Ils dansaient partout et tout le temps. À chaque occasion. À la moindre note de musique.
Il lui tendait la main, elle la saisissait et ils dansaient. Ils dansaient dans les bars, dans les rues, chez eux, chez les autres. Il suffisait d’un peu de musique et ils dansaient.
Ils faisaient de grands gestes. Tournaient sur eux-mêmes, écartaient les bras, sautaient.
Leurs cheveux s’agitaient, leurs vêtements fouettaient l’air, leurs pieds glissaient sur le sol.
Ils dansaient. Et ils riaient. De bon cœur. Ils s’épuisaient les poumons en gigotant autant qu’en riant. On les prenait pour des fous, parce qu’ils s’amusaient. Parce qu’ils ignoraient les sourcils froncés, les regards, les chuchotements. On les prenait pour des fous parce qu’ils étaient heureux. Chose si rare, qu’elle pouvait être difficile à comprendre.