Chapitre VIII.1. bats-toi pour ta vie
C’était assez cruel d’apprendre la mort de son fils par téléphone. Kim n’était pas une experte mais quelque chose lui disait que ce n’était pas le procédé réglementaire. Sans doute l’officier en charge de contacter le Maire avait paniqué et avait tout déballé sans s’en rendre compte - il allait se prendre un sacré procès en travers de la tronche quand le Maire reprendrait ses esprits. Ou peut-être que, comme Kim, il pensait que le Maire n’avait pas de “vrais” sentiments -mais peut-être qu’il en avait, tout compte fait, puisqu’il avait disparu comme un fantôme.
Kim ne l’avait pas suivi ; Kim ne suivait même pas le fil de ses propres pensées.
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Quand on était la fiancée d’un mort, ce n’était pas simple. Ils parlaient de suicide ou de meurtre, et dans un cas comme dans l’autre, les regards se posaient sur elle et y restaient un peu trop longtemps. Elle n’était pas une veuve, le contrat n’avait pas été finalisé et ça… ça sonnait très mal. C’était moche et ça puait, et Kim le comprit aussitôt.
Ca aussi, c’était cruel. Imaginez qu’elle l’ait aimé, quelle peine ça aurait pu lui faire. Le plus triste là-dedans, c’était qu’elle l’avait aimé et que désormais, elle le détestait, et qu’elle ne savait même plus s’il fallait qu’elle se lamente, ou qu’elle s’indigne, ou qu’elle se mette à rire de soulagement. Bon, ce n’était normalement pas quelque chose qu’elle devait décider mais Kim faisait comme ça. Elle décidait. En principe, bien entendu.
Assise dans le couloir du poste de police, elle se demandait ce qu’elle faisait là. On l’avait plus ou moins convoquée et elle n’avait pas eu envie de venir, mais elle était venue. Sa mère lui avait dit de ne pas y aller, mais elle était venue. Cash aussi lui avait dit de ne pas y aller…
Mais elle était là. Dans le couloir d’une station de police dont les agents passaient en l’ignorant, ou ralentissaient pour la dévisager. Que faisait-elle là ? S’achetait-elle une bonne conscience ? Ce n’était pas le lieu pourtant, c’était loin d’être une église. Elle était toujours vêtue de sa longue robe de cocktail perlée, elle devait passer pour la parfaite bourgeoise qui se cherchait des problèmes. L’était-elle ?
Elle ne savait plus trop bien. Tout le monde mourait autour d’elle, tout le monde dépérissait, ils tombaient tous comme des mouches. C’était donc logique qu’elle soit là, quand les gens qu’on connaissait mourraient les uns après les autres, c’était normal de finir au poste de police un jour ou l’autre. Logique, tout à fait normal.
Il fallait juste qu’elle réponde à quelques questions. Elle savait faire ça, elle était douée ; elle était une excellente élève.
Son téléphone sonna. Elle l’avait mise en sonore automatiquement, elle s’était dit qu’on passerait la journée entière à l’appeler. Après tout, elle devait répondre aux questions. Cette fois-ci, c’était Véronica.
“Allo ?
-Où est ton père ?
-Il est parti avec le Maire.
-Il doit essayer d’arranger ses affaires… Tu es au poste ?”
Et Véronica était à l’aéroport. Au cours de toutes ces années à recevoir des appels de ses parents dans des aéroports, elle avait fini par reconnaître sans mal le bruit de fond correspondant. Ainsi donc, elle repartait déjà. Très bien, tant mieux.
Du coin de l'œil, elle vit Cash approcher. Sa meilleure amie l’avait bien entendu accompagnée. Elle était là, à la fête, l’avait soutenue quand tous les invités étaient partis et que Carine était tombée dans les pommes face à la nouvelle. Et désormais, elle revenait avec les boissons chaudes qu’elle était partie chercher. Gaëtan était à ses côtés. Quand était-il arrivé ? Kim ne l’avait même pas vu à la fête.
