Je rouvris les yeux, allongé sur un lit, emmitouflé dans des couvertures chaudes, je me levai, avant de tressaillir, j’avais mal à l’estomac et au crâne. Je reconnus soudain l’endroit : c’était ma chambre d’enfant ! Celle dans laquelle je dormais alors que j’avais six ans. La gorge sèche, je me rendis compte de mon extrême faiblesse : il me fallait de l’eau. M’appuyant contre le mur, je sortis de la chambre, je ne comprenais pas, comment étais-ce possible ? La maison où je vivais alors que j’avais six ans était tombé en ruine. Des taches noires commençaient à danser dans mon champ de vision, je me répétais mentalement : « ne pas perdre connaissance, ne pas perdre connaissance ». Je descendis une première marche de l’escalier. Puis une deuxième, à la dixième je sentis le sol se dérober sous mes pieds. Je roulai jusqu’en bas. L’impact contre le carrelage froid m’arrachai un cri de douleur. Je tentai tant bien que mal de me relever sans y parvenir. Je m’appuyais sur mes coudes. Petit à petit, je réussis à me relever. Titubant, je me dirigeai vers se que je pensais être la cuisine. En y entrant, je découvris que ce n’était pas la cuisine mais la salle de bain. Pensant que ça ferai tout de même l’affaire je me dirigeai vers le robinet et l’ouvrit de l’eau en coula. Je me jetai dessus et bus jusqu’à plus soif. Ma démarche se fit alors moins hésitante, mais mon mal, de crâne n’avait pas disparu. J’avais besoin de sommeil. Je remontai dans ce que je pensais être ma chambre et m’endormis. Je fus réveillé en sursaut par un claquement de porte, je me levai d’un bond. Ma douleur au crâne avait disparu il faisait nuit noir. Je tentai d’allumer la lumière sans résultat, elle ne fonctionnait pas. À tâtons, j’ouvris un tiroir et en tâtait l’intérieur : rien. Je me dirigeai vers la porte à l’aveuglette me cognant dans deux trois meubles au passage. Je finis par trouver la poignée et la tournai. Elle s’ouvrît vers le couloir, une fenêtre laissait passer la lueur blafarde de la lune et je vis un peu mieux. J’entendis soudain une porte s’ouvrire en bas. Tout à coup je n’avais plus envie de descendre. La gorge nouée, rassemblant tous ce qu’il me restai de courage je descendis la première marche avant de m’arrêter, d’inspirer longuement et de repartir. Je tentai d’allumer la lumière, à ma grande surprise, elle s’alluma. Toutefois, très vite, elle se mit à clignoter avant de s’éteindre, j’appuyai plusieurs fois sur l’interrupteur sans succès, elle ne se rallumerai pas. Je descendis une seconde marche et sentis soudain l’air se refroidir autour de moi, frissonnant, je j’esquissai des petits mouvements pour tenter de me réchauffer. Rien n’y faisait. Sans comprendre, je descendis la troisième marche avant de me figer de nouveaux, des bruits de pas résonnaient au rez-de- chaussée. Je descendis la cinquième marche puis la sixième, je remontai d’une marche en entendant le bruit suivant : un bruit de griffe raclant contre un mur. Je sursautai alors en entendant un bruit derrière moi. Je me retournai et vis une ombre commencer à se dessiner dans la lueur de la lune. Ne sachant plus quoi faire je pris la résolution de descendre vite les marches, discrètement si possible. Je les descendis vite et malgré moi dans un fracas épouvantable. Une fois en bas j’entendis les pas se rapprocher avec des raclements de griffes. Les pas arrivant du couloir d’à côté je ne voyais toujours pas celui qui causait ce bruit. Toutefois j’eu soudain une certitude, si les pas m’atteignaient, je mourrais. Je voulais bouger mais j’en étais incapable, j’étais pétrifié par la peur , et certainement par autre chose mais je ne savais pas dire quoi. Les pas s’approchaient toujours plus près. Aux moment où ils arrivaient à l’angle, les dernières lumières s’éteignirent. Ils se rapprochaient encore de moi avec des raclements de griffes et des halètements de bêtes. Ils allaient m’atteindre quand j’entendis un hurlement humain me dire : « Tom, réveille-toi ! ». La lumière revint d’un coup. J’ouvris les yeux, j’étais étendu face contre terre dans une multitude d’éclat de verre. Après un instant je me relevai, je grognai de douleur quand des éclats de verre s’enfonçait dans mes paumes de mains. Une goutte de sang perla de ma main et vint éclater contre le sol. En serrant les dents pour ne pas crier de douleur je récupèrai mes valises et repartai pour trouver un abri. Les jours qui suivirent furent les plus humiliants de ma vie. En l’absence d’agent je n’avais pas d’autre choix que de mendier. J’allais jusqu’à fouiller dans les poubelles pour manger. Tous les soirs je changeais d’abris pour dormir quelques heures. Toutes les nuits je me réveillai en hurlant en proie à d’affreux cauchemars. Quant à mes abris, du grand luxe… sous un pont, ou encore sous l’enseigne d’un magasin. Cette nuit là, pour dormir, j’avais jeté mon dévolu sur un abris sous des arcades pour dormir. Je deviens très rapidement crasseux. Ce soir là, il pleuvait à verse et un orage venait d’éclater. Je m’allongeai contre le mur en posant mes valises à côté de moi. Un éclair zébra le ciel éclairant mon abri un cours instant avant de replonger dans une semi-obscurité. Je fermai les yeux et tentai de m’endormir sans succès, une apréhension grandissait en moi. Le tonnerre grondait et pour ne rien arranger la pluie s’intensifiait réduisant encore ma visibilité. Je commençai petit à petit à m’endormir quand j’entendis un bruit. Je sursautai avant d’écouter avec attention et identifier le bruit : un bruit de botte dans une flaque d’eau. Sans y prêter davantage attention je refermai les yeux avant d’entendre un autre bruit : un halétement. Je me levai d’un bond, les nerfs tendus à craquer et plissai les yeux pour mieux y voir. La fatigue me troublait un peu la vue mais un éclair illumina la scène et je vis un homme et une femme courir en regardant derrière eux. Je me dissimulai derrière un millier et écoutai car il semblait parler. La femme hurla :
-Il nous rattrape ! L’homme répondit sur le même ton :
- T’occupe et court ! Je devinais au son de leurs voix au qu’îls étaient t terrifié. Un nouvel êclair les éclaira de nouveau et ce que je vis me coupai le souffle : une créature que je pensais tous droit sorti de mes cauchemars se dressait face à eux. La créature faisait j’estimais au moi une tête de plus que moi. Mais ce n’était pas ça le plus terrifiant. Bien qu’humanoïde cette créature était noire comme la nuit et seul ses yeux et l’intérieur de sa gueule brillaiend’un écalt rouge flamme. De longues griffes a ce qui devait être ses jambes. À la place de ses mains des griffes aussi, blanche. Deux mandibules autours de la gueule et un crâne rasé. Je sentis alors le collier que je portais me brûler. Je le sortis, il brillait d’une lueur verte. Dans un état second, je sortis de la pénombre et m’approchai de lui bien que tout mon instinct de survie m’ordonne de m’enfuir à toute jambe. J’arrivai sans un bruit derrière lui et lui appliquai le collier contre le dos. Il hurla d’un cri inhumain, dans le suraigu si bien que je dû me plaquai les mains contre mes oreilles, puis très vite son hurlement s’arrêta et il s’enflamma malgré la pluie avant de tomber en cendre. Stupéfier, je repris mes esprits et m’évanouis.