Lorsque Carla ouvrit les yeux, elle ne reconnut pas immédiatement l'endroit où elle se trouvait. La pénombre régnait dans la pièce. Son esprit brumeux l'empêchait de raccommoder les souvenirs entre eux et une douleur l'irradiait à l'épaule. Elle marmonna et se redressa. Les évènements de la veille lui revinrent en mémoire avec nébulosité. Elle chercha le lieutenant des yeux. Personne. Sa maison sentait le chien et la cannelle. Un mélange un peu étrange tout comme la tourbe dans laquelle elle n'arrivait pas à extraire son esprit. Il y faisait bon, le chauffage devait être mis à fond. Le papier peint rose saumon contrastait avec les meubles en bois. Des cartons traînaient dans les coins remplis de livres, quelques photos gisaient en équilibre précaire sur les étagères. Un instant, elle crut apercevoir une silhouette dans un coin, mais il s'agissait seulement d'un vieux pupitre écumé par les partitions de musique. Elle jeta un coup d'oeil à l'extérieur. Les lampadaires diffusaient lascivement leurs lumières sur les trottoirs. Combien de temps avait-elle dormi ?
Elle entendit un robinet se fermer à l'étage et des bruits de pas. La jeune femme resserra la couverture contre son corps. Arthur descendit les escaliers avec un pas aérien. Il avait revêtu un tee-shirt bleu et un jogging. L'odeur de menthe épicée provenant de sa mousse à raser le suivait dans ses mouvements. Leurs regards se croisèrent. Il avait l'air bien plus jeune ainsi et il faisait moins flic. Carla remarqua le long tatouage de phoenix sur son bras droit. Elle n'y avait jamais prêté attention.
— Ah, vous êtes enfin réveillée ! Je commençais à m'inquiéter !
La jeune femme passa une main dans ses cheveux nerveusement.
— J'ai dormi longtemps ?
— Quatorze heures. Vous deviez vous remettre de beaucoup d'émotions, cela se comprend. Un café, un whisky, un thé ?
— Heu, un café.
Arthur se mit à siffloter, enfila un tablier immonde – il n'avait vraiment honte de rien - et commença à faire la cuisine.
— Vous voulez une omelette ?
Le ventre de la jeune femme gargouilla à la mention du plat.
— Oui, lâcha-t-elle.
Un monstre poilu descendit subitement l'escalier dans un tonnerre de bruits et se rua sur elle. Carla fronça les sourcils devant la boule de poils, mais resta stoïque. L'animal lui lécha les mains et se mit à réclamer des caresses.
— Voici Osiris, il est un peu excité quand il y a du monde. Osiris, arrête de l'embêter ! Couché Osiris !
Le chien jappa puis s'étendit en plein milieu du passage entre la cuisine et le salon. Arthur l'enjamba, deux assiettes fumantes à la main. Il déposa le tout sur la table basse et tendit le café à Carla. La jeune femme s'empara de la boisson.
— Comment vous sentez-vous ? demanda-t-il en montrant son épaule de l'index.
— J'ai connu pire.
— Ce n'est pas ce que j'ai demandé.
— Ça va.
Arthur s'installa par terre, sur le tapis près de son chien. Celui-ci posa sa tête sur ses genoux. Le lieutenant était vraisemblement très attaché à sa bête. Carla eut l'impression d'avoir un aperçu de la normalité, l'esquisse d'un monde possible plus éclatant que le sien, plus calme aussi. Elle avait l'impression d'être dans une bulle, comme déconnectée de l'extérieur. Elle avala d'un trait son café pour faire disparaître ses pensées saugrenues.
— Vous avez des nouvelles de Lucie ? interrogea-t-elle
— Oui, elle va bien, et l’enfant aussi. Au fait il s’appelle…
— Rien à foutre.
Arthur haussa les épaules et se mit à picorer son plat en donnant la moitié à son chien.
— Lucie vous remercie.
— Elle a dit ça ?
— Oui.
Carla resta un moment silencieuse, sous le choc.
— Pourquoi ? finit-elle par demander.