“Oui, j’y suis encore, répondit Kim en se rappelant la question qui lui avait été posée.
-Rentre à la maison. Tu n’as pas à répondre à leurs questions.
-Pourquoi je n’y répondrai pas ? Je ne l’ai pas tué.”
Si elle avait dû le tuer, elle l’aurait fait avant. Tout était une question de timing et là, le timing n’allait pas, mais alors pas du tout.
“Ne fais pas l’idiote, Kimberly. Rentre, pleure et ne va pas à Saint-Paul, cette semaine.”
Pleurer ? Pourquoi pleurer ? Après vingt ans à lui avoir hurlé dessus à plein poumons quand une larme lui échappait, Véronica lui demandait soudainement de pleurer ? Mais c’était trop tard, maintenant, pleurer lui faisait bien trop peur.
“Bon vol, maman.”
Pour une fois, ce fut Kim qui raccrocha la première.
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“Je ne parlerai qu’en présence de mon avocat.” Ah, combien de fois avait-elle entendu cette phrase dans les films et séries télévisées. Et pourtant, elle était là sans avocat. En entrant dans la salle d’interrogation, l’officier lui avait prétendue que c’était pour une simple question de confidentialité. Elle savait bien qu’elle avait l’air naïve mais ça battait des records. Elle était filmée, si ce n’était même déjà observée de l’autre côté de ce faux miroir.
“Vous en faîtes pas, Melle Termentier, je vais juste vous poser quelques questions, rien de dramatique. “
Ca faisait trois fois qu’il lui disait de ne pas s’en faire. Il y avait donc vraiment de quoi s’inquiéter.
“Je ne peux qu’imaginer ce que vous pouvez ressentir, alors merci d’être venue. Nous aurions aussi pu venir à votre domicile, vous n’aviez pas à vous déplacer…
-Si je peux vous aider.”
Le policier la remercia une seconde fois, et tous ses remerciements et manières semblaient venir confirmer toute la bêtise de venir ici répondre à des questions sans un avocat pour la guider. Mais elle ne voulait pas d’un avocat, et elle ne voulait pas rentrer chez elle. Et elle voulait surtout savoir. Personne ne lui avait rien dit, tout ce qu’elle savait c’était qu’il était mort et ça la rendait doucement dingue. Ils voulaient poser leurs questions, et elle voulait leur poser les siennes.
Que risquait-elle, après tout ? Elle ne l’avait pas tué.
“C’était votre fête de fiançailles, aujourd’hui, si j’ai bien compris…
-Qu’est-ce qui s’est passé ? demanda-t-elle.
-Euhm…
-On ne m’a rien expliquée.
-Oh, vraiment ? Ah, fit-il en se grattant le crâne, gêné. Votre fiancé a été retrouvé, il y a quelques heures… mort. Dans les toilettes de votre école. Il semblerait qu’il se soit suicidé, hier soir. C’est en tout cas l’hypothèse la plus plausible.”
Mais celle du meurtre n’était pas complètement exclue, comprit-elle. Elle fronça les sourcils, et se mit à respirer le plus profondément et lentement possible, une vague de nausée lui soulevant l’estomac. Suicide ? Mais pourquoi se serait-il suicidé ? A cause de ses parents, à cause d’elle ? Mais un meurtre semblait plus ridicule encore. Pourquoi se serait-il fait assassiner ? Si elle ne l’avait pas tué, alors pourquoi quelqu’un d’autre l’aurait fait ? Par ici, c’était elle qui avait les meilleures raisons pour vouloir sa mort.
Avait-il fait du mal à quelqu’un d’autre sans qu’elle ne le sache ? Il s’énervait facilement, et devenait vite cruel et brutal, mais…
“Encore une fois, toutes mes condoléances, Melle…
-Il est mort comment ?
