Avant que le Soleil plonge sous les étoiles,
Il écarte ses bras, donne un dernier baiser,
À ses amis les arbres dont les feuilles pâles,
Rougissent de bonheur, ont le teint carminé…
Existe-t-il vraiment, ce Soleil écarlate,
Qui lentement s’échoue au-delà du fourré ?
À l’heure où la nuit tombe et que le froid éclate,
Quand vient le crépuscule, j’en viens à douter…
Le reverrai-je au moins, se lever, sur le givre,
Que les astres gelés auront partout semé ?
Sera-t-il assez fort pour tous nous faire vivre,
Dans ce monde qu’il aura pour un temps laissé ?
Les étoiles dévoilent leur piètre lumière,
Si froide et si lointaine dans l’obscurité ;
Au fond de l’horizon, ultime clairière,
J’aperçois la dernière lueur s’effacer.
Alors, perçant la nuit, une flamme s’érige,
S’allume comme un phare au milieu des rameaux ;
C’est là qu’il faut aller, là que je me dirige,
Vers la chaleur humaine de nos vieux hameaux.
Merci de m'avoir lu! Ben P.