Ma tendre cousine,
J’espère que ma lettre te trouve dans les meilleures dispositions qui soient, de même que notre cher Léon. J’envoie ce pli dans notre famille en Inde, car je crois que vous devez y arriver en bateau sans trop tarder. Pour tout te dire, j’ai peur de me tromper et que mon courrier ne vous manque : j’ai quelque peu perdu le compte des semaines dernièrement. Cela date bien évidemment de la réception de ton dernier colis, et de la lettre qui l’accompagnait et en faisait si grand cas. Tu ne vas pas être déçue de ce que j’ai à t’en dire.
Dans tes dernières missives, tu t’agaces sans ambages de mon silence insupportable. Tu soulignes même que votre itinérance n’est pas une excuse, puisque je connais toutes les adresses où vous faites étape. Je ne te donnerai pas d’excuses, simplement une explication.
En vérité, j’ai été très en colère contre toi, Hermine, de m’avoir envoyé cet « objet » qui devait me distraire. L’intention ne manque pas de gentillesse, mais tu aurais pu y réfléchir à deux fois avant de m’expédier une créature fantastique dont tu ne connaissais même pas la nature exacte. Je t’imagine déjà bondir d’excitation à la simple lecture de ces mots. Tu dois être loin de te repentir. Heureusement pour toi, au moment où je t’écris, ma colère n’est plus qu’un souvenir.
Mais revenons-en au passé. Je t’en ai voulu, vilaine cousine, car dans les débuts, ce cadeau a été source pour moi d’un nombre incroyable d’imprévus dans ma vie si tranquille. Allez, j’ai pitié de ton insatiable curiosité et te sacrifie le reste de ma soirée pour te narrer dans les détails comment tout est arrivé.
J’ai trouvé ton paquet en début de soirée sur la table du hall d’entrée. Notre chère factrice l’y avait discrètement laissé alors que j’arrosais le jardin. Bosco n’est même pas venu me signaler son passage, il n’a vraiment rien d’un chien de garde. J’ai emporté le colis avec moi jusqu’au bureau de l’étage pour y lire tranquillement ta lettre dans mon fauteuil en cuir préféré. Cette lecture m’a bien sûr laissé fort intrigué par le colis posé devant moi. J’y ai découvert un stylo, aussi beau que tu me le décrivais. Pour m’amuser un peu, je l’ai gardé quelque temps entre mes mains. Je l’ai observé sous toutes les coutures. J’ai dessiné quelques courbes d’encre noire sur des feuilles volantes. Aucun phénomène incroyable ne s’est produit. Légèrement déçu, surtout rassuré, j’ai déposé ton présent avec le reste de mon matériel d’écriture. Puis j’ai quitté la pièce pour aller cuisiner mon dîner.
J’avais déjà mis la casserole sur le feu et terminais de découper les légumes en lamelles quand un bruit de cavalcade m’a soudain fait relevé la tête. Il n’était pas impossible que tes beaux-parents soient venus me rendre visite depuis leur maison voisine. Je trouvais en revanche hautement improbable que l’un ou l’autre se déplaçât dans le couloir aussi bruyamment. Le coupable le plus vraisemblable aurait bien sûr été Bosco s’il n’était pas resté tout ce temps assis près de moi la truffe en l’air (je lui donne parfois des croûtes de fromage, il les guette donc avec attention dès que je me trouve dans la cuisine).
Le mystère fut rapidement levé. Je n’eus qu’à passer la tête dans l’embrasure de la porte pour apercevoir le responsable de ce chahut : une petite paire de fesses rebondies se dandinait à toute allure au bout du couloir. Elle disparut à l’angle pour continuer sa course dans le salon. Me rendre compte que l’intrus n’était qu’un bambin a détendu mon corps légèrement crispé. J’ai ordonné à Bosco de rester à la cuisine avant d’attraper ma canne posée contre le mur et de partir à la poursuite de l’enfant. J’ai essayé de m’imaginer quel genre de plaisanteries pouvait bien être à l’œuvre ici. En outre, des questions bien plus pragmatiques m’assaillaient, à commencer par savoir où étaient les parents de cet enfant, et où étaient ses vêtements.