— Vraisemblablement vous avez sauvé la vie de son enfant.
— Je m’en serai passée, tenta-t-elle de répliquer comme si tout ça ne l'atteignait pas.
— Vous pouviez Carla, vous auriez pu vous enfuir. Mais vous ne l'avez pas fait. Ça en dit beaucoup sur vous.
Carla détourna le regard en serrant les dents. L'émotion de la veille revint lentement s'infiltrer dans son corps. Elle serra ses doigts l'un contre l'autre.
— Ce que je vous ai dit vous rend mal-à l'aise ?
Tout la rendait mal à l'aise. Le fait d'être chez un flic, dans son salon à boire un café et manger une omelette comme s'ils étaient de vieux amis ou des amants. Ses dernières paroles qui résonnaient comme une vérité en elle. Le fait qu'elle ne le voyait plus comme un ennemi. Ce chien qu'elle trouvait diaboliquement mignon, elle qui détestait les animaux. Cette maison qui lui rappelait son foyer familial et qui entraînait forcément de bons et des mauvais souvenirs. La vérité c'est qu'elle était inconfortablement à l'aise. Qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez elle ?
— Où vous étiez hier ? préféra-t-elle répondre.
Arthur la dévisagea. Son visage fut traversé une seconde par l'hésitation.
— Une histoire personnelle. Urgente à régler. J’ai une vie, vous savez.
— Qui passe avant votre travail ?
— Cette histoire oui.
— Vous connaissez tout de moi, mais je ne sais rien de vous.
Les lèvres du lieutenant esquissèrent une moue amusée, comme pour lui donner raison. Il termina son plat, croisa ses mains l'une contre l'autre et déclara :
— C'est Eliot. Il est bipolaire. J'ai dû le ramener à l'hôpital psychiatrique, car il n'allait pas bien.
Carla le regarda, épouvantée.
— Ce... Ce n'est pas à cause de moi, j'espère ?
— Non. Enfin... Je pense que le fait que vous ne répondiez pas à ses messages a été un déclencheur. Mais, tout peut être un déclencheur. Parfois, il peut tenir des mois dans un état d'euphorie et soudain, une petite chose va le faire basculer. Cette fois-ci, ça a été très court.
— Je ne savais pas.
— Comment auriez-vous pu ? C'est une maladie invisible.
— C'est pour ça que vous étiez injoignable...
— Oui.
— Vous n'avez pas eu une nuit facile non plus, se rendit compte Carla.
— C'est le moins qu'on puisse dire...
— Et malgré ça, vous êtes venu me chercher...
La jeune femme ne comprenait vraiment pas pourquoi.
— Vous n'étiez pas en sécurité et Osiris voulait de la compagnie, admit-il avec un petit rire.
Il se redressa un peu vite, comme s'il était embarrassé par cette confession, récupéra les assiettes et disparut dans la cuisine. Carla entendit le tintement des casseroles et son sifflotement posé. Sa tête roula contre le dossier du canapé. Elle savait que quelque chose avait changé, mais elle n’arrivait pas à l’isoler. Un sentiment. Un élément qui perdurait et qui à présent était éteint. Elle avait l’impression d’être plus calme, qu’un poids énorme venait de lui être enlevé. Lorsque Arthur revint avec une théière, une illumination la frappa.
— Oh mon dieu ! s'exclama-t-elle stupéfaite.
Arthur la fixa d’un air interrogateur.
— Je ne déteste plus Lucie !
La confession sembla le rassurer.
— Oh, c’est plutôt une bonne chose !
— Vous ne comprenez pas ! Depuis que je connais cette fille, je la hais au plus haut point et… Et… maintenant c’est comme si cette haine avait disparu !
— C’est vraiment une bonne chose, répéta-t-il, ça montre que vous pouvez changer !
La jeune femme lui lança un regard bizarre pour savoir ce qu’il sous-entendait par là. Arthur s'assit à côté d'elle en buvant sa tasse de thé. Il avait des doigts assez fins, mais des mains robustes. Le voir boire du thé n'allait pas avec son physique.
