Doux soleil matinal,
Silence si bruyant,
Absence qui fait mal.
Un vide si criant
S’est installé en moi ;
Une guerre intestine
Et mon coeur qui larmoie
Ravagent ma poitrine.
Doux soleil du midi
Voit se lever une ombre
Lassée de ses non-dits.
Délaissant regrets sombres,
Elle déploie ses ailes
Précautionneusement,
Et en une étincelle
Rejoint le firmament.
Dernier soleil du soir
Laissant place aux étoiles,
J’aimerais tant savoir
Pourquoi mon ombre est pâle ;
Moi qui aime le monde,
Qui adore la vie,
Ombre devenue ronde,
Astre qui me ravit.
Lune crépusculaire,
Ombre fantomatique
Tenant entre ses serres
Mon destin fatidique.
L’amour me rendra fou,
A moins qu’il ne me tue ;
Sans autre garde-fou
Que ma seule vertu.
Ma lune de minuit,
Phare de mille feux !
Puisque la mort s’ensuit,
Je te dois des aveux.
Je n’ai jamais cessé,
Pour mon plus grand malheur,
De t’aimer, trop pressé
Que ne passe l’heure...