Mon invité surprise ne faisant guère dans la discrétion, je me contentai de tendre l’oreille pour le suivre. Il me fit entrer par une porte du salon et ressortir par une autre, avant que je ne l’interpelle enfin dans les escaliers. L’enfant se retourna et s’immobilisa à ma vue. J’eus le temps de remarquer bon nombre d’étrangetés, outre bien sûr sa simple présence ici et sa parfaite nudité. D’abord, ses cheveux, qui formaient un amas de boucles crépues au-dessus de sa tête, avaient une teinte verte des plus singulières. Ensuite, il avait des yeux très noirs et joliment bridés, comme les personnes originaires d’Asie. Enfin, son corps ne présentait ni sexe, ni tétons, ni nombril d’aucune sorte. Ce dernier détail peut te sembler anodin, mais je t’assure que cela donnait une drôle d’impression. Quoi qu’il en soit, j’ai tout de suite compris que cette petite personne n’avait rien d’ordinaire.
Je me suis calmement posté en bas de la première marche et je lui ai demandé qui elle était et ce qu’elle faisait chez moi à cette heure de la soirée. La petite personne m’a simplement répondu qu’elle s’appelait Mouska. Je l’ai encore interrogée pour savoir d’où elle sortait. L’enfant a alors descendu tranquillement les marches qui nous séparaient et d’une petite main potelée, il a tiré doucement sur le tissu de mon pantalon. « Viens, je vais te montrer » m’a-t-il dit. À ma plus grande surprise, nous sommes montés à l’étage. Là, nous avons marché jusqu’à la porte de mon bureau. Le battant était ouvert, alors que j’étais persuadé de l’avoir refermée derrière moi. « C’est de là que je suis sorti. » m’a assuré Mouska avec des yeux brillants de sincérité. Je suis entré dans la pièce pour inspecter la fenêtre, mais tout était en ordre, absolument dans le même état que lorsque j’étais parti. Une seule chose avait changé, que je faillis ne pas remarquer : le stylo que tu m’as offert avait disparu.
Je n’ai pu me retenir d’inspecter le tapis, de chercher partout sur le bureau et mes étagères, mais bien vite mon regard retomba sur Mouska. Je me résignai à poser la question qui me taraudait : « Es-tu le talisman capable de métamorphose ? » S’en est évidemment suivi une longue conversation. Tu seras maintenant ravie d’apprendre, ma très chère cousine, que ce présent que tu m’as fait n’était pas en réalité un objet créé par une divinité et doté de propriétés magiques, mais une créature à part entière, douée de pensées, d’émotions, de souvenirs. Mouska m’a raconté brièvement son existence en tant que stylo, d’abord dans ta main, puis dans une boîte toute noire qui l’a amenée jusqu’à moi. Ce témoignage a bien aidé à me convaincre que tout ceci n’était pas une machination saugrenue. J’ai continué toutefois d’interroger l’enfant, qui m’a répondu chaque fois sans détour.