— C’est dans la nature des gens de changer, dit-il sobrement.
Carla resta un moment, les yeux dans le vague, à étudier la phrase, à la décortiquer tant elle la trouvait fausse. Personne ne changeait, les pires ordures restaient les pires ordures. Un immense désespoir la saisit : elle n'avait plus envie de parler de la veille ni de l'enquête, cela faisait disparaître la bulle. Son regard se posa sur une photo où on voyait une belle jeune femme.
— Qui est cette personne ?
Elle se demanda pourquoi elle s'y intéressait, elle se fichait des photos et de la vie d'Arthur. Le lieutenant hésita, ses doigts tapotèrent contre la table. Il récupéra le cadre.
— C'est ma mère... Elle s'est suicidée, il y a dix ans.
— Ah.
Carla se sentit idiote. Elle ne pensait pas que le lieutenant avait vécu un drame dans sa vie, rien ne le laissait paraître.
— Je suis pas très douée pour ce genre de choses… murmura-t-elle.
— Quelles choses ?
— Les confidences… chuchota-t-elle en se penchant vers lui.
— Ah, je ne suis pas fan non plus, je dois dire. Il faut juste savoir écouter et dire je suis désolé à la fin.
Carla acquiesça, mais n'ajouta rien. Arthur émit un sourire contrit.
— Sans rentrer dans les détails, sa mort est liée au comportement de mon père à qui je ne parle plus. Mais... Moi-même... J'ai très mal réagi à sa mort, de la pire manière qui soit : je suis parti. J'ai fait le tour du monde pendant deux ans. J'ai voulu tourner la page sur mon passé.
— Je trouve ça normal.
— Non, pas quand votre famille à besoin de vous. J'ai laissé Eliot derrière, je ne l'ai pas appelé une seule fois. Quand je suis revenu, il était terrassé par la maladie.
— Bah, ça ne me choque pas. C'était pas un gamin, non plus...
— C'était une erreur, je suis tout de même son frère aîné. J'ai été égoïste.
Carla haussa les épaules.
— On l'est tous d'une manière ou d'une autre, déclara-t-elle durement.
— Ce qui me rend dingue, c'est qu'il ne m'a jamais fait de reproches ! Alors qu'il pourrait, ce serait normal. Peut-être qu'il m'en veut mais qu'il n'ose pas me le dire...
Arthur resta un moment à contempler la photographie de sa mère. Carla était rassurée de ne pas être la seule à regretter des choses ou d'avoir mal agi. Elle connaissait l'histoire derrière le masque de gaieté. Elle comprenait que ses sourires et ses rires étaient ses armes. Il maquillait ses blessures alors qu'elle les portait comme un trophée.
— Et vous ? Vous êtes toujours en contact avec votre mère ?
La jeune femme secoua énergiquement la tête.
— Non. Elle n'a jamais voulu me reparler après la fameuse nuit. Je lui écris, tous les ans, à la même date : le jour où j'ai tué mon père. Je sais, c'est glauque, mais c'est le seul jour où son absence me pèse.
— Je ne comprends pas votre mère.
— Moi non plus...
La jeune femme tenta d'avoir une position plus confortable. Elle passa la main derrière sa nuque pour enlever un peu le poids de son attelle, découvrant sa cicatrice.
— Comment vous êtes-vous fait ça ? questionna-t-il en montrant la marque qui zigzaguait sur son cou.
Carla se figea et grimaça.
— Mauvais souvenir.
Elle voyait bien qu’il voulait plus de détails, mais elle hésitait à lui faire confiance. Elle n’avait jamais raconté cet épisode à personne, pas même à Justin de peur qu’il la croie faible.
— Vous n'êtes pas obligé de me raconter si vous n'y tenez pas.
Il la regardait en triturant le coussin à ses côtés. Elle se demanda pourquoi il semblait soudain si tendu.
— Vous savez que j'ai été incarcéré dans un centre d'éducation.
Il fit oui de la tête, la pressant de continuer.
