Chapitre 7. dring, dring, c’est encore moi
“Pourquoi je suis morte, Kim ? Pourquoi ?
-Clara ?
-Je ne comprends pas…”
Qu’est-ce que Clara faisait-elle à sa porte ? Un lundi matin normal, à sept heures tapantes, alors qu’elle se préparait tranquillement pour se rendre à Saint-Paul… Intriguée, Kim observa sa camarade en hésitant à l’inviter à entrer. Celle-ci portait une étrange robe noire en dentelle et ses cheveux artificiellement blonds étaient coiffés bien trop solennellement pour une simple journée de cours. Où voulait-elle l’emmener si tôt le matin ?
“Qu’est-ce que tu fais là ? l’interrogea Kim.
-J’aurais préféré vivre, expliqua Clara en faisant une petite moue. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire maintenant que je suis morte ? Tu veux pas m’aider, Kim ?”
Clara porta ses mains à ses joues qui prenaient un teint grisâtre.
“Peut-être avec un peu de poudre et de fard…,” demanda Clara.
Et ses ongles se plantèrent dans ses pommettes.
“Ou alors, du plâtre et du ciment…”
En une lente griffure sanguinolente, elle fit se décrocher la couche de peau supérieure comme un absurde papier peint.
“Ou juste un peu de glue ?”
Kim dut lui répondre qu’elle n’avait rien de tout ça, mais elle n’entendit pas sa propre voix. Les yeux de Clara s’embuèrent et son visage défigurée s’attristait en un sourire tremblant.
“Je vais rester morte toute ma vie, c’est ça ?”
Elle se mit à pleurer mais à la place de sanglot, ce fut la sonnerie de téléphone de Kim qui retentit. Le cauchemar de Kim s’évapora comme sur un claquement de doigt et elle rouvrit les yeux sur la vision de sa chambre penchée dans une semi-pénombre. Vibrant et clignotant, son téléphone s’improvisait dans un rôle de réveil et Kim se rendit compte qu’elle avait la joue couchée sur son bureau, sur son manuel de politique commerciale grand ouvert sur le chapitre qu’elle travaillait avant de s’endormir. Il ne lui était jamais arrivée auparavant de tomber si puissamment de sommeil qu’elle s’en était brutalement endormie en pleine révision. C’était une expérience bien déstabilisante, et elle avait presque encore l’impression de rêver.
L’espace d’un instant aussi bien terrifiant que perturbant, Kim ne savait plus bien si Clara s’était suicidée ou si elle était toujours vivante. Mais elle avait assisté à son enterrement, entr'aperçu de loin sa silhouette noire reposant dans le cercueil ouvert sous les faibles lumières de l’une des églises d’Aubéry. Emi lui avait dit qu’on avait mis des perles nacrées dans les cheveux de Clara. Kim ne s’était pas approchée pour vérifier.
Son téléphone cessa une seconde ou deux de sonner, puis il reprit de plus belle. Elle s’en empara, son écran lumineux lui plantant des aiguilles dans ses yeux encore endormis. Minuit cinq s’affichait, ainsi que la photo de profil de sa mère.
Elle préférerait de loin poursuivre la conversation avec le fantôme de Clara au sujet de son suicide plutôt que d’entendre la voix de sa mère, mais comme bien souvent, le choix s’imposait de lui-même.
“Tu dormais ?
-Je dormais, confirma-t-elle.
-Tes problèmes d’insomnie sont donc réglés ?
-Je dors bien les premières heures.”
Et en un rapide calcul, elle devina qu’elle n’avait pas même dormi une heure entière. Le reste de la nuit allait être un véritable enfer.
“Pourquoi m’appelles-tu ?
-Carine m’a contactée au sujet de ta fête de fiançailles, elle veut absolument que je sois présente.
-Je suis certaine qu’elle survivra à la déception si tu n’es pas là,” s’entendit-elle ironiser.
Ah, elle était plus fatiguée qu’elle ne le croyait si elle adoptait naturellement un ton un tant soit peu tranchant pour répondre à sa mère. Ce genre de détail n’échappait pas à Véronica Termentier.
“Je serais là. Ça me permettra de rencontrer ce….”