Nous avions donc ensemble cette discussion tout à fait irréelle dans mon bureau. C’est alors que mon estomac, qui comme tu le sais est réglé comme du papier à musique, s’est rappelé à mon bon souvenir. Brusquement, je me suis rappelé le dîner et la casserole laissée sur le feu. J’ai aussitôt détalé en direction de la cuisine, Mouska sur mes talons. Fort heureusement, il n’y avait eu aucun dégât sérieux, hormis pour ce qui était de mon pauvre repas. Je me suis tout de même empressé d’ouvrir la fenêtre pour faire partir la fumée. Quand je me suis retourné, j’ai découvert Bosco et Mouska qui faisaient gentiment connaissance. L’amabilité de mon chien ne m’a pas surpris : outre sa sympathie naturelle pour les enfants, il adore faire de nouvelles rencontres. Nous avons même eu droit à un petit gémissement au moment de remonter à l’étage : en attendant que l’air de la cuisine soit de nouveau respirable, j’avais bien l’intention de faire profiter à Mouska de ma garde-robe. Créature fantastique ou non, je ne pouvais pas laisser quiconque déambuler nu comme un ver chez moi. Je lui ai prêté un de mes pyjamas, qu’il a fallu retrousser. Mouska était d’humeur de plus en plus radieuse. Son émerveillement avait quelque chose de très amusant. Son attitude n’a pas trop changé sur ce point, je dois dire.
Pour en finir avec ce premier jour, je peux te dire que nous avons mangé un dîner improvisé de tomates fraîches et de fromages. Bosco a été ravi de recevoir double-rations de friandises. Puis j’ai installé Mouska dans un lit d’une chambre non loin de la mienne. Fort heureusement, lorsqu’un enfant a passé plusieurs vies antérieures en tant qu’objet dans un placard fermé, il est loin d’avoir peur du noir. Contrairement donc, à ce que je redoutais en hébergeant un enfant, j’ai pu dormir sur mes deux oreilles. Je m’attendais presque, au matin, à ne pas retrouver le moindre signe de tout ce qu’il s’était passé. Mais devine qui j’ai vu caresser gentiment Bosco dans le hall d’entrée tandis que je descendais mollement les escaliers ? Je crois que dès le premier jour mon chien s’est réjoui d’avoir enfin quelqu’un dans la maison qui n’avait pas une humeur exécrable au réveil.
Je n’ose même pas te raconter l’agitation des premiers jours. Mouska découvrait les joies de pouvoir se déplacer selon ses envies et ne tenait pas en place. Heureusement que la maison et le jardin constituent à eux deux un vaste terrain de jeu. Je lui ai bien sûr interdit de quitter la propriété. Pour l’instant, seuls les parents de Léon sont au courant de son existence. Il faut encore que je réfléchisse à la meilleure manière de présenter la situation aux habitants du bourg et des environs. Peut-être que tu pourras m’y aider, tu es plus douée que moi pour faire face au surnaturel.
En effet, même s’il a l’apparence d’un être humain de cinq ans, Mouska n’est vraiment pas un enfant ordinaire. Certes, il fait preuve de la même curiosité pétillante et ses besoins de sommeil sont bien réels. Il s’endort parfois pendant le dîner ou au beau milieu de l’après-midi. D’un autre côté, il peut rester silencieux des heures durant, il ne pleure jamais, il apprend à une vitesse folle et fait preuve en toute chose d’une dextérité sidérante.
Il me dit qu’il s’est beaucoup ennuyé toutes ces années passées sous la forme d’objets. Tantôt il prenait la forme de pièces de collection dont on prenait grand soin sans jamais les utiliser. Tantôt d’outils pratiques que l’on maniait jusqu’à l’usure. Souvent en objets de valeur monnayés sans attendre. Il ne se rappelle pas avec exactitude ses existences antérieures. Sa mémoire se trouble peu à peu lorsqu’il change de propriétaire.
Je dis « il », mais je crois en réalité qu’on ne doit pas le voir comme un petit garçon, ni comme une petite fille, d’ailleurs. Mouska est un être plein de richesses et de contradictions, qui ne ressemble à rien de ce que toi et moi nous connaissons. Je crois que la langue française n’est pas très adaptée à ce genre de merveilles.