— Là-bas, ça n’était pas vraiment la joie… Y’avait une fille dans mon dortoir qui ne pouvait pas me voir, enfin, c’était réciproque. On la connaissait pour ces actes de violence, elle avait tabassé une fille dans la rue et l'avait laissée pour morte. Disons que ce centre c’était sa dernière chance, mais je crois qu’elle l’avait pas pigée…Enfin, elle avait pris l’habitude de m’appelait le « monstre » pour me mettre hors de moi.
Arthur fronça les sourcils.
— Pourquoi ?
— Ben…à cause de mes yeux, rétorqua-t-elle comme si cela était une évidence.
Il la fixa attentivement, un peu trop à son goût. Carla détourna le regard.
— Je ne vois pas le lien.
— Arrêtez, c’est bon, je me suis déjà regardée dans une glace. Je sais que je fous les jetons à tout le monde…
— Vous avez un regard particulier, mais charmant, répondit-il avec un sourire enjoleur.
— Vous êtes vraiment un blaireau.
Il partit d'un grand éclat de rire ce qui détendit un peu l'atmosphère. Osiris leva sa gueule en entendant les éclats de son maître.
— Je l'admets. Continuez.
— Oui, passons… Un soir on était que toutes les deux dans la chambre et elle n’arrêtait pas de me chercher, j’en avais marre, je lui répondais rarement, en fait je ne parlais pas beaucoup à cette époque, mais là, elle dépassait les bornes. Je lui ai dit que les gens comme elle n’avait rien à faire ici, qu’il valait mieux qu’ils soient tous exterminés à la naissance… Elle n'a pas aimé.
— Ça ne m’étonne pas, commenta Arthur.
— Moi j’avais dis ça sans réfléchir, pour qu’elle arrête de me faire chier, je l’ai vite regretté… Elle a sorti un couteau, je ne sais vraiment pas d’où elle le tenait, car on n'avait pas le droit aux armes. C’était un petit canif, de quoi, 4 ou 5 centimètres peut-être. À ce moment-là j’ai compris que j’étais dans la merde… Je me rappelle avoir regardé la porte fermée de la chambre et calculé les secondes qu’il me faudrait pour ouvrir la porte. J’en ai déduit que je serais morte avant d’y arriver. Alors, j’ai tenté de la raisonner, mais il n'y avait rien à faire. Je n'ai pas eu le choix, je me suis dit qu’il valait mieux prendre l’avantage alors je me suis ruée sur elle pour tenter de lui enlever le couteau et on s'est battue. Je n'ai pas été assez rapide. La lame m'a sectionné la gorge. Elle m’a repoussée et j'avais du sang qui coulait de partout. Heureusement un éducateur est entré et s'est interposé. Il m'a pris en charge. J'ai eu de la chance, car la lame ne s'était pas enfoncée trop profondément. Le lendemain elle était transférée dans une prison hautement surveillée. J’ai passé le reste de mon séjour à l’infirmerie, terrifiée par tout le monde criant le nom de Justin.
Arthur resta silencieux un long moment.
— Ça a dû être horrible…
— Ça l’était, confirma-t-elle en baissant la tête.
— Vous m'impressionnez beaucoup, dit-il en posant sa tasse de thé.
Carla haussa les sourcils, surprise par la confession. Personne ne lui avait jamais dit ça auparavant.
— En quoi ?
Il passa une main dans ses cheveux, puis inspira un grand coup et déclara :
— En tout.
Le regard intense qu'il lui dédia la plongea dans une confusion totale. Une onde de chaleur l'envahit, une quiétude, mais aussi une frayeur inhabituelle. Sans réfléchir, elle tendit sa main vers Arthur. Ses doigts se refermèrent sur le col de son tee-shirt et elle l'attira vers elle. La surprise saisit ses traits et il resta immobile, à quelques centimètres de son visage.
— Qu'est-ce que tu veux de moi ? chuchota-t-elle avec une voix qui se voulait ferme, mais qui tremblait un peu.
Il ne souriait pas. Il ne jouait pas ou il ne jouait plus.
