Née au printemps de l'année de grâce 1618, ses parents avaient décidé de l'appeler Léonore. Ils avaient choisi de ce prénom ensemble en partie parce que les cheveux de l’enfant, dès sa naissance, étaient semblables à des fils d'or même si certaines mèches rappelaient les flammes d'un brasier. En cela, elle ressemblait déjà un peu à sa mère. Nicolas, lui, se vantait parfois de ses cheveux bruns légèrement bouclés. Sans lui dire, sa femme s’amusait à prier tout bas pour que son enfant n’ait pas une crinière si indomptable.
Ayant des charges au Parlement de Paris – qu'il avait hérité de son propre père – il y avait des jours où le comte Nicolas de Blonay de Lantagnac était rarement rentré à la maison avant que la nuit tombe. Fort heureuseument, certains jours, quand le temps ne s'y prêtait pas, il restait travailler dans son cabinet, sa « pièce secrète » comme l'appelait sa petite tête blonde. Or, depuis l’incendie de la Grande-Salle du Parlement, qui avait eu lieu en mars 1618, le joyeux comte avait plus de temps à passer dans son foyer. En société, il préférait ne pas s’en vanter car le drame avait gravement mis en danger les trésors de la Sainte Chapelle. Il en avait même personnellement été touché, ayant prié en secret dans ce lieu pour la bonne santé de sa femme. Arpenter la Grande-Salle, construite il y a bien longtemps, lui manquerait, toutefois, il ne pouvait réprimer des sourires ravis en songeant qu’il aurait la chance, à présent, de voir grandir sa petite fille jour après jour.
Marie, quant à elle, partageait avec celle qu’elle surnommait son « ange » sa passion pour le chant que quelques fois elle allait montrer à la cour, auprès de la souveraine délaissée. Les dames espagnoles de sa cour avait été chassées par son entourage, en particulier par le duc de Luynes. Marie de Lantagnac avait été présentée à la reine juste après son mariage, du fait de la place de son époux parmi les pairs du royaume. Elle avait alors trouvé la reine très jeune et parce qu’elle l’était elle-même, elle s’en sentit proche. Marie se retrouva durant une courte période à ses côtés, la soulageant un peu de son dépaysement en lui faisant profiter de sa belle voix. Aujourd’hui, alors qu’elle s’était éloignée de la cour pour se remettre de ses couches, elle pouvait raconter à sa petite fille combien la souveraine était gentille et bonne lorsqu’elle avait été sa demoiselle de compagnie. Il lui arrivait d’ailleurs de recevoir encore des plis de sa chère amie qui la demandait auprès d’elle pour un récital. Cela l’enchantait et la tiraillait à la fois. Comment pouvait-elle s’éloigner de son ange ? Elle fut bien obligée de céder quelques fois mais en contrepartie elle passa encore plus de temps avec son enfant. Lui apprenant toutes sortes de chansons, elle essaya même, lorsque sa fille n’était qu’un bambin, de perfectionner sa voix pour qu'elle puisse enchanter plus tard un public à son tour. Elle fut cependant obligée de revoir ses espérances à la baisse car pour l’instant, les chants de son enfant se résumaient surtout à des cris suraigus.
Je suis aussi le produit universitaire d'études d'histoire et j'ai longtemps respiré histoire dans mes lectures personnelles (et ce, depuis toute petite). Je ne sais pas si je suis bien placée pour te donner des conseils de lectures mais si jamais tu en as envie, je suis là :)
La Sainte Chapelle de l'Île de la Cité est un vrai joyaux (on la surnomme la cage de verre il me semble) ! D'ailleurs, savais-tu qu'il en existait d'autres sur le même modèle ? (oulàlà je crois que je m'égare x))
J'ai commencé avec Juliette Benzoni alors si jamais tu as envie de te transporter à une époque, tu peux chercher de ce côté-là (fais par contre attention à ceux qui sont trop biographiques, ils sont .. plus difficiles à lire). Je te conseille la "trilogie" Secret d'Etat (règne de Louis XIII) ;)
Je n'ai pas lu les Treize vents et n'étais d'ailleurs jamais tombée sur ce titre ! Le sang des Koenigsmark je n'ai pas beaucoup accroché, contrairement à Secret d'Etat ou Le temps des Poisons (l'autre série que je te conseille chaudement de Juliette Benzoni, par contre elle se déroule sous le règne de Louis XIV).
J'aime vraiment bien ton histoire, tes petits chapitres si pratiques à lire quand on a des milliers d'autres textes à lire xD
J'ai trouvé ce chapitre tout mignon, avec la mère qui veut déjà partager sa passion à sa fille ^^
Voilà voilà ^^ à très vite !
Comme tu l'as dis dans "la note de l'auteur" il y a quelques petites coquilles, mais en vrai, ça va. Il a juste ceci :
- même si certaines mèches rappelait les flammes d'un brasier (rappelait = rappelaient)
et :
- voir grandir sa petite fills jour après jour (fills = fille)
Peut-être en ai-je oublié mais d'autres commentaires te le dirons à ma place et c'est eux qui m'ont tiqué l’œil.
Puisse les rêves ne jamais te quitter !
Plume.
Désolé ! Je vais corriger tout cela de suite pour ne pas écorcher d'autres paires d'yeux.
Merci pour tes commentaires et tes encouragements, je te souhaite le meilleur pour l'écriture ;)
"la Voleuse des toits" (il n'est pas sur Plume d'Argent, c'est un livre en format papier)
C'est le sorte de roman historique genre Temps Modernes aristocratie mais dans un monde Fantasy. Voici ses mots clés pour être plus précise :
Fantasy - Historique - Voyage dans le temps - Magie - Amour
C'est vraiment un roman génial !
Voili-Voilou.