Sais-tu que j’ai eu la surprise de lui découvrir le plus grand respect pour tous les objets, y compris le mobilier. Demander la permission à une étagère avant de grimper dessus, la démarche est plutôt originale, n’est-elle pas ? J’en plaisante aujourd’hui, mais en seulement quelques jours, j’ai bien cru plusieurs fois voir Mouska se rompre le cou. Mes nerfs en ont quelque peu souffert. Heureusement pour moi, Mouska a aussi découvert en tant qu’humain les joies de la lecture. Comme je te disais, je n’ai pas eu besoin de lui apprendre quoi que ce soit : son don inné de la parole vaut pour d’autres domaines. En revanche je te prie de croire qu’il n’a pas la moindre disposition pour la musique. Lui faire essayer le piano s’est révélé proprement désastreux. Peut-être pourras-tu lui enseigner quelques rudiments lors de ta prochaine visite.
D’ailleurs, je crois que tu devras attendre ce moment pour en savoir davantage. Je commence à me perdre en paroles décousues. Ma main aussi commence à se fatiguer. Si je continue, tu n’arriveras bientôt plus à me déchiffrer. Il est temps de conclure cette lettre et d’aller rejoindre mon lit.
Je terminerai ainsi : Mouska m’a fait hier une demande bien particulière. Si je rédigeais un contrat entre nous deux, alors il pourrait reprendre le contrôle de son existence. Ses métamorphoses ne seraient plus soumises aux désirs enfouis des gens. Il pourrait même se changer en objet quand il en aurait envie, puis redevenir humain l’instant suivant. La seule condition à cette liberté, c’est de nous enchaîner l’un à l’autre. Je devrais rester avec lui, et lui avec moi.
Dans ta lettre, tu évoques mon absence d’intérêt pour le mariage. Tu sais que cela ne date pas d’hier, et encore aujourd’hui, je n’ai pas changé d’avis sur la question. Pour autant, je n’ai pas peur de l’engagement. Je suis un adulte et je sais prendre mes responsabilités. J’administre convenablement les affaires financières héritées de ta famille et la mienne, je prends soin des parents de Léon et j’ai même adopté un chien. Je passe peut-être pour une personne égocentrée, mais on ne peut pas dire que je ne sais pas m’occuper d’autrui. Alors pourquoi je ne pourrais pas m’attacher un enfant ? Même sans partenaire, même sans histoire d’amour, sans couple d’aucune sorte, je saurai offrir à Mouska ce dont il a besoin.
Ne va pas croire que mon existence ne me satisfaisait pas pleinement jusqu’à présent ! Si je pouvais, je serais très content de ramener mon quotidien à ce qu’il était ! Mais tu comprends que je ne peux décemment priver une créature aussi innocente de mener l’existence dont elle a tant rêvé.
Néanmoins, je dois encore réfléchir à tout cela, et je compte sur toi pour me conseiller, car après tout, c’est de magie qu’il s’agit. Je ne peux rien faire à la légère. D’ici que nous soyons réunis, je suis persuadé que tu auras eu le temps de te faire une idée précise sur la question.
J’ai tellement hâte de te revoir, ma chère cousine, et de te faire rencontrer cette créature fantastique que tu m’as envoyée sans trop le savoir. Je crois bien que Mouska et moi ne pourrons jamais assez te remercier de ton geste.
Je t’embrasse,
Ton incroyable cousin,
Basile.
J'aime beaucoup le talisman comme une créature sensible, qui se transforme en ce que désire ses propriétaires. Avec la transformation enfant tu dévoiles l'un des désirs profonds de Basile, c'est très chouette.
Merci pour ce chouette moment de lecture.
Merci d'avoir pris le temps de commentaire ^-^
Je me suis bien amusé à écrire cette petite fiction épistolaire, et ça m'a donné plein d'idées pour une histoire (que j'écrirai peut-être un jour, qui sait ?) Je suis ravi.e que ça t'ait plu !
J'ai fait un petit détour par ici, du coup ! Et je ne le regrette évidemment pas 😜 J'ai beaucoup aimé <3
Tu m'étonnes que Basile ait été un peu en colère 😅
En tout cas j'aurais beaucoup aimé savoir comment Basile s'en serait sorti avec Mouska ^^
Et voilà, je retourne du côté des "lettres éparses" 😜
Ah, trop bien que ça t'ait plu !
