Complicité

Par Carl

Elle adorait l’anarchiste. Ils se rencontraient pour un café lors d’escapades, de voyages improvisés ou de fugues. Ils s’entendaient très bien. Par certains moments, même mieux qu’avec le paumé.

Ils riaient souvent. Se lançaient des répliques sarcastiques et des blagues cyniques. Et lorsque tout le monde fronçait les sourcils, ils se tenaient la bouche pour ne pas rire. Avec lui, elle montrait une autre part d’elle, un côté plus sardonique, presque plus cruel.

Elle adorait l’anarchiste. Il était une autre manière d’échapper à sa vie. Son ennui. Son oppression. Avec lui, les malheurs du monde devenaient risibles. Il riait au milieu du désastre.

Elle adorait l’anarchiste. Elle adorait sa façon de rire. Son décalage avec le monde. Elle adorait leurs fous rires. Leur douce cruauté. Leur méchante affection. Et leurs commentaires sarcastiques. Symboles de leur complicité.

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