Une voix quasi robotique décroche à la seconde sonnerie.
– 112, pompiers, ambulance.
– Euh... Bonjour.
– Bonjour monsieur. Que peut-on faire pour vous ?
– Une femme est morte ou presque morte dans la grange de la ferme du Trépas, à Poligniac.
– Détendez-vous monsieur et reprenez au début. Comment vous appelez-vous ?
– Je ne peux pas vous le dire.
– Votre numéro n'apparaît pas sur le standard. Pouvez-vous le communiquer ?
– Non.
– Très bien. Quelle est la nature de l'incident ?
– Une femme a été blessée.
Je marque une pause pour ravaler le vomi qui monte dans ma bouche.
– On lui a arraché la peau. Je sais pas si elle est vivante ou pas, j’ose pas la toucher.
La femme au téléphone prend une grande inspiration avant de répondre, d’un ton moins monocorde.
– Très bien. Restez sur place s'il-vous-plaît pour répondre aux questions des médecins et gendarmes que j'envoie immédiatement sur place.
Sans attendre, je raccroche et je m’en vais. Il paraît qu’ils embauchent dans le village de mes parents.