Haha, oui Hermine lui jeté un sacré paquet sur les bras, mais elle savait paaas :p
A très vite ;)
Quel plaisir de lire une histoire sous forme épistolaire! Franchement, ça marche super bien!! Avec les tournures un peu précieuses, ça m'a plongé dans un univers de roman magico-historique (est-ce que ça existe cette catégorie?!?) Bref! J'ai aimé alors merci pour ce sympathique moment!
Ton retour est trop gentil, ça me fait super plaisir !
Visiblement l'épistolaire est aussi détendant à lire qu'à écrire haha, c'est chouette ^^
Ah, mais si cette catégorie n'existe pas il ne nous reste plus qu'à l'inventer !
Merci beaucoup d'avoir pris le temps de lire et de commenter !
La première chose que je me suis dite en découvrant ton texte a été "oh un format épistolaire, c'est original !". La seconde a été "ah j'aime bien le ton faussement précieux". Le troisième... Bon j'arrête mon listing :D
J'iame beaucoup la dynamique de ton texte, entre tes deux personnages qui se font des boutades mais toujours enrobées et dont tu sens l'affection sous-jacente. J'aimerais trop les voir IRL, ce doit être une belle poilade !
J'ai eu un peu de mal avec la créature fantastique, malheureusement. J'aime bien le concept et comment tu l'as employé, mais la créature en elle-même ne m'a pas vraiment touchée, je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être dans la façon dont c'était amené, ou le fait que le choix d'apparence finale soit un bébé, ça m'est resté étranger. (mais le fait que la créature ait besoin d'un lien, et le fait que Basile se dise "go pour ce lien", ce que j'ai trouvé ultra chouette puisque pour une fois c'est pas une histoire d'un mec qui va chercher l'amour ou à se marier)
Mais en dehors de cela, qui n'est même pas une remarque constructive puisque c'est juste quelque chose que je n'ai meême pas compris chez moi, j'ai pris un sacré pied à te lire ! J'ai retrouvé la légèreté et la profondeur que j'avais appréciée dans Une rose tombée du ciel (si je ne me plante pas dans le titre).
Anyway : je crois que j'aime définitivemnt bien ta plume !Faudra que je retente un coup sur Archangelsk un de ces quatre.
Plein de bisous !
Owww merci, ça me fait super plaisir que tu aie aimé cette nouvelle !!
Oui héhé, je me suis bien amusée à imaginer la relation de Basile et Hermine ^^
Ah, je comprends très bien que le concept de l'enfant ne soit pas séduisant/parlant/intéressant pour tout le monde... Sans être moi-même parente je côtois pas mal de ces petites personnes dans ma vie, alors ça me parle de faire un personnage qui s'en rapproche, et surtout ça me "protège" de tout romantisme qu'on pourrait imaginer entre mon personnage principal aro ace et cette créature fantastique qui devient humanoide et va vivre avec lui ^^"
Et puis en vrai, cette nouvelle ne nous attache pas tellement à Mouska, parce que finalement on a un point de vue très externe ... C'est quelque chose auquel je compte remédier si j'écris un peu plus sur cette histoire :)
Gaah merci pour ces compliments ! ça me va droit au coeur, vraiment ! (et non, tu ne t'es pas trompée dans le titre haha <3)
Merci merci, et c'est bien sûr avec plaisir que je te retrouverai sur les Révélés si l'envie t'en prends un jour ^^
Bisou !!
Cette nouvelle est tout à fait charmante, tout comme la créature aux cheveux verts. La présentation sous forme de lettre est originale et très plaisante. C’est vrai qu’on aurait envie de savoir comment Basile va s’en sortir avec Mouska, comment va se dérouler leur cohabitation et ce que va impliquer cet étrange contrat.
