Des vieux livres

Par Johanne

Madame Carlier ...

Elle m'avait envouté au point qu'il m'arrivait de me surprendre à la dévisager en plein cour. Dans ces moments là, elle me regardait longuement avant de glousser en silence; alors, je me reconcentrais sur mes exercices.

Tous les jours, je pensais à elle, à son sourire et, au jeudi qui approchait. En effet c'était les jeudis qu'elle avait décidé de m'apprendre à jouer du piano; et, tous les jeudis c'était la même chose. A chaque fois, elle me disait de m'asseoir pour que, je cite, "Je sois à hauteur de l'embrasser"; puis, nous commençions à jouer les morceaux qu'elle m'avait donné la fois précédente.

Cette fois-ci, lorsque je me rendis devant sa salle, Mme.Carlier était déjà installée et, jouait un air de musique étrangement simple, joyeux.

"Entre Paul, entre, dit elle lorsqu'elle m'eut remarqué". 

Je pénétrai donc dans la petite pièce remplie de cette présence chaleureuse, de ce sentiment de confort, de sécurité puis, m'installaitsur la chaise côte à celle de ma profésseure.

" Aujourd'hui, j'ai un nouveau morceau pour toi, dit elle, c'est un morceau à quatre mains". Mon visage s'illumina en même temps que son sourire s'épanouit. Elle comença par jouer ma voix, au tempo réel, puis, plus lentement pour que je puisse répéter la mélodie après elle, et, enfin, nous jouâmes chacun nos voix réspéctives.

A chaque fois que j'avais un doute, elle m'attendait et nous reprenions cet air enjoué. 

Ce n'était pas tout à fait comme je l'aurai voulu mais, ça sentait l'odeur du rire, de l'amusement et,

... Des vieux livres?

 

 

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