De l’ordre

Par Carl

La première fois qu’ils s’étaient parlé, c’était au milieu de son appartement ordonné. Tout était minutieusement positionné. La moindre décoration semblait avoir une place attitrée. Il y avait de la couleur, des bibelots amusants, et une odeur de savon. Elle n’était pas paumée. Et bien moins trouble que ce qu’il avait l’habitude de voir.

Il avait ouvert les yeux et s’était retrouvé encore plus dérouté que la veille. Encore plus égaré que dans ses bars pleins de fumée. Et lorsqu’elle l’eut remarqué, elle ne montra ni yeux pleurants, ni inquiétude, ni quoi que ce soit de censé. Elle s’était contentée de lui proposer un café.

Ce matin-là, la situation était trouble. Tout était flou. Il y avait de quoi être désappointé. Et pourtant, en face d’elle, tout avait l’air en ordre. C’était comme la connaître sans jamais l’avoir rencontrée.

Lorsqu’il était avec elle, cette sensation ne le quittait plus. Il trouvait avec elle le confort de la tranquillité. Il aimait la façon dont elle organisait sa vie. Dont tout semblait toujours suivre son cours.

Alors, lorsque les choses devenaient trop floues, qu’il y avait trop de brouillard, qu’il ne voulait plus être paumé, il allait la trouver.
Et tant qu’il ne la quittait pas, tout était à sa place. À son exacte et minutieuse place.

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