Coquilles et remarques :
— Je ne me fais point trop de soucis pour ta santé [de souci ; on se fait du souci, pas des soucis]
— J’ose espérer cependant qu’il te distraira tout autant qu’un livre, et d’une manière autrement différente [« autrement différente » est redondant]
— Léon répète que je me suis faite joliment embobinée [je me suis fait joliment embobiner (le participe passé « fait » est invariable quand il est suivi d’un infinitif)]
— ces mots qui paraissent tout droit tirés d’un conte de fée [conte de fées]
— Bien sûr, Léon ne m’a pas crue quand je lui raconté que la cruche de bronze qu’il m’avait vue acheter et ramener à la maison, s’était changée en un stylo-plume [ai raconté / pas de virgule après « à la maison »]
— Cela date bien évidemment de la réception de ta première lettre, et de ton colis [pas de virgule avant « et »]
— La vérité veut que j’ai été très en colère contre toi [veut que j’aie été ; subjonctif passé / On trouve l’expression « la coutume, la loi, la règle, la théorie, la tradition, l'usage, une légende (etc.) veut que » ; cependant, on ne dit pas « la vérité veut que » parce que la vérité n’est pas une chose qu’on tient pour vraie, mais elle est vraie.]
— L’intention ne manque pas de sympathie [de gentillesse, de délicatesse ; « sympathie » est impropre dans ce contexte]
— J’ai emmené le colis avec moi jusqu’au bureau du troisième étage [J’ai emporté]
— Bien sûr, cette lecture m’a laissé fort intrigué par le colis posé devant moi. [Cette phrase est bancale : la lecture peut l’avoir intrigué (mais pas l’avoir laissé intrigué), il peut avoir été intrigué par le colis, mais ta manière de combiner les deux ne fonctionne pas.]
— J’y ai découvert un stylo, aussi beau que ce que tu me le décrivais [« aussi beau que tu me le décrivais » ou « aussi beau que ce que tu me décrivais »]
— Pour m’amuser un peu, je l’ai gardé quelques temps entre mes mains [quelque temps ; ici « quelque » veut dire « un certain », pas « plusieurs »]
— J’ai dessiné quelques courbes d’encres noires [d’encre noire ; c’est de l’encre, pas des encres]
— Aucun phénomène incroyable ne se produisit. [Pourquoi tu passes du passé composé au passé simple à partir d’ici ?]
— Mon invité-surprise ne faisant guère dans la discrétion [invité surprise ; sans trait d’union]
— Le battant était ouvert, alors que j’étais persuadée de l’avoir refermée [persuadé]
— l’enfant, qui me répondit chaque fois sans détours [On écrit « sans ambages » au pluriel, mais « sans détour » au singulier]
— J’ouvrai la fenêtre pour faire partir la fumée. [J’ouvris]
— tu es plus douée que moi pour gérer le surnaturel [maîtriser, contrôler, dompter, affronter le surnaturel, faire face au surnaturel, mais « gérer le surnaturel » est une extension de sens abusive. Voir ici : http://academie-francaise.fr/gerer]
— même s’il a l’apparence d’un être-humain de cinq ans [d’un être humain ; sans trait d’union]
— Il ne se rappelle pas avec exactitude de ses existences antérieures [« de » est de trop ; on se rappelle quelque chose]
— son don inné de la parole vaut d’autres domaines [vaut pour d’autres domaines, s’étend à d’autres domaines, peut-être ?]
— Ma main aussi commence à fatiguer [à se fatiguer ; dans cette acception, « fatiguer » est familier]
— Si je rédige un contrat entre nous deux, alors il pourrait reprendre le contrôle de son existence. [Concordance des temps : « Si je rédige / alors il pourra reprendre » ou « Si je rédigeais / alors il pourrait reprendre »]
— Il pourrait même se changer en objet quand il en a envie [Concordance des temps : « Il pourra même se changer en objet quand il en aura envie » (Si tu choisis « Si je rédige ») ou « Il pourrait même se changer en objet quand il en aurait envie » (si tu choisis « Si je rédigeais »)]
— car après tout, c’est de magie dont il s’agit [c’est de magie qu’il s’agit ; on ne peut pas mettre « dont » après « de »]
Oh, je suis contente que la lecture t'ait plu !!
