Comment puis-je sans toi, faire encore la classe ,
Sans que le soir venu, je puisse te confier
Mes grandes déceptions, mes victoires fugaces
Et ce qui chaque jour malgré tout m'a portée ?
Lis-tu le grand cahier à couverture jaune
Qui m'écoute, attentif, à défaut de ta voix ?
Regardes-tu, Maman, par dessus mon épaule,
Tous mes pauvres desseins et soutiens-tu ma croix ?
Afin que mon courage jamais ne se brise,
Souffles-tu à mon cœur tous les mots que je tais ?
Du bout d'une aile blanche où chantonnes la brise
As-tu touché mon front pendant que je dormais ?