mélancolie d'automne

Le crachin n'atteint pas

A mon cœur que je cache

Sous ta veste en polaire

Bien trop grande pour moi ;

Je le berce tout bas,

Il s'emplit de l'absence

Où en partant, hier,

Seule tu me laissas.

 

Je n'entends plus ta voix

Au silence des soirs ;

Nous ne bavardons plus

Jamais de tout de rien ;

Il n'y a plus de fête

Lorsque je viens te voir,

Et je sens s'étrangler

Mes rires orphelins.

 

Le chat-même est songeur

Assis au coin de l'âtre ;

La nuit tombe plus tôt

Que le chagrin attend

Pour étendre son spectre

Immense aux dents violâtres

Dont les ailes pesantes

Etouffent les instants.

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Fy_
Posté le 23/10/2025
Encore plus beau que le précédent, tu parles de la solitude sans jamais la nommer mais les vers me transportent.
On se sent proche de l'autrice dans ce poème, aussi parce que les vers sont courts mais soigneusement écrits.
Ce doit être dur de partager ces textes à des inconnus, c'est aussi courageux d'écrire sa douleur et de la poser sur le papier.
Merci pour cette douceur mélancolique, à bientôt !
Fy
Léonie Dubreuil
Posté le 29/10/2025
Le dire et le crier m'a aider aussi à le supporter, ce dont, je l'avoue je me sentais incapable. J'avais commencé vraiment à écrire deux ans auparavant et cela avait donné comme une direction à ma vie, mais il est moins difficile d'être lu par des inconnus, qui ne savent pas tout de moi... Que par mes proches, qui comprendraient peut-être trop bien chacun de mes mots
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