Le crachin n'atteint pas
A mon cœur que je cache
Sous ta veste en polaire
Bien trop grande pour moi ;
Je le berce tout bas,
Il s'emplit de l'absence
Où en partant, hier,
Seule tu me laissas.
Je n'entends plus ta voix
Au silence des soirs ;
Nous ne bavardons plus
Jamais de tout de rien ;
Il n'y a plus de fête
Lorsque je viens te voir,
Et je sens s'étrangler
Mes rires orphelins.
Le chat-même est songeur
Assis au coin de l'âtre ;
La nuit tombe plus tôt
Que le chagrin attend
Pour étendre son spectre
Immense aux dents violâtres
Dont les ailes pesantes
Etouffent les instants.
 
                        
On se sent proche de l'autrice dans ce poème, aussi parce que les vers sont courts mais soigneusement écrits.
Ce doit être dur de partager ces textes à des inconnus, c'est aussi courageux d'écrire sa douleur et de la poser sur le papier.
Merci pour cette douceur mélancolique, à bientôt !
Fy