-bâtard-
“... fameux Gaëtan. Il doit mourir d’envie de rencontrer sa nouvelle maman.
-Il me parle de toi, tous les jours.
-Kim.
-Tu n’as pas à te répéter, la devança-t-elle. Je ne le laisserais pas nous prendre quoi que ce soit.
-Si ton père lui donne Termentic, nous n’aurons plus rien.”
C’était partiellement faux. Ou plutôt, cet usage du “nous” était abusif. Elle savait que sa mère avait passé ces dernières années à produire de l’argent en investissant dans certaines entreprises aux quatre coins du monde, et en magouillant ici, et là. L’argent de poche qu’elle recevait de Robert s’était reproduit en une adorable famille de petits magots, et Kim savait pertinemment que si elle perdait Termentic, ou que si un autre pépin de grande envergure advenait, Véronica Termentier mettrait les voiles bien loin et que personne ne risquerait de la revoir de ce côté du globe.
Non, non, c’était Kim seule qui n’aurait plus rien ; un écho de son cauchemar vint lui susurrer qu’au moins elle, contrairement à d’autres, n’était pas morte.
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Les projecteurs fixaient leurs éblouissantes ampoules blanches sur eux, épaulés par le soleil qui jetait ses vagues de rayons par la baie vitrée du magnifique salon de Monsieur le Maire. Ca faisait désormais une heure qu’ils posaient aux quatre coins de la pièce, sur le sofa en cuir, ou devant l’immense cheminée qui portait l’un des portraits de famille des Basquin. Kim se demandait s’ils faisaient leur propre promotion ou bien celle du mobilier et de la décoration de la pièce. Désormais, ils se tenaient sur le tapis persan que Carine Basquin avait ramené lors de son dernier voyage, et la vue de l’extérieur qui tenait plus du parc que du jardin était certainement idéale pour faire la une des magazines.
Kim portait le même sourire étudié qu’elle offrait toujours aux médias et bien qu’elle était habitée par une lourde lassitude, elle persistait à se tenir droite. Leur image était plus importante que leur état d’esprit et ça, Rémi le savait tout aussi bien qu’elle. Il était juste derrière elle, son torse contre son dos, et ses mains posées sur son ventre comme si elle était enceinte.
C’était cliché et causait une proximité atrocement déplaisante, mais Kim avait l’habitude d’endurer bien des événements déplaisants; sa vie toute entière se résumait à ce mot. Endurer quotidiennement, endurer pour survivre, endurer jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Alors que Cash était pratiquement née pour ça, Kim détestait les shooting photo. Les projecteurs et les flash lui donnaient un sentiment d’emprisonnement, et les instructions des photographes, celui de devenir une marionnette. Elle se sentait contrôlée et paralysée, tout à la fois. Et c’était pire, bien entendu, parce que Rémi était là et qu’elle devait le toucher, l’enlacer et même l’embrasser en prétendant aimer ça. Jouer la comédie n’était pas un problème, mais elle n’aimait pas ça. Non, elle n’aimait pas ça du tout.
Cependant, qui disait interview, disait photoshoot. Et qui disait fête de fiançailles, disait deux fois plus de photoshoot. Et enfin, qui disait mariage…
Mais il n’y aurait pas de mariage.
“Et c’est plié ! déclara le photographe. J’enverrai les photos au journal après retouches ! On fait les photos pour la fête dans la foulée ?
-Oh, oui, ce serait parfait, merci infiniment, Ray, lui dit Carine, assise dans un fauteuil avec deux de ses amies, tu as fait un travail formidable comme d’habitude !
-Ton fils est très photogénique, flatta Ray en acceptant la citronnade que son assistant lui tendait. Et sa fiancée a un sourire superbe !”
Pour le remercier de son compliment, Kim se contenta d’un sourire poli.
“Allez donc vous changer, les amoureux, pour qu’on puisse enchaîner ! Jo, sers-leur un peu de citronnade !”