Un immeeeense merci pour toutes les coquilles que tu as pris le temps de relever !!! \o/ C'est trop bien, je vais faire les modifications de ce pas ! ^^
J'ai la réponse à ma question du premier chapitre : je n'avais pas compris que la cruche et le talisman étaient une seule et même chose.
Toute mignonne cette histoire :)
Ah tant mieux si tout s'éclaire pendant la lecture !
Je suis contente que ça t'ait plu, merci d'avoir pris le temps de lire et commenter ^^
Je suis très contente que cette nouvelle te plaise !
Ah, vous êtes beaucoup trop chou toutes T^T Je crois que je ne vais pas pouvoir ne PAS offrir à cette merveilleuse équipe d'autres jolies aventures à lire.
Un grand merci <3
Je l'aime encore plus maintenant que j'ai vu les dessins, déjà que j'étais fan... =D
Franchement, j'aimerai beaucoup que tu développes un peu plus leur histoire à tous les deux, que ce soit sous format roman ou format récit épistolaire. Je suis curieuse de voir en quoi la présence de Mouska va changer la façon de vivre/gouverne de Basile, si Mouska va grandir ou non, si Basile avait besoin d'un enfant ou d'un compagnon (mon côté homo-romantique est activé, désolée =D), comment Hermine va réagir à la forme prise par son cadeau, etc etc...
Merci de m'avoir fait découvrir ces deux là en participant à l'AT !
Aww, trop contente que les dessins soient à la hauteur de ta fanitude alors ^^
Aaaah ça me fait vraiment trop plaisir que la nouvelle donne envie d'en lire plus !! T^T J'espère avoir le temps d'écrire encore, ce n'est pas l'envie qui manque en tout cas ! Peut-être qu'en attendant tu auras des réponses à tes questions via de futures illustrations huhu ^^
Merci à toi de m'avoir lu et d'avoir organisé cet AT de folie <3
Même si je n'ai pas insta >.>
J'espère que tu trouveras le temps pour continuer d'écrire dans cet univers !
Tu feras Hermine et Léon aussi :D ? Lors de leur voyage, partout où ils sont allés ! Ce serait grave classe!
En tout cas chapeau, tu dessines grave bien et tu écris grave bien aussi, je suis jalouse ;) Félicitations :* <3
"Allez, j’ai pitié de ton insatiable curiosité et te sacrifie le reste de ma soirée pour te narrer dans les détails comment tout est arrivé."
-> Tu as pitié de notre* insatiable curiosité !!! Je ne tiens plus !! JE VEUX SAVOIR !! xD
J'adore le fait que Basile commence par dire qu'il a été en colère ! C'est d'autant plus intrigant xDD
"Je dis « il », mais vraiment tu ne dois pas le voir comme un petit garçon, ni comme une petite fille, d’ailleurs. Mouska est un être plein de richesses et de contradictions, qui ne ressemble à rien de ce que toi et moi nous connaissons. Je crois que la langue française n’est pas très adaptée à ce genre de merveilles."
-> J'adore ce paragraphe !
Je te fais pleins de bisous <3
Je suis joie.
Merci.
Merci.
Vraiment je suis juste aux anges que cette histoire et ces personnages te plaisent autant qu'à moi, j'ai toujours un peu peur de partir toute seule dans mes délires XD
Ouiii j'ai trop envie de faire des illu d'Hermine et Léon !!
Huhu tes comms <3 <3 <3 <3
Aww je suis trop heureuse que ce paragraphe te plaise, j'ai galéré à trouver la bonne formulation et même après j'ai hésité à le mettre ^^" Tu me rassure sur mon choix <3
Plein de bisouuuuus !!!!
