Madame Scandolari...
Cela faisait à peine deux jours que ma rentré en sixième était passée et, pourtant, c'était déjà ma prof préférée. Elle m'avait envouté au point qu'il m'arrivait de me surprendre à la dévisager en plein cour. Dans ces moments là, elle tournait, à son tour, sa tête dans ma direction et, elle gloussait en silence; alors, je me reconcentrais sur mes exercices.
Tous les jours de la semaine, je ne pensais qu'à elle, qu'à son sourire, qu'au jeudi suivant; car, oui, c'était les jeudi-midi qu'elle avait décidé de m'apprendre à jouer du piano. Tous les jeudi c'était la meême routines: à chaques fois, elle me disait de m'assoir pour que ( je cite ) elle soit à la bonne hauteur pour m'embrasser; puis, nous commencions des exercices d'articulations des mains biens loins de "la lettre à Elise" qu'elle m'avait jouée le premiers jour.
Toujours, elle me disait, "Ne t'inquiète pas, ça viendra, Paul" ou encore "Soit patient, moi aussi quand j'ai commencé j'ai eus du mal". Pourtant, je ne voyais pas la différence d'une semaine à l'autre; j'étais toujours aussi lent, je faisait toujours les mêmes érreurs.
Ce jeudi, lorsque je me rendis devant la salle de Mme.Scandolari, elle était déjà assise sur la banquette de son piano et, elle jouait un morceau ( qui avait l'air ) étrangement simple, joyeux.
-Entre, Paul, dit-elle lorsqu'elle m'eut remarqué. Je pénétrai donc dans la petite pièce remplie de cette présence chaleureuse, de ce sentiment de confort et de sécurité puis, m'installait sur la chaise côte à celle de ma profésseur.
-Aujourd'hui, j'ai un nouveau morceau pour toi, c'est un morceau à quatre mains!
Mon visage s'illumina en même temps que le sourire de Mme.Scandolari s'épanouit. Elle commença par jouer ma voix au tempo réèlle puis, plus lentement pour que je puisse répéter la mélodie après elle; et enfin, elle joua sa voix pendant que je jouait la mienne. A chaque fois que j'avait un doute, elle m'attendait et, nous reprenions cet air enjoué.
Ce n'était pas ce à quoi je m'attendais mais, ça sentait l'odeur du rire, de l'amusement et...
...des vieux livres?
Le soir, quand je m'endormais, d'était à elle que je pensais.
Je me reveillai d'un coup sec me cognant la tête au plafond au même moment. Agathe, ma petite soeur était de fois moins grande que moi, et pourtant, je devais toujours être sur le lit le plus haut. Je descendit de ce dernier et, me moquant du fait que je reveillerai plus d'une personne, je commençais à me préparer.
Je dis au revoir à mes parents encore emmitouflés dans leur couvertrure moelleuse et partis. Lorsque je sortis de chez moi pour me rendre au collège, il se mit à pleuvoir; comme ça, même la météo n'était pas de mon coté.
Je marchais le plus rapidement possible en pensant aux partitions de piano qui prenaient peut être l'eau, dans mon sac; c'était ma seul motivation, puis, je me visualisais le sourir de Mme.Scandolari et repensais à hier, à son bras droit serré contre le miens et à son odeur de feu de cheminée qui crépite, de pointes aux bouts usées par l'âge, de crème brûlée et du marron des feuilles qui tombent en automne.
...L'automne, ça devait être sa saison préféré, elle lui allait si bien.
Sans vraiment comprendre pourquoi, je sentis une douleur aigu à la chevillle gauche avant qu'elle ne se torde. C'était un peu comme reconnaitre l'accalmie et ne pouvoir que regretter sa bêtise en entendant le crie de sa mère. Un craquement puis une dégringolade. Plusieurs fois, je tentais de m'accrocher à une racine mais, à chaque fois, elles glissaient de mes mains boueuses. C'est jun arbre qui finit par m'arrêter, me coupant le souffle. J'avais plusieurs égratinures, les mlains erraflées et du sang dans la bouche. Mon sac malmené par ma chute, c'était ouvert, laissant s'échaper des cahiers, des portes-vues et des manuels. Je m'emprassais de ramasser une partition déformée par l'eau d'une flaque ainsi que le reste de mes affaires et, finis mon chemin en boitant.
Lorsque j'arrivais au collège, j'étais en retard: l'heure d'anglais était fini depuis longtemps et celle de physique chimie était bien entamée.
A la fin de la journée, lorsqu'il était temps pour tous et toutes de rentrer chez soi, Mme.Scandolari m'interpella. Chaque détail etait si soigné chez elle que j'eus honte de l'état dans lequel m'avait laissée ma chute de la matinée. Elle m'emmena à l'infirmerie, où, elle mit la main sur un flacon de désinfectant etd es bandages qu'elle m'appliqua elle même étant donné l'absence prolongée de notre infirmière.
Une fois qu'elle eut finit de me rafistoler, elle se leva, fit tourner ses épaules ( ce qui les fit craquer ) puis, elle m'aida à me relever. Elle s'adressa à moi d'un ton d'enfant désolée.
-Je t'aurai bien ramené chez toi mais je suis venu en vélo, alors fais attention. Je ne veux pas que tu te retrouve complètement défiguré à la fin de l'année.
J' acquiesçais de la tête, la remerciais puis, m'en allais chez moi, rêver de piano et de pommes de pins.