Un homme accepte la mort
comme
un navire accepte l’océan
Il y trempe sa poitrine et son visage
pour que ses côtes et son front
ne soient pas la carène et la proue
d’un bateau sans âme
* * *
Un homme est un souffle de bois
qui n’existe pas sans la quille, sans les couples et les bordés
mais qui les travaille sans cesse, les écarte et les fait craquer
comme s’il voulait en sortir
comme s’il voulait qu’ils éclatent
Je comprends moins la deuxième partie de la première strophe : "Il y trempe sa poitrine et son visage
pour que ses côtes et son front
ne soient pas la carène et la proue
d’un bateau sans âme"
j'ai un peu de mal à me l'expliquer, mais il y a une image fugace de vaisseau fantôme qui me plait bien :)
A bientôt