Côte amalfitaine

Sous l'or flamboyant qui s'écoule

Brillent les enseignes, la foule

Etale son pouvoir d'achat.

A l'ombre dorment quelques chats.

 

A douze mètres sous nos pas,

Comme de grands poumons de pierre

Retiennent un souffle millénaire

Où vibrèrent d'anciennes voix.

 

Là où le luxe des grands groupes

Impose l'éclat de ses marges

Il y eut les veillées et la soupe

Et le soir qui tombait au large.

 

Nos regards au même horizon

Prient une introuvable raison

De hisser cette voile blanche

Qui sort un espoir de sa manche.

 

Egée, ton fils est revenu

Sur un yacht pour gros revenus.

Il a mesuré sa noblesse

A ses actions pourtant en baisse.

 

Il porte des lunettes noires

Où se lit le nom de ses dieux

Qui dévorent les belles parts

De sacrifices qu'il veut pieux.

 

Les petits enfants qui se baignent

Ont pour ses ors quelque intérêt

Mais dans leur coeur le voilier règne

Et le chat blanc au bout du quai.

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