Quel talent fou, tu as ! Je ne me lasse pas de te lire et je me laisse si facilement embarquer dans ton univers.
Le format surprend au 1er abord mais c'est ce qui donne envie de lire pour découvrir ce que tu nous as concocté. Tu as une très très belle maîtrise de la narration et le message à la fin est juste magnifique !
Bravo à toi pour cette superbe nouvelle !
Je suis vraiment touchée par ton commentaire, merci d'avoir pris le temps de me lire puis de m'écrire, j'apprécie énormément !
Voilà, je n'ai pas d'autres mots haha ^^
Oh, mais quelle surprise géniale ! J'ai fini de lire ta nouvelle avec un large sourire attendri (et certainement complètement benêt, mais comme je suis toute seule chez moi, ce n'est pas grave XD).
J'ai adoré à la fois la légèreté du récit, le choix de la "créature" ♥, le déroulement de l'intrigue et la forme épistolaire.
A propos de cette dernière, je me suis demandé au début si ce n'était pas dommage de l'avoir choisie, car elle met de fait une distance entre l'histoire et le lecteur en relatant des évènements qui se sont déjà passés, plutôt que de l'immerger dedans. Mais ma crainte m'a rapidement abandonnée, d'une part parce que tu as superbement géré le style délicieusement châtié et délicat tout en parvenant à faire transparaître la personnalité de tes deux narrateurs, mais aussi parce que tu as exploité, au contraire, les possibilités du genre pour ménager le rythme et le suspense.
Bref, je suis bluffée, charmée, et je te remercie pour cette adorable moment de lecture !
Hiii merci beaucoup !!! Nan mais attends le sourire pendant la lecture mais c'est mon ULTIMATE GOAL en tant qu'écrivaine ! Autant te dire que là je suis. aux. anges.
C'est la première fois que je tente de l'épistolaire, et ce qui est sûr c'est que je me suis bien amusée ^^
Je suis vraiment contente que ça t'ait plu, un grand merci pour ta lecture et tous ces compliments (j'ai l'œil humide, je te jure :')
Honnêtement, le seul reproche que je pourrais éventuellement te faire, c'est que j'aurais envie de lire au moins 6 chapitres de plus avec ces personnages... heureusement que tu as d'autres histoires que je vais pouvoir me mettre sous la dent (en plus ça fait une éternité que Bébé Jeanne attend dans ma PàL tiens...)
Haha, ah bah tant mieux si mes illustrations font la promotion de mes histoires (c'est la moindre des choses étant donné que le dessin a outrageusement pris la place réservée à l'écriture dans mon temps libre ^^")
Je suis absolument ravie que cette nouvelle t'ait plu, j'avais peur qu'elle reste un peu vague, sans trop de saveur, mais ton commentaire me rassure <3
Haha, reproche accepté ! En vrai il y a vraiment moyen que je rajoute quelques lettres un jour, quand j'aurais mieux cerné leur univers avec mon pinceau peut-être ^^
Et en tout cas, je te retrouverai avec graaand plaisir sur mes autres histoires <3
Un grand merci pour ta lecture et ton commentaire!
J'ai beaucoup aimé, merci beaucoup pour la lecture ♥
Je suis contente que tu ai aimé, merci pour ton gentil commentaire ^^
Tout de même, je m'interroge... Hermine ne savait-elle vraiment pas ce qu'elle faisait ? Cela ressemble bien à un joli traquenard pour ce pauvre Basile !
Ah ça, peut-être bien en effet que Hermine n'agissait pas de façon aussi ingénue qu'elle le suggère, mais de là à ce que le tout soit prémédité, peut-être pas ^^
J'écrirai peut-être quelques bribes de textes sur la suite de l'histoire qui pourrait répondre à ce genre d'interrogations :)