-Pardon ?
-Comment ?”
En se taillant les veines comme Estelle ? Ou bien en sautant dans le vide comme Clara ? Non. Il avait été retrouvé dans les toilettes...
“A l’aide d’une arme-à-feu.”
Ah, tiens, c’était nouveau ça.
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Kim n’était pas une grande philosophe mais il y avait de ces moments où elle ne comprenait plus bien quelle était l’importance d’un monde pareil. Une quantité de choses clochaient, totalement absurdes et pré-fabriquées. Le deuil n’était rien de plus qu’une convention, et non un besoin. Si Kim s’était montrée à Saint-Paul, le lundi qui suivait la mort de Rémi, on l’aurait pointée du doigt en la traitant de monstre sans-cœur et inhumain. Oh, qu’ils ne s’en fassent pas, tout le monde était parfaitement humain à Saint-Paul, et ça ne semblait pas arranger leurs affaires.
Honnêtement, ils s’en fichaient tous éperdument de ce qu’elle pouvait ressentir. Que sa peine soit moins lourde hors de chez elle, c’était bien la dernière de leur préoccupation, il ne fallait seulement pas qu’elle soit vue dehors. Parce que leur monde était comme ça, artificiel et hypocrite. Et même les rêveurs utopistes n’étaient pas prêts de le changer.
Et s’ils le changeaient, peut-être que ce serait pire encore… comment savoir ?
Jusque-là, Kim suivait le protocole à la lettre. Confinée dans sa chambre, elle bossait ses cours en répondant à quelques appels téléphoniques au hasard. En ces jours de deuil, Aubéry tout entier semblait tenir fortement à présenter leurs condoléances à la jeune fiancée abandonnée, et son portable était en pleine crise épileptique. Il sonnait et vibrait toutes les cinq minutes. Sur dix appels, Kim avait décidé de décrocher deux fois. C’était un rendement respectable, ça ne devrait faire jaser personne ni d’une façon, ni de l’autre, et peut-être qu’ensuite, elle aurait la paix.
Mardi, 13h06, ce fut à cet instant qu’elle reçu le tout premier appel d’un membre de sa famille. Kim eut un petit sourire en voyant que c’était sa grand-mère maternelle qui l’appelait. Ça changeait des journalistes et des soi-disant amis de la famille. Elle espérait aussi recevoir un appel de Nicole, ça prouvait qu’elle n’avait vraiment pas les idées claires ; jamais sa nourrice ne se risquerait de lui téléphoner après le renvoi brutal de Rober. Et pourtant, qu’est-ce qu’elle aimerait entendre sa voix.
“Bonjour, grand-mère.
-Ah, ma chérie ! ma pauvre chérie, ton père vient de m’apprendre la terrible nouvelle… une telle catastrophe, si jeune, ça… comment te sens-tu ?
-Ca va, ne t’inquiète pas, la rassura Kim.
-Comment Diable est-ce que ça pourrait aller ? Tu as déjeuné ?
-Oui, mentit Kim. Bien sûr, ne t’en fais pas.
-Ah, bien, bien, nourris-toi et repose-toi, c’est le plus important.
-D’accord, grand-mère.
-Il faut absolument que je vienne, je vais prendre le premier avion et…
-Non, je t’assure, ce n’est vraiment pas la peine. Je ne l’aimais pas.”
Kim entendit le profond soupir de sa grand-mère.
“Les enfants de cette famille devraient vraiment arrêter d’épouser des personnes qu’ils n’aiment pas…”
Ah, certes, mais fallait-il déjà trouver quelqu’un à aimer.
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Les méduses flottaient, majestueuses, sereines, magnifiques, dans l’eau scintillante devant elle et debout, tel un soldat au repos, elle les regardait voler. On était en semaine, et il était 9h30 du matin, l’aquarium était pratiquement désert. Elle était l’une des seules, ici, l’une des rares visiteurs. Et dans l’obscurité bleutée, dans le silence feutré, elle contemplait le vol paisible des méduses.