— Rien. Je suis tout autant perdu que toi.
Son visage s'était assombri. Il n'avait jamais eu un air aussi grave. Les doigts de l'inspecteur s'enroulèrent autour de son poignet pour lui faire lâcher prise. La jeune femme se laissa faire, les yeux toujours plongés dans les siens. Ils hésitaient, attendant un signe l'un de l'autre, un geste qui les ferait basculer. Arthur, presque craintivement, passa un doigt le long de sa cicatrice. Elle suivit du regard l'ongle sur sa peau, écouta les frissons de son corps, les battements de son cœur qui vibraient, comme si son être se réveillait d'un long sommeil. Puis, sa main délaissa son cou. Elle ressentit un manque, la chaleur à peine éprouvée disparaissait. Il commença à s’éloigner et elle le refusa. Pas maintenant en tout cas. Pas ce soir. Pour une fois qu'elle ressentait quelque chose pour quelqu’un d’autre. Elle récupéra sa main, assez vivement d'ailleurs : la douceur n'avait jamais été un de ses points forts.
— Attends.
L'ordre lui sembla glacial mais il comprit. Il se pencha vers elle et leurs lèvres se rencontrèrent. Carla ferma les yeux, envahie par des sensations nouvelles. Il y avait une tendresse dans ses baisers qu'elle ne connaissait pas, comme si elle comptait pour lui. C'était enivrant. C'était effrayant. Elle laissa son trouble la submerger, l'égarer alors que leurs souffles se mêlaient, que leurs doigts se perdaient.
Puis, sans qu'elle puisse l'empêcher, le baiser fut peu à peu remplacé par un autre, pourtant plus chaste. Celui de Justin quelques semaines auparavant. La réalité s'évanouit dans le souvenir. Ses mots lui revinrent en mémoire entraînant une brise gelée qui la pétrifia. Elle eut l'impression que le sang désertait son visage. Arthur se détacha d'elle, conscient d'un changement.
Les réminiscences l'accablèrent à mesure que la silhouette de Justin se matérialisait et que ses paroles se répétaient en boucle : ce baiser est un gage de notre secret, ce baiser est une preuve de ce que nous avons fait, jure-le-moi que tu ne me trahiras jamais.
— Carla ? s'inquiéta le lieutenant la voix nouée.
La jeune femme fixait un point dans le vide, le souffle suspendu. Arthur serra sa main et répéta son nom. Carla, au bout d'un long moment, murmura d'une voix horrifiée :
— Oh, mon dieu, mais qu'est-ce que j'ai fait ?
Elle se releva subitement devant le regard interloqué d'Arthur et se dirigea à grandes enjambées vers la porte d'entrée. Elle sortit en emportant la couverture et sa haine d'elle-même. Une haine qu'elle voulait vomir dans la nuit de décembre.
Aaaaah, de la romance hahaha, beurk beurk beeeurk, je peux absolument pas t'aiguiller sur cette partie de l'histoire haha les trucs mielleux comme ça, ça me coller des frissons d'angoisse par permis
Sinon, c'est trop cool que Carla soit débarrassée de sa haine envers Lucie ! Ça veut dire que la page se tourne bien avec Justin haha ça serait trop drôle qu'elles deviennent potes à la fin, même si je me doute qu'il ne faut pas pousser mémé dans les orties
Très bon développement de personnage de ce côté donc, bien joué !
