. Je regarde dans tous les sens, il n'est plus là.
 La tête dans les nuages, la douce pluie coulant sur mon visage, se mêlant à mes larmes sur mes joues rougies. Pourquoi m'a-t-il été enlevé ? Pourquoi a-t-il fallut qu'il m'abandonne ? Je pensais pourtant que nous étions quelque chose, nous deux. Nous deux ? Quelle douce ironie. Il n'a pas hésité à me briser le cœur, comme j'avais brisé son cœur d'enfant. Et dire que je me rebutais à me lier à lui comme toutes les héroïnes de mes romans. Les ennemies to lover me font doucement rire. Je n'aurais pas penser que tout irait dans ce sens mais apparemment, je m'étais amèrement trompé. Il est idiot. Je suis idiote. Il doit bien rire à l'heure qu'il est. Je souris comme une démente sous cette eau glacée. Je me sens ridicule. Combien de fois ai-je trouver ça bizarre de lire qu'une fille se lamente autant de perdre l'être aimé ? Des dizaines de fois je pense et nous voilà, le karma m'a rattrapé. Reviens Julien. Reviens et embrasse-moi. Ne laisse pas mes lèvres embrasser ce vide qui creuse ma poitrine. Le souffle me manque. Je suffoque seule sous la pluie battante à présent. Dieux que j'ai mal. J'ai l'impression de ne plus pouvoir respirer, comme si je vivais un deuil. C'est ridicule pas vrai ? Est-ce que nous pouvons ressentir une douleur aussi puissante, que quand nous perdons un proche, à la fin d'une relation, avec cette impression de ne plus pouvoir vivre comme avant ? Et pourtant. Je sais que je n'aurai pas le choix de m'épanouir sans lui parce que finalement, c'est cette dispute qui aura causé sa mort.

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Iris d'Esten
Posté le 02/04/2023
Un chapitre qui donne un nouveau tournant à l'histoire. La fin du chapitre est une bonne chute ! Hâte de continuer !
J'ai un doute sur l'orthographe sur "Dieux que j'ai mal" est ce que c'est pas plutôt "Dieu que j'ai mal"
UneXtoile
Posté le 02/04/2023
Bravo d'avoir vu cette nuance ! Léna est davantage portée sur une religion polythéiste donc c'est pour ça que je l'ai mis au pluriel. Merci à toi !
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