Elle était triste sans lui. Avec lui aussi, mais un peu moins.
L’avoir à ses côtés était comme posséder un trésor. On l’enviait, on le regardait, mais elle ne laissait jamais personne y toucher. Elle en prenait soin. Il était le seul cadeau que la vie lui avait offert. Un paumé, au bon endroit.
Quand il était avec elle, elle oubliait sa peine. Elle l’écoutait parler, le conseillait, riait. Il était un enfant qui rendait sa vie plus belle en l’habillant de sens. Il était un amant qui rendait son quotidien moins solitaire en la déshabillant du regard.
Elle n’avait besoin de personne d’autre tant qu’il était là. Et ne voulait personne d’autre quand il ne l’était pas. Être sans lui revenait à mourir. Elle l’avait décidé. Le perdre serait sa fin. Il était son destin. Par amour, la toxine pouvait vivre et mourir.