"Sinon, c'est trop cool que Carla soit débarrassée de sa haine envers Lucie ! Ça veut dire que la page se tourne bien avec Justin"
Oui, c'était un peu important que Carla évolue vis-à-vis de Lucie :p
En effet, Carla n'a pas fini de dévoiler ses secrets^^
Je suis contente que tu aies trouvé le moment mignon et que cela t'ai semblé naturel :p
Un chapitre doux de consistance, et où on reconnait manifestement (encore et toujours !) ton style d'écriture unique, fluide, dans la veine de Marie-Aude Murail. (mais je crois te l'avoir déjà dit, ça, non ? x)) En revanche, j'ai trouvé quelques pitites choses à retravailler :
- Par exemple, côté émotions. C'est essentiellement ce qui, je trouve, a posé le plus de problèmes, surtout au "moment des confidences" à mon avis. J'ai trouvé que les deux cocos se confient un peu trop vite l'un à l'autre, alors que d'habitude, ils sont si secrets ! Pour améliorer cette partie du chapitre, je te conseille de plus montrer les émotions qui nourrissent leurs dialogues, leurs expressions de visages. Je pense qu'ainsi, le passage gagnerait en profondeur <3
- Coquillette : "Vous m'impressionner vraiment" (=impressionnez)
- Le baiser est peut-être un peu trop prévisible. Tu as toutes les capacités, tout le talent pour le rendre plus soudain et plus saisissant pour le lecteur !
Sinon, la fin, je l'adore franchement ! "Une haine qu'elle voulait vomir dans la nuit de décembre"... Cette phrase... <3 Elle correspond super bien à Carla !
Pour revenir au début, j'ai également beaucoup apprécié comment Osiris vient apporter de la douceur à la scène et accentuer la sensation chaleureuse laissée par le salon... La subtilité de ta plume ne cessera décidément pas de m'impressionner ! ;)
Puisse tes mots s'unir avec les étoiles ^^
Pluma.
Je me doutais qu'il y aurait des choses à retravailler sur celui-ci car j'ai fait de nombreuses versions, coupures... Bref, je n'en suis pas encore satisfaite^^
"Un chapitre doux de consistance, et où on reconnait manifestement (encore et toujours !) ton style d'écriture unique, fluide, dans la veine de Marie-Aude Murail. " => Tu me l'avais déjà dit en effet, mais ça me fait plaisir de le ré-entendre :p
"J'ai trouvé que les deux cocos se confient un peu trop vite l'un à l'autre, alors que d'habitude, ils sont si secrets !"=> C'est vrai^^, tu as raison, mais je ne sais pas si décrire plus leurs émotions résoudra le problème... => Je suis en point de vue Carla donc je n'ai pas accès aux émotions d'Arthur et Carla n'est pas très bonne pour décrypter les visages des gens. Mais je suis d'accord qu'il manque quelque chose dans ce passage, c'est plutôt l'atmosphère que je devrai peut-être davantage développer... Je vais réfléchir mais ta réflexion rejoint un doute d'écriture donc bon c'est qu'il y a bien quelque chose à améliorer^^
"Le baiser est peut-être un peu trop prévisible. Tu as toutes les capacités, tout le talent pour le rendre plus soudain et plus saisissant pour le lecteur !" => Qu'est-ce que tu entends par prévisible ? Si on s'y attend qu'ils s'embrassent ça me dérange pas. Je n'ai pas envie de le rendre soudain parce que je ne veux pas que ce soit l'un ou l'autre qui impose son désir ou son envie à l'autre, (Carla qui l'attrape et l'embrasse direct ou inversement pour Arthur). Je veux que ce soit un peu quelque chose qui les surprennent, je ne sais pas si tu vois ce que tu veux dire ? Un peu comme une simple continuité à leur conversation...
Après plus saisissant, je pense qu'en retravaillant ce passage, ça pourrait l'être.
Du coup, tu t'attendais à autre chose ?
Mouah désolée pour toutes ces questions, ce chapitre est vraiment important dans le changement de comportement de Carla, il faut qu'il soit "parfait"^^
En tout cas, merci encore de ta lecture et de tes remarques, elles m'aident beaucoup ! (on retrouve Halima le chapitre suivant :p)
Pleins de bisous Pluma <3
Je pense que c'est mieux, tu me diras, mais j'en suis plus satisfaite :p
Je vais aussi essayer de décrire un peu plus leurs émotions dans les dialogues précédents :p
Voilà, merci de tes remarques en tout cas :p
Tout va bien pour le chapitre suivant, j'enchaine sur la suite ? Il n'y a rien à retravailler ?
Pleins de bisous volants ma petite Pluma <3
Bon courage pour la suite <3