L'assistant Jo leur servit deux verres de citronnade sur une petite table dans un coin de la pièce et Kim s’assit, alors que Rémi restait debout face à elle -mais lui ne portait pas des talons aiguilles de onze centimètres et demi. D’ailleurs, c’était sûrement l’une des raisons pour laquelle il faisait sa tête de dix pieds de long. Avec ces talons, Kim le dépassait de quelques centimètres et Dieu sait qu’il avait horreur d’être plus petit qu’elle. Sa taille était l’un de ses plus gros complexes. Au tout début de leur relation, il avait essayé de lui interdire de porter des talons. Elle aurait pu accepter, si ce n’était pas la première ligne de sa longue liste d’interdictions.
Faisant rouler sa cheville gauche, Kim profitait de ces quelques minutes de paix avant que les hostilités reprennent. Ray s’était installé avec Carine et ses amies dans le canapé et Kim les entendait discuter de la fête de fiançailles de demain. Elle n’avait pas hâte d’y être mais elle considérait cette fête comme l’ultime corvée qui précédait la délivrance.
“Pourquoi t’as fait cet interview ? s’enquit Rémi d’un coup. Je savais pas que tu étais si heureuse de parler de notre mariage.
-Toutes les femmes sont excitées par leur mariage.
-Quelle blague !”
Oui, c’était une belle blague. Kim l’ignora néanmoins et but sa citronnade.
La porte à double battant s’ouvrit alors pour laisser entrer Cash, Roff et Martin, le meilleur ami de longue date de ce dernier. Martin et Roff allèrent saluer Carine tandis que Cash s’avança directement vers Kim pour aller s'asseoir dans la chaise qui était initialement prévue pour Rémi.
“Qu’est-ce que tu fais-là ? demanda Kim avec étonnement. Je ne t’ai même pas parlée du shooting !
-Oui, et je retiens ! rétorqua Cash.
-Je ne voulais pas que tu assistes à cette farce…
-Et moi, j’avais besoin de soutien pendant cette torture, intervint Rémi.
-C’est toi qui les as prévenus ? s’agaça Kim.
-Pas elle, grinça-t-il à l’encontre de Cash qui le fixait déjà d’un regard haineux, j’ai juste dit à Roff de venir.”
Et Cash qui ne voulait pas comprendre pourquoi Kim et Roff ne s’entendaient pas. Comment le pouvaient-ils quand Roff était le grand ami de Rémi ? Ça en disait assez long sur Roff. Évidemment, ce n’était qu’un détail. Entre Kim et Roff, les sujets de discorde ne manquaient pas, ça remontait même à loin.
Alors que Rémi ne perdit pas un instant de plus pour aller échanger une poignée de mains virile avec Roff, Martin vint les rejoindre. D’un œil expert, il étudia la tenue de Kim, une robe portefeuille sans-manche vert kaki, et parut s’en satisfaire. Sa première passion étaient les langues étrangères, la seconde, la photographie. Ce n’était pas pour rien qu’il étudiait la littérature à Saint-Paul, avec option art. Et à la connaissance de Kim, il s’en sortait bien.
Des amis de Roff, Martin était le seul que Kim appréciait sincèrement. Comme beaucoup des élèves à Saint-Paul, ils se connaissaient plus ou moins depuis les couches-culottes mais puisque Martin était le fils d’un des grands de la mafia dominée par les Teodre, il avait toujours été très proche de Roff. En conséquence de quoi, il avait grandi avec Cash, Rémi et Kim, entre autres. Leur cercle était petit et très étroit, jusqu’à en devenir carrément étouffant. Mais Martin n’étaient pas de ceux que Kim regrettait de côtoyer.
“Si t’as besoin d’un photographe, tu sais que tu peux m’appeler à tout moment, Kim !
-Oui, je sais, Martin, mais la mère de Rémi a son propre photographe et elle y tient.
-Je vois, fit-il en riant, en tout cas, tu es très jolie, les photos vont être parfaites, c’est sûr !
-Te gêne pas surtout, vieux, drague-la sous le nez de son fiancé,” se moqua Roff.
Kim ne les avait pas entendus arriver, mais Rémi et lui étaient revenus ; elle s’en serait bien passé. Elle se demandait d’ailleurs comment Rémi supportait d’être un ami si proche de Roff quand il avait près de vingt centimètres de moins que lui, et que ça sautait brutalement aux yeux quand ils se tenaient l’un à côté de l’autre. Aurait-elle été un peu plus mesquine, elle en aurait rigolé ouvertement. Ce n’était pas l’envie qui lui manquait, sachant comme elle le savait tout le mal que ça devait lui faire à l'intérieur.
