Qui peut voir les pas dans l’ombre,
Quand le feu qui les embrasait n’est plus là ?
Les illusions coupables les effacent en nombre.
La chaleur envolée, le froid installé,
Ils titubent avec un rythme effréné
Sur une scène noire où l’amour n’est pas.
Le cœur murmure, appelle, crie
Le nom tendre des braises consumées,
Se livre en danses et en écrits,
Se brise dans les perles glaciales du rejet.
Qui peut apprécier les pas dans le ciel nocturne,
Quand l’étoile la plus brillante est absente
Et ne reste plus qu’une créature faiblissante ?
Les sentiments rongés, le vide incrusté,
Apeuré, désespéré par sa difformité,
Le monstre se perd dans ses souvenirs diurnes.
Le cœur murmure, appelle, crie
Le nom tendre des cendres consumées,
Se livre en danses et en écrits,
Se brise dans les perles glaciales du regret.