Contretemps

J'ai tremblé, mal en suis, dégrafant tes baleines.
De même qu'aurait fait un premier communiant,
Je me suis excusé. Tu as ri bellement
De cela, et d'un ris !... Mais tu manquais d'haleine.

D'aucuns diront de nous c'est le jour et la nuit.
Mais qui dit à ceux-là que les deux font un monde ?
Ces astres nous délivrent des tristes facondes ;
La lune de la mort, le soleil de l'ennui !

Et pourtant tes baisers occultent tant la lune
Que chaque fois tes lèvres, que je tiens pour rune,
Secondent mon présent, sont ma seul raison d'être.

Qu'importe aux yeux du monde un si futile éloge !
Peu me chaut leur avis ! Peu me chaut le paraître,
Tant que ton rire est là qui défie les horloges !

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Léonie Dubreuil
Posté le 11/07/2025
"ton rire est là qui défie" les horloges" : c'est une très jolie trouvaille, vraiment originale, qui va bien avec l'ambiance que tu réussis à définir dans ce sonnet -la. Il m'est vraiment agréable de venir "butiner" ici. J'aime la poésie et peu d'auteurs en écrivent ( d'autant que je préfère les vers réguliers.) merci pour ton talent.
Adrien Vermeil
Posté le 12/07/2025
Merci énormément pour ces commentaires et la gentillesse dont tu fais preuve dans chacun d'entre eux. Au plaisir de te lire.
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