Que ne donnerait-elle pas pour passer à travers la glace et voler avec elles ? Elles étaient si pures, si étrangères, existant seulement pour leur transit éternel. Il n’y avait pas de cruauté inutile entre elles, pas de complots entremêlés, pas de mensonges, elles pouvaient flotter en paix. Sans aucune réflexion, elles volaient. Sans aucun objectif, elles planaient.
Et elles étaient tellement belles. Comme des fées, lumineuses et rosées.
Kim avait découvert cet endroit, quand elle avait treize ans, après que sa mère l’ait une énième fois dévastée à grands renforts d’insultes et de cris. Elle avait demandé à son chauffeur de l’emmener en ville, et elle avait déambulé dans les rues jusqu’à tomber sur cet aquarium. Elle avait plongé dans cet océan artificiel, elle s’était noyée avec libération, s’était laissée submergée avec délivrance. Les méduses lui avaient interprété leur danse lancinante et ancestrale, et elle s’était laissée hypnotisée. Peut-être que son inclination pour l’eau lui venait de là, peut-être était-ce la raison qui l’avait poussée à s’inscrire au club de natation.
Depuis, elle revenait quelques fois. En de rares occasions où la vie devenait trop dure pour elle. Ces créatures ne pouvaient rien pour elle mais elles lui montraient qu’il existait un autre monde que le sien, une autre façon d’exister qui était moins douloureuse que la sienne. Ça lui donnait de l’espoir. S’il y avait plus d’un monde, elle en trouverait peut-être un meilleur un jour. Et si elle pouvait exister autrement, peut-être finirait-elle par changer.
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Le monde était divisé, il l’avait toujours été. Entre les animaux et les humains, les femmes et les hommes, les pauvres et les riches, le Nord et le Sud. Il y avait aussi ceux qui avaient des milliers de raisons de vivre, et ceux qui en avaient des milliers de mourir.
Kim ne savait jamais très bien où se situer. Ces dernières années, il semblait que la seule raison pour laquelle elle vivait, c’était pour se battre, se débattre, du matin au soir. Maintenant que le suicide était le grand thème du mois, elle avait l’impression de ne penser qu’à ça. Pourquoi quelqu’un se suicidait-il ? Fallait-il quinze, une centaine ou un milliard de raisons ? Ou une seule suffisait-elle ? Elle était à deux doigts de chercher des théories sur Google.
Des raisons, Kim en avait. Elle ne les compterait pas, mais elle en avait bien assez. Kim comprenait qu’on puisse préférer s’arrêter là, mettre un terme au bon comme au mauvais, et peut-être… qui savait vraiment ? Ce qui pouvait bien se cacher derrière la mort. Sans doute rien, rien de plus que le néant.
Mais Kim s’était dit, un jour, lorsqu’elle avait été en pleurs, au plus bas, au plus sale, au plus douloureux de sa vie, que tant qu’elle aurait une seule bonne raison pour vivre, elle se battrait jusqu’au bout. Pour Cash, pour Denis, pour sa vieille nourrice exilée, pour sa grand-mère, pour les méduses féériques… certains jours, ça valait même le coup de vivre pour Roff.
Elle vivait pour les vivants, elle vivait pour se battre, parce que les morts ne pouvaient plus se battre pour personne et que se battre, c’était déjà bon signe. Quand on avait de bonnes raisons de se battre, on avait de bonnes raisons de vivre. Même si ça signifiait souffrir encore un peu.
Le monde était, paraît-il, divisé aussi entre le bien et le mal, comme un bon vieux comic américain où la ville pouvait dormir tranquille car le Super-Héros en rouge et bleu est là, et il veille, et les vilains méchants n’ont qu’à bien se tenir. D’une manoeuvre de taekwondo magique, ils se retrouveront tous derrière les barreaux, les voleurs, les tueurs et les violeurs, sans même qu'une goute de sang n'ait à couler.