Malheureusement, ce n’était pas sa taille qu’elle lui reprochait. Oh, comme tout ça aurait été plus simple si leur problème se mesurait en centimètres.
“C’est pas moi que ça va déranger, assura Rémi nonchalamment, avant de s’adresser à Kim, au fait, pour samedi, je serai en beige. Je t’enverrai la photo par sms.
-En beige ? Tu étais censé être en bleu, lui rappela-t-elle avec une pointe d’irritation. J’ai déjà choisi ma robe en conséquence !
-Vois ça avec ma mère, c’est elle qui a choisi.
-Le beige ne te va pas.
-Je te dis, vois ça avec ma mère ! Comme si j’en avais quelque chose à foutre ! On va se marier, de toute façon, c’est pas comme si la façon dont on s’habillera changera ça !”
Elle le regarda s’énerver, ses accents de colère faisant écho dans le vide qu’il y avait en elle. Du coin de l'œil, elle voyait Roff rire sous cape, Cash fulminer et Martin arborer un air désapprobateur à l’encontre de Rémi. Mais, au fond, il n’avait pas tort. Il pouvait s’habiller en bleu, en beige ou en rose, ça n’allait pas changer grand-chose au final.
Leurs dernières photos ensemble seront juste affreusement laides. Mais c’était certainement mieux comme ça.
Plus tard, Martin lui demanda si elle voulait vraiment épouser Rémi quand il se montrait si désagréable envers elle, et si peu attentionné. Elle lui répondit de ne surtout pas s’inquiéter pour elle.
Qui elle épouserait n’avait que peu d’importance ; la seule importance résidait dans le timing.
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Le timing était toujours important, et Kim était convaincue de le maîtriser. C’était étrange les illusions qu’on pouvait avoir, parfois.
Comme toujours, elle avait soigné le détail et sa longue robe aux finitions perlées émerveillait toute l’assemblée. Après tout, qui pouvait lui voler la vedette ? Elle était la future mariée, future belle-fille de Monsieur le Maire, Aubéry l’attendait splendide et élégante. Dans leur dos, ils avaient déjà les cailloux pour la lapider au moindre faux-pas.
Ce n’était pas un couronnement et pourtant… c’était triste les ressemblances, parfois.
Mais le cérémonial n’avait pas commencé. Pourquoi ?
Et bien, parce que le prince était aux abonnés absents. Et ça, ah, ça ne lui ressemblait pas du tout. Il avait beaucoup de défauts, un camion benne de défauts dégoûtants bon pour la déchetterie, mais il était un bon fiston, un bon hériter, docile et ponctuel. Trente minutes de retard à sa propre fête de fiançailles, ce n’était pas son truc. Sur ce point, ils se rejoignaient.
Tendue et un brin de nervosité la faisant tiquer au moindre mouvement aux alentours de l’entrée de la grande salle de réception, Kim s’évertuait cependant à faire la conversation aux invités qui l’approchaient. Lorsque le couple de notaires qui lui demandaient des nouvelles d’un oncle s’était éloigné, la mère de Kim saisit l’occasion pour la mener dans un coin relativement désert de la salle. Ca faisait quasiment un an qu’elles ne s’étaient pas vues mais peu importait, Véronica n’avait pas pris une ride ; aucune fierté, elle partageait ce penchant pour le lifting avec son mari. D’un certain côté, eux qui se prétendaient si différents nourrissent bien des passions communes. Comme la migration saisonnière, et la roue de la fortune.
A l’origine, Véronica était blonde, d’un blond plus clair encore que celui de Robert ou de Kim -et même de Gaëtan. Et à sa connaissance, la mère de Gaëtan l’était aussi, blonde comme les blés, ce qui révélait véritablement le narcissisme maladif de leur père. S’aimait-il si fort qu’il ne pouvait pas s’empêcher de coucher avec des femmes qui lui ressemblaient physiquement ? Bref, Véronica était blonde, à l’origine. Enfin, c’était ce que tout le monde disait. Du plus loin qu’elle s’en souvenait, Kim avait toujours vu sa mère ainsi, arborant une longue chevelure auburn. Certains prétendaient poliment que Kim avait tout pris de sa mère mais comme dans toute bonne haute société qui se respecte, l’hypocrisie était d’usage.