Aubéry ne devait pas être divisée comme le reste du monde, alors, parce que Kim ne se rappelait pas avoir jamais aperçu un Super-Héros survoler les toits de la ville. Ou alors, les Super-héros du coin se seraient-ils suicidés eux aussi ?
Et que faisait-elle là, congelée, assise sur le bord de leur piscine vidée pour la saison froide, à se torturer sur la vie et la mort, et le bien et le mal ? Quelle blague, quand elle ne connaissait les frontières ni de l’un, ni de l’autre. Quand elle savait que ça importait que dal, au final.
“Me dis pas que tu prépares ton propre suicide… t’es au courant qu’on peut pas se noyer dans une piscine vide ?
-Qu’est-ce que tu fais là ?”
Elle ne s’était pas retournée mais elle connaissait le son de sa voix. Et l’ombre qu’il projetait dans le fond de la piscine était toute aussi reconnaissable. Il s’assit à côté d’elle, et elle regarda leurs jambes qui pendaient dans le semi-vide.
“Cash s’inquiète pour toi.
-Je sais, elle m’appelle toutes les deux heures, clarifia Kim en se tournant vers lui, toi, qu’est-ce que tu fais là ?
-Sympa !” ironisa-t-il.
Roff était le champion pour jouer les indignés. C’était un talent chez lui, un véritable don. Le Prince des Glaces, la Mafia Indignée, en rouge et noir, ah, il faisait plaisir aux amateurs de métaphores. Son fanclub adorait.
“Je suis venu avec Cash. Elle parle avec ton majordome coincé et maniéré dans le salon.
-Défoule-toi sur quelqu'un d'autre que sur Denis.
-D'accord, alors, dix-moi, tu as tellement le coeur brisé que tu ne peux pas venir en cours ?”
Le changement de sujet était brutal et acide, et elle savait reconnaître une accusation quand on lui en jetait une à la figure. En particulier, celles de Roff. A quoi cette fichue période de deuil servait-elle si l’on ne pouvait même pas être tranquille chez soi ?
"Ça m'énerve de te voir jouer la fiancée éplorée, continua-t-il. Ca m’énerve, parce que je sais très bien que ce mariage, c’était des conneries. Vous étiez fiancés de quoi, exactement ? C’était juste un accord commercial entre vos parents ! T’étais pas sa copine, Kim, mais moi, j’étais bien son pote.
-Je sais, Roff, rétorqua-t-elle amèrement, je sais très bien que vous étiez amis.
-Alors, c’est quoi ce numéro ? Pourquoi tu viens pas en cours ? Cash s’inquiète pour toi, pour rien, elle fait la gueule toute la journée ! Alors, reprends-toi !”
Le monde était divisé. Mais pas seulement en deux parties, non. Il était fractionné en des minuscules d’innombrables mondes comme un vase brisé qui ne sera plus jamais entier. Et chacun était piégé, étouffé, dans le sien, dans son petit bout de monde verrouillé et hermétique. Et peu importait à quel point elle voulait s’enfuir dans celui des méduses, tout la retenait dans le sien.
“On ne vit pas dans le même monde, Roff. Même si je t’expliquais… tu ne comprendrais pas.”
Ils partageaient seulement une meilleure amie, et visiblement, c’était déjà trop.
On plaindrait presque Kim, si elle n'avait souhaité sa mort depuis si le début du livre.
Sauf que bien sûr, on la voit ici plus touchée qu'elle ne veut elle même l'admettre. Même si c'est plus de la perte de ses illusions que de la mort de Rémi.
En tout cas, c'est une belle idée de le faire mourir autrement que par Kim.
Au plaisir de lire la suite
Kim n'en serait jamais venu à le tuer, ce n'est pas son style ^^
A bientôt !