Que ce soit grâce à la teinture ou au bistouri, ou juste aux mystères de la génétique, Kim ne ressemblait pas du tout à sa mère. Non, elle ressemblait à son père. Et comme c’était sûrement plus drôle ainsi, elle ressemblait à Gaëtan.
“Où est-il ? s’enquit Véronica. Tu l’as appelé ?
-Je tombe automatiquement sur la messagerie.
-Il a éteint son portable ? Comment ose-t-il ?!”
Véronica bouillonnait déjà, et seule la salle de réception pleine à craquer la retenait d’exploser bruyamment. Kim eut un rictus, ça ne faisait pas de mal à sa mère de contrôler sa colère. Cela dit, elle soulevait un point. Comment osait-il ?
Ah, l’enfant chéri du Maire s’était donc fait pousser une paire flambant neuve ? Se rebellait-il après l’heure ? Après tout, il n’était pas encore trop, trop tard. S’il fuguait direction la Polynésie Française et disparaissait pendant quelques mois, peut-être cela suffirait-il pour qu’ils n’aient pas à se marier. Et elle pourrait retenir la publication de l’article scandaleux sur ses notes gonflées au souffle corrompu de son Maire de père -elle trouverait bien un moyen de convaincre Kuffra de publier autre chose- et tout pourrait se résoudre sans un trop gros étalage de linge sale.
“Quel petit con, grinça Véroncia. Pour quoi nous fait-il passer ? S’il ne vient pas, je jure que son père va comprendre sa douleur…”
Mais elle ravala sa verve quand elle s’aperçut que le père en question avançait à grands pas qu’il voulait certainement plein d’entrain, plutôt que de nervosité. Et Kim savait qu’elle était l’une des seules à voir à travers son masque jovial. M. le Maire était un bon politicien, après tout. Il cachait bien sa bedaine, il cachait bien ses intentions alors, naturellement, il cachait bien ses émotions.
“Kimberly, ma charmante belle-fi…
-J’ignore où il est,” l’interrompit-elle avec un masque d’inquiétude certifié, made in Wonderland.
Se lancerait-elle dans la politique ?
“Putain de merde, gronda-t-il. Où est-ce… comment ose-t-il ?!”
Kim retint son sourire de justesse. Ah, comment osait-il ? Après avoir vécu toute sa vie comme la carpette de ses parents, comment donc osait-il se rebiffer ? C’était follement amusant de lire le cheminement des pensées agitées qui défilaient dans les yeux du Maire et de Véronica.
Et puis, le téléphone du Maire sonna. Le timing était là, superbe et parfait, à leur rire au nez, mais ça, bien sûr, ils ne pouvaient pas le voir.
“Oui, lui-même, répondit le Maire sèchement. Je suis assez occupé, voyez-vous, rappelez-moi plus… quoi ? Je ne… je n’ai pas bien enten- mon… ? Rémi ? Mon-mon… fils ? Non.”
Non. Ce fameux “non”. Non, comme si c’était un choix ou une question. Non ?
Bah si.
La petite touche d'humour noire, de remarques acerbes qui font sourire.
Après le frère, le père, je demande la mère. J'ai hâte de la voir un peu plus un détail.
On renoue ici avec l'histoire principal. et on se demande comment Kim va s'en sortir. On aurait presque pitié de Rémi.
Durant la scéance de photographie, tu indique que la fête sera 'ce samedi'. On comprend donc dans quelques jours. Tomber directement après sur la fête surprend un peu (mais rien d'insurmontable). On s'attend juste a voir les 2 / 3 jours entre passés.
Au plaisir de lire la suite.
Je suis ravie que la lecture soit toujours agréable. Véronica, la mère, a cette facheuse tendance à rentrer le moins possible, et c'est vrai que du coup on la voit bien moins que les autres membres de la famille.
D'accord ! Je prends note de ta remarque, je vais essayer de rendre l'ellipse temporel plus compréhensible :)
Merci encore !